Tchernobyl, La CRIIRAD, et moi
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Tchernobyl, La CRIIRAD, et moi , livre ebook

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Description


L'information sur le nucléaire, un enjeu citoyen.




L’Histoire est faite de multiples petites histoires humaines. À travers son engagement de simple citoyenne inquiète en 1986, Candide au pays des neutrons, en quelque sorte, Elyane Rejony témoigne, avec ses sentiments, ses peurs, ses souvenirs, ses poésies, de la naissance d’une association pionnière, la CRIIRAD, qui a mis en place le premier laboratoire indépendant citoyen analysant la radioactivité, en France, pour contrôler, informer, et protéger.


Au pays du nucléaire majoritaire, ce fut un défi considérable, relevé après l’énorme traumatisme de la catastrophe nucléaire de Tchernobyl, suivi du déni incroyable des autorités officielles en France ; grâce à l’opiniâtreté de nombreux citoyens, scandalisés par le mensonge officiel, et confiants dans l’énergie et la détermination de l’équipe menée par la jeune et dynamique Michèle Rivasi, biologiste déterminée à faire éclater la vérité, l’aventure a réussi, le laboratoire fonctionne toujours, aujourd’hui, à Valence.


L’auteure décrit les difficultés et les réussites de l’association et du laboratoire depuis 35 ans, donnant une idée du travail réalisé. Entre humour, inquiétude, révolte, poésie et pédagogie, elle rappelle aux citoyens que des bénévoles, soucieux de protéger l’intérêt général, se sont levés face aux mensonges. Le citoyen a un pouvoir. S’il le veut.



Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 20 avril 2022
Nombre de lectures 0
EAN13 9782383510512
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Tchernobyl,
la CRIIRAD
et moi
 
ou
 
Candide
au pays des neutrons
 
 
Avertissement
Certains liens indiqués peuvent être inopérants au fildu temps, merci pour votre compréhension.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
La SAS 2C4L — NOMBRE7, ainsi quetous les prestataires de production participant à la réalisation de cet ouvragene sauraient être tenus pour responsables de quelque manière que ce soit, ducontenu en général, de la portée du contenu du texte, ni de la teneur decertains propos en particulier, contenus dans cet ouvrage ni dans quelqueouvrage qu’ils produisent à la demande et pour le compte d’un auteur ou d’unéditeur tiers, qui en endosse la pleine et entière responsabilité .
Elyane REJONY
 
 
Tchernobyl,
la CRIIRAD
et moi
 
ou
Candide
au pays des neutrons
 
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« La plusgrande partie de l’ignorance peut être vaincue.
Nous ne savons pasparce que nous ne voulons pas savoir »
 
Aldous Huxley
 
 
 
 
 
 
« Je n’ai pasla force, tout petit individu que je suis, de m’opposer à l’énorme machinetotalitaire du mensonge, mais je peux au moins faire en sorte de ne pas être unpoint de passage du mensonge »
 
                                         Alexandre Soljenitsyne
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Pour Jack et Cédric
 
Derniersrecueils parus
-  Éclairs dans l’éternité - 2019 - Éd Maison Carrée
 
-  Mes chemins de lumière - 2014 - N7 Éditions
 
-  Les chats et la lune -2012 - Éditions les 2 Encres
 
-  Femme en quête de dignité - 2010.- Éditions Peuple Libre
 
-  Brisures d’Obsidienne -2008 - Éditions Ephémères
 
-  Le Rhône, ombre et lumière - 2004 - Auto-édition
Préface
Juin 2021. Je termine ce recueil de témoignages sur desévénements autour de la catastrophe nucléaire de Tchernobyl, en 1986, et surmon engagement pour une meilleure information citoyenne autour du Nucléaire. Jel’ai écrit au fil du temps, à partir des années 90, puis essentiellemententre 2015 et 2019.
En ces temps douloureux endeuillés de Covid, d’angoisses etde gestion chaotique mondiale, je constate combien Tchernobyl parait suranné.Si loin, si dérisoire.
Mon témoignage des événements de 1986 que je vous présenteici, même s’il parait décalé, résonne toutefois avec la terreur actuelle.
 
Il résonne de façon inverse, tout d’abord. En 1986, lespouvoirs publics minimisaient, voire niaient le risque de la catastrophenucléaire ukrainienne, trouvant inutile la moindre précaution en France.
En 2020-2021, les mêmes pouvoirs publics, et pas seulementen France, maximisent le problème et empêchent même les citoyens de vivre. Lerisque n’est pas le même, me direz-vous. Certes. Pourtant la contaminationradioactive n’est pas moins anodine qu’un virus, à un certain degré, encertaines circonstances et sur certains organismes. Et la pollution radioactivea fait aussi le tour de la Terre.
En revanche, l’esprit de résistance qui s’est exprimé en1986 par la création de la CRIIRAD, s’exprime aujourd’hui également chezcertains médecins, scientifiques, critiques envers la stratégie d’enfermement,de refus de soin, d’unique espoir dans un vaccin, et qui se voient immédiatementrejetés, moqués ou traités de complotistes, voire sanctionnésprofessionnellement par le système médical qui a l’oreille du pouvoir et desmédias.
Dans les deux cas, l’information du public est bien le pointcentral.
En 1986, le pouvoir français a menti sur l’absence du« nuage ».
En 2020, le pouvoir a menti en disant tout et son contraire,pas de masque, puis masque obligatoire. Il nous dit que le masque protège maisil faut se confiner ! Ou le masque protège et on ne se confine pas, ou lemasque ne protège pas et pourquoi le porter ?
 
Bref, Tchernobyl et Covid ont un point commun : lesmensonges officiels, relayés par la presse grand public. Différence entre lesdeux : du temps de Tchernobyl, pas d’Internet, Facebook et compagnie.Aujourd’hui, nous avons plus d’informations dans tous les sens, plus demensonges aussi, mais plus d’informations critiques, non relayées auprès dugrand public, et donc plus d’éléments pour qu’une part de la population sefasse une opinion.
Devant tant de contradictions, on ne sait rien. Et c’estangoissant de ne rien savoir.
Différence essentielle entre les deux catastrophes : jeme qualifiais à l’époque, de Candide. C’est bien fini. Ce serait plutôtCassandre.
Si vous en avez assez du Covid, je vous invite à vousintéresser à la radioactivité, et à l’engagement, thèmes passionnants à défautd’être divertissants. Mon prochain livre le sera davantage, promis.
Remontons le temps.
 
ER
Tchernobyl et Candide
Je vous parle d’un temps que les moins de trente-cinq ans nepeuvent pas connaitre, ce qui ne nous rajeunit pas, en évoquant une catastrophenucléaire, ce qui ne nous réjouit pas. Tchernobyl, vous vous souvenez ? Lenom claque comme une explosion et s’achève légèrement, volatile, presque unebulle. Un nuage.
Trente-cinq ans après les faits, avant de développer lerécit d’une aventure moins apocalyptique, débutée en France à la suite de celointain désastre atomique, je vous propose de vous rafraîchir la mémoire avecun résumé de janvier 2016 trouvé sur un site suisse ; épouvantable échechumain et technologique, aux terribles conséquences sanitaires etenvironnementales, mais aussi, dès le départ, révoltante désinformation desautorités soviétiques de l’époque.
http://www.illustre.ch/photos/autour-de-tchernobyl-30-ans-plus-tard
 
« Les jours, puis les semaines et les mois, lesannées enfin ont passé. Trente au total. Et pourtant, aux abords de la centralenucléaire de Tchernobyl en Ukraine, dont le réacteur a explosé le 26 avril1986, rien a changé, ou presque.
À Pripyat , la ville la plusproche (environ 3 km) du site de la pire catastrophe nucléaire del’histoire civile, le temps s’est comme soudain arrêté, figé au moment même oùles autorités soviétiques, dirigées à l’époque par un certain MikhaïlGorbatchev, ont choisi d’évacuer en toute hâte les quelque 50   000 habitants de Pripyat , dont la plupart travaillaient sur le site deTchernobyl.
Que s’est-il passé à la centrale Lénine ?
C’est lors d’un exercice de simulation d’une panne totalede courant que les règles élémentaires de sécurité n’ont pas été respectées,provoquant une augmentation incontrôlée de la puissance. La réaction en chaînequi a suivi a conduit à la fusion du cœur du réacteur nucléaire n° 4,jusqu’à son explosion le 26 avril 1986 à 1 h 25 du matin.
La centrale de Tchernobyl n’avait pas d’enceinte deconfinement, contrairement aux centrales en Occident : c’est ce qui apermis aux rejets radioactifs de s’échapper aisément dans l’environnement.
À Moscou, Mikhaïl Gorbatchev ne sera prévenu que le 27 avril,le lendemain de la catastrophe.
Pendant toute la journée du 26, la population localen’est pas prévenue de l’accident et poursuit ses activités habituelles sansprendre de précautions particulières. Laissés dans l’ignorance, les habitantsvivent une journée comme les autres, envoyant leurs enfants à l’école, lesemmenant jouer au square. Quelque 900 élèves de Pripyat âgés de 10 à 17 ans participent ainsi à un « marathon de la paix » quifait le tour de la centrale !
Il faudra attendre jusqu’au 27 avril à 14 heurespour que l’évacuation totale des 49   360 habitantsde Pripyat soit effective. À tous ces pauvres gens, dontplusieurs milliers tomberont gravement malades, contaminés par la radioactivitéambiante, les autorités soviétiques promettront un retour sous 2 ou 3 jours…
Pour la petite histoire, rappelons que le 28 avril1986 au matin, soit le surlendemain de la catastrophe de Tchernobyl, lesemployés de la centrale nucléaire de Forsmark , enSuède, constatent un niveau de radioactivité anormal. L’évacuation complète dela centrale est ordonnée par crainte d’une fuite radioactive… interne. Desanalyses montrent toutefois très vite que l’origine de la contamination estexterne, et qu’elle vient de l’Est.
L’après-midi du 28 avril, l’Agence France-Presserapporte enfin ce qui s’est passé à Tchernobyl. »
Tchernobyl a marquél’histoire de l’humanité. À l’annonce du désastre, le 26 avril1986, notre monde a compris officiellement que le danger atomique était bienréel, y compris dans le nucléaire civil, comme certains minoritaires, qualifiésde doux dingues pour rester aimable, le craignaient et le clamaient depuis longtempssans être entendus, et comme le niait obstinément depuis toujours, le puissantsystème qui a installé le nucléaire en Russie, au Japon, et ailleurs, avecnotamment cent trente et un réacteurs nucléaires en Europe, dont cinquante-huitréacteurs pour la France, en tête, cocorico !
Nos voisins ont davantage diversifié leurs sources puisque,loin derrière la France, le Royaume-Uni possède 16 réacteurs, la Suède 10,l’Allemagne 9 (appelés à fermer), enfin 7 réacteurs pour l’Espagne etla Belgique. (Chiffres de l’Agence Internationale de l’Énergie atomique, AIEA,en novembre 2014). La France a donc majoritairement choisi l’énergie nucléairepour sa production d’électricité.
Et voilà Tchernobyl.
Oh bien sûr, avec le temps qui passe, d’autres abominationsnous ont terrifiés, Fukushima (encore une centrale !) et puisl’épanouissement abominable du terrorisme ; sans parler du Covid !
Mais voyez, même le réchauffement climatique, qui menacecarrément la vie sur la terre, finit par nous laisser de glace, c’est dire leniveau de notre capacité d’absorption ! Et de résignation.
Revenons en 1986.
La CRIIRAD et moi
N’écrivant pas un roman à suspense, je vous dis tout desuite, si vous l’ignorez, que la CRIIRAD est une association, née en Franceimmédiatement après Tchernobyl. À cause de Tchernobyl. Et à cause de la paroleofficielle française. Vous en avez entendu parler à la radio, dans desreportages autour d’incidents dans des centrales nucléaires, dans des enquêtesà Tchernobyl, au Japon après Fukushima, ou dans « Pièces àConviction ».
Souvent, lors de discussions

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