Education à l environnement en Afrique
172 pages
Français

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Education à l'environnement en Afrique , livre ebook

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Description

Où en est l'éducation à l'environnement en Afrique depuis le premier Sommet sur le développement durable à Stockholm, en 1972, et celui de Rio, en 1992 ? Le dynamisme démographique de l'Afrique et la venue de nouveaux consommateurs sur le marché imposent plusieurs défis au continent, à commencer par la maîtrise de la gestion des ordures ménagères. Mais le continent a-t-il les moyens de relever le défi de la préservation de la planète, qui passe nécessairement par l'éducation à l'environnement ?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 décembre 2014
Nombre de lectures 74
EAN13 9782336363615
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0700€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
4e de couverture
Titre

Jean-Célestin Edjangué







Éducation à l’environnement en Afrique

Le rôle des médias
Copyright
Du même auteur, aux éditions L’Harmattan


La République des sans-souci , 2014
Afrique, que fais-tu de ta jeunesse ? Les paradoxes d’un enjeu moteur du développement , 2013
Les colères de la faim… Pourquoi l’Afrique s’est embrasée en 2008, 2010
Cameroun. Un volcan en sommeil , 2010



















© L’Harmattan, 2014
5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris

http://www.harmattan.fr diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr

EAN Epub : 978-2-336-71372-4
La planète terre est ce qu’il y a de plus cher pour toutes les générations passées, présentes et à venir



