Le voile d’ignorance et autres essais
158 pages
Français

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Le voile d’ignorance et autres essais , livre ebook

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Description

L’auteur se concentre sur la question congolaise qui le taraude depuis si longtemps.Il la saisit, la tourne et la retourne sous plusieurs angles dans une démarche empirique qui nous renvoie toujours à son terrain d’observation participante qui alimente son érudition. C’est de ce lieu mobile qu’il parle à ses lecteurs, muni d’une interrogation sous-jacente que je peux formuler de la manière suivante : Dans quelle mesure les attitudes et les comportements de ses concitoyens sont-ils déterminés par la culture et de quelle marge de liberté disposent-ils pour s’assumer comme individus et comme peuple au XXIe siècle? On l’aura compris : ce recueil d’essais est avant tout un livre d’interprétation sociologique de la culture congolaise, et plus largement africaine.





Professeur J. Tshisungu wa Tshisungu



Extrait de la Préface

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 17 août 2020
Nombre de lectures 0
EAN13 9782414485727
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0052€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Du même auteur :
Sur les traces de mon père, Toronto, Bala, 2020.
A propos des femmes, des Noirs et du développement, Paris, L’Harmattan, 2006.
Illness as Cultural Construction, Sudbury, Glopro, 2005.
Initiation as Healing (with W.Andritsky and alii), Berlin, VWB, 1991.
Le désenchantement enchanteur, Bruxelles, CEDAF, 1978
Traditional Practices concerning Dietary Management during and after Diarrhoea (with Jelliffe and alii), Genève, OMS, 1986
Médical Pluralism in a Brazilian City, Los Angeles, UCLA, 1984.
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
194 avenue du Président Wilson – 93210 La Plaine Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-48570-3

