Pour le Renouveau Africain
102 pages
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Pour le Renouveau Africain , livre ebook

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Description

Depuis quelques années, voire même des décennies, la jeunesse africaine expose chaque jour son envie de liberté et d'autodétermination. Mais force est de reconnaître que les années passent sans que les choses ne changent. Il devient donc évident qu'un changement de méthode et de dogme s'avère nécessaire.



Ce livre revient sur les changements sociologiques, religieux même, qui peuvent aider à franchir une nouvelle étape dans cette quête de liberté et d'autodétermination des pays africains. Il insiste sur le fait qu’il appartient à l’Africain et à lui seul de dire qui il est, ce en quoi il croit, comment il veut vivre son présent et surtout que doit être son avenir tant sur le plan politique que socio-culturel.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 15 juillet 2021
Nombre de lectures 0
EAN13 9782414486069
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0045€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
Immeuble Le Cargo, 157 boulevard Mac Donald – 75019 Paris
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-48605-2

© Edilivre, 2021
En prélude
Depuis quelques années, les jeunes africains et même les plus anciens s’excitent à travers le monde entier pour crier leur panafricanisme. Chaque jour, ces Africains scandent des slogans comme « indépendance réelle », « l’Afrique aux Africains », pour dénoncer un néocolonialisme rampant. On accuse ainsi l’Occident d’être la seule et unique cause de notre malheur, la source de tous nos maux. Même si la responsabilité de l’Occident est engagée dans la souffrance actuelle des Africains, qu’avons-nous fait pour changer la situation depuis les années 1960, où nos leaders africains ont proclamé les indépendances de nos différents pays ? Qu’avons-nous fait ou entrepris pour nous réapproprier de nouveau notre histoire, notre culture, nos traditions et même nos langues pour résorber toute cette trop longue période d’esclavage et de colonisation ? Qu’avons-nous entrepris pour remettre sur pied tout ce qui avait été défait et désagrégé par le colonisateur ? Quelle est la base morale, culturelle et sociale, que dis-je sociologique, sur laquelle peut s’appuyer le panafricanisme tant chanté et tant crié ? Peut-on rester dans un système pensé et conçu par « l’homme blanc » pour nous soumettre et en même temps vouloir combattre « cet homme blanc » ? Peut-on battre quelqu’un en utilisant les armes qu’il a lui-même conçues et qu’il a bien voulu mettre à notre disposition ? Quel est l’apport de l’Africain dans le monde d’aujourd’hui ? L’Africain a-t-il fait quelque chose pour renforcer son identité et ainsi mériter le respect qu’il sollicite tant ? Au lieu de passer le présent, et peut-être même les siècles à venir, à accuser l’Occident (qui bien évidemment n’est pas blanc comme neige, au propre comme au figuré), et ainsi se dédouaner à chaque fois que nous nous trouvons en face d’un défi à relever, il serait grand temps d’être plus responsables et de voir où nous avons échoué et surtout pourquoi nous avons échoué. Bien évidemment, il n’est pas question ici de culpabiliser les Africains par rapport à leur vécu, encore moins de minimiser le combat panafricaniste pour l’indépendance réelle du continent noir. Toute la jeunesse africaine en est consciente. Il s’agit ici de souligner que tout combat politique a besoin d’une fondation sociologique sur laquelle s’appuyer. Il est donc nécessaire de faire une rétrospection de notre histoire commune pour voir ce qui doit être amélioré, ce qui doit changer, pour correspondre avec nos nouvelles ambitions. Pourquoi l’indépendance, proclamée depuis des lustres, reste encore aujourd’hui perçue comme une théorie, un leurre ? Et si notre condition de « paria » du monde était le fait de nos comportements contradictoires d’hier à aujourd’hui ? Peut-on avoir comme seul repère les valeurs et les modèles occidentaux et en même temps revendiquer une certaine indépendance ou encore un certain panafricanisme ? À chaque occasion, nous ne manquons pas de rappeler à chaudes larmes que notre terre, la Grande Afrique, celle de nos ancêtres, a été atrocement divisée et balkanisée par l’Occident. Et en même temps, nous sommes les défenseurs de cette même balkanisation puisque chacun s’enferme au sein de son cercle (frontière) qui a été tracé par ce même Occident. Et pire encore, le plus souvent nous cultivons un regard négatif envers ceux (nos propres frères) qui sont juste de l’autre côté de la frontière. Eh oui, le problème de l’Afrique découle de cette contradiction héréditaire dans laquelle pataugent les Africains depuis trop de temps. Un autre regard sur notre situation est vivement nécessaire pour orienter notre combat.
