Secrets de couples, secrets d écritures
175 pages
Français

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Description

René de Chateaubriand et Juliette Récamier, Napoléon et Joséphine de Beauharnais, Honoré de Balzac et Eve Hanska, Victor Hugo et Juliette Droüet, George Sand et Frédéric Chopin, Franz Liszt et Marie d'Agoult, Arthur Rimbaud et Paul Verlaine, Auguste Rodin et Camille Claudel : Pourquoi ces monstres sacrés ont-ils formé des couples unis ou déchirés ? La graphologie et la morphopsychologie fournissent ici des pistes intéressantes pour la compréhension de leur créativité.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 septembre 2008
Nombre de lectures 27
EAN13 9782336280653
Langue Français
Poids de l'ouvrage 4 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0700€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Secrets de couples, secrets d'écritures
Un autre regard sur les amants les plus célèbres du XIXe siècle

Marie-Françoise Derville
Paul-Jacques Lévêque-Mingam
© L’Harmattan, 2008
5-7, rue de l’Ecole polytechnique ; 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr
9782296059580
EAN : 9782296059580
Sommaire
Page de titre Page de Copyright Dedicace François-René de CHATEAUBRIAND (1768 - 1848) et Juliette, RÉCAMIER (1777 1849)
Récit biographique Étude de l’écriture et du visage
NAPOLÉON (1769 - 1821) et Joséphine de BEAUHARNAIS (1763 - 1814)
Récit biographique Étude de l’écriture et du visage
Honoré de BALZAC (1799 -1858) et Ève HANSKA (1800 1881)
Récit biographique Étude de l’écriture et du visage
Victor HUGO (1802 - 1885) et Juliette DROÜET (1806 - 1883)
Récit biographique Étude de l’écriture et du visage
George SAND (1804 - 1876) et Frédéric CHOPIN (1810 - 1849)
Récit biographique Étude de l’écriture et du visage
Franz LISZT (1811 - 1886) et Marie d’AGOULT (1805 - 1876)
Récit biographique Étude de l’écriture et du visage
Arthur RIMBAUD (1854 - 1891) et Paul VERLAINE (1844 - 1896)
Récit biographique Étude de l’écriture et du visage
Auguste RODIN (1840 - 1917) et Camille CLAUDEL (1864 - 1943)
Récit biographique Étude de l’écriture et du visage
REMERCIEMENTS
À Paule et Cécilia
François-René de CHATEAUBRIAND (1768 - 1848) et Juliette, RÉCAMIER (1777 1849)
Récit biographique

