Joseph Begarra
248 pages
Français

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Description

Avril 1956 au Caire : Joseph Begarra est chargé par Guy Mollet de prendre contact avec le FLN pour explorer les conditions d'un cessez-le-feu. Il s'était fait remarquer quand il dénonçait les abus d'un certain colonialisme, et évoquait les perspectives d'une Algérie où toutes les communautés vivraient à égalité. Secrétaire fédéral, résistant, conseiller de l'Union française et membre du comité directeur de la SFIO, il a vécu la guerre d'Algérie dans sa chair. En 1961, il devient la cible des ultras de l'OAS et assiste au basculement de l'Oranie dans la violence, jusqu'à son départ et celui de sa famille.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 décembre 2008
Nombre de lectures 116
EAN13 9782336271330
Langue Français
Poids de l'ouvrage 4 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Sommaire
Page de Copyright Page de titre Dans la même collection Des poings et des roses Dedicace Préface Remerciements Introduction Première partie - Face au problème algérien novembre 1954-janvier 1956
Chapitre I - « Pour une Algérie heureuse et prospère » Chapitre II - Pour une réforme politique Chapitre III - Face au mouvement nationaliste
Deuxième partie - À l’ombre du pouvoir : la paix juste à portée de main janvier 1956-mai 1958
Chapitre IV - À la tête d’une fédération modèle Chapitre V - Le « dernier quart d’heure » ? Chapitre VI - La loi-cadre, refuge d’un optimiste
Troisième partie - De Gaulle et les derniers espoirs mai 1958-décembre 1960
Chapitre VII - Confiance et soutien à la politique du général de Gaulle Chapitre VIII - Contre les ultras Chapitre IX - La crise de la fédération socialiste d’Oran
Quatrième partie - La fin du «rêve algérien» : l’irrémédiable divorce janvier 1961-septembre 1962
Chapitre X - Horreur face à l’escalade de la violence Chapitre XI - Accepter le retrait Chapitre XII - La page de l’Algérie est-elle tournée ?
Conclusion Annexe Chronologie Sources Bibliographie Index nominatif Le Prix de la Fondation Jean-Jaurès Comité de lecture Des poings et des roses  : une équipe et un projet La Fondation Jean-Jaurès est une fondation politique. L’Office universitaire de recherche socialiste (OURS)
© L’HARMATTAN, 2008
5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris http://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr
9782296065147
EAN : 9782296065147
Joseph Begarra

