Audiberti
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Description

Le centenaire de sa naissance a remis l'oeuvre immense d'audiberti. sous les feux de la critique. Le colloque qui s'est tenu à la Sorbonne Nouvelle en novembre 2005 propose l'exploration d'oeuvres de l'auteur antibois moins connues que le mal court à qui la Comédie-française vient de procurer une nouvelle reprise triomphale. Il est ici question de ses chroniques de la Nouvelle Revue française et de la Parisienne, de deux de ses romans les plus énigmatiques et les plus monumentaux, Abraxas et La Nâ, et enfin de pièces moins souvent jouées que le mal court, mais qui sont riches et originales, notamment Opéra parlé, Pucelle, La Fourmi dans le corps et Le Cavalier seul.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 08 février 2021
Nombre de lectures 0
EAN13 9782748193817
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0500€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Sous la direction de Jeanyves Guérin
Audiberti
Chroniques, romans, théâtre
Actes du colloque de la Sorbonne nouvelle (5 novembre 2006)
Éditions Le Manuscrit Paris


Les maquettes de l’ouvrage et de la couverture sont la propriété exclusive des éditions Le Manuscrit.
Toute reproduction est strictement interdite.
© Éditions Le Manuscrit, 2007
ISBN : 9782748193800 (livre imprimé) ISBN: 9782748193817 (livre numérique)


« L’Esprit des lettres »
Collection coordonnée
par Alain Schaffner et Philippe Zard
« L’Esprit des lettres » présente, dans un esprit d’ouverture et de rigueur, toutes les tendances de la critique contemporaine en littérature française ou comparée. Chaque proposition de publication fait l’objet d’une évaluation scientifique par les directeurs de collection ainsi que par des spécialistes reconnus du domaine concerné.


Dans la même collection :
Agnès S piquel et Alain S chaffner (éd.), Albert Camus, l ’ exigence morale. Hommage à Jacqueline Lévi-Valensi , 2006.
Jeanyves G uérin (éd.), La Nouvelle Revue française de Jean Paulhan , 2006.
Isabelle P oulin , Écritures de la douleur. Dostoïevski, Sarraute, Nabokov, 2007.
Philippe M arty, L e poème et le phénomène , 2007.
Philippe Zard (éd.), Sillage de Kafka , 2007.


Les auteurs
M arc Dambre , professeur de Llittérature française à la Sorbonne nNouvelle, (Paris III), en délégation à l’Université d’Oxford
N athalie Froloff , maître de conférences de Littérature française à l’Université de Tours
J eanyves Guérin , professeur de Littérature française à l’Université de la Sorbonne nouvelle, (Paris III)
Y annick Hoffert , maître de conférences de Littérature française à l’Université de Nancy II
N elly Labère , maître de conférences de Littérature médiévale à l’Université Michel de Montaigne, (Bordeaux III)
H élène Laplace-Claverie , maître de conférences de Littérature française à l ’ Université de Paris,- Sorbonne (Paris IV)
É lisabeth Le Corre , professeure agrégée de Littérature française à l’Université de Marne-la-Vallée
N athalie Macé , maître de conférences de Littérature française à l’Université d’Avignon
P ierre Vilar , maître de conférences de Littérature française à l’Université de la Sorbonne nouvelle, (Paris III)


