L âge d or de la télévision
285 pages
Français

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L'âge d'or de la télévision , livre ebook

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Description

En France, la télévision est devenue un phénomène de masse à la fin des années cinquante. Expérimentale avant la Deuxième Guerre mondiale, elle est devenue après la libération un impératif d'équipement national. Trente ans plus tard, elle dispose de trois chaînes. Les programmateurs et créateurs de contenus découvrent l'instrument d'une relation sociale originale avec un public atteint dans l'intimité de son foyer. Elle est perçue comme vecteur de culture plutôt que comme support publicitaire.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 octobre 2007
Nombre de lectures 273
EAN13 9782336283487
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,1000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Travaux publiés :
Nombreux articles d’histoire de la radiodiffusion et de la télévision dans divers journaux ou revues, Le Monde, Les Temps Modernes, Historia, Culture technique, France Télécom, Cahiers d’Histoire de la Radiodiffusion, Bulletin du Comité d’Histoire de la Télévision, etc.

en collaboration avec Jean-Pierre Jézéquel et Pierre Régnier : Le gâchis audiovisuel, Éditions Ouvrières (1986).
En participation :

De Radiola au média, enquête sur les sièges de l’info Éditions du Pavillon de l’Arsenal, 1994.
La grande aventure du petit écran
Musée d’histoire contemporaine - BDIC, 1997.
© L’HARMATTAN, 2007
5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr
9782296038448
EAN : 9782296038448
Sommaire
Travaux publiés : Page de Copyright Page de titre AudioVisuel Et Communication - Collection dirigée par Bernard Leconte Déjà parus Epigraphe Dedicace PRÉFACE AVANT PROPOS INTRODUCTION LES FONDATIONS
GENÈSE DE L’OUTIL ANNÉES DE GUERRE
LA DEUXIÈME NAISSANCE
PROJETS ACTES DE FOI UN NOUVEAU DÉPART LE TEMPS DES « PREMIÈRES » LES « ANNÉES D’ARCY » CULTURE ET DIVERTISSEMENT L’ÈRE DES BUTTES-CHAUMONT UN OUTIL MODERNE : - LE « CENTRE RENÉ BARTHÉLEMY » L’« ÉCOLE DES BUTTES-CHAUMONT » L’ENREGISTREMENT MAGNÉTIQUE LE SPECTACLE À DOMICILE LA FENÊTRE OUVERTE SUR LE MONDE LA TÉLÉVISION HORS LES MURS « COLLER À L’ÉVÉNEMENT » SPORTS « MARRONNIERS » L’EUROVISION GRANDS REPORTAGES MÉDICALES INFORMER : - UNE MISSION SOUS SURVEILLANCE UN SERVICE PUBLIC POUR TOUS UN PHÉNOMÈNE DE SOCIÉTÉ
L’ÂGE ADULTE
DE LA RTF À L’ORTF « LA TÉLÉVISION EST À MOI… » ÉTAT DES LIEUX EN 1960 LE GRAND BOND EN AVANT L’OFFRE DE PROGRAMMES LE DIVERTISSEMENT POPULAIRE : - LES « VARIÉTÉS » POUR LA JEUNESSE LES ÉMISSIONS MUSICALES FEUILLETONS LE DOCUMENTAIRE DE CRÉATION UNE CRÉATION ORIGINALE LA TÉLÉVISION FAIT SON CINÉMA CADEAUX ÉCHANGES LA TÉLÉVISION, MIROIR DE L’ÉPOQUE UNE NOUVELLE RÉFORME : L’ORTF LA VOIX DE LA FRANCE UNE NOUVELLE DEMANDE LA TÉLÉVISION EN COULEUR UNE DEUXIÈME CHAÎNE MAI 68 : AU CŒUR DU CYCLONE
AVATARS
FIN D’UNE ÉPOQUE LA LOGIQUE COMMERCIALE UNE TROISIÈME CHAÎNE UN PUBLIC EXIGEANT ET RÂLEUR DE LA FIN DE L’ORTF AU MODÈLE LIBÉRAL
CONCLUSION Orientation bibliographique GRATITUDE À :
L'âge d'or de la télévision

