Communiquer, un défi français
153 pages
Français

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Communiquer, un défi français , livre ebook

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Description

Des premières heures d'Europe N°1 au tout-com' d'aujourd'hui, qu'en est-il de la communication en France ? Est-elle un fondement de la démocratie ? Faire de la communication, est-ce communiquer ? La défiance des français vis-à-vis de tous les pouvoirs est égale à l'hyper-puissance de la communication. Alors ces questions, et celle des connivences, doivent être posées pour rompre les illusions d'une communication dévoyée qui peuvent conduire la démocratie française au bord du gouffre.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 septembre 2010
Nombre de lectures 279
EAN13 9782296705463
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0600€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

COMMUNIQUER,
UN DÉFI FRANÇAIS
Questions Contemporaines
Collection dirigée par J. P. Chagnollaud\
B. Péquignot et D. Rolland

Chômage, exclusion, globalisation… Jamais les « questions contemporaines » n’ont été aussi nombreuses et aussi complexes à appréhender. Le pari de la collection « Questions Contemporaines » est d’offrir un espace de réflexion et de débat à tous ceux, chercheurs, militants ou praticiens, qui osent penser autrement, exprimer des idées neuves et ouvrir de nouvelles pistes à la réflexion collective.


Derniers ouvrages parus

Jean-Pierre CASTEL, Le déni de la violence monothéiste , 2010.
Sergiu MICOIU, Naissance de la nation en Europe , 2010.
Joëlle MALLET, Sophie GEORGES, Une action sur l’emploi qui change tout, 2010.
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Asmara KLEIN, La coalition « Publiez ce que vous payez Une campagne pour la gestion responsable des ressources naturelles, 2010.
Olivier BATAILLE, Les Apprentissages professionnels informels. Comment nous apprenons au travail pour se former toute sa vie , 2010.
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Marie-Christine ZÉLEM, Odile BLANCHARD, Didier LECOMTE (dir.), L’ éducation au développement durable. De l’école au campus , 2010.
Robert HOLCMAN, Euthanasie, l’ultime injustice , 2010.
Gilbert BOUTTE, Nicolas Sarkozy face à la crise , 2010.
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Christian MARION, Participation citoyenne au projet urbain , 2010.
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Bernard OLLAGNIER


COMMUNIQUER,
UN DÉFI FRANÇAIS


De l’illusion du tout com’à la communication réelle
© L’HARMATTAN, 2010
5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr
ISBN : 978-2-296-12657-2
EAN : 9782296126572

Fabrication numérique : Socprest, 2012
Ouvrage numérisé avec le soutien du Centre National du Livre
A
Ode, Régis, Marie-Thérèse, Clémence, Estelle
Rose, Jules et
en mémoire des mes deux piliers disparus
Claude Marti, Marcel Jullian
PROLOGUE
Mon pays, la France, souffre. Non pas d’une souffrance physique, comparable à celle des années 1939 / 1945, mais d’une souffrance psychologique et sociale. Les français ne savent plus quel pays ils habitent. Question quasiment métaphysique : suis-je français ? Ils se posent d’autres questions sur l’avenir comme jamais ils ne s’en sont posés. La brutalité devenue monnaie courante dans les banlieues et dans les banques accélère leur dépression collective.
Les crises successives depuis 1972 ont miné leur moral malgré les années-fric de la décennie 1980 / 1990, les 35 heures, l’édredon social, l’augmentation de la consommation et l’accroissement du confort. Le chômage, la pauvreté, les pertes de revenus, les catastrophes naturelles, les attentats, les accidents meurtriers, la pédophilie, le voile intégral et le racisme effacent tous les gains de ces quarante dernières années au rythme du sacré Journal Télévisé de 20 heures.

Surgit la crise de 2008 devenant tsunami financier et économique en 2010. Les français ne sont plus en état de peur, de morosité, ils montrent de plus en plus d’incompréhension et de colère sourde. Sondage après sondage, la défiance et l’angoisse questionnent le Pouvoir. Que la crise touche les américains ou les grecs, rien de plus normal, pensaient-ils, tant les dirigeants français leur avaient promis la solidité de l’Euro, le renouveau français, les réformes de fond et d’aller chercher la croissance avec les dents face à la décadence américaine et à l’infantilisme des petits pays. A longueur d’interviews, de discours et d’articles, les gouvernements successifs, depuis trente ans, n’ont jamais osé dire la vérité sur l’état de notre pays dans la mondialisation et face aux menées des spéculateurs de tout poil. Un grave défaut de communication avec les citoyens qui peut se révéler porteur de mouvements de révolte.

