Pour une démocratie sans partis politiques
156 pages
Français

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Pour une démocratie sans partis politiques , livre ebook

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Description

Depuis sa naissance en Grèce antique, la démocratie est l'un des régimes privilégiés par beaucoup de peuples pour la gestion de leurs États. Cependant, si la démocratie athénienne avait fait la renommée d'Athènes, la démocratie moderne est de plus en plus récusée à cause de l'intrusion des partis politiques dans ce régime. En effet, les premières démocraties modernes ont été gérées avec des partis, ce qui est resté à la mode jusqu'à nos jours. Ce livre veut proposer la démocratie antique athénienne, sans partis politiques, comme modèle.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 septembre 2016
Nombre de lectures 12
EAN13 9782140017087
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

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Extrait

Justin M
Pour une démocratie sans partis politiques
Pour une démocratie sans partis politiques
Justin MINIMONA
Pour une démocratie sans partis politiques
-Congo
© L’Harmattan, 2016 5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris http://www.harmattan.fr diffusion.harmattan@wanadoo.fr ISBN : ͻ͹ͺ-ʹ-͵Ͷ͵-0͸ͺͶ͸-͸ EAN : ͻ͹ͺʹ͵Ͷ͵0͸ͺͶ͸͸
INTRODUCTION
Née au Ve siècle avant Jésus-Christ à Athènes en Grèce, sous le règne de Périclès, la démocratie est considérée comme le régime adéquat pour la politique d’un État par la plupart des peuples et les Nations Unies. Cette considération qu’a ce pouvoir aujourd’hui reste la même qu’à ses débuts. En effet, si on considère laRépubliquePlaton, la démocratie est le de dernier né des régimes politiques à l’Antiquité. Avant elle, existaient déjà la monarchie, la tyrannie, l’oligarchie, la ploutocratie et la timocratie. Tous ces régimes avaient échoué à leur mission fondamentale : la bonne gouvernance garante de la paix et du bien-être social. Aucun de ces régimes n’avait mis les hommes, les citoyens en paix. Les autorités ne s’occupaient guère des aspirations des peuples. Ainsi, ces derniers vivaient dans la terreur, la psychose, l’angoisse de la guerre et de la mort. Chacun ne cessait de penser à un monde meilleur. Cela se justifie par l’analyse du pouvoir de la plupart des rois de l’époque en Europe. Cette aspiration fut saisie par Périclès qui, pendant son règne, au lieu de diriger autocratiquement, avait accepté un autre régime politique mis en place à Athènes par le peuple, dans lequel il engagea la participation de tous les hommes libres dans la gestion de l’État. C’est ce régime que l’on nomme « démocratie ». Après l’Antiquité, l’histoire nous enseigne que le monde avait connu une période sombre, le moyen-âge, qui avait entraîné la perte des acquis antiques. La démocratie athénienne avait perdu son sens et la tyrannie, la monarchie avaient repris leur hégémonie en Europe. Les citoyens étaient revenus à la case départ. Des tortures, des assassinats, des condamnations arbitraires au nom de la protection du pouvoir et du respect de la religion avaient refait surface. Ici aussi, le manque de paix, de bonne gouvernance et de sécurité individuelle conduira les citoyens à aspirer à un gouvernement meilleur. C’est ainsi que s’expliquent les révoltes et les révolutions d’après le seizième siècle. Fatigués de l’intransigeance comme de l’autocratie des rois, la plupart des pays européens vont aspirer à la démocratie. Ce
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qui fut fait au dix-septième siècle en Angleterre et au dix-huitième en France. C’est partant d’ici que la démocratie eût un écho universel. Elle était devenue comme le régime référentiel à tous les peuples réprimés, martyrisés. Alors, la démocratie, aujourd’hui, apparaît comme l’enfant chéri des régimes politiques. Chaque peuple veut la vivre. Cependant, malgré cette aspiration des peuples à la démocratie, on constate un malaise profond encore des peuples vivant dans la démocratie. Certains citoyens sont étonnés de voir ce qui se manifeste actuellement dans la gestion de ce régime politique. Qu’il s’agisse de vieilles démocraties ou de nouvelles, ils sont surpris de la façon dont se vit la démocratie. Ils en réclament plus. Cela montre combien nous ne la vivons pas normalement. Il y a un fond qui manque à la démocratie pour qu’elle soit réelle, authentique et conforme aux nombreuses attentes du peuple. Si cela avait conduit Platon à préférer l’aristocratie, certains actuellement ne pensent plus à un meilleur régime politique. La décadence de la démocratie dans l’esprit des hommes a entraîné en soi celle de la politique. Les citoyens ont perdu leurs espoirs devant l’homme politique. Celui-ci est maintenant vu ou considéré comme un voleur, un malfaiteur, un profiteur, un tueur en lieu et place d’un administrateur social. Chacun donne à l’homme politique le qualificatif qui lui vient à l’esprit. Le mépris de la politique est devenu très manifeste. Ne sachant plus que faire et comment faire devant l’homme politique, les citoyens s’érigent en opposants et en défenseurs des droits politiques. Ils veulent coûte que coûte amener les autorités à faire leur volonté, à réaliser leurs aspirations. Or, de leur côté, les hommes politiques ne veulent pas agir sous la pression populaire. Ils veulent faire les choses selon leur entendement. À bien voir les choses, il y a une contradiction farouche entre les peuples et les hommes politiques. Puisque les citoyens n’ont plus un autre régime auquel se référer, le monde court un risque grave. Pour beaucoup de personnes, le seul recours actuel convenable dans la gestion de la cité c’est le gouvernement de Dieu. Or, cela me paraît utopique. Dieu ne pourrait pas à mon avis descendre et venir gouverner le monde. Donc, le rapport entre le politique et le citoyen demeurera toujours. Le monde court vers un conflit
