C était une fois demain...
206 pages
Français

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C'était une fois demain... , livre ebook

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Description

« L’adolescence est un concept que ne reconnaît pas la société traditionnelle, dans laquelle l’individu passe sans transition de l'enfance à l'âge adulte. » Je ne sais plus qui a écrit cela mais si c’est personne, alors c’est moi...
L’adolescence constitue la période de transition entre l'enfance et la vie d'adulte. Il s'agit d'une étape importante dans l’évolution de chacun, généralement entre 10 et 18 ans (vers l'âge de 10 ans chez les filles et environ 12 ans chez les garçons). Elle s'accompagne de nombreux changements aussi bien physiques que psychologiques.
Merci de m’avoir lu et ados je vous aime...

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 22 mars 2019
Nombre de lectures 0
EAN13 9782414333226
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0060€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

philROB
C’était une fois demain…
e Né au XXI siècle
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Un siècle à la vitesse de l’éclair…
Ce livre vous est destiné, vous qui êtes nés au ème XXI siècle. « L’adolescence est un concept que ne reconnait pas la société traditionnelle, dans laquelle l’individu passe sans transition de l’enfance à l’âge adulte ». Je ne sais plus qui a écrit cela mais si c’est personne, alors c’est moi… L’adolescence constitue la période de transition entre l’enfance et la vie d’adulte. Il s’agit d’une étape importante dans l’évolution de chacun, généralement entre 10 et 18 ans (vers l’âge de 10 ans chez les filles et environ 12 ans chez les garçons). Elle s’accompagne de nombreux changements aussi bien physiques que psychologiques. La principale transformation qui s’observe chez vous est l’apparition des caractères sexuels secondaires : pilosité des organes sexuels, jambes et aisselles, mue de la voix, accélération de la croissance, développement de la masse graisseuse et musculaire. Cette période s’accompagne également d’une évolution psychologique qui peut chez certains d’entre vous être mal vécue. Cette période de l’existence est riche en
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expérimentations à travers un rite, une épreuve et/ou une cérémonie, que je nomme l’initiation, qui engagent directement le jeune dans ses responsabilités sociales. Nous sommes tous d’accord pour accepter le fait que les caractéristiques de la jeunesse sont l’habillement, la musique, les médias, l’emploi, l’art, la nourriture et les boissons, les loisirs…
Après l’effondrement des grands systèmes religieux et des idéologies, chacun d’entre nous s’interroge sur ce qui a vraiment un sens pour lui. C’est sans doute l’une des raisons du renouveau de la philosophie, du succès du développement personnel et de la spiritualité. Et si la société tout entière avait tort dans les reproches qui nous sont faits et dans les ordres que nous recevons ? Et si les philosophes nous encourageaient à faire ce qu’on nous a toujours interdit ? Dans ce livre, j’efface les clichés et autres idées reçues qui courent les rues, nous envahissent et nous rendent la vie désagréable. Les néo-philosophes vont nous permettre de justifier nos actes les plus vils ou de faire ce que l’on veut comme on le veut. Etre hypocrite, se soucier de son apparence physique, ne penser qu’à soi, mentir, tout cela devient légitime avec Bergson, Nietzsche, Foucault, H.D. Thoreau, Socrate ou encore Kant ! Il faudra faire connaissance avec quelques grands « penseurs », les philosophes. (A vous d’utiliser tous les moyens mis à votre disposition sur internet pour compléter mes infos…). Connaître la différence entre besoins et envies, doit-on être ou paraître ?
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Que doit-on changer dans notre comportement de génération en génération pour être heureux ? Pour vous les ados, être heureux signifie tout posséder tout de suite, ne manquer de rien et faire uniquement ce que l’on ressent : « … Vivre heureux avant d’être vieux… ».
