Le Phénomène géocivilisationnel de l’islam
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Description

Le but de l’analyse historique du phénomène «géocivilisationnel» de l’islam, à travers le comportement civilisationnel des Arabes et des musulmans et leur vision au nom de cette religion divine, durant toutes les phases de leur grandeur et de leur décadence jusqu’à notre époque moderne, est de contribuer à modérer leurs ambitions. Il sagit de faire une lecture réaliste et sereine, selon mon «approche géocivilisationnelle », du passé de l’islam, de son présent et des perspectives d’une renaissance qui permettrait l’intégration des peuples musulmans dans le processus civilisationnel contemporain avec une vision qui incarnerait l’islam à sa juste valeur, avec la foi requise et au moment historique opportun, car je considère enfin que l’avenir est à la réconciliation et à la complémentarité entre les deux tendances philosophiques héritées, à savoir la foi en Dieu et la foi en l’Homme.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 18 septembre 2020
Nombre de lectures 1
EAN13 9782414490806
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0045€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
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Cet ouvrage a été composé par Edilivre
194 avenue du Président Wilson – 93210 La Plaine Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-49079-0

© Edilivre, 2020
Introduction
La civilisation musulmane au Moyen Age a été l’œuvre de beaucoup de peuples croyants, qui ont cru en la religion islamique et qui l’ont adopté avec conviction pour en faire leur socle civilisationnel de leur développement.
Certes, cette civilisation a été initiée et guidée par les premiers Arabes, mais ces peuples musulmans se sont épanouis dans cette religion, nonobstant la qualité du leadership arabe, et se sont éclatés dans la production culturelle et scientifique dans tous les domaines du progrès humain, au fur à mesure que la nation musulmane gagnait du terrain dans son universalité et que son empire s’étendait et s’enrichissait.
Au bout de quelques siècles de développement et d’expansion, le modèle civilisationnel musulman est devenu à cette époque la référence pour les autres peuples, notamment pour les européens, en matière de démarche civilisationnelle, de progrès et de renaissance.
Cet exploit extraordinaire n’est autre en vérité que le produit logique d’une tendance philosophique, qui s’est développée dans un environnement bien spécifique dans la région arabe, essentiellement dans sa partie aride et désertique en péninsule Arabique.
Cependant, on ne peut pas conclure dans ce cas précis que tout le mérite de cet exploit revient uniquement à l’islam en tant que religion divine, et que seuls ses principes et ses enseignements ont pu changer les peuples qui l’ont épousé, et les pousser de surcroit à contribuer fortement dans le progrès de l’humanité avant notre époque moderne ; car sans l’apport culturel de base des Arabes qui ont adopté l’islam en premier, cette religion n’aurait jamais pu convaincre les autres peuples et gagner leurs cœurs et leurs esprits, sans pouvoir présenter des modèles préparés pour incarner fidèlement et efficacement cette nouvelle religion avec leur foi sincère et bien comprise.
En effet, l’islam comme son nom l’indique et qui signifie « soumission », repose sur la foi de l’Homme en un Dieu unique pour se soumettre à Ses messages et à Ses enseignements ; alors que cette foi qui est certes une tendance philosophique, a besoin d’abord d’un environnement propice et spécifique pour s’ancrer dans les cœurs des croyants d’un peuple et se développer dans leur culture, pour qu’ils soient ses meilleurs ambassadeurs et ses fervents défenseurs auprès des autres peuples.
L’Homme est toujours de par sa nature orgueilleux et égoïste, et se fie avec arrogance à ses capacités et à ses qualités humaines pour se détacher de ses pairs et tenter de s’affirmer seul dans la vie, sauf que jadis, c’est les conditions d’adaptation aux difficultés de son environnent naturel le dépassant, qui le poussaient dans un premier temps à se sentir dans le besoin de vivre en société solidaire pour surmonter ces difficultés, ce qui est devenu naturel chez lui par la suite.
Mais lorsque cet environnement s’avérait impossible à apprivoiser, même en associant toutes les forces de sa société, cet Homme de l’Antiquité se sentait obligé, selon son niveau de conscience et de culture, de recourir à des illusions de forces externes dans son milieu ou dans l’univers pour compenser sa faiblesse et surmonter ses angoisses existentielles.
L’environnement qui a été le meilleur endroit où l’Homme s’est senti très faible et très modeste face à son milieu et surtout face à l’univers, c’était l’immense désert en Arabie ; c’est dans cet environnement insupportable que l’Homme apprenait à connaître Allah, après sa longue errance spirituelle et grâce aux efforts de prédication et de guidance des Prophètes vers la foi en son Créateur.
En revanche, le premier foyer de la philosophie humaine en Grèce était favorable en une foi en l’Homme plutôt qu’en une foi en un Dieu unique, malgré les conditions difficiles de cet environnement montagneux et entouré de mers, qui poussaient ses habitants à plus de défis de leur part et à plus de forces et de capacités pour s’y adapter et y survivre.
