Le Syndrome déficitaire intellectuel
368 pages
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Le Syndrome déficitaire intellectuel , livre ebook

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Description

Bien que le SDI (syndrome déficitaire intellectuel) soit un virus nocif, certains suzerains circonspects ont pu, grâce à un antivirus ingénieux et pensant, faire de leur nation les pays de cocagne de la planète. Car non seulement le lait et le miel, proposés par l’éternel Dieu, y coulent, mais aussi des dollars, devenus sources de convoitise. L’exploitation de l’or noir en Afrique constitue un événement accueilli avec beaucoup d’espoir par des peuples qui ne guettent qu’un « Sésame ouvre-toi » d’Ali Baba, pour sortir de la pauvreté. Mais cette richesse du sous-sol destinée à sauver le peuple de Gatangaï de la pauvreté devient la cause même de cette pauvreté, voire la cause efficiente de ses malheurs, de sa mort, car il continue à regarder de loin sa richesse passer devant ses yeux.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 21 décembre 2020
Nombre de lectures 0
EAN13 9782414442737
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0090€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
194, avenue du Président Wilson – 93210 La Plaine Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-44272-0

© Edilivre, 2021
À
– Tchebkere Doudering JONAS et Koumabeng MILKA Oumar,
– aux peuples du monde dont leurs sous-sols regorgent de richesses exploitées, qui croupissent dans la misère.
Toutes mes gratitudes à Avocksouma Djona ACHENEMOU, Oumar GUEDALLA, Ousmane Djimbaye KAKOLE, Robert MAMADI, Mbernodji SOSTHENE, Gueye Abel, Sebgue Roger GUELTIR, Mbaïnaissem KOUDE et tant d’autres, pour leurs écrits, analyses, points de vue sur mes anciennes œuvres (sur les réseaux sociaux) qui ne visent que la paix, la justice et la cohésion sociale.

