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Extrait

vivre à Genève éco
mode pour enfants La pêche aux petits
En joignant l'éthique à l'esthétique, deux Valaisannes lancent à Genève une marque d’habits bios pour enfants. Par roLanD rossier LES VêTEMEnTS L'ASTiCOT, POUR EnFAnTS DE 2 à 10 AnS, SOnT GARAnTiS SAnS PRODUiTS TOxiqUES© Drl fallait oser: choisir un ver comme«Nous avons déjà écoulé plus de 2000 I logo. C’est en pensant à leurspièces pour notre première collection»,clients – les bambins adorent toutindique Danièle McClellan. Les habits ce qui est petit et qui gigote – que deuxsont bios et rigolos. Friance, Italie, Belgique et Pays-Bas). jeunes Valaisannes ont lancé depuisRien ne prédestinait vraiment les deux Genève une nouvelle marque de vête-Valaisannes à se muer en cheffes d’en-ments: L’asticot. En six mois, Christietreprise. Après une matu en langues Mutuel, 34 ans, et Danièle McClellan,modernes, Christie Mutuel passe une 37 ans, sont parvenues à s’assurer unannée sabbatique à Londres, «pour ap-partenariat avec 25 points de venteprendre l’anglais». Mais le virus de la disséminés dans cinq pays (Suisse,mode la rattrape rapidement. Elle est d’abord vendeuse à Oxford Street, puis
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DAnièLE McCLELLAn ET ChRiSTiE MUTUEL© PIERRE LE TulzO
à Regent Street et dans les arcades du Ritz. Elle prend goût au stylisme. Elle fré-quente ensuite pendant trois ans, à Milan, une fameuse école de dessin de mode,l’Institut Marangoni. Retour à Genève, en 2000. Christie Mu-tuel travaille dans une agence de pub, puis comme décoratrice pour une grande chaîne de magasins. «Mais une idée me travaillait déjà: créer ma propre marque de vêtements pour enfants.» Le déclic aura lieu en 2008. Un soir d’été, Christie
propose cette idée un peu folle à Danièle. Les deux femmes sont alors de jeunes mamans. «Nous avions constaté que, dans notre entourage, d’autres jeunes mères n’hésitaient pas à dépenser pas mal d’argent pour habiller leurs enfants.» Les deux Valaisannes com-prennent rapidement qu’il est assez facile de créer une collection pour enfants car,
contrairement aux adultes, les petits – garçons ou filles – ont la même taille et les mêmes di-mensions. A ces jeunes âges, la mode est aussi unisexe, ce qui facilite la production. Après avoir fréquenté une école de musique et décro-ché une licence en Lettres à Genève, Danièle McClellan se dirige vers des activités de communication et écrit pour un magazinelifestyle. Les deux jeunes femmes se ren-dent compte de leur complé-mentarité: création, produc-tion et design pour Christie, communication et marketing pour Danièle. Reste à trouver un fabricant. «Nous voulions que la production s’effectue en Europe», raconte Christie. C’est en visitant une foire pro-fessionnelle à Paris qu’elles font la connaissance des res-ponsables d’un atelier situé au Portugal. Le contact est bon. Les prix sont deux fois moins chers qu’en Suisse.
critères éthiques L’atelier achète le coton en Inde, réalise les patrons, tisse sur place et inclut les impri-més et les rayures, en sui-vant les instructions des deux cheffes d’entreprise. «Nous choisissons les couleurs, puis l’atelier nous envoie par la poste un échantillon avant que nous décidions de la commande définitive.» L’atelier portugais suit surtout à la lettre les prescriptions éthiques, très importantes aux yeux des deux Valaisannes. En plus des labels apposés à leurs vêtements(lire l'encadré ci-contre), elles tiennent aussi à ce que les imprimeries et les formes de conditionnement – habits non emballés dans des plastiques – respectent l’envi-ronnement.
Cerise sur le gâteau, l’atelier portugais a accepté de leur avancer la matière première des commandes initiales, un coup de pouce de départ impor-tant car les deux Valaisannes ne disposaient que de 20 000 francs, soit la somme minimale pour créer leur Sàrl (Société à responsabilité limitée).
coaching commercial Pour éviter toute panne de trésorerie, un soutien lié à leur fonds de roulement leur est désormais assuré par la Fondetec (une fondation de la Ville de Genève), alors qu’un coaching commercial leur sera prodigué pendant trois ans par Genilem. Mais si leur réseau de distri-bution ne cesse de s’étendre, la tâche n’a pas été simple: elles se sont livrées à un vrai travail de bénédictines en démarchant environ mille points de vente respectant les critères du développement durable. En Suisse, huit ma-gasins ont décidé d’écouler leurs vêtements. Dont Bip Bop & Looba, aux Grottes. «J’aime bien travailler avec des créa-trices de proximité. Avec elles, les relations sont chouettes, lâche Julie, gérante de la bou-tique. J’ai leurs habits en ma-gasin depuis mars. J’ai déjà remarqué que ces vêtements plaisent bien aux clients nor-diques.» Les Nordiques? Leur goût pour la jeune marque suisse est-il prédestiné? Une légende du Nord de l’Europe veut que lorsque le géant Ymir fut tué, ses restes prirent la forme d’asticots qui enfan-tèrent le peuple des nains… Voilà pour le mythe. Côté réa-lité de l’entreprise, Christie etDanièle préparent déjà, après les habits pour petits nains, une collection pour bébés.
éco
LABEL GOTS:FILIÈRE BIO CHrIstIe Mutuel et DaNIÈle McClellaN oNt ImmédIatemeNt décIdé de travaIller avec le label GOTS (Global OrgaNIc TeXtIle StaNdard). Ce systÈme de certIficatIoN bIo a été peu À peu mIs eN place aprÈs la créatIoN d’uN groupe de tra-vaIl, eN 2002 À Düsseldorf, composé de producteurs de cotoN bIologIQue, d’INdustrIels du teXtIle, de représeNtaNts de coNsommateurs et de spé-cIalIstes de la certIficatIoN. EN juIN 2008, le staNdard est reN-du publIc. Aujourd’HuI, Il est re-coNNu moNdIalemeNt: prÈs de 3000 fabrIQues et opérateurs de cette filIÈre teXtIle soNt cer-tIfiés, daNs uNe cINQuaNtaINe de pays dIfféreNts.r.r.
LABEL OEKO-TEX: TEINTÉS SANS CHIMIE Les vtemeNts L’astIcot soNt garaNtIs saNs produIts toXIQues, affirme DaNIÈle McClellaN. «Les teINtures soNt certIfiées eXemptes de toute substaNce cHImIQue déclarée daNgereuse pour la saNté», ajoute la ValaIsaNNe, eN pré-cIsaNt Que la marcHaNdIse possÈde le label Oeko-TeX staNdard 100. Cette Norme a été créée au début des aN-Nées NoNaNte À l’INstIgatIoN de deuX INstItuts, allemaNd et autrIcHIeN. Plus de 200 fabrI-caNts d’AllemagNe, d’AutrIcHe et de SuIsse oNt rapIdemeNt remplI les coNdItIoNs, précIse-t-oN À ZurIcH, sIÈge d'Oeko-TeX. Aujourd’HuI, plus de 9000 eNtreprIses de la filIÈre teXtIle, répartIes au seIN de 80 pays, seraIeNt certIfiées. Ces labels oNt récemmeNt été éteNdus auX teXtIles INdustrIels pré-seNts daNs l’HabItacle desautomobIles.r.r.
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