30 ans d antenne
345 pages
Français

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30 ans d'antenne , livre ebook

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Description

Quelques mois avant mai 68, l'auteur se penche sur son passé depuis ses débuts de journaliste, de critique de cinéma, puis son entrée dans le monde audiovisuel. Il nous fait revivre notamment le couronnement de la reine Elisabeth II depuis son salon. Ce livre nous restitue une télévision que nous ne pouvons même plus imaginer, où le téléviseur n'était pas encore le maître de la maison et où trois chaînes suffisaient à combler l'appétit du téléspectateur.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 septembre 2009
Nombre de lectures 571
EAN13 9782296679115
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,1350€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

TRENTE ANS D'ANTENNE
Ma radio et ma télé des années cinquante
 
Jean Thévenot
 
 
TRENTE ANS D'ANTENNE
Ma radio et ma télé des années cinquante
 
 
Préface de Max-Pol Fouchet
 
 
L'Harmattan
 
DU MÊME AUTEUR
 
L'Âge de la télévision et l'avenir de la radio, Éditions ouvrières, Paris, 1946 (épuisé).
Cinéma d'exploration, cinéma au long cours, éd. Chavane, 1950 (épuisé).
Premiers aveux, transcription de Trois objets, une vie, éd. La Table ronde, Paris, 1955 (épuisé).
TV, en collaboration avec Jean Queval, coll. « L'air du temps », éd. Gallimard, Paris, 1957.
 
P ARTICIPATION À DES OUVRAGES COLLECTIFS
Regards neufs sur Paris, Paris vedette de cinéma, éd. du Seuil, Paris, 1952.
Cinéma, un œil ouvert sur le monde : le cinéma saisit le vif, éd. La Guilde du Livre, Lausanne, 1952.
L 'Histoire et ses méthodes : les machines parlantes, discothèques, phonothèques et ténidiothèques, témoignages sonores enregistrés, « Encyclopédie de la Pléiade », éd.
Gallimard, Paris, 1961
 
 
Mise en forme : Robert Prot – Jean Jacques Ledos
 
 
 
 
© L'Harmattan, 2009
5-7, rue de l'Ecole polytechnique, 75005 Paris
 
Fabrication numérique : Socprest, 2012
Ouvrage numérisé avec le soutien du Centre National du Livre
 
http://www.librairiehannattan.com
diffusion.hannattan@wanadoo.fr
hannattanl@wanadoo.fr
 
ISBN : 978-2-296-09203-7
EAN : 9782296092037
 
AVANT - PROPOS
 
 
Jean Thévenot était vice président du Comité d’histoire de la radiodiffusion lorsque, en 1982, il me confia le manuscrit de ce livre. Son décès accidentel en 1983 puis des circonstances imprévues pour moi laissèrent à l’abandon le projet d’édition d’abord envisagé. Un demi siècle plus tard le manuscrit prend une allure historique tout à fait intéressante. Même ceux qui les ont vécu de l’intérieur de la RTF ou de l’ORTF n’imaginent plus ce qu’ont été les débuts de la télévision en France : de la fragilité des récepteurs au carcan parfois ubuesque de la gestion administrative, Jean Thévenot nous remet en mémoire ces heures glorieuses où les pionniers vont de l’avant, en dépit des obstacles. L’exemplaire dactylographié qui a servi à saisir le texte du présent livre était considéré comme un original par Jean Thévenot puisqu’y figurent diverses annotations et modifications de sa main, de sa plume. Je veux exprimer ici ma reconnaissance à Jean Jacques Ledos, ancien chef opérateur de la Télévision, Secrétaire général du Comité d’histoire de la radiodiffusion, qui a lui même écrit divers ouvrages dont un Âge d’or de la télévision, récemment paru à l’Harmattan. Il m’a aidé non seulement matériellement à établir ce texte mais surtout moralement par sa détermination à venir à bout de notre projet. Il a notamment souhaité que soit respecté fidèlement le texte de Jean Thévenot, sans s’élever en censeur de passages que d’aucuns peuvent trouver un peu faibles. Ces scories, si scories il y a, font partie de l’atmosphère dans laquelle fut achevée la rédaction de ces pages, à la veille de Mai 68.
 
 
rp, février 2009
 
PRÉFACE
 
 
Jean Thévenot est un ami. Je n’ai aucune peine à imaginer qu’il est tenu pour tel par d’innombrables fidèles de la télévision. Regarderais-je moins souvent encore l’écran, m’abstiendrais-je même de le regarder, Jean Thévenot serait l’une des rares présences qui résisteraient aux marées de l’oubli. À cela je vois plusieurs raisons.
 