Jean-Jacques Ledos
AudioVisuel Et Communication
Collection dirigée par Bernard Leconte
« CHAMPS VISUELS » et le CIRCAV GERICO (université de Lille 3) s’associent pour présenter la collection AudioVisuel Et Communication.
La nomination de cette collection a été retenue afin que ce lieu d’écriture offre un espace de liberté le plus large possible à de jeunes chercheurs ou à des chercheurs confirmés s’interrogeant sur le contenu du syntagme figé de « communication audiovisuelle », concept ambigu s’il en est, car si « l’audiovisuel » et, il faut entendre ici ce mot en son sens le plus étendu – celui de Christian Metz – qui inclue en son champ des langages qui ne sont ni audios (comme la peinture, la photographie, le photo roman ou la bande dessinée), ni visuels (comme la radio), est, on le sait, monodirectionnel contrairement à ce que tente de nous faire croire ce que l’on peut nommer « l’idéologie interactive », la communication implique obligatoirement un aspect multipolaire...
Déjà parus
Michel CHANDELIER , Election cinématographique , 2006.
Jean-Max MEJEAN (sous la direction de), Woody dans tous ses états , 2005.
Jean-Max MEJEAN (sous la direction de), Comment parler de cinéma ?, 2005.
Yannick LEBTAHI et Isabelle ROUSSEL-GILLET, Pour une méthode d’investigation du cinéma de Laurent Cantet , 2005.
Jacques DEMORGON, Devenir des sociétés et sports , 2005.
Bernard LECONTE, L’image et le corps, 2004.
Virginie SPIES, La télévision dans le miroir , 2004.
Jocelyne BEGUERY, Entre voir et dire : Image de l’Art à l’adresse des enfants , 2003.
Érika THOMAS, Les Télénovelas entre fiction et réalité , 2003.
Françoise SOURY LIGIER, « Parle petit, la télé t’écoute ! : Le rôle de la télévision dans le langage des jeunes enfants à l’école maternelle , 2002.
Fanny ÉTIENNE, Films d’art / films sur l’art : Le regard d’un cinéaste sur un artiste , 2002.
Jocelyne BEGUERY , Une esthétique contemporaine de l’album de jeunesse. De grands petits livres, 2002.
La tradition ne consiste pas à conserver des cendres mais à entretenir la flamme.
Jean Jaurès
L’archéologie, comme on le sait, n’est pas exclusivement vouée au passé. Elle enracine le présent. Elle répond à la question : comment en sommes-nous arrivés là ?
Pierre Schæffer : Les antennes de Jéricho, 1978
La télévision dans son ensemble n’a pas une grande conscience de son passé.
Pierre Dumayet : Autobiographie d’un lecteur, 2000
À la mémoire de Claude Mercier
PRÉFACE
Jean-Jacques Ledos m’étonnera toujours.
Et il y a beau temps qu’il le fait, plus de quarante ans.
Je me souviens que dans la quasi-foule de cameramen qu’exigeait la multiplicité simultanée des émissions de direct des années 50-60, il y avait, un peu à part des autres – passionnés qu’ils étaient tous par leur métier, souvent causants, explosifs, souvent talentueux mais avant tout conscients de l’importance – réelle – de leur rôle, il y avait donc un jeune homme particulier, réservé, à l’œil aigu, extrêmement soucieux et du sens des images qu’il produisait et de leur finalité esthétique. Sa parole était rare, mais les questions qu’il posait étaient éminemment pertinentes et il valait mieux savoir y répondre, quand le service compétent vous l’attribuait pour telle « dramatique », programmée telle semaine. C’était l’époque où on n’avait pas le temps d’hésiter longtemps sur la solution du problème à résoudre et où la réponse se devait d’être « oui » ou « non » dans la minute. Ce jeune homme c’était Jean-Jacques. Et, petit à petit, nous l’avons vu, nous les « anciens », émerger du lot calmement et assurer son influence dans le milieu turbulent – et je suis modeste en disant « turbulent » - qui était le nôtre.
Et c’est par cela que son livre m’a frappé d’emblée. Par la permanence radicale de cette mesure dans l’appréciation des choses qui le caractérisait déjà il y a quarante ans. D’ailleurs, j’espère qu’il ne m’en voudra pas trop de la description que je fais de lui, lui qui a toujours pris grand soin de sauvegarder, ici dans le calme apparent des mots – la réserve qui lui est propre.
Mais ce que j’ignorais à peu près totalement à l’époque, c’est que derrière le calme apparent se cachait la vibration - disons même la passion – propre à ceux qui ont adhéré totalement au projet extrêmement ambitieux de la télévision de ces années-là. Une passion que je portais moi aussi à fond, à ma manière à moi.
Être les « hussards noirs » de la République, comme les instituteurs de Jules Ferry, mais à la télévision. Une télévision où l’argent n’aurait pas la maîtrise des êtres et des projets, une télévision où l’argent ne dicterait pas sa loi de façon dictatoriale, la loi du profit maximum dans des productions bâclées à la diable pour un public assez méprisé pour n’être considéré que comme une addition de « ménagères de 50 ans » susceptibles de se précipiter sur les produits vantés par la pub d’antenne. Ce vocable de « ménagères » a d’ailleurs des relents de racisme, mais tant nos gouvernants que les industriels qui régentent les médias n’en sont pas à cela près dès qu’il s’agit de profit.
Il s’agissait, en tout cas sur les chaînes nationales, d’une télévision autre, où l’ennoblissement individuel de chacun et à tous les niveaux sociaux grâce à

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