Note :
« Si les uns se plaisent dans le nom d’écrivain, moi, je le déteste ! Ne m’interrogez pas à ce sujet ? je n’aurai aucune réponse satisfaisante…
« Une chose : Tout homme mérite respect. Mais si un jour, les hommes commencent par vous rouspéter, ce que la nature se déchaine contre vous, alors, soyez attentifs aux moindres cris et plaintes…
« Ma prière : Que celui (celle) qui parcourt ces modestes lignes, se reconnaisse ou pas dans ce vécu, se décide de changer ou pas, pour le bien de toute l’humanité.
Oumar Nadji.
Préface
Une nouvelle source de richesse nationale prend naissance en Afrique et fait naitre des aspirations somme toute légitimes mais fuyantes et susceptibles de devenir une utopie.
L’exploitation de l’or noir en Afrique constitue un événement regardé et accueilli avec beaucoup d’espoir par des peuples qui ne guettent qu’un « sésame ouvre-toi » d’Ali Baba pour sortir de la pauvreté ou du misérabilisme endémique dans lequel ils se vautrent des décennies durant. Et le peuple gatangais ( ou le peuple qui passe son temps à réfléchir ) qui attend, depuis le règne de son premier Président Ngarta Tombalbaye, l’initiateur de cette exploration qui découvre le pétrole, son pétrole, ne s’est pas empêché de s’enthousiasmer. L’avenir est vu en rose. L’âge d’or avec son cortège de vie dans l’opulence : rouler en voiture, manger un repas choisi est fourni à satiété, habiter une maison bâtie selon les normes modernes ; tout cela loin du souci que représente de façon récurrente l’insécurité à tous les niveaux de l’existence. Cette insécurité concerne précisément le domaine de la santé, de la paix entre les communautés… Cela s’appelle en un terme simple le bonheur.
La recherche du bonheur est donc la cause principale du départ du village de Samafou et Tampy. Ils ont quitté le village si aimable qui les a vus naitre, la famille, les épouses, les enfants, les amis, pour se jeter dans l’inconnu ; aller à la rencontre de l’inconnu, un hypothétique travail que procure l’exploitation du pétrole. Le déplacement à pied se présente comme une véritable traversée du désert. La traversée de la forêt, le côtoiement des reptiles et autres animaux féroces ne freinent pas leur élan. Le souvenir des négociations avec leurs épouses, des épouses jalouses, grincheuses, soupçonneuses, inquiètes…, pour obtenir l’autorisation de s’éloigner de la maison reste une motivation pour continuer l’aventure. Il convient dans cette circonstance de reconnaitre que l’espoir à la vie ce que le sang représente pour le corps humain. Mais pendant combien de temps l’espoir maintiendra-t-il l’homme debout si le bout du tunnel tarde éperdument de se montrer ?
C’est ici qu’intervient de façon subtile du bout du stylo de l’auteur, les vraies retombées de l’exploitation de l’or noir en Afrique ; notamment au Tchad, au Congo, au Gabon, en Guinée, au Cameroun, en Angola…, ou au pays des Gatangais. Il est aisé de constater qu’après plus de 15 ans d’exploitation du pétrole, la situation économique et sociale des Gatangais reste un souci majeur. Le manque de sensibilisation de nouveaux employés du champ de pétrole, le népotisme, le clientélisme et le copinage qui ont eu droit de cité au moment des recrutements ne sont pas sans conséquence fâcheux dans le vécu quotidien d’aujourd’hui. De sorte que cette richesse du sous-sol qui est destinée à sauver le peuple de la pauvreté devient même la cause de cette pauvreté voire la cause efficiente de ses malheurs, de sa mort. Une petite bourgeoisie politique se construit rapidement autour de ceux qui gouvernent. Des sociétés fictives naissent et gagnent des marchés des infrastructures qui se chiffrent à des centaines de milliards de nos francs. Les œuvres réalisées ne répondent pas aux normes de garanties attendues. Des routes bitumées se dégradent en moins de six ans ; des bâtiments de salles de classe construits sans table-banc ni électricité qui commencent à se fendiller, se décomposer, et tomber en lambeaux. Le peuple croupit sous le poids des taxes et autres amendes arbitraires qu’imposent les administrateurs de la République.
Il ne sera pas juste de mettre l’accent sur une autre conséquence sociale très frappante dans nos milieux de vie. Des enfants ne reconnaissent pas leur père du fait de leur longue absence à la maison. Certains travailleurs de Komé, comme on le dit à Gatangaï, restent sur leur lieu de travail 4 semaines. La pause ou la récupération de 2 ou 4 semaines obtenues se passent en grande partie loin de madame et des enfants, dans les auberges à l’étranger ou au pays avec des femmes de joie et l’alcool. Quelle éducation pour les enfants ? Les dames abandonnées à elles se débrouillent parfois et ramènent les maladies, le sida…, à la maison. Ah ! l’or noir, comme tu nous crées plus de soucis que des bienfaits !
Ce roman arrive à son heure. Il aide à pousser la réflexion nécessaire, impérieux, sur ce que représente véritablement l’exploitation de l’or noir pour le peuple africain. Au pays des Gatangais, il y a lieu de repenser le rôle du gouvernement dans la gestion des revenus du pétrole.
Chapeau à l’auteur qui nous fait revivre certains faits réels tels dans ses romans : ‘‘la guerre de Ndjamena, un survivant raconte’’, ‘‘le linceul du peuple’’, et maintenant il continue à nous promener dans l’univers romanesque ! Cela a été un plaisir de préfacer pour la deuxième fois son œuvre. Go !
Janvier 2017, Sankara Senen Siou .
I
Selon l’une des légendes Sobi, des dieux seraient descendus de loin, d’une planète extra-terrestre, et se déguiseraient en humains pour bâtir le village de Gatangaï. Aujourd’hui, devenu un endroit pittoresque de plus de mille âmes, il doit sa réputation à ses cases typiques, peintes avec du kaolin rouge et noir, et aussi au mont Gorio dont le toit culmine à plus de trois mille quatre cents mètres. Un mont pétri essentiellement de granit et parsemé par endroit de grès incarnats, sous lequel coule une rivière peu profonde, la Tanile, aux flots limpides, indolents et scintillants au moindre reflet des lumières du jour. Une rivière qui regorge de crustacés : des moules, des huîtres, des crabes bleus et géants, et aussi de nombreux poissons : les carpes, les silures, des anguilles électriques, les raies, les brochets, des poissons-chats… circulant allègrement entre les racines des palétuviers vieux de plusieurs siècles. En haut, sur la cime de ces palétuviers, jacassent à longueur d’année de nombreux oiseaux venus des continents lointains, de la fin de l’univers selon les autochtones pour se reproduire uniquement, et s’évader une fois leurs progénitures ayant muri leurs empennages. Juste en face de ce bloc de granit, vers le midi, s’étend une vallée marécageuse, arable, fertile, à perte de vue, bordée d’une forêt dense, inextricable et boisée, l’A-digoule, un havre pour les bêtes sauvages. D’avril à juin, cette vaste et luxuriante végétation s’emmitoufle de fleurs multicolores, éclatantes et odoriférantes, exhibant un abord insolite, splendide et romantique. Tous les matins, avant que les lumières du soleil n’escaladent les falaises et ne chassent les ténèbres, les oiseaux se mettent tous à chanter un chœur sirupeux et égrillard tandis que dans les profondeurs des bois, les grands fauves rugissent. La terre vibre, danse, chancelle... Apeurées, agacées par des chahuts infernaux, les chauves-souris pendues en grappes sur les branches des rôniers, s’envolent par centaines de milliers vers le ciel tout en cancanant des litanies plaintives. Le soleil poursuit sereinement son voyage, la laide torpeur de l’obscurité s’éclipse et cède sa place au jour parfait. Illuminée, la verdure se réveille. D’un coup, comme par miracle, les fleurs endormies se déploient, les corolles aux fraicheurs joviales se déclarent et dévoilent leurs meilleurs et rayonnants nectars, de puissants arômes de miel s’échappent, se laissent transporter par des vents chauds qui s’élèvent, se volatilisent dans l’atmosphère, abandonnant derrière eux un parfum affriolant qui se répand fastueusement, et qui fait saliver avidement de plaisir les papillons, les colibris, les coquettes…
Le soleil maintient sa course, finement la chaleur s’impose. Ragaillardie, une cigale mâle collée à l’écorce d’un tronc d’arbre lance une première alerte, puis l'une accrochée au même tronc, la complète, et les autres instinctivement s’y mettent, selon un rythme préconçu, dans une sonorité de violons en si et mi mineur, et les crissements s’emballent, déchirent, électrisent…
Au niveau des ruches enfouies dans les creux des arbres, les abeilles envoûtées par la symphonie lyrique, s’émeuvent, bourdonnent, valsent un temps autour de leur reine, une manière de lui révéler leur indéfectible soutien, leur solennelle vénération, leur religieuse humilité. Puis, à un signal donné, magistralement, elles prennent l’envol et disparaissent dans les nues. D’autres gourmands, certainement des dévoreurs de miel, les voyant passer sous un herculéen vrombissement, décident de les suivre, et comme par enchantement, les voilà tous, sans

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