Promenade gnoséologique avec Kant
48 pages
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Description

Préambule De tout ce que nous pouvons dire de l’homme, il s’avère nécessaire de mettre en relief son hégémonie dans l’échelle ontologique. En effet, c’est l’usage rationnel qui le caractérise et qui le distingue des autres êtres. La connaissance, le cognitif ou le logos est l’un des aspects majeurs à ne pas ignorer dans l’existence structurelle de la nature humaine. C’est une faculté qui détermine le rapport entre l’homme et les objets. Raison pour laquelle l’interrogation épistémologique est une problématique préoccupant en ces jours de la révolution scientifique où certains pensent que la science seule peut tout expliquer. Bien des chercheurs retrouvent la nécessité de justifier rationnellement la connaissance de la réalité. Alors que la connaissance est définie comme correspondance entre deux sujets à savoir : le sujet connaissant et l’objet connu. Certains courants échappent à cette définition légitime qui a d’ailleurs secoué et connu des hauts et des bas dans le dandinement entre l’empirisme et l’idéalisme. Kant n’échappe pas à l’un de ces courants. Il est précisément un idéaliste critique qui détermine ce que la raison peut et ne peut pas connaître. En parcourant la critique kantienne, nous cherchons à répondre à la question « que pouvons-nous savoir ?

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Publié le 14 février 2013
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Langue Français

