Ecolo à profit
140 pages
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Ecolo à profit , livre ebook

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Description

On l''entend souvent, l''écologie est un sport réservé aux plus fortunés, à ceux qui peuvent se le permettre. Dans Écolo à profit, Jonas Schneiter fait démentir les clichés : oui, on peut être écolo sans y laisser toutes ses économies. Et encore mieux, être écolo peut même nous rapporter des sous !Revenant sur sa propre expérience de vie à la suite du film Demain et de l''émission Aujourd''hui sur la Radio Télévision Suisse, il raconte sa propre transition écologique et donne des conseils pour que chacun puisse passer au vert tout en faisant fructifier son épargne. Transports, maison, investissements... tous les domaines sont abordés, avec un ton humoristique et accessible.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 16 mars 2020
Nombre de lectures 25
EAN13 9782940673001
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0480€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Jonas Schneiter

ÉCOLO À PROFIT

Comment j’ai sauvé un ours polaire

et économisé beaucoup d’argent

ÉCOLO

À PROFIT

Comment j’ai sauvé un ours polaire
et économisé beaucoup d’argent

Jonas Schneiter

Avec Marc Muller et Benjamin Décosterd

SOMMAIRE

AVERTISSEMENT

7

LES AUTEURS

9

INTRODUCTION

11

VOITURE À VENDRE, VIE À ACHETER

23

ÉLECTRICIQUOI ?

41

PLUS CONSOMMACTEUR, MAIS PROFITEUR !

51

INVESTIR EN VERT

63

DEVENIR UN PROPRIÉTAIRE ÉCOLO

75

AUJOURD’HUI , L’ÉCOLOGIE INSPIRANTE

87

PENDANT CE TEMPS, EN FRANCE

99

EST-CE LA FIN DE NOTRE CIVILISATION ?

105

UN BOND DANS LE FUTUR

109

CE QUE L’ON DIT DANS LES CERCLES D’INITIÉS

121

ÉPILOGUE

125

ANNEXES

129

BIBLIOGRAPHIE

131

AVERTISSEMENT

Les ours meurent, les stations de ski ferment, le climat tue et fait faire des grèves, tout le monde parle d’écologie, mais on oublie souvent de dire l’essentiel. La transition vers un monde durable n’est pas seulement faite de privations et de contraintes, mais aussi d’opportunités. Peut-être avons-nous fait tout faux jusqu’à maintenant ? Est-ce bien utile de faire la morale aux gens dans l’espoir qu’ils changent ? Qui sont les méchants de l’histoire, en fait ? En matière d’écologie, je crois aujourd’hui qu’on peut faire beaucoup et simplement, tout en améliorant notre vie. Je l’ai appris et j’ai l’envie de vous le transmettre ! La clé : se concentrer désormais sur quelques grandes actions qui font économiser beaucoup d’argent et gagner en confort.
Sachez-le d’entrée, ce livre n’est pas le journal intime d’un animateur télé. Ce n’est pas non plus le plaidoyer d’un écolo pur et dur, prêt à vous assener de grandes vérités moralisatrices.
En revanche, ce livre retrace un changement de vie, à l’occasion de l’émission de télévision Aujourd’hui. Diffusé sur la Radio et Télévision Suisse (RTS), le programme présentait des dizaines de solutions durables et épatantes. Une aventure écolo qui m’a permis de sillonner la Suisse à la rencontre de porteurs de projets inspirants.
Et tout cela, sans que je doive penser avec culpabilité aux ours polaires qui maigrissent sur leur banquise à la dérive ou aux glaciers qui fondent.

AVERTISSEMENT

7
8
LES AUTEURS

QUI EST JONAS ?

C’est moi. Je suis un journaliste bientôt trentenaire qui s’était promis de ne pas écrire un livre trop tôt et d’éviter de passer plus de temps à dire qu’à écouter. Pourtant, je déroge régulièrement à ce principe en animant plusieurs émissions à la TV ou à la radio, très souvent pour la RTS. J’ai raconté le début de ma transition d’écolo dans des chroniques pour l’hebdomadaire suisse L’illustré avant d’imaginer en faire le bouquin que vous venez d’acheter (ou de voler).

QUI EST MARC ?

Cet ingénieur en énergie, diplômé Executive-MBA (ça claque !), a travaillé jusqu’en 2016 pour l’Office fédéral de l’énergie comme responsable du domaine solaire. C’est lui qui chuchotait à l’oreille de notre Conseillère fédérale comment faire pour passer du nucléaire à l’énergie du soleil. Auparavant, il a réalisé un truc de malade à la Bertrand Piccard. C’était une expédition de deux ans autour du monde en véhicule éolio-solaire, afin de rencontrer toutes celles et ceux qui s’engagent pour la planète sur les différents continents. Plus récemment, il incarnait l’écolo de l’émission Aujourd’hui sur la RTS. Surtout, il vient de terminer de construire sa propre maison autarcique en paille.

QUI EST BENJAMIN ?

Benjamin est journaliste sans carte de presse, humoriste sans spectacle, expert en communication sans agence, blogueur parfois, auteur sans éditeur. Qu’il soit auteur pour les nouvelles émissions humoristiques de la RTS ou pour la Revue de Lausanne, il a un talent : écrire d’élégantes vacheries. Depuis quelque temps, il aide une partie de l’administration à communiquer sur les dossiers les plus complexes de l’écologie, de quoi affiner sa perception de la durabilité. Pour ce livre, il a été mon sparring-partner : organiser les idées, écrire quelques mots et m’aider à sortir les miens.

