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pages
Français
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2015
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2015
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Publié par
Date de parution
10 septembre 2015
Nombre de lectures
44
EAN13
9782359301052
Langue
Français
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Date de parution
10 septembre 2015
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44
EAN13
9782359301052
Langue
Français
Collection
• Point de rep re •
Collection dirig e par : Fouad Nohra
La Banque mondiale dans la r duction de la faim et de l extr me pauvret
Droits r serv s
ISBN : 978 - 2 - 35930 - 105- 2
Les points sur les i
16 Boulevard Saint-Germain
75005 Paris
www.i-editions.com
Adja Awa Fofana
La Banque mondiale dans la r duction de la faim et de l extr me pauvret
INTRODUCTION
Apr s la seconde guerre mondiale, il tait opportun de cr er des instances internationales dans tous les domaines tels que la politique, l conomie, la justice, les finances, dont le but tait de venir en aide aux tats d truits par la guerre, notamment l Europe et le Japon. Cependant, d s sa cr ation, l institution financi re avait pour nom Banque Internationale pour la Reconstruction et le D veloppement (BIRD), dont le r le tait de soutenir le processus de reconstruction et de d veloppement apr s la guerre. C est ainsi que lors de la conf rence de Bretton Woods fut cr e la Banque mondiale, en 1944, pour promouvoir le progr s conomique et social dans les pays en d veloppement (l Afrique, l Asie et l Am rique du sud) seulement apr s avoir aid l Europe et le Japon leur reconstruction. Aujourd hui cinq institutions d pendent de la Banque mondiale : la banque internationale pour la reconstruction et le d veloppement qui compte 184 pays, l association internationale pour le d veloppement qui aide les pays les plus pauvres, la soci t financi re internationale pour le d veloppement des entreprises priv es, le centre international pour le r glement des diff rends et l agence multilat rale de garantie des investissements. La Banque mondiale a pour objectif principal aujourd hui de r duire la pauvret dans le monde, mais aussi d aider la cr ation de petites entreprises.
En effet, la pauvret persiste tellement qu en 2000 se sont r unis New York les chefs d tat des 192 pays du monde, sous la direction du secr taire g n ral des Nations-Unies, pour prendre des mesures en fonction des probl mes qui minent jusqu pr sent les diff rents tats. C est de l que sont partis " les objectifs du mill naire pour le d veloppement (OMD), dont la date buttoir a t fix e en 2015. Ces OMD comportent 8 objectifs dont le premier est " r duire l extr me pauvret et la faim . C est sur cet objectif que porte notre travail, appliqu dans l espace CEDEAO avec la participation de la Banque mondiale. La Banque mondiale est depuis toujours l institution majeure en ce qui concerne l aide aux pays en voie de d veloppement dans la mise en place des politiques de d veloppement. C est pour cela qu elle a d autant plus t d sign e par l ONU pour accompagner les tats concern s dans la r alisation des objectifs du mill naire pour le d veloppement.
Cependant, la communaut conomique des tats de l Afrique de l Ouest, appel e CEDEAO, est une organisation internationale r gionale, un regroupement r gional qui a pour but principal de promouvoir la coop ration et l int gration avec pour objectif de cr er une union conomique et mon taire entre les pays de l Afrique de l Ouest. Elle fut cr e le 28 mai 1975 et compte aujourd hui 15 tats membres qui sont : B nin, Burkina Faso, Cap-Vert, C te d Ivoire, Gambie, Ghana, Guin e, Guin e-Bissau, Lib ria, Mali, Niger, Nig ria, S n gal, Sierra Leone et Togo. La CEDEAO, en n tant qu organisation r gionale dont le r le tait purement conomique sa cr ation, est-elle en marge des objectifs premiers qu elle s est fix s, ou bien a-t-elle men bien ses objectifs ? Et pourtant, la pauvret et la faim persistent dans tous les pays de la CEDEAO.