Je vous laisse disserter sur cette phrase mais rappelez-vous que dans les civilisations ou sociétés anciennes les jeunes faisaient leur apprentissage de la vie. Ils apprenaient à être heureux en grandissant, simplement. Pour les accompagner se trouvaient près d’eux les « Vieux » que l’expérience de la vie avait remplis de sagesse. Ils savaient faire « la part des choses ». On les appelait d’ailleurs les « Sages ». Ils transmettaient aux jeunes leurs connaissances et leur expérience. C’était l’initiation, le passage de l’adolescence à l’âge adulte.
Je vais, dans les chapitres qui suivent vous décrire l’évolution de l’adolescent au travers des décennies, de 1960 à 2000. Il s’appelle Ado, parce que adolescent de 14 ans. Pourquoi 14 ans ? Les 4 étapes de la vie se distinguent par : 1. Infantia : les 7 premières années de la vie (cf. nouveau-né, nourrisson, petite enfance) 2. Pueritia : de 7 à 12 ans pour les filles, de 7 à 14 ans pour les garçons 3. Adolescentia : le jeune de 14 à 21 ans ou au milieu de la vingtaine 4. Inventus : du milieu de la vingtaine vers 50 ans (cf. adulte, adulescence). C’est donc bien la troisième étape qui m’intéresse pour les cinquante ans à venir…
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En 2000 nous passons dans un nouveau siècle et je redeviens l’auteur qui explique l’évolution de ses 18 premières années pour arriver à leur « futurisation » jusqu’en 2050. Pourquoi 2050 ?
Parce que je suis né en 1950 et que quand j’ai 100 ans je m’ai tué…
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C’était une fois 1950… Un petit village isolé J’ai la chance de naître dans la ferme de mes grands-parents maternels et je suis suffisamment vieux que pour me souvenir de la manière dont se faisaient les choses et je reste imprégné à jamais de ces scènes villageoises bruyantes, des beuglements d’animaux, de roulis d’essieux de charrettes, des odeurs d’étables et de cuisine. Oui, je confirme… c’est « le bon vieux temps ».
C’est un p’tit village qu’une seule route traverse… On l’appelle la grand’route, mais c’est juste un ch’min d’campagne légèrement goudronné, sans trop d’bosses, ni d’fosses. A part quelques rares voitures, des tracteurs et des vélos, elle n’est pas très fréquentée. Les poules y courent en toute liberté. Et tout autour rien qu’des prés, des cultures à perte de vue, et des vaches… des vaches à n’pas savoir les compter et aussi quelques ch’vaux, des ch’vaux de trait.
J’suis né sur la table de la cuisine, une grande table en chêne où mangent la famille et quelques ouvriers privilégiés. Papa est militaire, maman institutrice depuis peu. Nous habitons chez ses parents et c’est ma grand-mère, Bobonne, qui s’occupe du foyer et de toutes les tâches domestiques. Elle est sévère Bobonne, elle met des règles dures pour
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maint’nir l’ordre. Mais elle fait que ce que mon père lui a dit. Mon grand-père, Bon-Pa, il est fermier. C’est la bonté même… je l’adore, avec sa grosse moustache, sa casquette et son mégot d’cigarette qui pendouille toujours à ses lèvres. Parfois Bon-Pa me met « à dos » d’un gros cheval et on va chercher le bois pour le four et le foyer. Je grandi dans cette famille où le chef c’est le père, où j’n’ai aucun droit et si j’vais contre c’est les fessées, claques, coups de martinets qui le plus souvent sont donnés pour un rien. Mon av’nir est tracé, à six ans j’irai à l’école puis à quatorze, j’suivrai les traces du père, ou à l’usine, ou aux champs.
Mais à la ferme, c’est l’esprit d’la famille qui compte… l’autorité des parents c’est la religion et la discipline. Avant de l’couper, Bobonne elle fait une croix sur le pain qu’elle a cuit, et nous faisons une prière avant de nous asseoir pour manger.
