Le Manifeste, Excellence Congo
76 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Le Manifeste, Excellence Congo , livre ebook

-

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
76 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Personne, je vous le dis, personne, même pas le Président de la République du Congo ne saurait être tenu, à lui seul, responsable de la situation décadente du pays. Les peuples du Congo sont tous responsables de cette situation. Ce constat est fait par les amis du Congo et par les Congolais eux-mêmes. Avaricum, tente, dans cette fiction de programme présidentiel, de définir ce qu’il appelle « la congolité ». Peuples du Congo, imaginez que vous votiez pour moi lors d’une élection présidentielle et que ce programme fiction devenait une réalité ? Aucun peuple n’est devenu grand sans fiction, sans utopie. Car, l’utopie est une anticipation de la réalité imaginaire, mais, possible, parce que précisément elle existe, d’ores et déjà, de manière affaiblie, certes, dans la conscience de l’utopiste.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 09 janvier 2020
Nombre de lectures 0
EAN13 9782414370351
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
194 avenue du Président Wilson – 93210 La Plaine Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-37036-8

© Edilivre, 2020
Dédicace


En hommage à Grégoire OKOKO
Exergue

Tout a été dit sur la Républiques du Congo. Pourtant rien n’a été dit sur ce qu’est le Congo. L’heure est arrivée de penser le Congo avant de le postuler.
Ni Youlou Fulbert,
Ni Massamba-Débat Alphonse,
Ni Raoul Alfred,
Ni Ngouabi Marien,
Ni Yhombi-Opango Joachim,
Ni Lissouba Pascal,
Ni Sassou-Nguesso Denis
Personne n’est responsable à lui seul de la situation d’immoralité généralisée du Congo-Brazzaville et, par conséquent, de l’état lamentable de l’économie congolaise.
Le responsable de cette situation est le peuple congolais dans ses multiples expressions. Les Congolais ont mérité leurs chefs. Les chefs d’État congolais sont issus des familles congolaises, ils sont issus du Congo, ils ont la nationalité congolaise.
À chaque fois qu’un président est élu ou accède au pouvoir il devient le champion, il devient le plus beau, il devient le plus intelligent, il devient plus congolais que les autres Congolais. Le président au Congo est rattaché à son ethnie, à sa région natale, à la région de sa belle-famille, à sa religion, a son parti politique et à son corps de métier.
– Youlou Fulbert était le champion des Laris ;
– Massamba-Débat Alphonse était le champion des Kongo ;
– Marien Ngouabi était le champion de Kouyous-Akoua ;
– Yhombi-Opango Joachim était le champion des Kouyous-AkouaYhombi-Opango Joachim était le champion des Kouyous ;
– Lissouba Pascal était le champion des NiboleksAkoua Lissouba Pascal était le champion des Niboleks – entendez les ressortissants des régions du Niari, de la Bouenza et de la Lekounou - ;
– Sassou-Nguesso Denis est actuellement le champion des Mbochis.
Je peux me tromper dans mes affirmations. Mais sachez qu’au Congo le Mbochi possède son Lari et vice-versa, le Nibolek possède son Mbochi et vice-versa, le Mbochi possède son Vili et vice-versa, le Lari possède son Vili et ainsi de suite. C’est ce qu’on appelle au Congo la géopolitique.
Sincèrement, du haut de mes cinquante ans, notamment de mes trente ans de conscience politique, je ne peux témoigner que la classe politique congolaise a convoqué le Congolais comme le bénéficiaire de son action publique.
Autrement dit, je ne peux pas affirmer que l’agir politique au Congo a pour référence l’idée de l’universalité telle qu’elle se dégage dans l’imaginaire ou dans le vouloir des Congolais.
Est-ce qu’au Congo le politique travaille conformément aux desiderata des Congolais ?
Chapitre 1 : Introduction au Manifeste
La vérité ne désigne pas une chose. Il est donc difficile de la définir.