Leurs croyances en des Dieux puissants n’étaient en réalité qu’un refuge dans les moments de détresse et de faiblesse, et l’image de ces Dieux dans leur esprit était beaucoup plus proche de la nature humaine que d’une autre nature qu’ils ne pouvaient pas concevoir avec leur culture humaniste et arrogante !
D’autre part, il était évident que l’islam qui est la dernière religion divine apparue pour mettre à jour toute la culture religieuse héritée des anciennes époques, n’avait de terre d’accueil favorable et idéale pour construire son système culturel que la terre arabe. Pour réaliser cette entreprise délicate, l’islam devait reposer sur une foi d’un peuple vierge et préparé pour cette entreprise, et dont les cultures des anciens modèles civilisationnels n’ont pas pu altérer la nature de sa culture saharienne et briser leur isolement et leur liberté, ainsi que leur ouverture d’esprit et d’imagination et leur attachement au ciel ouvert et à l’univers.
C’est pourquoi, l’islam ne peut être dissocié d’une foi sincère qui est portée par un peuple qui l’incarne dans sa culture d’une manière juste et convaincante. L’aspect civilisationnel de l’islam ne peut donc émerger que de cette relation de ce type incarnée par un peuple bien spécifique dans sa culture.
Pour comprendre donc le rôle civilisationnel de l’islam, on devrait comprendre d’abord la nation qui l’a initié en premier, en l’occurrence la nation arabe qui connaît parfaitement l’esprit et la sens de la foi, car elle constitue l’élément essentiel de sa culture depuis des millénaires.
Dans ce contexte, je prends en considération dans mon analyse que la nation arabe représente en fin de compte l’aboutissement historique d’une ligne de conduite dans la nouvelle ère de l’histoire de l’humanité, qui est devenue mûre après la naissance de Jésus, dans laquelle s’est exprimée une tendance philosophique humaine que les anciens modèles civilisationnels antiques ont développée et propagée, grâce aux spécificités culturelles des différents peuples qui ont accueilli favorablement les Messagers d’Allah et grâce aussi à la spécificité de leurs environnements géographiques.
Cet aboutissement philosophique vers la foi juste et sincère a conduit à la mise en place d’un processus d’alternance civilisationnelle dans cette nouvelle ère, entre la grande nation de la foi en Dieu et la grande nation de la foi en l’Homme incarnée par la nation occidentale. Celle-ci a muri énormément pendant son observation, car, ébahie par l’ascension fulgurante de la civilisation musulmane à l’époque du Moyen Age, elle a beaucoup appris de son apprentissage intelligent des fondamentaux de la renaissance, grâce à l’acquisition par ses élites des connaissances utiles et du savoir nécessaire au chevet de ce nouveau modèle civilisationnel.
Cette nouvelle nation occidentale représente aussi l’aboutissement historique logique d’une autre ligne de conduite différente dans cette ère nouvelle, dans laquelle s’est exprimée également une tendance philosophique humaine que les anciens modèles civilisationnels antiques ont développée et propagée, grâce aux spécificités culturelles des différents peuples qui n’ont pas accueilli les Messagers d’Allah, ou dans certains cas ils les ont renié.
Cet essai consacré à l’étude du «phénomène géocivilisationnel» de l’islam et sa relation avec toute la région arabe, fait suite donc à un autre essai sur le long parcours historique de la nation occidentale dans la région de l’Europe 1 , qui lui a permis de reprendre le contrôle et la conduite de la civilisation humaine selon la logique de ce processus d’alternance civilisationnelle, après la déchéance et la chute de la nation musulmane au début du vingtième siècle.
Mon regard historique dans l’étude de ce parcours occidental a été inspiré d’une nouvelle approche définie dans ce récent essai, et que je reprends dans ma présente étude pour analyser l’évolution historique de la nation arabe en particulier sous l’égide de l’islam, et de la nation musulmane en général.
Le but de cette analyse historique de l’islam est l’observation du comportement civilisationnel des Arabes et des musulmans, ainsi que leur vision au nom de cette religion divine, durant toutes les phases de leur grandeur et de leur décadence jusqu’à notre époque moderne. Il n’est pas question d’appréhender une quelconque idée sur une éventuelle alternance civilisationnelle au profit de l’islam une seconde fois, au regard des crises majeures que connait la civilisation occidentale.
Il ne s’agit pas de cela, même si cette idée irréaliste aujourd’hui enchante et fait rêver beaucoup de musulmans, mais ce qui m’importe en tant qu’intellectuel musulman est de contribuer à modérer ces ambitions, et de faire une lecture réaliste et sereine selon mon approche, du passé de l’islam, de son présent et des perspectives d’une renaissance qui permettrait l’intégration des peuples musulmans dans le processus civilisationnel contemporain avec une vision qui incarnerait l’islam à sa juste valeur, avec la foi requise et au moment historique opportun, car je considère enfin que l’avenir est à la réconciliation et la complémentarité entre les deux tendances philosophiques héritées, à savoir la foi en Dieu et la foi en l’Homme.


1 . Ahmed Sarirete, Comprendre l’aspect géocivilisationnel de l’Occident , France, Edilivre, 2020, 86 p.
Chapitre 1 L’approche géocivilisationnelle
J’ai défini cette approche dans un essai récent 2 que j’ai consacré à une analyse historique de la nation occidentale, dans lequel j’ai apporté mon regard sur la relation de l’évolution des peuples européens avec le type d

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