© Edilivre, 2020
Exergue
A Jeany,
Jeannette Nyabu Bululu
Inabanza
Mwambuyi Mwakabanga
Mon épouse
Ma meilleure amie
Ma première lectrice et critique
Ma sociologue et auteure préférée
Toi-même tu sais pourquoi »
REMERCIEMENTS
Je tiens à remercier le Professeur José Tshisungu wa Tshisungu qui m’a fait l’honneur et l’amitié de préfacer cet ouvrage. Cette préface me va droit au cœur, venant d’un auteur que j’admire depuis des années.
Mes remerciements s’adressent également au quotidien Forum des As de Kinshasa qui a publié des versions antérieures de ces essais. Je pense en particulier à l’éditeur, José Nawej, et aux journalistes Dina Buhake et Didier Kebongo qui ont réalisé ma première interview avec Forum des As en 2014, rampe de lancement d’une collaboration fructueuse.
Professeur Daniel Mukoko Samba, Abbé Alain-Joseph Lomandja Lomema et Mr. Mabiala Ma-Umba ont eu l’amabilité et la générosité de commenter le chapitre portant sur la mondialisation culturelle en République Démocratique du Congo. Merci de tout cœur.
Pour leur contribution à ma formation intellectuelle, je remercie l’Etat Congolais qui, grâce à une bourse généreuse, a pris en charge la totalité de mes études universitaires, mon logement, ma restauration jusqu’à la licence et la Fondation Rockefeller (New York) qui a financé toutes mes études doctorales et l’entièreté de mon séjour ininterrompu de sept-ans aux USA. Je remercie aussi les agences des Nations Unies qui m’ont offert en trente ans de nombreuses opportunités de formation en leadership, gestion et dans des domaines techniques.
Mes remerciements s’adressent aussi à mes amis kassapards, en particulier aux Professeurs Emile Bongeli, Ferdinand Mushi Mugumo, Edouard Longandjo, Sylvain Shomba Kinyamba et Monsieur Lando Lurhakumbira avec lesquels j’ai eu de nombreux échanges intellectuels à la fois fructueux et formateurs. Dr. Gustave Mbuyi, Dr. Stanley Yoder, Dr. Rachel Fretz et Dr. Jill MacDougall sont non seulement des amis et collègues de très longue date qui ont contribué à mon éveil intellectuel, mais ils sont aussi ma famille.
Je voudrais remercier le Professeur Johannes Fabian qui m’a encouragé à publier mon tout premier article dans une revue scientifique, le Professeur Pascal Payanzo Ntsomo dont j’étais l’étudiant avant de devenir son assistant, collègue et ami.
Une pensée spéciale au regretté Professeur Munzadi Babole qui était mon directeur de mémoire à Lubumbashi, au regretté Professeur Jacques Maquet, mon directeur de thèse en sciences sociales à Los Angeles, au regretté Professeur Derrick Jelliffe, mon directeur de thèse en santé publique à Los Angeles, au regretté Professeur James Coleman, mon mentor et ami à Los Angeles, et à la regrettée Professeure Mary Douglas de Londres, une mère et amie, avec laquelle j’ai été très proche pendant trente-six ans, de ma première année d’université à son décès, treize ans après mon doctorat. Puissent-ils tous reposer en paix.
PRÉFACE
En 1977, j’assurai, à titre de secrétaire de rédaction de la revue estudiantine Voix Muntu , la publication d’un court essai brillant et polémique intitulé « Propos sans titre sur la polyandrie chez les Bashilele du Kasaï » rédigé par un jeune assistant au Département de sociologie et anthropologie de l’Université nationale du Zaïre, campus de Lubumbashi. L’auteur s’appelait (et s’appelle toujours) Ngokwey Ndolamb.
Il avait choisi de publier son texte dans notre revue à la Faculté des lettres où se côtoyaient les plumes de la relève intellectuelle du pays. Il devint de ce fait membre de notre cénacle. Et depuis cette année singulière, nous échangeons sur les sciences humaines et la littérature, en prenant prétexte de nos travaux individuels.
Cette préface témoigne donc de la continuité de notre collaboration scientifique qui plonge ses racines en terre congolaise où nous voulions fonder une pensée originale.
Avec son entrée dans le champ de la prose d’idées, Ngokwey a multiplié des essais écrits tantôt en français tantôt en anglais ou portugais. Les douze essais réunis dans ce livre réfèrent à un chiffre apostolique qui tient davantage au hasard de la rédaction qu’à une quelconque foi religieuse de l’auteur. Son style alerte varie selon le thème choisi et le niveau de langue qui charrie un lexique approprié.
Au-delà de cette écriture assumée qui reflète l’ambition du sociologue d’assigner un sens au vécu, on retrouve un fil conducteur qui traverse l’ensemble des textes de longueur inégale et tisse leur cohérence.
L’auteur se concentre sur la question congolaise qui le taraude depuis si longtemps. Il la saisit, la tourne et la retourne sous plusieurs angles dans une démarche empirique qui nous renvoie toujours à son terrain d’observation participante qui alimente son érudition. C’est de ce lieu mobile qu’il parle à ses lecteurs, muni d’une interrogation sous-jacente propre à sa science que je peux formuler de la manière suivante : Dans quelle mesure les attitudes et les comportements de ses concitoyens sont-ils déterminés par la culture et de quelle marge de liberté disposent-ils pour s’assumer comme individu et comme peuple au XXI e siècle ?
On l’aura compris et intériorisé : ce recueil d’essais est avant tout un livre d’interprétation sociologique de la culture congolaise, et plus largement africaine. L’auteur s’y emploie en considérant d’entrée de jeu trois paramètres de la mondialisation présentés selon une logique qui signale des tendances lourdes. Il analyse d’abord le principe de l’homogénéisation de la culture due à l’initiative historique prise par la mouvance coloniale. Ici, commence le processus programmé de perte d’identité, qui nous a rendus, dans bien des cas, étrangers à nous-mêmes, comme si nous étions toujours dans l’ère de la captivité dominée par la figure du maître à imiter. Le maître omnipotent dont on croise le regard tout à la fois condescendant et terrifiant !
L’auteur décrit ensuite l’hétérogénéisation de la culture comme une modalité de la résistance à la pensée unique, sans doute un illusoire sentiment de triomphe qui n’a pas fait de nous des porteurs d’une identité affirmée dans le concert de nations. Les timides tentatives de nous assumer comme des êtres authentiques ont abouti plutôt à une marginalisation de notre discours et à un subliminal ordre de nous soumettre à l’universalisme hégémonique.
L’auteur évoque avec ardeur le troisième paramètre de la mondialisation, l’hybridation culturelle , dont on sait qu’elle se nourrit d’adaptation et de recyclage des emprunts faits à d’autres cultures. Des exemples abondent sous la plume de notre sociologue qui les puise dans le vécu des élites et des classes dépossédées.
En outre, pour étudier la société congolaise, notre essayiste recourt à la théorie des quatre P élaborée par le philosophe et sociologue belge Jacquet Maquet, dont l’auteur ne nie pas être le disciple. Maquet utilise quatre notions descriptives : le pouvoir, la puissance, le prestige et le plaisir. Ngokwey lui emprunte ces notions et mène l’enquête. Le résultat de cette enquête sociologique est ce livre qu’on lit avec un intérêt soutenu. On y identifie les champs politique, économique, social et culturel ainsi que la dynamique qui les travaille.
Pour les Congolais, le champ du pouvoir est le lieu d’inscription dans un schéma autoritariste légué par la colonisation et l’ancestralité ; quant au champ de la puissance, il réfère à la quête de l’enrichissement sans cause, à la quête effrénée du statut de prédateur sans foi ni loi et de distributeur de bonheurs à son entourage immédiat. Le champ du prestige est, pour les Congolais, ce recours constant à tout ce qui frappe l’imagination de leurs compatriotes et auquel le nom de l’individu doit être associé. Par ailleurs, les Congolais tirent leur plaisir de la jouissance des biens accumulés ou de l’accomplissement de leurs désirs.
Ngokwey étale clairement les mécanismes d’expression de chacun des composants de la théorie des quatre P et son livre donne la juste mesure du déclin social de notre pays.
Ce recueil d’essais est aussi un livre producteur de référents théoriques novateurs que l’on peut résumer en deux principes : la mobilisation du savoir culturel comme cadre l’intelligibilité des phénomènes qui impactent la vie au Congo-Kinshasa ; et l’exigence de la refondation de la société et de l’État comme la conséquence du déclin du modèle occidental qui a structuré de manière chaotique notre société depuis près d’un siècle et demi.
Le premier principe illustre l’ampleur de la tâche à laquelle devaient s’atteler urgemment les intellectuels pour produire un discours de normalisation, un discours, pénétré de nationalisme et de distanciation critique vis-à-vis de la pensée occidentale dominante ; le second principe appelle à l’effort collectif pour atteindre au moins un objectif : faire exister un État non dysfonctionnel et une société solidaire. À ce sujet, les positions de l’auteur sont édifiantes. Il nous suffit de le suivre pour entretenir un débat fécond.
Ce recueil d’essais est également un livre politiqu

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