En finir avec le chômage : un choix de société !
354 pages
Français

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Description

Depuis le choc pétrolier de 1973, la France et l’ensemble des pays industrialisés sont confrontés à une crise économique, dont l’une des principales conséquences est la hausse du chômage. Son augmentation a des répercussions économiques, politiques et sociales qui menacent notre qualité de vie et notre processus démocratique. En étudiant les causes et les conséquences du chômage, il apparaît que nous avons le choix entre deux solutions pour en finir avec ce fléau : relancer la croissance du PIB ou réduire le temps de travail.
Pour être envisageable, la solution adoptée devra être en mesure de donner une vision de l’avenir viable, atteignable et désirable capable de mobiliser les énergies individuelles et collectives. Pour être viable, non seulement, elle devra assurer les subsistances, mais, surtout, garantir la survie de l’humanité à court, moyen et long terme. Pour être atteignable, elle devra s’appuyer sur les infrastructures économiques et sociales existantes. Pour être désirable, elle devra procurer aux membres des couches populaires et de la classe moyenne, ainsi qu’aux cadres, aux chefs d’entreprises, aux entrepreneurs, aux membres des professions libérales, aux agriculteurs, aux artisans et aux commerçants les moyens de changer le rapport qu’ils tissent avec eux-mêmes et les autres. C’est-à-dire de se socialiser, de définir son identité, de structurer le rythme de son existence, de nourrir l’estime de soi, de se distinguer, de s’affirmer et de s’accomplir autrement que par l’activité professionnelle et la consommation.
L’objectif de cet ouvrage est de démontrer que le choix entre la relance de la croissance du PIB ou la réduction du temps de travail n’est pas un choix économique, mais un choix de société, dont dépendent la survie et l’avenir de l’humanité.

Informations

Publié par
Date de parution 18 décembre 2019
Nombre de lectures 11
EAN13 9782312071091
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0017€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