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entre l’homme politique et les citoyens. Nous tendons vers un monde où une erreur politique pourra conduire à l’embrasement du monde. Cela ne sera pas une guerre d’État à État, mais un conflit entre les citoyens et les hommes politiques. Dans l’esprit des hommes, il apparaît plus le questionnement du « comment faire pour chasser les hommes politiques » que du « comment faire pour vivre avec eux ». Un homme politique qui maltraite ses citoyens doit savoir qu’il a le monde entier qui le juge. Chacun prend conscience de la souffrance d’autrui et la révolte s’universalise parce qu’on ne veut pas voir l’autre souffrir. L’homme a en soi l’humanité. Une partie de sa vie, c’est l’existence des autres. D’où, lorsqu’un souffre, c’est comme toute l’humanité qui souffre. Si on peut interroger chaque individu devant un citoyen maltraité, on verra que le plus grand nombre sera contre. Pourquoi ? Simplement parce que par l’autre chacun de nous se retrouve. L’homme est donc contraint ou conditionné à défendre autrui. Par là, il défend l’humanité. Le conflit permanent entre l’homme politique et le citoyen est comme une bombe perchée sur un arbre prête à exploser. Il faut donc chercher à la désamorcer, c’est-à-dire, chercher à éviter cette crise, ce conflit. En dehors de ce conflit qui se manifeste entre l’homme politique et le peuple, il apparaît chez les gestionnaires politi-ques comme un « que faire ? » Certains hommes politiques ne se sentent pas à l’aise avec la gestion des partis politiques. Troubles par ici, troubles par là, opposition par ici, opposition par là. Parfois, les hommes qu’ils trouvent compétents dans la gestion de l’État ne sont pas d’une même obédience avec eux. Alors, ils sont dans le regret ou dans une torpeur cachée. Si on peut les interroger, chacun pourrait dire : il faut changer cette façon de faire. La nomination de Bernard Kouchner par Nicolas Sarkozy comme ministre des Affaires étrangères alors que celui-ci est membre du parti socialiste et le besoin de faire des gouvernements de consensus après une opposition ou un blocage politique l’attestent bien. L’homme politique veut changer la donne politique. Il n’en est pas à l’aise lui-même, il lui manque des moyens. Vraiment, nous sommes devant une crise profonde de la politique. Comme la démocratie est le régime espéré, attendu par tous, devant ses déboires avec les
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partis politiques, les peuples comme les hommes politiques ne savent plus à quel saint se vouer. C’est comme si on force seulement les choses. Il faut pour cela chercher à proposer des solutions pour cette crise. Ainsi, l’objectif de cet écrit est d’éviter cette crise, les idées communistes, socialistes, capitalistes, islamistes, chrétiennes pourront nous conduire un jour à un conflit mondial. Les com-munistes seront entre eux, les capitalistes, les chrétiens, les musulmans et les socialistes aussi. Ainsi, le conflit ne cessera de s’étendre.
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CHAPITRE I NATURE DE LA DÉMOCRATIE
1. Le sens de la démocratie
La démocratie a plusieurs caractéristiques définies par les différents philosophes qui s’y sont attelés. Je ne ferai pas ici l’analyse des travaux de tous ces philosophes, mais j’en ressortirai la nature essentielle selon les philosophes remar-quables. Par définition, la démocratie vient de deux mots grecs Démos qui signifie «peuple» etkrateinqui veut dire «pou-voir ». Ainsi, par son étymologie, la démocratie est définie comme le pouvoir du peuple. C’est un régime où le pouvoir appartient ou réside entre les mains du peuple. Rien ne peut se faire, personne ne peut accéder à un poste ou à une fonction politique sans passer par le peuple. Tout ce qu’il fait, il le fait pour le peuple. D’où, Abraham Lincoln la définit comme « pouvoir du peuple, par le peuple et pour le peuple ». La démocratie exige donc que le peuple s’investisse dans la gestion de l’État, il ne peut pas en être à la marge. Si quelqu’un veut accéder au pouvoir, à la gestion de l’État, il doit l’être par le peuple. On n’accède ni par coup d’État, ni par usurpation, ni par hérédité, ni par nomination ou par consécration divine à la gestion de l’État. Dans l’histoire des régimes politiques, la démocratie était définie à l’antiquité non comme pouvoir du peuple, mais comme pouvoir ou gouvernement du grand nombre au sens grec d’isonomie. Elle s’opposait au gouvernement du petit nombre : l’Oligarchie. À cette époque, le régime politique était défini en fonction de la représentativité à l’Assemblée. Certains pays avaient une petite représentativité, ils étaient oligarchi-ques comme Athènes avec les aristocrates avant le règne de Périclès alors que d’autres étaient soit dirigés par des tyrans soit par des monarques. Ainsi, lorsque Périclès parla de « l’ecclé-sia » (l’assemblée), il voulut que celle-ci fût constituée du plus grand nombre d’hommes libres. Ce régime, les Athéniens en étaient eux-mêmes les initiateurs et ils l’appelèrent démocratie. Ce qui se manifeste dans son expression : « Notre régime politique ne se propose pas pour modèle les lois d’autrui et nous
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