Communiquer avec le peuple est une pétition qui reste le plus souvent vide de sens en France. Aujourd’hui, les français constatent les illusions de la communication dont les gourous les ont abreuvés depuis les années 80.
Le réveil est brutal. La réalité fait mal.
Le politiquement correct a conduit à ne plus poser les questions, à amoindrir toute difficulté, à ne plus traiter au fond de véritables problèmes, à ne plus écouter les français. En un mot comme en cent à ne plus communiquer mais à fabriquer de la communication.

Est-il possible de retrouver l’esprit des années 50 pour construire et non plus laisser-faire ? Pourquoi ne plus subir la tyrannie du paraître ? Comment établir une véritable communication entre les français ?

De ma jeunesse au premier son d’Europe N° 1 à cette année 2010, j’ai eu la chance inouïe de vivre dans les coulisses des pouvoirs et d’agir pour tenter de mieux faire communiquer les français, ici en France ou à l’étranger. Cinquante ans de discrétion absolue que je romps pour servir et pour tracer quelques pistes d’une communication utile au mieux-être.

Avec détermination, sans colère ni rancune, je vous raconte mon histoire pour éclairer les actions, prises de position et propositions que je vous livre. En effet, tous nous sommes les fruits de notre histoire personnelle. C’est elle qui nous amène à travailler de telle ou telle façon, à exprimer telle ou telle opinion ou à choisir une voie plutôt qu’une autre. Je vous dévoile quelques pans de mon histoire qui forment le cadre d’un exercice professionnel et d’engagements que je maintiens.

La question de la sincérité est la seule qui vaille de mon point de vue. Nul ne détient la vérité. Chacun est faillible. Comment ignorer nos faiblesses et petites médiocrités ? Communiquer passe aussi par un travail sur soi pour obtenir la confiance de l’autre, de celle et de celui qui communiquent avec nous. Mais, au-delà de la communication, il y a l’action. Agir sincèrement et non pas seulement par intérêt nous fait prendre des risques qu’il faut assumer sans se plaindre. "Gémir, n’est pas de mise aux Marquises" a chanté Jacques Brel. Risques de ne pas être à la mode, de ne pas accepter les compromissions pour participer à tel ou tel pouvoir.
Les français les plus illustres, avec leurs défauts évidents, sont celles et ceux qui assumèrent ces risques. De Voltaire à De Gaulle, savoir dire "non" a fait avancer la société. De Pasteur à Pierre Simon, de Marie Curie à Simone Veil, construire hors des chemins habituels, a fait progresser la vie. Ils communiquaient avec les français en toute clarté.

Communiquer avec sincérité oblige à accepter ces risques pour vivre debout. Pour servir. Avec force et beauté en espérant aboutir à la sagesse.

B.O.
PREMIER TEMPS Le temps de la fascination
Eu-rop’-un… 6 h du matin ! Un matin de 1955, trois syllabes qui allaient changer la vie.

Depuis plusieurs semaines nous attendons d’écouter un son nouveau, autre que le "Bonsoir mes Cher-Zauditeurs, Bonsoir ! " de Saint Granier ou le trop fameux impersonnel "il est – neuf heures – trente et une minutes – 32 secondes" de l’horloge parlante. Ah ! Que je la maudis cette horloge qui rythme ma jolie adolescence d’après-guerre. Chez les disquaires de la Place Marengo, "au centre" de Saint-Etienne, nous écoutons Elvis Presley, Bill Haley, Louis Armstrong, le 45 tours fait concurrence au 78 tours de ma grand’sœur. Entre le foot des Verts, ceux de Jean Snella qui construit la légende et le jazz du Duke qui nous emporte vers des étoiles, il y a le Collège avec son parc, ses jésuites, sa chapelle, ses messes, sa discipline et son ouverture vers la liberté. Déjà les prémices des surboums succèdent aux surprises-parties avec leurs boogie-woogie et be-bop hérités des GIs. Dans ce charmant tohu-bohu, écoutons-nous le bruit des balles et des obus de la Mitidja ou des Aurès ? Oh que non ! La radio officielle, la RTF, de même que la familiale Radio Luxembourg, distille des nouvelles des "émeutes sangl

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