En finir avec le chômage : un choix de société !
Jean - Christophe Giuliani
En finir avec le chômage : un choix de société !
Relancer la croissance ou réduire le temps de travail, un choix dont dépend la survie et l’avenir de l’humanité
LES ÉDITIONS DU NET
126, rue du Landy 93400 St Ouen
Du même auteur
Le travail, et après ? aux éditions Ecosociété , 2017
Satisfaire nos besoins : un choix de société ! aux Éditions du Net , à paraître
© Les Éditions du Net, 2019
ISBN : 978-2-312-07109-1
« Tous les hommes se divisent, et en tout temps et de nos jours, en esclaves et libres ; car celui qui n’a pas les deux tiers de sa journée pour lui-même est esclave, qu’il soit d’ailleurs ce qu’il veut : politique, marchand, fonctionnaire, érudit. »
Friedrich Nietzsche {1}
« Ce que nous avons devant nous, c’est la perspective d’une société de travailleurs sans travail, c’est-à-dire privés de la seule activité qui leur reste. On ne peut rien imaginer de pire. »
Hannah Arendt {2}
« C’est une société de travailleurs que l’on va délivrer des chaînes du travail, et cette société ne sait plus rien des activités plus hautes et plus enrichissantes pour lesquelles il vaudrait la peine de gagner cette liberté. »
Hannah Arendt {3}
« Or les travailleurs ne découvrirons les limites de la rationalité économique que si leur vie n’est pas entièrement occupée et leur esprit préoccupé par le travail ; si, en d’autres termes, un espace suffisamment ample de temps libre s’ouvre à eux pour qu’ils puissent découvrir une sphère de valeurs non quantifiable, celle du temps de vivre, de la souveraineté existentielle. »
André Gorz {4}
Introduction
Le choc pétrolier de 1973 a provoqué une crise économique, dont la conséquence directe fut la hausse du chômage. Étant donné que l’augmentation du nombre de demandeurs d’emploi a des répercussions économiques, politiques et sociales qui menacent notre qualité de vie et notre processus démocratique, depuis le début de cette crise, qui n’en finit plus, tous les gouvernements qui se sont succédé au pouvoir ont eu l’objectif d’en finir avec ce « fléau ».
En fonction de leurs orientations idéologiques, des économistes, des politiques et des experts proposent de multiples solutions. Ceux qui adhèrent à la doctrine ultralibérale défendent une politique de l’offre. Puisque pour eux, la hausse du chômage est due aux rigidités qui pèsent sur la compétitivité des entreprises, pour créer des emplois, ils proposent de supprimer le Smic et les charges patronales, de baisser les salaires, d’alléger le Code du travail, de distribuer le revenu de base, de libérer les prix, de privatiser les services publics, etc. Ceux qui défendent une politique de la demande proposent de mettre en œuvre les 32 heures, de renforcer le Code du travail, de relocaliser l’industrie, et de relancer la croissance du PIB en augmentant la consommation des ménages et de l’État. Pour financer la relance et les investissements, ils proposent d’augmenter les salaires, les dépenses publiques, l’impôt des contribuables aisés, etc.
Tandis que certaines de ces propositions relèvent d’une conception idéologique, d’autres méritent d’être approfondies et prises en considération.
Même si certaines de ces propositions ouvrent de nouvelles perspectives, comme l’avait déjà fait remarquer le sociologue et psychanalyste Erich Fromm, les réponses à cette crise, qui est désormais systémique (économique, politique, sociale, écologique, climatique et sanitaire), ne relèvent pas seulement de propositions d’ordre économique.
« Pour la première fois dans l’histoire, la survie physique de la race humaine dépend d’un changement radical du cœur humain. Mais ce changement n’est possible que dans la mesure où interviennent des changements économiques et sociaux rigoureux capables de donner au cœur humain la chance de changer et le courage et l’envie d’accomplir ce changement. » {5}
Autrement dit, pour être envisageables, les solutions adoptées pour en finir avec le chômage devront être en mesure de donner une vision de l’avenir viable, atteignable et désirable capable de mobiliser les énergies individuelles et collectives. Pour être viables, ces solutions devront assurer les subsistances, apporter un minimum de confort matériel et préserver la survie de l’humanité à court, moyen et long terme. Pour qu’elles soient atteignables, ces solutions devront s’appuyer sur les infrastructures économiques et sociales existantes. Pour être désirables, ils devront procurer aux membres des couches populaires et de la classe moyenne, ainsi qu’aux cadres, aux chefs d’entreprises, aux entrepreneurs, aux membres des professions libérales, aux agriculteurs, aux artisans et aux commerçants les moyens de changer le rapport qu’ils tissent avec eux-mêmes et les autres. C’est-à-dire se socialiser, définir son identité, structurer le rythme de son existence, nourrir l’estime de soi, se distinguer, s’affirmer et s’accomplir autrement que par l’activité professionnelle et la consommation.
Avant de proposer des solutions qui soient viables, atteignables et désirables, il m’apparaît important d’identifier les causes de la hausse du chômage. Les décideurs économiques et politiques affirment que sa principale cause est la faiblesse de la croissance du PIB. Pour en finir avec ce fléau, il suffirait donc de relancer la croissance. Les questions qu’il m’apparaît nécessaire de poser sont les suivantes : est-ce que c’est réellement la faiblesse de la croissance qui est responsable de la hausse du chômage ? Si c’est sa faiblesse, quel est le taux qui permettrait de l’enrayer ? Quels seraient les moyens de la relancer ? Est-ce qu’une croissance infinie dans un monde aux ressources finies est viable à moyen et long terme ? Pour terminer, est-ce qu’il y aurait d’autres solutions pour créer des emplois sans relancer la croissance ?
Afin de répondre à ces questions, dans la première partie de cet essai, j’aborderai les causes et conséquences du chômage. Pour cela, je commencerai par quantifier le nombre de demandeur d’emploi et d’actifs sans emploi. Je poursuivrai en étudiant les conséquences économiques et sociales du chômage, ainsi que son impact sur le budget de l’État. Pour en comprendre les causes, j’étudierai celles qui sont couramment avancées par le Medef et les ultralibéraux. Je terminerai en étudiant les causes et conséquences des gains de productivité et les enjeux du partage des bénéfices générés par ces gains. Ce diagnostic fait apparaître deux solutions : relancer la croissance du PIB ou réduire le temps de travail. Afin d’envisager la plus appropriée, je consacrerai les secondes et troisièmes parties à les étudier.
Depuis le milieu des années 70, la relance de la croissance du PIB est présentée par les économistes et les politiques comme la seule solution envisageable pour inverser la courbe du chômage. Je consacrerai donc la seconde partie à étudier la viabilité de cette solution à moyen et long terme. Pour cela, je commencerai, d’une part, par calculer le taux de croissance qui permettra d’en finir avec le chômage, et, d’autre part, par proposer des solutions pour la relancer. La croissance étant présentée comme la condition du progrès social, je poursuivrai ce travail en tentant de confirmer ou de réfuter cette affirmation. Pour être envisageable, cette solution doit également être viable à moyen et long terme. Autrement dit, elle ne doit pas provoquer l’effondrement de la civilisation. Je terminerai donc en évaluant l’impact de la croissance sur le climat, les stocks de matières premières, les ressources naturelles et la biodiversité.
Après avoir étudié la solution de la croissance, j’aborderai celle de la réduction du temps de travail. Pour cela, je commencerai par expliquer pourquoi le rapport au temps est un facteur de changement de mode de vie sur le plan individuel et de transformation sociale sur le plan collectif. Il est important de préciser que je n’aborderai pas le rapport au temps à partir d’une conception physique, métaphysique ou philosophique, mais à partir du temps qui organise le rythme des existences individuelles et collectives au quotidien. C’est-à-dire le temps de l’horloge, du calendrier et de l’emploi du temps. Sur le plan individuel, je tenterai de montrer que le mode de vie et la qualité de vie d’un i

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