Eduquer à protéger l’environnement participe de la sauvegarde du patrimoine de l’humanité
Avant-propos
Où en est l’éducation à l’environnement en Afrique depuis le premier Sommet sur le développement durable, à Stockholm, en Suède en 1972 ? Les médias du continent, à qui l’on attribue souvent un rôle moteur pour véhiculer cette éducation disposent-ils des moyens nécessaires pour remplir cette mission ? L’action de communication, d’information et d’éducation menée par ces médias, au sujet de la protection de l’environnement, a-t-elle un impact sur les comportements des populations concernées ?
Voilà quelques-unes des questions qui nous ont guidées dans la réflexion ayant abouti à cette contribution sur « Éducation à l’environnement en Afrique : Le rôle des médias ».
La culture de l’hygiène et assainissement fait partie de l’essence même de l’être humain. Dès le plus jeune âge, les parents puis l’école nous apprennent que pour être en bonne santé il faut bien se laver et vivre dans un environnement propre. Un idéal de propreté qui est censé garantir la longévité de l’être humain et par extension assurer le « développement durable » de l’espèce.
Dans ce même esprit, tous les grands rendez-vous locaux, régionaux ou internationaux sur l’environnement, depuis au moins une quarantaine d’années, insistent sur l’importance des relais médiatiques dans l’éducation des populations. Le respect des règles d’hygiène et d’assainissement concourt à la lutte contre l’insalubrité publique et participe, de fait, à l’esthétique de notre cadre de vie. Sachant que plus on est nombreux à vivre dans un milieu, plus il faut veiller à sa propreté, chaque être vivant produisant des déchets issus de la consommation.
En Afrique, cette réalité est encore plus vraie. Le continent connaissant une démographie galopante qui devrait lui permettre, selon toutes les études autorisées, de passer du milliard d’habitants actuel à deux milliards d’habitants dans les quarante prochaines années. Une population dont près des trois quarts ont moins de 25 ans.
Ce dynamisme démographique de l’Afrique, qui s’accompagne de la venue de nouveaux consommateurs sur le marché, impose plusieurs défis au continent à commencer par la maîtrise de la gestion des ordures ménagères. Car mieux gérer les déchets ménagers, c’est contribuer de manière efficace à la protection de l’environnement et donc participer au développement durable du continent.
Seulement, comme pour l’hygiène corporelle, l’hygiène et l’assainissement de l’environnement s’apprend. Les populations doivent en être éduquées afin d’intégrer les principes élémentaires du mieux vivre ensemble, dans un environnement sain.
Au Cameroun, en Afrique centrale, la société Hygiène et salubrité du Cameroun (HYSACAM), a pris le parti de lancer il y a une dizaine d’années, une publication trimestrielle qui porte le nom très poétique de Bosangi (qui signifie en langue duala propreté). Ce magazine de communication, d’information et d’éducation à l’environnement, présente plusieurs originalités. Animé par une équipe de journalistes professionnels, ce journal ne se limite pas aux questions liées à la stricte protection de l’environnement. Il s’intéresse aussi à la marche de l’actualité africaine dans le contexte de la mondialisation. Par ailleurs, le produit Bosangi est distribué gratuitement sur l’ensemble du triangle national camerounais et même au-delà.
Et si l’impact de cette publication sur le comportement des populations reste à prouver, il semblerait que la participation de ce support à l’éducation environnementale s’intègre dans une action plus large incluant le travail des associations, entreprises privées et l’action des pouvoirs publics.
Mais le trimestriel de la propreté peut-il continuer à paraître dans sa formule actuelle, caractérisée notamment par la distribution gratuite ? Rien n’est moins sûr. Il en va pourtant de sa pérennité.
Introduction
L’Afrique, continent de quelque 30 millions de km 2 de superficie, compte un milliard d’habitants depuis la fin de l’année 2012. Selon les prévisions des spécialistes, cette population devrait doubler pour atteindre les deux milliards à l’horizon 2050. Cette démographie galopante peut être une chance pour le continent, qui est par ailleurs le plus jeune du monde avec environ 70 % des habitants qui ont moins de 25 ans contre 43 % pour l’ensemble de la planète.
Mais l’accroissement démographique de l’Afrique impose surtout plusieurs défis à relever, notamment celui du mieux vivre en milieu urbain , comme le souligne une étude du Fonds des Nations Unies pour la Population :
« L’effort à long terme nécessaire pour maintenir un bien-être collectif qui soit en équilibre avec l’atmosphère et le climat exigera en fin de compte des modes viables de consommation et de production, qui ne peuvent être atteints et maintenus que si la population mondiale ne dépasse pas un chiffre écologiquement viable. » 1
Une qualité de vie qui passe nécessairement par une prise de conscience collective sur les questions liées à la protection de notre environ et donc à l’équilibre de notre planète terre qui passe nécessairement des solutions concrètes à apporter face au défi de l’hygiène et de la salubrité.
Face à ces enjeux, la société Hygiène et salubrité du Cameroun (HYSACAM) 2 , tout en se concentrant sur ses obligations légales a décidé en outre d’agir pour sensibiliser, communiquer, informer les populations de ce pays d’Afrique centrale dont on dit qu’il est à lui seul une « Afrique en miniature ». Un pari difficile, quand on sait que dans les grandes agglomérations du Cameroun, comme ailleurs en Afrique, l’essor urbain fait qu’il y a pratiquement autant d’habitudes de vie que d’habitants. Les populations qui désertent de plus en plus les villages, faute d’investissement des pouvoirs publics, pour aller chercher un mieux-être en ville, ramènent avec elles les us et coutumes de leur provenance.
Surtout, la lecture n’est pas vraiment le passe-temps favori des Camerounais et des Africains qui préfèrent de loin écouter la radio, le média de l’oralité par excellence, et regarder la télévision.
HYSACAM a d’ailleurs intégré cette réalité. L’entreprise n’hésite pas, à côté de la parution du trimestriel de la propreté, à diversifier ses moyens de communication notamment lors des campagnes ponctuelles visant à toucher le grand public.
La première partie de cette contribution s’attardera à montrer en quoi Bosangi est un outil de communication, d’information et d’éducation. Dans cette optique, nous verrons d’abord ce qui justifie le lancement de ce journal, ce qui en fait l’originalité et qui explique sa pérennité. Ensuite, une deuxième partie du travail nous permettra d’analyser le comportement de la société HYSACAM face au défi de la propreté. L’occasion de revenir sur la création de cette entreprise, les ressources dont elle dispose (en personnel et en matériel) ainsi que sa stratégie de développement. Enfin, nous étudierons le support Bosangi comme un magazine au cœur des préoccupations de son temps et donc de la protection de l’environnement. Ici, la sensibilisation et la prévention côtoient

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