LES AUTEURS

9

INTRODUCTION

« Ah ben en tout cas, moi, j’achèterai jamais des tomates comme celles que tu viens de prendre. En plus, ça se marie pas bien avec les graines de chia. »
De la vantardise à la moralisation, la limite est fine. Une intonation dans la voix et le regard, l’air de vous dire : « Une graine de chia vaudra toujours tellement mieux que tes tomates pas bio de loser, Jonas. »
Nous avons tous dans notre entourage – proche ou éloigné, cela dépend de votre seuil de tolérance – une personne qui aime tellement dire que c’est bien d’être écolo comme ci, en achetant comme ça ou en boycottant cela. À grands coups de quinoa, de baies de goji et de véganisme, il ou elle vous fait sentir que vous n’arrivez pas à la cheville de son pantalon en lin. Eh bien, sachez que nous avons enfin la réponse ultime à ces tyrans de la consommation éthique.
Alors que je sortais d’un apéro chez mon ami Ludovic et ses acolytes écolos qui correspondent à la description ci-dessus 1 – salade ennuyeuse, tofu insipide, vin biodynamique mais discussions écologiques fatigantes – j’ai dégainé mon téléphone pour trouver une réponse à l’argumentaire qui m’était présenté. Une recherche Google a suffi pour que je tombe sur l’article intitulé « Consommer des produits écolo, ça ne sert à rien... mais tout n’est pas perdu (et arrêtez de discuter avec votre ami Ludovic, il est pénible). »
Dans le genre découverte, on n’avait pas fait mieux depuis le tire-bouchon dans le couteau suisse. Ce papier est une réponse à tous les Ludovic du monde, qu’ils soient quinquas en quête de sens ou ados en sarouel qui se donnent un genre. En 2012, l’université de Budapest a montré qu’il était possible d’adopter un comportement écolo dans ses habitudes de consommation, sans que cela ne change quoi que ce soit au niveau de l’impact carbone. Il suffit d’ailleurs de regarder le titre de l’étude pour se rendre compte à quel point c’est sérieux : L’empreinte écologique des

1

Coucou Ludo, je pensais bien que tu finirais par lire ce livre.

INTRODUCTION

11
consommateurs verts et bruns. Introduction au problème de l’impact de l’écart comportemental. *
En fait, il y a cinq raisons qui expliquent ce résultat en apparence surprenant :

1.   L’annulation
2.   La mésinformation
3.   Les paradoxes des modes de vie
4.   La complaisance
5.   L’échelle

Pour que vous puissiez avoir de quoi répondre à tous les Ludovic de la galaxie, voici quelques détails essentiels.

L’ANNULATION

#SojaImporté

Décider de consommer écolo, c’est bien. Mais les comportements responsables contiennent souvent des effets non écologiques. C’est notamment le cas de certains végétariens convaincus que leur détox passera par tous les aliments les plus sexy sur Instagram. En réalité, les nutriments qu’ils consomment sont parfois issus d’aliments importés ou dont la production pose problème : pois chiches indiens, soja déforestateur, avocat qui consomme trop d’eau et assèche le sol sud-africain, etc.

LA MÉSINFORMATION

#ParticulesFinesPourChaufferMonSalon

De manière générale, la communication faite sur nos comportements écolos – ou non – est axée sur les petits gestes, simples à réaliser et qui n’exigent pas de questionner en profondeur nos habitudes quotidiennes.
La réalité est en effet plus complexe que nos idées reçues. Décider de se passer totalement de papier au bureau par exemple, c’est oublier

*

Cette source et les suivantes, signalées par une astérisque dans le texte, sont rassemblées en fin d’ouvrage dans la bibliographie.

12
que les serveurs informatiques sur lesquels nous stockons nos archives sont parfois terriblement plus énergivores qu’une feuille et une imprimante. Selon une étude du CNRS datant de 2013*, le papier est moins énergivore que le pixel si vous stockez vos documents longtemps et que vous les consultez peu (ce qui est le principe des archives). Depuis, les dépenses d’énergie pour rechercher des documents ont encore davantage progressé. Plus la quantité d’informations stockée est grande, plus la force de calcul nécessaire sera importante.
Il en va de même pour un autre cliché bien ancré : acheter des légumes frais est plus écolo que de prendre des surgelés. Les chercheurs de l’université de Wagenigen ont conduit en 2017 une étude qui démontrait que les consommateurs de surgelés gaspillaient moins de nourriture que les mangeurs de produits frais*. De même, on oublie que choisir du bio à tout prix, c’est parfois se détourner du local. Consommer un légume chinois, même bio, n’est pas meilleur pour la planète.

LES PARADOXES DES MODES DE VIE

#PendulaireAuDiesel

Il n’est pas rare que les consommateurs qui s’estiment écolos aient des quotidiens peu en adéquation avec leurs valeurs. C’est notamment le cas de ceux qui vivent à la campagne. En effet, entre les transports plus nombreux et la consommation élevée d’une maison, vivre en dehors des villes peut être irrationnel sur le plan écologique.
C’est un paradoxe que l’on retrouve également chez les amoureux de la nature, dont les loisirs laissent une empreinte non négligeable (ski, trekking, safari, plongée, etc.). Celui qui croit aimer la nature la fait souffrir en réalité : la plongée, c’est le 50 Shades Of Grey de l’écologie. Un exemple ? Une équipe d’océanographes de Virginie, de Floride, d’Hawaï et d’Israël incriminait, en 2015, les protections solaires et leurs dégâts sur les coraux*. Les tonnes de crèmes introduites sur les sites de plongée océaniques créent des infections parfois létales pour la faune et la flore marines.

INTRODUCTION

13
LA COMPLAISANCE

#BeaucoupDeSelfiesPeuDimpact

Se reposer sur ses lauriers peut piquer un peu les fesses, mais c’est quand même plus agréable que de se remettre véritablement en question. La plupart des consommateurs qui ont décidé de faire attention à leur empreinte écologique se sont limités aux mesures simples à

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