L Islam aux sources du nationalisme algérien
210 pages
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L'Islam aux sources du nationalisme algérien , livre ebook

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Description

Ce livre est né en 2016 d'une commande de la revue Mémoire vive n° 64, du CDHA d'Aix-en-Provence, sur le thème de « L'islam au service du nationalisme algérien ».

Les auteurs appréhendèrent rapidement le fait que l'islam avait toujours constitué la base de la résistance à la pénétration française. Ils décidèrent d'en faire un ouvrage qui éclaire le rôle de la religion dans le combat contre la France et dans la naissance d'un État ayant l'islam comme religion d'État.

L’histoire de l’Algérie contemporaine et la guerre d’Indépendance sont des sujets abondamment traités. Les auteurs espèrent apporter un éclairage nouveau qui donne à voir les tendances longues de l’Histoire, liées à l’islam confrérique, puis à l’islam islahique, mouvements qui ont façonné le peuple algérien depuis 1830.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 05 décembre 2019
Nombre de lectures 0
EAN13 9782414389254
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0090€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
194 avenue du Président Wilson – 93210 La Plaine Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-38948-3

© Edilivre, 2020
Photo de couverture : médersa à Alger. Fonds C.D.H.A.
Exergue :
Courrier reçu par Bruno Etienne d’un vieux savant musulman :
« Je viens de lire votre travail sur la Skina (présence de Dieu). Il est intéressant, mais faux. Si les vôtres [occidentaux] et vous-même avez du respect pour notre façon de penser et notre religion, c’est que celle-ci vous domine ou que vous manquez de confiance en la vôtre…
in L’islamisme radical, Hachette, Paris, septembre 1987, 366 pages.
« Les islamistes [de 1990] ont tenté d’inventer un autre rapport à l’identité et à l’histoire pour sortir des confiscations coloniales que l’idéologie nationaliste algérienne n’a pas su identifier et réparer… Ils ne sont plus fils de comme le voulait la tradition en Algérie mais père de comme le veut la « kunya’ le système importé du Proche Orient ; dans ce système, c’est Dieu tout Puissant qui est le Père de tous les frères islamistes ».
Karima Lazali, psychanalyste, à Orient XXI : Algérie-France, retrouver une mémoire saccagée, décembre 2018
« l’Islam qui est depuis le VII e siècle une force de colonisation sous ses doctrines de Djihâd et d’extension de son territoire tombe pendant les derniers siècles lui-même sous les pouvoirs coloniaux. [À propos de la chute de l’Empire ottoman et de la fin du califat en 1924]. C’était la fin du dernier bastion d’Ages Glorieux du monde islamique… Les solutions proposées par l’Islam politique ne leur épargnent qu’un futur désastreux et apocalyptique. Celles-ci ouvrent la porte à la dépendance coloniale à long terme si un nouveau mode de colonisation s’émerge… La civilisation islamique dans une très grande partie du monde islamique n’a pas été le fruit d’une procédure de développement humain dans une évolution normale, mais elle a commencé en détruisant beaucoup de civilisations anciennes et puis en s’imposant sur les ruines des nations occupées. Les grandes civilisations anciennes de l’Iran, de la Syrie et de l’Egypte étaient les victimes de cette procédure… L’Islam ainsi imposé est la première forme de colonisation imposée par les envahisseurs islamo-colonialistes… [à propos de l’Iran] beaucoup de poètes, Hafiz, Sa’di… de scientifiques et philosophes Khayyâm, Farabi… ont fait partie du patrimoine iranien… Mais nous devons accepter que ces développements soient apparus en dépit de l’Islam et non pas à cause de l’Islam. C’est grâce à leur volonté et à leur vaillance contre l’obscurantisme qu’ils ont réussi… La différence entre l’Islamo-colonisation et la colonisation classique est que les Islamo-colonialistes ont non seulement pillé et exploité les pays envahis mais ils ont aussi détruit leur civilisation en faveur du credo islamique… La nouvelle venue de l’Islam politique international est une nouvelle extension de colonisation ».
Jahanshah Rashidian, Agoravox-tribune libre islam colonisateur colonisé, le 19/12/2018.
Tous nos remerciements à Françoise Carriol pour ses conseils et sa disponibilité,
Préambule
Ce livre est né d’une commande de la revue Mémoire Vive, revue du Centre de Documentation Historique sur l’Algérie (C.D.H.A.) d’Aix en Provence, souhaitant constituer un dossier ayant pour thème « L’islam au service du nationalisme algérien ». Les dix pages prévues pour ce dossier devinrent vite vingt-trois pages (cf : Mémoire Vive , N°64, 3 ème et 4 ème trimestre 2016), tant la documentation recueillie par nos deux auteurs se montra abondante. Pris par l’excitation de la recherche, ils remontèrent dans le temps, et constatèrent que dès 1830, l’islam confrérique s’était imposé à la base de la résistance à l’envahisseur, jusqu’à la révolte de Mokrani, en 1871 ; au siècle suivant, dans les années trente, c’est encore l’islam, mais un islam revivifié, débarrassé du maraboutisme, qui constitue le ciment du nationalisme algérien, puis qui mobilise les moudjahidin durant la guerre d’indépendance, et conduit à l’émergence d’une république ayant l’islam comme religion d’état.