Simplement Jean Thévenot aime son métier. Mieux, il y croit. Or, ce métier est difficile, quand on se propose de l’exercer avec dignité, courage, droiture. Les grands mots ! On nous veut faire la leçon ! diront certains, étrangement ombrageux sur ce point. Reprenons ces termes. La dignité pour un homme de radio et de télévision, c’est d’être un homme tout court. Elle demande qu’on serve, par ces moyens neufs, les autres, l’autre . Certes, le public aime (ou croit aimer) les vedettes, mais les vedettes ne font pas la radio, la télévision. Pour que celles-ci soient faites, il est nécessaire que certains hommes poursuivent longuement un même dessein, le poursuivent d’émission en émission, de film en film. Si ces hommes deviennent des vedettes (comme Jean Thévenot) c’est par une énergie déployée au cours de nombreuses années, par la continuité de leurs efforts, en vertu d’un service prolongé. Le public ne s’y trompe guère. Il nourrit plus de reconnaissance qu’on ne le croit.
 
Le dessein majeur de Jean Thévenot, si je ne me trompe, est de révéler les autres à eux-mêmes et de les révéler aux spectateurs, afin que ces derniers les découvrent à leur tour. Il ne s’agit pas d’un jeu gratuit de miroirs. Au contraire. C’est pourquoi Jean Thévenot s’efforce de dépasser l’interview pratiquée ordinairement, insuffisante pour un observateur passionné de la nature humaine. S’il tente des expériences d’enregistrement à l’insu de ses interlocuteurs, avec un microphone clandestin, ce n’était pas pour prendre d’aucuns dans un piège malicieux. Non. Le procédé répondait à un désir vif de dénuder l’authenticité des êtres derrière les masques de l’habitude ou de la convention sociale. J’aime lire, dans ce livre, sous la plume de l’auteur : « Pour ce qui me concerne, à travers une dispersion apparente, une même et unique préoccupation m’a guidé : essayer de découvrir dans sa vérité le dedans des choses et des gens ». Ce laïc place son confessionnal partout, même dans les lieux les plus imprévus, et la confession avec lui emprunte toutes les formes, y compris celles du divertissement, du jeu.
 
On lira, dans les pages suivantes, l’autobiographie d’un de ces hommes auxquels notre temps a confié – singulière aventure ! – la possibilité de tenir un microphone. J’ai lu avec passion cette première partie de l’ouvrage : c’est un document d’époque. Soudain le passé ressuscitait par la seule vertu d’un nom, que ce fût le périssable nom d’une vedette, telle Lilian Harvey, ou le nom doué de permanence d’un écrivain, comme Roger Martin du Gard. Compte surtout le choix d’un homme. Jean Thévenot a choisi la Radio, puis la Télévision. Il n’a pas cessé de leur être attaché, soit : d’espérer en elles, à travers les vicissitudes de l’Histoire. De la France d’avant-guerre à celle de Vichy, de celle-ci aux lendemains de la Libération et au régime d’aujourd’hui, nous voyons l’auteur se former d’abord, puis former son style d’animateur, comme on dit. Il ne nous conte pas ces faits pour céder à la satisfaction personnelle. Nous voyons bien ce que nous lui devons : une indirecte mais précise Histoire de la Radio et de la Télévision en France pendant vingt ans. L’histoire, qu’on le veuille ou non, d’un des phénomènes importants de la civilisation mécanicienne.
 
Homme de radio, Jean Thévenot devint téléaste (faut-il accepter ce laid néologisme ? ). C’était, pour lui, rejoindre son habituelle passion de la vérité : la parole désormais se voyait , les visages étaient entendus , la tricherie s’amenuisait. Ainsi s’explique son goût pour le direct, sur lequel je ne lui chercherai pas ici une légère querelle, bien que je ne partage pas toutes ses vues sur ce point. Mieux encore s’explique son attention à un autre devoir, lié à la nature de la télévision : le devoir de courage et de droiture. On le sait, la télévision fut longtemps dédaignée par les puissances politiques. Aujourd’hui, elles l’exigent à leurs ordres, elles y voient le moyen par excellence de leur propagande, de leur succès. L’homme de télévision se trouve donc obligé de résister à des pressions diverses, eu égard à l’honneur le plus élémen

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