François-René de CHATEAUBRIAND
Il naît à Saint-Malo le 4 septembre 1768, presque dix ans avant Juliette, face au rocher qui deviendra sa tombe. Sa famille fait partie de l’aristocratie bretonne, devenue pauvre sans avoir jamais dérogé, après un départ qui la situait au plus près des ducs de Bretagne. Sans illusion, il écrira plus tard : « L’aristocratie a trois âges successifs : l’âge des supériorités, l’âge des privilèges, l’âge des vanités. Sortie du premier, elle dégénère dans le second et s’éteint dans le dernier ».
Enfant, il veut devenir marin puis prêtre. Il passe quelques années à Combourg sous la férule de son père, dans le sinistre château familial si bien évoqué dans les Mémoires d’outre-tombe . C’est là que se noue un lien d’affection étrange entre sa sœur Lucile et lui, dont il évoquera la trouble ambiguïté dans son second roman René . Il commence ensuite une carrière militaire au régiment de Navarre. À vingt-trois ans, il s’embarque pour l’Amérique où son séjour lui permettra de rencontrer Washington et de se faire une grande frayeur en tombant de cheval au bord des chutes du Niagara. Mais la mort de Louis XI le ramène en France où il se marie avec Céleste, la fille d’un ancien directeur de la Compagnie des Indes, en laquelle les Chateaubriand voient briller de grandes espérances, rapidement suivies de désillusions.
Il prend la décision d’émigrer et rejoint l’armée des princes à Coblenz. Déçu, il rejoint l’Angleterre où il séjournera jusqu’en 1800. Il donne des cours de français aux jeunes filles de la gentry et tente de séduire la fille d’un pasteur ; sa mère le force à la quitter lorsqu’il lui avoue qu’il est déjà marié. Il vit alors dans la plus grande misère.
Il se décide à rentrer en France sous un faux nom. C’est à ce moment-là qu’il aperçoit fugitivement Madame Récamier pour la première fois. Il publie Atala en 1801 et Le Génie du Christianisme en 1802. C’est un succès considérable qui le met, sur le champ, au rang des plus grands écrivains de son temps. Bonaparte tente de se l’attacher en l’envoyant comme secrétaire d’ambassade à Rome. Revenu à Paris en 1803, il est alors nommé ministre dans le Valais, mais démissionne à la suite de l’assassinat du duc d’Enghien. Suit une cascade de succès littéraires : René en 1805, Itinéraire de Paris à Jérusalem en 1811, De Bonaparte et des Bourbons en 1814, (publié à la chute de Napoléon), La Monarchie selon la Charte en 1816.
En même temps, il a entamé une « carrière » amoureuse qui lui permet de traîner dans son sillage des femmes du monde de préférence jeunes, belles, riches et titrées. Seule la malheureuse duchesse de Duras était tout cela sauf jolie ; il lui rendra souvent visite dans son château d’Ussé en Touraine, mais elle ne sera pas payée en retour. La première des « Madames », comme les appelle ironiquement Céleste, l’épouse abandonnée, aigrie et résignée, sera Pauline de Beaumont dont il se sent d’autant plus proche que sa famille, comme la sienne, a souffert de la Révolution : sa mère et son frère ont été guillotinés sous la Terreur. Un ami commun, témoin de leur idylle, écrira : « Pour son malheur, elle vit Chateaubriand et s’enivra à longs traits de tous ses poisons ». Elle mourra de consomption dans ses bras à Rome en novembre 1803, ce qui lui inspirera de belles pages, dans lesquelles le pittoresque des ruines romaines se mêle au désespoir d’un cœur meurtri.
Deux ans plus tard, ce sera le tour de Nathalie de Noailles. Après quelques mois de passion, il la quittera pour visiter la Grèce puis la Palestine, voyage dont il fera son Itinéraire de Paris à Jérusalem . Il retrouve sa maîtresse à Séville dont l’enchantement lui inspirera Les aventures du dernier des Abencérages,
Pour se reposer de toutes ces tribulations touristiques et amoureuses, il achète non loin de Paris et à l’écart du pouvoir (Madame Récamier et Madame de Staël viennent d’être forcées par Napoléon de quitter la capitale) une maison de jardinier au lieu dit « La Vallée au Loup ». Il l’embellit d’un vaste portique soutenu par des cariatides de marbre blanc, et d’un escalier provenant d’un brick anglais qui lui rappelle ses navigations antérieures. Aidé de Céleste, toujours présente quand il en a besoin, il aménage un parc qu’il plante lui-même de multiples essences. Ainsi peut-il recevoir dignement toutes les autres « Madames », et notamment la comtesse de Boigne. Mais tous ces aménagements lui ont coûté fort cher, et il doit se résoudre à tout vendre. La loterie qu’il organise est un échec. Heureusement Matthieu de Montmorency le sauve en achetant le domaine 50 000 francs. Le nouveau propriétaire le loue alors à Juliette Récamier, à laquelle il voue depuis toujours un amour désespéré par le refus qu’elle lui oppose.
Et c’est ainsi qu’en 1817 ils se rencontrent à nouveau, et que la Belle des Belles va enfin à son tour endurer les affres de la passion.

Juliette RÉCAMIER
Quel étrange ménage à quatre ! De quoi être marquée jusqu’à la fin de ses jours. La mère : Marie Julie Matton, née en 1756, est ravissante, coquette, ambitieuse, riche : elle profite de son charme et de sa beauté pour séduire tous ceux qui l’approchent. Le « père » : Maître Jean Bernard, Notaire Royal à Lyon puis Conseiller du Roi à Paris grâce aux intrigues de sa femme, d’excellente famille bourgeoise proche de la petite noblesse, riche également et totalement soumis à son épouse. Simonard, l’ami de cœur que Jean Bernard impose au foyer conjugal, quitte à fermer les yeux sur les écarts de sa femme. Il restera à ses côtés jusqu’à sa mort, L’amant enfin : Jacques Rose Récamier, né en 1751, homme de culture et d’esprit, remarquable financier, très apprécié du beau sexe, qu’il séduit avec aisance et fréquence.
De l’épouse et de l’amant naît une fille, Jeanne Françoise Julie Adélaïde dite Juliette, le 3 décembre 1777. Sept ans plus tard, le mari est nommé grâce à l’entregent de sa femme, Receveur des Finances. Tous quatre s’installent à Paris et donnent à Juliette la meilleure éducation : anglais, italien, littérature (elle lit Dante et Shakespeare dans le texte, Bossuet, Fénelon et Bernardin de Saint-Pierre). Elle chante à ravir en s’accompagnant au piano forte et à la harpe ; et surtout sa mère lui apprend à se coiffer, s’habiller, se maquiller, pour plaire, séduire, enjôler et ravir tous les cœurs qui passent à sa portée, à condition qu’ils soient

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