Claire Marynower
Dans la même collection
Albert Gazier (1908-1997). Autour d’une vie de militant
Bruno Demonsais,
Gavroche. Un hebdomadaire culturel socialiste de la Résistance à la Guerre froide Christelle Flandre,
Socialisme ou social-démocratie ? Regards croisés français allemands, 1971-1981 Robert Chapuis,
Si Rocard avait su… Témoignage sur la deuxième gauche
Jacques Moreau,
L’Espérance réformiste.
Histoire des courants et des idées réformistes dans le socialisme français Emmanuel Jousse,
Réviser le marxisme ? D’Édouard Bernstein à Albert Thomas, 1896-1914 Gilles Morin et Gilles Richard (dir.),
Les Deux France du Front populaire. Chocs et contre-chocs
Des poings et des roses
collection dirigée par Pierre Mauroy et Alain Bergounioux
conception graphique|réalisation béatriceVillemant
illustration de couverture: Joseph Begarra à la tribune d’un congrès socialiste, vers 1954. (Archives personnelles Joseph Begarra.)
À Colette et Pichi.
Carte générale d’Algérie, extraite d’une brochure éditée par le gouvernement général d’Algérie en 1955.
Préface
Raphaëlle Branche Maîtresse de conférences en histoire à l’université de Paris I-Panthéon-Sorbonne, chercheure associée au Centre d’histoire sociale du XX e siècle
L’histoire de la guerre d’Algérie intéresse de plus en plus les jeunes chercheurs et ceux-ci apportent à sa connaissance un regard renouvelé par des sources encore largement inédites ou inexplorées : le livre de Claire Marynower est de ces travaux. Il laisse aussi espérer de prometteuses suites.
L’historiographie de la guerre d’Algérie a été marquée, dans ses débuts, par la domination de l’histoire politique. Soucieux de comprendre le nationalisme algérien moderne, incarné par le FLN, nouvel acteur de 1954, les politistes puis les historiens ont tenté de cerner les conditions juridiques de l’affrontement et, au-delà, les modalités de son accomplissement : le pouvoir français est apparu aussi dans ces études, quoique rarement pour lui-même. Renouant avec l’histoire politique, se resserrant sur la période étroite de la guerre, Claire Marynower propose d’approfondir le regard et de s’arrêter sur un homme.
Réaliser un tel travail, entrer dans le détail des agendas, mais aussi des motivations ; tenter de croiser raisons intimes et raisons politiques : pour mener à bien une telle enquête, il fallait des sources que l’auteure a su trouver. Ici – et tout travail biographique ne saurait sans doute exister sans elles, ce sont les archives privées qui fondent l’indéniable originalité du travail. Celles de Joseph Begarra lui-même ne sont pas encore déposées dans un centre d’archives. De nombreux acteurs du passé, comme lui, ont pris soin de conserver par-devers eux papiers professionnels et privés, documentation diverse, photographies, mais la démarche du versement dans un centre d’archives n’est pas toujours une évidence. C’est pourtant là que ces sources trouveraient leur plein épanouissement, dans la protection qu’offre ce type de dépôt tant en termes de conservation que de confidentialité. Héritier du désir de son père de contribuer à faire connaître cette période passée grâce aux documents préservés, le fils de Joseph Begarra a ouvert libéralement ces archives à Claire Marynower. On ne peut que s’en féliciter et souhaiter que l’ouvrage ici présenté convainque d’autres acteurs du passé d’adopter la même démarche.
L’approche choisie est celle de la biographie politique. Si l’on peut regretter peut-être que l’homme ne soit pas assez présent sous toutes ses facettes, le choix est tout à fait compréhensible, de même que le fait de centrer l’étude sur la période de la guerre d’indépendance algérienne. Qui fut donc Joseph Begarra et pourquoi son rôle méritait-il d’être connu?
Il ne fut pas de ceux qui marquèrent leur temps par des discours enflammés, ni de ceux qui occupèrent d’importants postes associés à la conduite de la guerre. Peut-on pour autant parler d’un homme de l’ombre? Peut-être l’a-t-il été un temps. Claire Marynower donne ici quelques éléments pour apprécier ce qualificatif, qu’il n’aurait sans doute pas renié. En tout cas, il fut homme d’appareil et homme de fidélité : fidélité au Parti socialiste, dont il dirigea durant vingt-deux ans la fédération d’Oranie, la plus importante d’Algérie ; mais aussi fidélité à Guy Mollet, l’homme des pouvoirs spéciaux et de l’approfondissement du conflit, l’homme des réformes aussi, d’une Algérie coloniale que Joseph Begarra espérait sans doute pouvoir garder française en en corrigeant les plus criantes inégalités.
L’homme résidait en Algérie et l’arpentait régulièrement, au moins dans sa partie occidentale, jusqu’au Maroc voisin. Était-il pour autant un connaisseur de l’Algérie ? La question amène à s’interroger sur les contacts et les réseaux de Begarra : intermédiaire entre l’Algérie et la France, il était assurément, quand il arrivait à Paris, un homme qui savait. En revanche, de l’Algérie qui bougeait, des désirs qui agitaient les esprits de nombreux Algériens, que connaissait-il? Était-il à même de comprendre ce que le nationalisme radical du FLN – quelques centaines d’hommes seulement, au tout début de l’insurrection – portait de projets collectifs qu’incarnaient les aspirations d’un nombre croissant d’indigènes algériens, dont la France n’avait pas voulu faire des égaux? C’est la question de la capacité d’anticipation des acteurs coloniaux français qui se pose ici. Joseph Begarra était membre de l’Assemblée de l’Union française, il y avait été proche du leader de l’UDMA Ahmed Boumendjel. Fut-il pour autant apte à comprendre les rapides inflexions de l’idée nationale algérienne qui évolua d’un faisceau complexe de groupes et de désirs revendiqués d’autonomie, à une unité rapide autour du seul Front de libération nationale, lequel à partir du printemps 1956 prétendit incarner seul la volonté du peuple algérien aspirant à l’indépendance totale?
Le début de l’année 1956 est crucial pour comprendre cette accélération du nationalisme algérien et de l’affrontement avec la France. Ce fut aussi, pour Joseph Begarra, un moment charnière, une tentative ultime pour obtenir des concessions des parties et aboutir, pourquoi pas, à un cessez-le-feu.
Joseph Begarra continua ensuite à appeler de ses vœux des réformes, tout en acceptant la ligne très répressive conduite par son camarade Robert Lacoste, ministre résidant en Algérie, de février 1956 à mai 1958. 1957 fut, à ce titre, une année emblématique. La répression française atteignit cette année-là une ampleur inégalée. Les forces de l’ordre adoptèrent des méthodes totalement illégales, en toute impunité, y compris et en particulier à Alger, vitrine de l’Algérie française. Joseph Begarra, cependant, estimait la paix proche et travaillait à l’édification de l’Alg

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