La ferme, elle est éloignée du village… mon village qu’on voit de loin grâce à son clocher. Tous les villages des alentours y z’ont leur église, leur cimetière et leur grande place où ya toujours du monde. C’est Léon qui tient le café et on a intérêt à pas s’pointer sans les parents. Derrière le café il y a une grande salle où on organise des bals le samedi. Sur la place ya la gendarmerie où mon autre grand-père est chef, et un peu plus loin c’est Marguerite qui tient le « Poids d’or », un p’tit magasin d’alimentation. En face, c’est la cousine Elise, elle gère la mercerie. Ya aussi, de l’aut’côté, la quincaillerie chez Gustave, mais tout l’monde l’appelle Gus. Ya pas de boulanger, faut aller au village d’à côté, mais c’est pas grave, Bobonne elle fait le pain et les pâtisseries.
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Une fois par an c’est la fête du village sur la place, ya les baraques des forains, alors on a l’droit à not’ti tour de manège et à la soirée, au bal, Bon-Pa joue de l’accordéon dans l’orchestre alors on peut aller l’voir. Tous les jours on a la visite du « timbré », c’est l’facteur avec ses guêtres, ses gros souliers cloutés, son uniforme bleu et sa mallette en cuir sur le ventre y vient boire son « p’ti pèket ». Mais avant, c’est la laitière avec sa charrette pleine de bidons tirée par un énorme Saint-Bernard, qu’est v’nue remplir mes pintes de lait. Les gens du village sont tous gentils avec les enfants même si parfois on leur fait des blagues com’ crié « Au feu… Au feu… » après avoir allumé un journal chiffonné avec de la bouse de vache dedans, le j’ter sur un seuil de porte, frapper, et surtout cavaler… mais pas trop loin, pour regarder la vieille qui essaie de l’éteindre en le piétinant. Qu’est-ce qu’on rigole… On joue aussi souvent à cache-cache, colin-maillard ou au renard qui passe… La maraude, on y va seulement quand c’est mon grand-père gendarme qui est de service… On aime bien quand il court derrière nous et qu’il nous rattrape pas… Mais j’crois maint’nant qu’il l’fait exprès.
A la ferme, on a jamais fini, ya toujours quelque chose à faire… les poules et les oies qu’on nourrit aux grains. Sans oublier les deux cochons abattus l’hiver et le bœuf que la bonne viande rouge est préparée au « pot-au-feu » du dimanche et les jours de fête… C’est Bon-Pa qui s’charge de la besogne d’abatteur. Il dit toujours « dans l’cochon tout est bon », alors boudins noirs et blancs, saucisses sèches suspendues dans la réserve, jambons mis au saloir ou au fumoir et bocaux de pâtés sont
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fait pour tout’ l’année. Je m’souviens très bien de toutes ces odeurs. Et le bol de lait du matin, avec parfois un morceau de paille dedans et une petite couche de crème tiède. Sans oublier l’horrible huile de foie d’morue, une vitamine que Bobonne dit, donnée aux enfants pour éviter les problèmes de rachitisme et de croissance osseuse. Bah, rien qu’d’y penser c’est la nausée…
En soirée, après avoir mis une brique dans le four, – eh oui, on a pas l’chauffage central nous, alors avant d’aller dormir j’mets la brique chaude dans un torchon pour réchauffer mon lit et surtout mes pieds – on écoute la musique ou une pièce de théâtre au récepteur à lampes qui est dans la pièce principale. Bon-Pa allume sa pipe, caresse sa grosse moustache, rabaisse un peu sa casquette et s’laisse aller dans le balancement de son fauteuil à bascule tout en écoutant la radio. Bobonne, assise sur une chaise, tricote une layette pour mon p’tit frère ou ma p’tite sœur qui va arriver bientôt. Parfois elle fait du crochet pour garnir la table ou les meubles avec des napperons. Quand il fait bon, on s’rend visite entre famille ou amis. Les « vieux » jouent aux cartes et les enfants jouent dans la cour. Quand on va chez Charles et Marie, j’en profite pour donner en cachette quelques bisous à Léonze, mais promis vous dites rien hein… Et dans mon village ya trois personnes qu’il vaut mieux obéir… Le Mayeur, l’heureux élu, le Curé et sa morale, le Maître d’école et son savoir. Celui que je vois le plus c’est « Le Maître d’école ».
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