Vous l’aurez compris, le but de ce livre n’est pas de présenter une fois de plus l’Africain en éternelle victime d’un système qui le broie depuis des siècles, mais de mettre l’Africain en face de ses propres contradictions, tant dans ses propos de tous les jours que dans ses actes, car cette collision des ambitions constitue, aux yeux de l’auteur, le principal frein à l’épanouissement de l’Africain et à la mise en place d’un panafricanisme réaliste, tant voulu par nous tous. Oui, pour une fois, même s’ils sont coupables devant l’histoire, oublions un tant soit peu les esclavagistes et autres colonisateurs et concentrons-nous sur les Africains et tous ceux qui s’y réclament. Qu’avons-nous fait depuis les indépendances pour remettre les choses dans l’ordre ? Nous devons créer un environnement sociologique qui sera la base de la lutte politique et c’est l’objet de ce livre. Il n’est pas là pour renier le combat qui est mené, ni le minimiser, mais juste pour proposer une nouvelle approche. Quel est le socle commun de valeurs autour duquel peuvent se retrouver tous les Africains et Afro-descendants d’aujourd’hui ? Défendons-nous les mêmes valeurs au-delà de nos États, de nos frontières coloniales ? Même à l’intérieur de chaque État, regardons-nous tous vers le même horizon ? Car oui, chers frères, la libération de l’Afrique sera d’abord morale, culturelle et sociale avant d’être politique. L’indépendance réelle que nous réclamons doit être précédée d’une indépendance sociologique et c’est à cela que ce livre appelle. Monsieur Jean Marie Adiaffi (Paix à son âme) disait que celui qui veut assassiner un peuple, détruira son âme, profanera ses croyances, ses religions, niera sa culture et son histoire. Nul besoin d’être un devin pour réaliser que c’est justement ce qui est arrivé au peuple africain pendant des siècles. Pourquoi donc, aucune analyse sociétale d’envergure sur les méfaits de cette période sombre n’a été faite afin de procéder à une réorientation de la société africaine ? Et qu’au contraire, on continue de maintenir un système social et moral qui avait été conçu pour nous diminuer et nous opprimer. Comment fait-on pour changer (soigner) le mental si le système qui l’a abîmé est toujours en place ? Il devient donc évident qu’il faut repenser un système propre à nous, un environnement sociologique qui permet de reconstruire le cœur et l’âme du peuple africain. Car oui, les chaînes qui nous empêchent d’être libres sont le plus souvent morales, sociales et psychologiques que physiques. C’est un travail nécessaire et primordial pour donner une culture, un visage, une dignité et une fierté à l’homme africain. Nous devons amorcer le Renouveau de l’Afrique éternelle. C’est à cette seule condition que nous, Africains, apporterons quelque chose de différent et donc de plus à l’humanité. Cette analyse sera beaucoup concentrée sur les pays africains dits francophones, car pour l’auteur, ils sont pour beaucoup dans notre perdition. Ce livre est une dédicace à un Grand Africain, Monsieur Jean-Marie Adiaffi, dont certaines citations ont inspiré son écriture.
L’histoire et le système
Lorsqu’un Africain, quelle que soit sa propension africaniste, parle de l’Afrique, il commence toujours par la période d’arrivée des Occidentaux sur nos côtes et l’esclavage qui s’en est suivi. Comme si l’Afrique et les Africains n’avaient pas existé avant cette tragédie, la plus ignoble de toute l’histoire de l’humanité. Pourtant, l’Afrique étant le berceau de l’humanité, les hommes y ont toujours vécu depuis la création jusqu’à nos jours. Pourquoi donc occulter la plus grande partie de notre histoire et de notre vie d’avant 1400, épousant ainsi les thèses de ceux qui disent qu’avant leur intrusion dans notre intimité, nous étions sans histoire, sans âme, sans religion et sans culture ? Même aujourd’hui encore, les livres d’histoire de nos pays sont un réchauffé de ce que l’Occident a écrit et mis en scène pour servir sa cause, un récit dans lequel nos vaillants aïeux qui ont lutté contre l’envahisseur – cet immigré qui s’installe de force et s’attribue tout – sont dépeints comme des bandits, des hors-la-loi. Et pourtant, les archives de l’Égypte antique parlent pour les noirs. Les hiéroglyphes parlent pour le peuple africain car ils regorgent de toutes les preuves que l’Égypte antique était bel et bien noire. Les travaux de plusieurs de nos illustres, comme Monsieur Cheik Anta Diop (Paix à son âme), ne laissent aucune place au doute ou à la confusion. Pourquoi alors de telles preuves ne sont pas enseignées dans nos collèges et lycées d’Accra à Dakar et de Yaoundé à Pretoria ? Pourquoi les jeunes africains, en dehors de ceux qui cherchent par eux-mêmes, n’entendent jamais parler de cette existence qui fut celle de nos ancêtres ? Bien évidemment la période de l’esclavage ne doit pas être occultée mais elle ne doit en aucun cas apparaître comme le début de notre histoire. Le faire, c’est créer des générations et des générations d’Africains frustrés, mal dans leur peau et à l’histoire honteuse. Il est temps de changer. Beaucoup d’explorateurs individuels, qui étaient des amoureux de la découverte et de l’aventure, et non dans une optique de domination, ont laissé des témoignages écrits qui ne peuvent être remis en cause mais qu’on a très vite rangés dans les placards, sinon sous le tapis ou encore mieux dans les poubelles de l’Histoire. Car ces écrits remettaient en cause la soi-disant œuvre civilisatrice. Ces écrits montraient que ces peuples dits primitifs étaient pour certains plus civilisés, plus organisés, plus humains et surtout plus religieux que les civilisateurs eux-mêmes. Le projet d’asservissement du peuple africain serait tombé à l’eau si de tels écrits étaient connus du grand public. La grande partie du peuple européen fut maintenue dans cette ignorance afin de cautionner le crime qui se commettait sur l’autre rive de la Méditerranée.
Un ethnologue allemand du nom de Léo Frobenius, qui a parco

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