D une population de 130 millions d habitants en 1900, la population de l Afrique est mont e 780 millions d habitants en 2000 puis 950 millions en 2008 et devra d apr s les projections qui tiennent compte des guerres sporadiques et des famines r gionales ainsi que des pid mies telles que le sida, l Afrique devra largement d passer 2 milliards d habitants en 2100. L explication de ces pentes montantes est due au fait que le taux de f condit moyen en Afrique est actuellement proche de 5 enfants par femme. En prenant l exemple du Niger, il a tr s peu de surface cultivable et tr s peu d eau disponible pour l agriculture, et pourtant le Niger est le pays avec le taux de natalit le plus lev au monde qui est de 7,9 enfants par femme. Avec ce taux la population double environ tous les 20 ou 25 ans. l vidence la priorit en Afrique est la baisse de la natalit . Depuis les ann es 90, l attention accord e la lutte contre la pauvret s est particuli rement intensifi e, tant au niveau de l appr hension globale des enjeux au plan international qu en ce qui concerne les strat gies et les programmes nationaux de d veloppement. En effet par ceux-ci l information et les outils d analyse dont disposaient beaucoup de pays sur les conditions de vie des populations taient largement obsol tes et d ficients, de sorte que l analyse de la pauvret n tait ni syst matique, ni appropri e pour la formulation des politiques. D autre part, les d marches transversales d appr hension des ph nom nes de pauvret et les propositions de r ponses op rationnelles entraient bien souvent en contradiction avec les sch mas classiques d ajustement, les d marches sectorielles de d veloppement et les postulats de l assistance ext rieure. Le moment est maintenant venu pour le continent africain d aborder le combat contre la mis re et la pauvret sur des bases solides qui reposent sur une d marche analytique rigoureuse, une analyse bilancielle des exp riences et strat gies mises en uvre au plan national et international et un effort de mobilisation de ressources humaines et financi res internes et externes. Lutter contre la pauvret , c est avant tout tre capable de circonscrire le concept de pauvret , d en cerner les causes profondes et de formuler dans leur multi dimensionnalit les strat gies op rationnelles de lutte contre ce fl au. L objectif de lutter contre la pauvret est consid r comme un imp ratif thique, social, politique et conomique pour l humanit . L radication de la pauvret est parall lement devenue un des objectifs fondamentaux de l action internationale et des activit s des organismes des Nations-Unies qui ont proclam les ann es 1997-2006 " premi re d cennie des Nations-Unies pour l limination de la pauvret C est en ce sens que le sommet des Nations-Unies du mill naire a repris son compte la philosophie du PNUD. " Civiliser l conomie mondialis e ou garantir que la mondialisation devienne une force positive pour tous les peuples du monde , pr conise la d claration du mill naire. Les objectifs du mill naire pour le d veloppement (OMD), adopt s par les 191 tats membres des Nations-Unies, constituent un agenda ambitieux pour r duire la pauvret ainsi que leurs causes et manifestations. Par ailleurs, l tat des lieux des OMD en septembre 2008 laisse perplexe. L volution mi-parcours de la r alisation des objectifs de d veloppement pour le mill naire laisse appara tre une situation mitig e, porteuse de progr s significatifs et de d fis formidables.
Le premier OMD consiste r duire de moiti l extr me pauvret et la faim, l objectif de r duction de la pauvret est en passe d tre r alis l chelon mondial. En revanche, la lutte contre la faim conna t de graves lacunes. Selon les tendances actuelles, les OMD en mati re de d veloppement humain ne seront probablement pas atteints. Les perspectives les plus sombres concernent la r duction de la mortalit infantile et maternelle. Mais ces lacunes existent aussi pour d autres objectifs comme celui concernant l ach vement de la scolarit en cole primaire.
Cela tant, on note de nombreuses variations entre les r gions et les pays. Au niveau r gional, l Afrique subsaharienne accuse un retard concernant l ensemble des OMD, y compris dans le domaine de la r duction de la pauvret . Pourtant, de nombreux pays de la r gion connaissent une croissance en hausse. Au niveau national, nombre de pays r alisent des avanc es importantes, mais beaucoup d autres ne progressent pas au rythme pr vu. D apr s les perspectives actuelles, une majorit de pays ne parviendront pas atteindre la plupart des objectifs.
Le th me de la pauvret dans les analyses de la Banque mondiale remonte aux ann es 70 avec la pr sidence de Robert MCNAMARA. Depuis, la probl matique de l radication de la pauvret a p n tr l ensemble des organisations internationales : du sommet du mill naire New York (6-8 septembre 2000) au sommet mondial sur le d veloppement durable Johannesburg (26 ao t - 4 septembre 2002) en passant par la conf rence de l OMC Doha (9-13 novembre 2001) ou encore celle de Monterrey sur le financement du d veloppement (18-22 mars 2002).
Le PNUD pour sa part a fait de l radication de la pauvret sa priorit essentielle dans la poursuite du " d veloppement humain durable . En ce qui concerne plus particuli rement le continent africain, le programme des Nations-Unies pour le d veloppement met l accent sur les activit s op rationnelles de lutte contre la pauvret , travers le dialogue des politiques de d veloppement humain durable, la coordination des aides et surtout la mise en uvre de programmes et projets de lutte contre la pauvret dans ses multiples dimensions, conomiques, sociales, environnementales et institutionnelles. Aujourd hui, tout le monde s accorde sur le fait que la pauvret est un ph nom ne complexe, pluridimensionnel, ne pouvant tre r duit sa simple expression mon taire (c est- -dire un niveau insuffisant de ressource conomique pour vivre de fa on d cente).
La pauvret constitue pour le continent africain l un des tout premiers d fis de cette fin de si cle et sans doute du si cle prochain, par son ampleur et sa progression relative d une part, et par la menace s rieuse qu elle fait peser sur la stabilit sociopolitique et conomique d autre part.
L Afrique du sud du Sahara compte, selon les derni res estimations d