Vulnérabilité des systèmes énergétiques - Énergies renouvelables ...
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28
Liaison Énergie-Francophonie / Les Cahiers de Global Chance
a
uteur
Biographie.
Vulnérabilité des systèmes énergétiques:
décentralisation et renouvelables
m
icheL
L
aBrousse
Ingénieur des Arts et Métiers
(France). Il a été chef du service
économique de l’Agence
Française de la Maîtrise de
l’Énergie puis a dirigé la
société EXPLICIT jusqu’en
2003. Consultant indépendant,
il contribue, en Afrique, au
développement de l’accès à
l’énergie comme facteur de
réduction de la pauvreté.
La vulnérabilité caractérise ce qui est
exposé aux maux physiques, qui pré-
sente une certaine fragilité, est sans
défense suffisante face aux agressions
extérieures et qui peut donc être attaqué
facilement.
Le concept de vulnérabilité évoque
donc la défaillance possible d’un système
productif. Il est naturellement associé à
une autre notion tout particulièrement
importante lorsqu’il s’agit d’un système
énergétique: les conséquences de la
défaillance. On se propose d’apporter
ici des éléments de réponse dans trois
domaines: la nature et le degré de vulné-
rabilité des systèmes énergétiques, le
risque global, combinaison de la pro-
babilité de défaillance et des conséquences de cette
défaillance, les solutions pour se prémunir contre ce
risque et assurer la continuité du service énergétique.
L
a vuLnéraBiLité des systèmes
énergétiques
Lorsque la France, comme bien d’autres pays et l’Union
Européenne, met au tout premier rang des critères de sa
politique énergétique «la sécurité d’approvisionnement»,
elle vise essentiellement à se prémunir contre le risque
de rupture des approvisionnements en hydrocarbures
importés, pétrole et gaz. Au premier rang des réponses
apportées, on trouve la maîtrise de l’énergie et la
production nationale d’énergie, d’origine nucléaire
principalement. La construction des technologies est
supposée moins onéreuse et leur production plus fiable
que l’importation des hydrocarbures et du charbon.
Si cette affirmation ne peut être mise en doute pour
la maîtrise de l’énergie, il y a lieu de s’interroger sur
la vulnérabilité des grands systèmes centralisés, tout
particulièrement l’ensemble des centrales nucléaires et
le réseau de transport qui lui est associé, sans oublier
que les matières fissiles devront être importées.
La maîtrise des technologies
semble
a priori
plus facile que le con-
trôle du comportement des États qui
fournissent les matières premières
énergétiques. Cependant, de plus
en plus fréquemment, une grosse
interruption du service électrique en
Europe ou ailleurs vient rappeler que
la sécurité d’approvisionnement que
l’on croyait assurée ne tient qu’à un
fil… En décembre 1999, la «tempête
du millénaire» abat 10 % du réseau
de transport électrique français, il faut
4 jours pour ré-alimenter l’ensemble des
postes, puis RTE (gestionnaire du réseau
de transport) reconstruit le réseau à
l’identique, en augmentant la résistance
mécanique des ouvrages mais sans modification de
la structure du réseau. Or, comme on le verra par la
suite, pour rendre le système moins vulnérable, il est
aussi envisageable d’adopter une architecture moins
centralisée, ce qui exige un peu de temps et surtout une
volonté politique qui est loin d’être partagée par tous.
Les filières qui produisent les carburants et com-
bustibles sont, elles aussi, vulnérables aux aléas tech-
niques, climatiques et humains. Un coup d’œil à la
carte des oléoducs et des gazoducs européens suffit
pour s’en persuader. L’essentiel de l’approvisionnement
de centaines de millions d’habitants, passe par une
«section efficace» de quelques mètres carrés, quelques
tuyaux certes sérieusement construits et surveillés mais
qu’un rien (mouvement de terrain, conflit, attentat)
peut rendre inutilisables. La construction en cours du
gazoduc germano-russe sous la Baltique montre que
cette vulnérabilité est bien réelle et que l’on cherche
des palliatifs.
Soulignons enfin le risque associé à la conception
du système de production d’électricité français: près
de 90% de l’électricité produite (509 TWh en 2005)
(DGEM/Observatoire de l’Énergie, avril 2006) provient
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