Malheureusement, des aléas ont retardé la sortie de cet ouvrage qui aujourd’hui, considérablement remanié, peut enfin voir le jour grâce au soutien indéfectible d’amis qui nous ont incités à poursuivre nos travaux. C’est pourquoi nous voulons remercier ici chaleureusement Christian Fenech, Sylvie et Jean-Louis Hueber, dont le réseau amical nous a encouragés à persévérer dans notre tâche.
Les auteurs sont conscients que l’histoire de l’Algérie contemporaine, la guerre d’indépendance, sont des sujets qui ont été abondamment traités. Ils espèrent toutefois que ce livre apportera un éclairage nouveau sur la période contemporaine, en donnant à voir les tendances longues de l’histoire, liées à l’islam confrérique, puis à l’islam islahique.
Avant-propos
En 632 meurt le prophète Mahomet. En 634, les Arabes prennent Damas aux Byzantins. En 638, c’est Jérusalem qui tombe aux mains des Musulmans ; en 646, c’est au tour d’Alexandrie. C’est alors le début d’un conflit pluri-séculaire entre Islam et Chrétienté marqué de défaites et de victoires par les deux camps. En 1830, la conquête de l’Algérie par les Français et en 1847 la reddition d’Abd el Kader semblent marquer la défaite finale de l’Islam et l’instauration d’une Méditerranée où les valeurs de l’Occident pouvaient prévaloir. Mais jamais l’Europe Occidentale n’a pu établir une « Pax Romana ». Ce fut l’erreur que commirent de nombreux penseurs, historiens, hommes politiques de croire que, en 1847, ou plus près de nous, en 1881, avec la conquête de la Tunisie, un nouveau monde était né. Ainsi on peut lire dans un ouvrage récent, Corse et Islam de Denis Luciani 1 ,
« A partir de 1830 et sans doute de 1789, la confrontation millénaire entre Islam et Chrétienté… s’efface complètement face aux conséquences de la Révolution française et à la nouvelle expansion coloniale… L’Europe Occidentale s’affirme comme modèle dominant et référence universelle »… Et d’ajouter plus loin : » la chute d’Alger en 1830 marque un tournant dans l’histoire de la Méditerranée… A la Méditerranée fractionnée en deux depuis l’expansion arabo-musulmane succèdent les impérialismes européens dont la France allait être l’élément dominant en Afrique du Nord ».
C’est oublier que demeure une vieille puissance musulmane, le royaume chérifien qui apportera son aide à Abd el Kader. C’est oublier que même après la défaite de ce dernier, le Maroc demeurera une terre d’accueil pour des réfugiés fuyant l’occupation française et un bastion de résistance jusqu’en 1912 et après. En effet, le cheikh Ma el Aïnin opposera une résistance farouche à l’expansion française dans ce qui deviendra la Mauritanie, flambeau de la résistance qui sera repris par son fils en 1913, et qu’en 1919 Abd el Krim unira toutes les tribus du nord marocain contre « le Roumi ». C’est oublier que tout au long du XIX ème siècle des milliers d’Algériens quittèrent l’Algérie pour le Maroc voisin ou pour le Liban et la Syrie afin de fuir la terre de l’occupant Infidèle et de résider en terre d’Islam. C’est oublier que la Libye ne sera occupée qu’en 1911 et qu’en 1916 des tribus du désert se soulèvent contre le colonisateur italien à l’appel de la Sublime Porte au nom de l’union sacrée des musulmans. C’est oublier, et c’est le propos de notre ouvrage, que le XX ème siècle sera l’objet de nombreux mouvements islamo-nationalistes qui conduiront à l’indépendance des pays colonisés du sud de la Méditerranée. Nous désirons démontrer à l’inverse d’une pensée dominante que le conflit Islam / Chrétienté s’inscrit dans la longue. durée. La prise de Damas en 634 par les Musulmans, prise dont nous avons parlé plus haut, puis la conquête du Machrek, celle du Maghreb puis de la péninsule ibérique, jusqu’au coup d’arrêt de 732, seront le prétexte à une lente reconquête de cet espace par la Chrétienté dont le point d’orgue est la chute de Grenade en 1492. Si l’Empire Ottoman a, au XVI ème siècle, repris l’étendard vacillant de l’Islam, affirmant une suprématie éphémère sur mer – le désastre de Lépante en 1571 marquant un tournant dans l’histoire de la Méditerranée – il s’installa durablement dans tout le nord de l’Afrique – le Maroc excepté – dans les Balkans et porta la menace jusqu’aux portes de Vienne à deux reprises en 1529 et en 1683. Tout le XVII ème et le XVIII ème siècle ne sont que des batailles menées par les deux camps afin d’asseoir leur suprématie. Qu’on en juge : Alger est bombardée à quatre reprises, en 1655, 1663, 1682, 1683 par les Anglais, les Hollandais, les Français ; ces derniers prennent Djidjelli en 1664 et bombardent Tripoli en 1685 et 1688. Les Turcs quant à eux s’emparent de la Canée en Crète en 1645 et Candie en 1669. Les Vénitiens reprennent Chio et la Morée en 1687. Cette dernière étant reconquise par les Turcs en 1715. Mais cette victoire est le chant du cygne de l’Empire Ottoman qui amorce un lent déclin. La quasi-totalité de son escadre est détruite par les Russes en 1770 ; le début de la révolte grecque, une nouvelle défaite navale turque en 1827 à Navarin, l’indépendance de la Grèce reconnue par les puissances européennes en 1830 et la prise d’Alger la même année marquent le recul de l’Islam ottoman, mais non la fin du choc des deux civilisations qui s’affrontent depuis 1 200 ans en Méditerranée. Car il convient d’insister sur un point important : jamais les colonisateurs du XIX ème siècle et du début du XX ème qu’ils fussent français, britanniques, espagnols ou italiens n’ont voulu éradiquer l’Islam des territoires qu’ils conquirent en Afrique du Nord. Ainsi, dès le 5 juillet 1830, le duc de Bourmont s’engageait à respecter la religion musulm

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