Qu’est-ce qui est susceptible d’être vrai ? À proprement parler, ce ne sont pas les choses qui sont vraies ou fausses, mais les jugements, mes jugements sur les choses.
Un jugement sera vrai, s’il décrit adéquatement la chose en question.
• Mais si je n’ai accès qu’à ma représentation des choses, puis-je ainsi comparer mes idées aux choses ? Ne vaudrait-il pas mieux, comme le suggère Descartes, comparer mes idées à une idée nécessairement certaine, pour savoir si elles sont aussi claires et distinctes ?
• Enfin, quelle que soit la définition que je donne de la vérité, je supposerai toujours qu’il s’agit de la vraie définition. Ne faut-il pas admettre que la vérité se présuppose toujours elle-même ?
Est-ce dire que mes affirmations en introduction sont de l’ordre de la présupposition ?
Est-ce que je suis en train de dire que l’un des défis du Congo est la vérité ?
Mais quelle vérité ?
Lorsque j’affirme qu’au Congo un président de la République se définit a priori de façon ethnique, est-ce la vérité ?
Est-ce la vérité que de dire ou d’affirmer que les présidents de la République du Congo depuis l’indépendance du pays se sont confrontés à la complexité de la vérité ?
Est-ce la vérité que d’affirmer : les peuples du Congo ont tous contribué à renforcer cette complexité, tant dans leur comportement que dans leur consentement à l’agir politique de leur champion ?
Est-ce la vérité de faire constater que, lorsque j’énonce ces affirmations, je ne dis pas que telle ou telle chose est fausse ; mais je suis en train de porter des jugements sur des choses qui sont vraies ?
La République du Congo est vraie !
Les présidents :
i. Youlou Fulbert,
ii. Massamba-Débat Alphonse,
iii. Raoul Alfred,
iv. Ngouabi Marien,
v. Yhombi-Opango Joachim,
vi. Lissouba Pascal Kissouba Pascal,
vii. Sassou-Nguesso Denis
sont vrais !
Les peuples du Congo sont vrais !
Le tribalisme, le régionalisme et tous les phonèmes qui empoisonnent nos présidents et nos institutions sont vrais.
Nos régions, nos territoires, nos ethnies, nos partis politiques, nos religions, nos corps professionnels sont vrais.
Toutes ces choses sont vraies.
Mais nos jugements, les jugements des Congolais sur ces choses sont-ils aussi pertinemment vrais ?
Tel est le défi congolais.
Quel est notre rapport au pouvoir ?
Je vais tenter de penser par moi-même aux fins d’aboutir à une sorte de vérité sur nos jugements sur les choses qui font le Congo. Nous avons besoin d’une telle vérité qui va s’imposer à tous. Nous devons organiser notre vérité, même notre métaphysique, sans laquelle nous ne réussirons pas à construire une république stable et une nation prospère.
Une république prospère ?
Mais à quoi peut ressembler une république prospère ?
La république désigne un mode de gouvernement dans lequel le pouvoir est exercé par des personnes élues. Une république est typiquement le contraire d’une monarchie héréditaire, mais n’est pas toujours synonyme de démocratie.
La république est en 2019 la forme de régime politique la plus répandue au monde : sur 197 pays, 151 sont des républiques dont le Congo.
Je vais revenir sur la notion de démocratie. Mais continuons d’abord avec la république.
Il faut préciser que les élus qui gouvernent une république le sont devenus grâce à un système politique dans lequel la souveraineté appartient au peuple qui exerce le pouvoir politique directement. Or, l’ensemble du peuple ne pouvant pas techniquement gérer la chose publique, au même moment, celui-ci désigne ses représentants, élus. Ceux-ci reçoivent, de facto , un mandat pour une période déterminée et sont responsables devant la nation c’est-à-dire devant le peuple – devant la représentation nationale.
Encore une notion chargée de valeurs de vérité nécessaire pour que le jeu de la démocratie puisse sanctionner la république. L’absence de cette charge de valeurs véridiques bascule la...

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents