Tout doit disparaître
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Description

Une révolution culturelle jamais vue dans l’histoire contemporaine rassemble universités, médias, politiques, géants technologiques, papauté, lobbyistes, artistes et haute finance pour saper peu à peu les bases d’une civilisation occidentale considérée comme patriarcale et héritière d’une longue oppression. Un complot ? Non. Une conjonction d’intérêts qui place au centre une sorte de tyrannie des minorités au détriment d’une majorité silencieuse, coupable d’être simplement elle-même et impuissante.



Cette Internationale des déconstructeurs nous invite, nous les lointains descendants, coupables de crimes imaginaires, à une génuflexion permanente, une repentance systématique afin que nous nous absolvions des crimes de nos ancêtres. Du passé faisons table rase.



Niant en parallèle les racines chrétiennes de l’Occident, cette mouvance s’arc-boute autour d’une série de religions séculières fabriquées : néoféminisme mué en chasse au masculin, anti-racisme absolutiste, théorie du genre, réchauffisme obsessionnel et écologisme totalitaire, internationalisme béat, droit de l’hommisme, dévoiement des droits humains, etc. Ces religions athées s’inscrivent au confluent d’une « convergence des luttes » ou « intersectionnalité » des minorités qui postule par exemple que les femmes sont plus victimes que les hommes du réchauffement climatique. Une série de régressions sociétales (la possibilité d’avorter pour détresse psychologique à quelques semaines de l’accouchement par exemple) sont présentées comme d’invariables victoires progressistes. Le progressisme est désormais l’horizon indépassable. Un progressisme sans limite qui demande chaque jour de nouvelles réformes « humanistes » comme le Dieu Baal des sacrifices humains.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 10 septembre 2021
Nombre de lectures 1
EAN13 9782414546664
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0075€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
Immeuble Le Cargo, 157 boulevard Mac Donald – 75019 Paris
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-54667-1

© Edilivre, 2021
« Jusqu’à présent, la croyance totalitaire que tout est possible semble n’avoir prouvé qu’une seule chose, à savoir : que tout peut être détruit. »
Hannah Arendt
« La gauche existe à condition que l’avenir vaille mieux que le présent. Le mythe de la gauche suppose celui du progrès, il en retient la vision historique sans marquer la même confiance : la gauche ne cessera pas de trouver en face d’elle, lui barrant le chemin, une droite, jamais vaincue ni convertie. »
Raymond Aron
« Moins ils ont de talent plus ils ont d’orgueil, de vanité, d’arrogance. Tous ces fous trouvent cependant d’autres fous qui les applaudissent. »
Erasme
Introduction : une véritable révolution culturelle
Depuis mai 68, on n’avait plus observé un mouvement de fond aussi radical.
Peu à peu, par une conjonction d’intérêts puissants en apparence indépendants les uns des autres mais poursuivant un but commun, les fondements de notre ancien monde sont sapés un à un.
Deux paradigmes, qui ont, petit à petit, remplacé le clivage gauche-droite, se font face, sans possibilité de réconciliation tant ils sont à 10.000 km l’un de l’autre.
Le premier, qui me semble, provisoirement, avoir un net avantage, est sans-frontière, universaliste, post-national, post-historique ; le second insiste sur la notion d’identité, de nation, de passé et d’histoire.
Le premier veut clairement en finir avec ce qu’il appelle l’ancien monde occidental capitaliste, patriarcal, « blanc », national, « genré » voire chrétien. Il voue aux gémonies le second, l’associant sans vergogne au « retour des heures les plus sombres de notre histoire ».
Dans ses manifestations les plus extrêmes, ce camp de la déconstruction pratique une auto-flagellation victimaire et décoloniale qui décrit une civilisation occidentale dont l’histoire n’aurait été que colonisation, esclavage, massacres, rapines ; en somme, nos ancêtres, monstres avides de richesses, enflés par leur supériorité civilisationnelle eurent le monopole de l’asservissement des autres civilisations.
Les déconstructeurs nous invitent, nous les lointains descendants, coupables de crimes imaginaires, à une génuflexion permanente, une repentance systématique afin que nous nous absolvions des crimes de nos ancêtres.
Niant en parallèle les racines chrétiennes de l’Occident, cette mouvance s’arc-boute autour d’une série de religions séculières fabriquées : néoféminisme mué en chasse au masculin, anti-racisme absolutiste, théorie du genre, réchauffisme obsessionnel et écologisme totalitaire, internationalisme béat, droit-de-l’hommisme dévoiement des droits humains, etc. Ces religions athées s’inscrivent au confluent d’une « convergence des luttes » ou « intersectionnalité » des minorités qui postule par exemple que les femmes sont plus victimes que les hommes du réchauffement climatique. Une série de régressions sociétales (la GPA, la possibilité d’avorter pour détresse psychologique à quelques semaines de l’accouchement par exemple) sont présentées comme d’invariables victoires progressistes. Le progressisme est désormais l’horizon indépassable. Un progressisme sans limite qui demande chaque jour de nouvelles réformes « humanistes » comme le Dieu Baal des sacrifices humains.
Ce phénomène planétaire est accéléré par la digitalisation du monde et le dessein des GAFAM qui travaillent notoirement à créer une illusoire « citoyenneté planétaire » 3.0 et dont les buts des fondateurs (par ailleurs presque tous des hommes américains blancs, que ce soit Mark Zuckerberg, Steve Jobs, Jess Bezos ou Bill Gates, pour ne citer que les plus célèbres) sont documentés : en finir avec les nations, l’identité, le repli sur soi, tenus pour responsables des deux guerres mondiales. Devenus monopolistiques, ces GAFAM influencent aujourd’hui les élections (l’élection présidentielle US), censurent, pour l’essentiel, les représentants du paradigme frontiériste qui leur fait face, modifient leurs algorithmes pour faire avancer leurs causes et s’affichent comme des mécènes alors qu’ils accumulent des profits jamais vus depuis le 19 e siècle (jusque 200 milliards de fortune pour le patron d’Amazon, Jeff Bezos, le nouveau Rockfeller).
Révolution ou contre-révolution ?
Il semble que la montée des populismes ait réveillé dans ce camp « progressiste » l’obsession du « plus jamais Hitler » auquel ce camp fait répondre, invariablement, « l’immigration est une chance » d’où le fait que je perçois une sorte de “contre-révolution progressiste” qui entend empêcher le retour parfaitement fantasmé de la “Bête immonde” (alors que le contexte historique est totalement différent). On compare ainsi Viktor Orban, qui veut demeurer hongrois à Adolf Hitler dont l’objectif était d’asservir les peuples voisins au nom d’une hiérarchie des races.
Or cet antiracisme absolutisme et l’imposition contre la volonté des peuples d’une société multi-ethnique dont on voit bien les limites (choc des cultures, terrorisme, décapitations) réveillent dans la vieille Europe un repli ethniquement homogène parfaitement logique et prévisible (grégarité). Celui-ci est aussitôt qualifié de racisme pour mieux le délégitimer et l’abattre afin, toujours, d’installer cet homme nouveau sans culture, sans identité, sans frontière voire non-sexué.
Cette révolution ne serait pas possible sans la complicité pleine et entière de la majorité des médias qui y voient l’opportunité historique unique d’en finir enfin avec l’Ancien monde honni. Preuve parmi d’autres : le Trump bashing qui a sévi pendant près de 4 ans contre un homme qui, malgré ses excès langagiers, refusait de se soumettre en renvoyant auxdits médias les accusations de fake-news.
Faut-il s’alarmer de ce tsunami déconstructiviste ? Ce n’est évidemment pas la première fois que l’Occident est remis en question. Chaque génération veut faire table rase, et mai 68 est là pour nous rappeler que changer le monde a toujours été un sport national. Il y a toutefois aujourd’hui une dimension supplémentaire, c’est le caractère massif et digital de cette révolution et le fait qu’elle est adoubée par l’ensemble de « l’Etat profond », terme qui rassemble les lieux de pouvoir non soumis à la sanction démocratique (lobbies, haute-administration, think-tanks, médias, cinéma, publicité, enseignement, Union européenne, Haute-Finance, complexe militaro-industriel, militants comme George Soros). Alors qu’auparavant, l’équilibre des pouvoirs naissaient de ce que l’économie et la chose militaire étaient à droite ; l’art et les médias étaient à gauche, on observe un basculement en vertu duquel la volonté de détruire pénètre toutes les strates sociétales. De rares « résistants » se risquent à la contredire. Les conséquences sociales pour ces derniers peuvent être violentes, citons seulement le fait d’être « effacé » (cancel culture) tandis qu’un tapis rouge est déroulé en permanence pour les « collabos » à la déconstruction.
Le vocabulaire
Cette entreprise de déconstruction commence par la manipulation du vocabulaire (chapitre 2) . Certains pourraient croire que la langue n’est surveillée que dans les dictatures mais il n’en n’est rien. En démocratie aussi, la sémantique, la création de nouveaux mots-valises et militants, la volonté d’en faire disparaître d’autres, est monnaie courante. Ces modifications sont d’autant plus subreptices que le citoyen qui vit en démocratie n’en soupçonne par l’ampleur alors qu’en dictature, il est rompu à décoder le mensonge d’Etat permanent.
Par exemple, si nous devons une attention permanente aux harcèlement, violence, viol, meurtre contre les femmes, l’apparition récente du mot « féminicide » fait partie de la panoplie sémantique des déconstructeurs pour nous avertir d’un hypothétique retour du patriarcat. Tous les crimes visant les femmes ne sont évidemment pas animés par une haine misogyne inextinguible. Il peut s’agir de crimes avec mobile ou de ce que l’on appelait jadis les « crimes passionnels ».
En parallèle, l’imposition de plus en plus criante de l’écriture inclusive qui dénature la langue française est un signe qui ne trompe pas. Si la grammaire française est machiste (Le masculin l’emporte), il y a d’autres moyens de l’équilibrer sans l’émasculer en féminisant par exemple les métiers et les fonctions.
Je consacre à ces manipulations un chapitre entier en m’appuyant notamment sur une des analystes les plus pertinentes de ce phénomène : la philologue française Ingrid Riocreux, spécialiste de la Langue des médias et leur propension à fabriquer du consentement. Le vôtre.
Genre et virilité
Un autre des piliers de notre civilisation est soumis à la flibuste : la sexuation masculin-féminin, héritière d’un milliard d’années de biologie et de zoologie depuis que la vie est apparue sur Terre. Des militants transgenres radicaux la remettent en question au nom du fait qu’il y aurait 48 sexes différents sur une échelle ouverte (chapitre 3) . Ces lobbies sont certes très minoritaires mais leur influence ne doit pas être sous-estimée. De plus en plus de jeunes gens et jeunes femmes se demandent de quel sexe ils sont. Un jeune homme très féminin, par exemple, peut être rapidement pris en main par une de ces multiples associations qui le convaincront rapidement qu’il est une femme. Or contrairement aux transsexuelles dans les années 80 qui luttaient légitimement pour changer leur état civil et le mettre en adéquation avec leur apparence physique après opération chirurgicale, les trans contemporains considèrent que tout est relatif. L’apparence est un détail. Pour ces milieux militants, le genre n’est qu’une construction cultur

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