Extrait

Préambule
De tout ce que nous pouvons dire de l’homme, il s’avère nécessaire de mettre en relief
son hégémonie dans l’échelle ontologique. En effet, c’est l’usage rationnel qui le caractérise
et qui le distingue des autres êtres. La connaissance, le cognitif ou le logos est l’un des aspects
majeurs à ne pas ignorer dans l’existence structurelle de la nature humaine. C’est une faculté
qui détermine le rapport entre l’homme et les objets. Raison pour laquelle l’interrogation
épistémologique est une problématique préoccupant en ces jours de la révolution scientifique
où certains pensent que la science seule peut tout expliquer.
Bien des chercheurs retrouvent la nécessité de justifier rationnellement la connaissance
de la réalité. Alors que la connaissance est définie comme correspondance entre deux sujets à
savoir : le sujet connaissant et l’objet connu. Certains courants échappent à cette définition
légitime qui a d’ailleurs secoué et connu des hauts et des bas dans le dandinement entre
l’empirisme et l’idéalisme. Kant n’échappe pas à l’un de ces courants. Il est précisément un
idéaliste critique qui détermine ce que la raison peut et ne peut pas connaître.
En parcourant la critique kantienne, nous cherchons à répondre à la question « que
pouvons-nous savoir ? », question qui nous intéresse et qui a fondé la science en montrant que
dans la connaissance, ce n’est pas l’esprit qui se règle sur les choses mais que ce sont les
choses qui se règlent sur l’esprit pour être connues. En nous appuyant sur Kant, nous
chercherons à réconcilier deux tendances à savoir : l’empirisme qui affirme que toute
connaissance vient de l’expérience et le rationalisme qui tient à ce que seule la raison est le
seul instrument adéquat d’acquérir la connaissance. Vu que ces deux tendances détiennent
chacune une vérité indubitable, cette réflexion consiste à les modérer sous la loupe analytique
de Kant qui dit à ce propos que : « Toute connaissance commence par l’expérience cela ne
soulève aucun doute « … ». Or, des connaissances universelles qui présentent en même temps
le caractère de la nécessité intrinsèque doivent indépendamment de l’expérience être claires et
1distincte. » C’est à ce niveau que nous nous donnerons la tache de montrer que Kant est
reconnaissant envers les réalités qui ne sont pas accessibles par la sensibilité humaine, mais
par la raison et par la foi.
1 KANT, E., La raison pure, textes choisis,Résumé du livre
Cet ouvrage philosophique à caractère épistémologique intitulé la clé de la
connaissance est subdivisé en trois axes majeurs. Ainsi, le premier chapitre est intitulé : Les
sources de la connaissance. Il a comme sous points l’introduction, la sensibilité dans lequel on
va expliquer les jugements synthétiques, les jugements synthétiques a priori, les formes a
priori de la sensibilité (l’espace et le temps) ainsi que la critique de la sensibilité comme
fondement des mathématiques. Le second sous point c’est l’entendement. Dans ce pan, nous
parlerons de l’usage logique de l’entendement et des concepts purs de l’entendement. Le
troisième sous point va traiter de la raison et nous allons développer les idées de la raison et
les usages de la raison. Le second chapitre est libellé : La constitution et le domaine de la
connaissance. Ici, il s’agira pour nous d’évoquer les principes dynamiques qui sont les
analogies de l’expérience et les postulats de la pensée empirique ; l’objet dans lequel nous
développerons les phénomènes et les noumènes. Le noumène comme concept limitatif, de la
révolution copernicienne. Le sujet qui comprend la pensée comme principe fondamentale de
l’entendement humain et la notion kantienne du transcendantale, enfin nous parlerons de
l’analytique des principes où seront développées les propositions mathématiques et la portée
des mathématiques dans la connaissance scientifique. Le troisième chapitre qui traite du statut
de la métaphysique va parler de la contestation de la métaphysique, la reconnaissance de la
métaphysique, des postulats de la raison pratique et de l’existence de Dieu avec les preuves :
cosmologique, physico- théologique et ontologique et nous tâcherons faire une conclusion
générale. C’est en substance un sommaire aperçu de notre élan réflexif sur le cognitif.
4. Brève biographie de Kant Emmanuel, éminent auteur inspirateur de l’œuvre
Emmanuel Kant est né le 22 Avril 1724 à Königsberg en Allemagne. Il est fils de Jean
Georges Kant, un modeste sellier d’origine écossaise et d’Anna Reuter. A l’âge de treize ans,
il perdit sa mère qui était pieuse. Elle lui avait déjà donné une forte éducation religieuse et
morale ; elle l’avait fait entrer à huit ans au gymnase de Königsberg dont le directeur était l’un
de ses amis. Emmanuel Kant poursuivit les études dans ce collège jusqu’à l’âge de seize ans
et se fit inscrire à la faculté de philosophie de l’université de sa cité. Il y suivit les cours de
Martin Knut Zen, disciple de Wolf qui avait introduit dans l’enseignement de la philosophie
les sciences modernes.En 1746, Kant voit mourir son père auprès duquel il vivait et dont le travail lui
permettait de poursuivre ses études. Il lui fallut alors songer à gagner sa vie par ses propres
moyens. Sans titre universitaire, il obtient une place dans une famille noble qui habitait aux
environ de Königsberg. Malgré sa santé précaire, il vécut jusqu’à quatre vingt ans. Il s’était
astreint à un régime sévère et d’une régularité absolue. Ses rapports avec ses frères et sœurs
étaient très peu fréquents mais il les aida matériellement alors qu’il les voyait rarement. Le
gouvernement prussien lui avait fait offrir une chaire à l’université de Halle en 1778, tâche
qu’il refusa, préférant malgré les avantages matériels rester dans sa ville natale. Il fut nommé
recteur en 1786, doyen de faculté et de toute l’académie en 1792. En 1798, alors à l’âge de 74
ans, bien qu’il continuait à travailler, il sentait décliner sa force intellectuelle et en souffrait
cruellement ; bientôt il dut renoncer à son enseignement. Sa santé s’altéra, il perdit presque
complètement la vue, sa mémoire avait des défaillances fréquentes et son caractère
jusqu’alors affable s’aigrit. Il mourut à 80 ans, le 12 Février 1804 en prononçant dit-on ces
mots sist gut (c’est bien). Au déçu de sa pierre tombale est gravé cet extrait de la critique de la
raison pratique : Ce ciel étoilé au dessus de moi, la loi morale en moi.Chapitre premier
LES RACINES DE LA CONNAISSANCE
1.0. Introduction
Il nous serait difficile de parler de la connaissance sans parler de ses sources multiples
étant donné qu’il existe plusieurs types de connaissances. Il convient de remarquer ici qu’il ne
s’agit pas d’une origine chronologique de la connaissance tel que pourrait la décrire une
psychologie génétique ou une histoire de l’esprit humain ; mais les rapports décrits ici ne sont
pas des rapports de succession ni des rapports des causes à effet, mais des rapports de principe
à connaissance car l’a priori n’est pas antérieur à l’expérience mais il en est indépendant.
Ainsi une connaissance synthétique a priori doit-elle faire place au titre modeste d’une simple
analytique de l’entendement pur.
Voilà pourquoi pour traiter son problème général, la critique doit passer en revue les
rapports possibles de l’esprit avec les objets, rapports qui définissent autant de difficultés de
connaître. Ces moyens de connaissance, selon que les objets sont simplement donnés, qu’ils
sont conçus ou qu’ils sont liés en un système ; il s’agit de la sensibilité, de l’entendement et
de la raison.
1.1. La sensibilité
Chaque fois que nous avons un savoir intuitif, c’est que quelque chose nous est donné.
C’est cela que Kant appelle la sensibilité car selon lui il n’y a pas d’autres intuitions que
l’intuition sensible. C’

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