Avant-propos
Cet ensemble réunit huit communications qui ont été présentées le 5 novembre 2006 à la Sorbonne nouvelle dans le cadre d’un colloque consacré à deux auteurs nés vers 1900, Audiberti et à Jacques Perret, à qui le centenaire de leur naissance a valu un regain d’intérêt. Les études consacrées au second paraîtront à part.
L’accent a été mis sur les formes narratives généralement peu étudiées. Spécialiste de la Nouvelle Revue française et de la chronique poétique dont elle est la poéticienne, Nathalie Froloff, pour la première fois, étudie les contributions d’Audiberti à la NRF. Ces textes, sollicités par Jean Paulhan et parfois imposés par lui, sont à la fois des choses vues et des exercices de style. Il arrive qu’ils concentrent des reportages donnés à un journal populaire, ils sont aussi des matrices de romans possibles.
Les Hussards, connus pour admirer Jacques Chardonne et Paul Morand, n’ont jamais tu leur estime pour Audiberti. De 1953 à 1958, celui-ci fut l’un des collaborateurs les plus fidèles de La Parisienne sans d’ailleurs en partager toutes les options et présupposés. Il donna à la revue de Jacques Laurent une pièce, une nouvelle, un poème et des chroniques, des textes de circonstance et des avant-textes d’œuvres plus importantes. Marc Dambre, auquel on doit des études fondatrices sur Nimier et les Hussards, est le premier à étudier cet ensemble de textes.
Audiberti s’est voulu poète avant tout. Comme Jean Cocteau dont il fut l’ami, il fut poète de roman, poète critique et poète de théâtre. En 1938, Abraxas était en course pour le prix Goncourt. Ce fut L ’Araigne qui obtint le prix. Le deuxième roman d’Henri Troyat était plus conforme à l’esthétique romanesque des Dix que le premier roman publié par un obscur journaliste du Petit Parisien . Ce dernier reçut néanmoins quelques critiques flatteuses d’Henri Calet et de Marcel Arland. Et la guerre arriva. On l’oublia. Nelly Labère, en tant que médiéviste, s’attaque intrépidement à ce monument dont la complexité et la richesse ont longtemps dérouté et intimidé la critique. La Nâ est un autre monument. Audiberti y mythologise son matériau autobiographique. Il y met en scène l’acte d’écrire. Son achevé d’imprimé est du 18 juillet 1944. C’est dire que sa diffusion fut perturbée et sa réception quasi nulle. L’étude de Pierre Vilar est donc pionnière.
Les romans d’Audiberti se plient à un patron digressif et cumulatif. On est souvent dans une logique du collage, du bric-à-brac, du capharnaüm que des études génétiques prouveraient. De vagabondages en bricolages, l’instance auctoriale, donc la poétique est arbitraire, capricieuse, désinvolte. Cela passe par des parenthèses, de l’hétérogène, de l’atermoiement. L’histoire va de l’avant, elle est inaboutie, racontée à tort et à travers. Le narrateur est nomade, faussement omniscient. Il promène son miroir un peu au hasard. Jamais il ne donne l’impression de choisir, de trancher voir d’en finir. Le personnage pivot aime à déambuler à Paris ou à Antibes comme dans un labyrinthe, voyeur à l’occasion, quelquefois voyant.
Audiberti est aujourd’hui perçu comme un auteur de théâtre. Sa pièce la plus jouée, Le mal court , est récemment entrée au répertoire de la Comédie-Française et a fait l’objet d’une réédition dans la collection Folio Théâtre. Aucune étude ne porte sur elle cette fois. L’accent a été mis sur d’autres pièces plus rarement représentées, Pucelle , Les Naturels du Bordelais , Opéra parlé , Altanima , La Fourmi dans le corps , Boutique fermée .
Yannick Hoffert s’interroge depuis de nombreuses années sur la rémanence de la culture catholique dans le Nouveau Théâtre. Il est depuis longtemps familier avec l’œuvre d’Audiberti. Audiberti est de culture catholique. Son rapport au christianisme est intermittent.
Audiberti est un polygraphe à la fois influençable et opportuniste. Il erre irrévérencieusement de doctrine en doctrine, de modèle en modèle sans jamais trouver la formule définitive. Il n’a pas une vision personnelle du monde ou s’il en a une, elle est molle. On peut dire la même chose d’Eugène Ionesco. La fin des idéologies est, pour lui, une évidence peu partagée en son temps.
Nathalie Macé, qui, après l’avoir étudiée chez Claudel, mène une recherche de longue haleine sur la figure du poète au théâtre, ne pouvait pas ne pas rencontrer Audiberti. Elle montre comment il se met en scène comme poète et/ou dramaturge, comment il interroge les pouvoirs du verbe et comment il démystifie ironiquement sa thématique abhumaniste.
Élisabeth Le Corre rapproche Pucelle et Boutique fermée . Ces deux pièces écrites sur des registres différents - l’une est un mystère et l’autre une farce - ont en commun de confronter la légende et la vérité. La première traite de la métamorphose d’une modeste paysanne en héroïne patriotique, l’autre de la déchéance d’une fausse sainte. Ce qui est en cause ici, c’est la construction des personnages, la diffusion des mythes et la production de l’événement par la parole individuelle et collective.
Enfin Hélène Laplace-Claverie, à qui l’on doit un travail fondateur sur la féerie théâtrale au vingtième siècle 1 , confronte Opéra parlé et l’ Ondine de Giraudoux. Dans la dernière grande pièce du cycle abhumaniste, Audiberti met au point un hybride, la féerie réaliste.
Aucun des universitaires dont les contributions sont ici réunies n’avait jusqu’à présent écrit sur Audiberti. La relève est assurée.
Cet ouvrage dont la mise au point a été assurée par Chantal Guillaume, a été publié grâce à l’aide de l’UMR Écritures de la modernité.
J eanyves Guérin,
Université de la Sorbonne nouvelle
CNRS, UMR Écritures de la modernité


1 . Hélène Laplace-Claverie, Modernes Féries. Le théâtre français entre désenchantement et réenchantement , Honoré Champion, 2007.


Audiberti à la NRF : note et digression
En 1930, Aud

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