Technologies et usages de l anonymat sur Internet
174 pages
Français

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Technologies et usages de l'anonymat sur Internet , livre ebook

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Description

Ce numéro est consacré à la question de l'anonymat à l'heure d'Internet. L'anonymat est traité comme un concept clé, explicatif des tendances du lien social à l'heure de l'Internet et de la communication généralisée. La première partie fait référence aux aspects juridiques et politiques de l'anonymat. La deuxième propose une orientation plus sociologique. On y développe des questionnements sur l'inéluctable évolution du concept de vie privée à l'heure du dévoilement de soi.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 novembre 2010
Nombre de lectures 349
EAN13 9782296447066
Langue Français
Poids de l'ouvrage 16 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

terminal est édité par l’association Creis-terminal

© Copyright : terminal / L’Harmattan.
Directeur de publication : Jacques Vétois. Comité de rédaction :
BURNIER Michel, DELAMOTTE Éric, DESBOIS Dominique, JULLIEN Nicolas,
LACROIX Guy, LAMARCHE Thomas,
NAULLEAU Daniel, PANICO Robert, PRADES Jacques, PRINCE Bernard,
RICHARD Chantal, VÉTOIS Jacques, ZIMMERMANN Jean-Benoît

Conseil scientifique : Michel Armatte (Maître de Conférences en économie à l’Université Paris 9), Danièle Bourcier (Professeur de Droit à l’Université Paris 2), Philippe Breton (Chercheur CNRS en sociologie et infocom à l’Université de Strasbourg et à l’Université Paris 1), Dominique Carré (Professeur en infocom à l’Université Paris 13), Michèle Descolonges (Sociologue à l’Université Paris X), Jean-Gabriel Ganascia (Professeur d’informatique à l’Université de Paris 6), Jean-Paul Haton (Professeur d’informatique à l’Université de Nancy 1), Blandine Laperche (Maître de Conférence en économie à l’Université du Littoral), Bernard Miège (Professeur émérite en infocom à l’Université de Grenoble 3), Pierre Musso (Professeur en sciences politiques et infocom à l’Université de Rennes 2), Alain Rallet (Professeur d’économie à l’Université de Paris-Sud), Gérard Valenduc (Maître de Conférences en Informatique et Société à l’Université FUNDP de Namur), Emmanuel Videcoq, André Vitalis (Professeur en infocom à l’Université de Bordeaux 3).

Relecture, mise en page : Édith FORET
Maquette originale : Michel RABY
Photo de couverture © Photomontage leJMED.fr , d’après une photo du masque par Emmanuel25 (Creative Commons, www.flickr.com )

Adresse de la rédaction : 24, rue de la Chine – 75020 Paris

Courriel : redaction@revue-terminal.org

Site Web : www.revue-terminal.org

ISSN : 0997-5551 Imprimé en CEE


© L’Harmattan, été 2010
ISBN : 978-2-296-13108-8

Fabrication numérique : Actissia Services, 2012
Édito
Fondation de Creis-Terminal
L a nouvelle association Creis-Terminal, fusion du Creis et de l’association éditant la revue Terminal a finalement vu le jour le 11 décembre 2009 Le principe du rapprochement entre les deux associations étaient acquis depuis la dernière assemblée générale et le comité de rédaction de Terminal s’était prononcé dans le même sens. L’assemblée générale du Creis du 11 décembre 2009 a finalisé le processus entrepris en adoptant définitivement les nouveaux statuts qui serviront de base à la nouvelle entité.

Avant d’être la revue que vous connaissez, Terminal était un magazine à parution bimensuelle. Il est né d’initiatives militantes à la fin des années soixante-dix et au début des années quatre-vingt. Notre propos à l’époque n’était pas de fonder une revue scientifique, mais de nous inscrire dans un débat social ouvert par des associations et des organisations syndicales mobilisées contre le fichage social (projet Safari d’identifiant unique, projet Gamin de gestion « automatisée » de la médecine infantile). La loi Informatique et Libertés venait d’être promulguée et le Gouvernement de M. Giscard d’Estaing se lançait dans une grande politique sur l’informatique en suivant les recommandations du rapport sur « L’informatisation de la société », rédigé par Simon Nora et Alain Minc.

Puis l’époque a changé. Le passage de la gauche au pouvoir dans les années quatre-vingt et au début des années quatre-vingt-dix n’a finalement pas apporté de grands bouleversements. La nationalisation de Bull, le Minitel et les « utopies » comme le Centre mondial de la micro-informatique ayant abouti à des impasses.
Le changement vint de la technologie (le développement de la microinformatique et d’Internet, la convivialité des interfaces…). Et la critique sociale, du rejet d’une certaine informatisation centralisée et des risques qu’elle impliquait, bascula dans la revendication de l’accès pour tous et de la démocratisation des moyens (plus de micros, plus de puissance, plus de bande-passante pour les réseaux…).

La difficulté à être en prise avec la réalité qu’était devenu le processus généralisé d’informatisation de la société amena la transformation du magazine en une revue trimestrielle, moins militante et moins éclectique, mais plus rigoureuse, plus à l’écoute des analyses et des réflexions théoriques que celles-ci proviennent des laboratoires universitaires que du mouvement associatif et syndical. Nos relations avec le Creis datent de cette époque, encouragées par des collaborations croisées. Nous nous sommes rencontrés en particulier sur les critiques du fichage (du projet Gamin à la carte d’identité « infalsifiable » de Charles Pasqua), sur l’analyse des « dégâts du progrès » induits par une informatisation incontrôlée.
Citons quelques-unes des initiatives prises en commun comme l’animation du séminaire Informatique, Réseaux et Société de 1999 à 2003, la participation au collectif Delis (Droits et Libertés face à l’informatisation de la société), l’engagement dans le collectif « Non à Edvige ».
En 2004, le 13 e colloque Creis/Terminal Société de l’information, société du contrôle ? qui entendait faire le bilan des vingt cinq années d’informatisation, fut suivi en 2005 d’un numéro spécial de la revue 25 ans de Terminal, 25 ans d’informatisation .
En 2008, le thème « La propriété intellectuelle emportée par le numérique » fit à la fois l’objet d’une journée d’études et d’un dossier dans la revue (n° 102).

Dans la continuité, ce que nous pouvons attendre du rapprochement Creis-Terminal :
un renforcement dans la vigilance démocratique à l’heure où nous assistons à un renforcement de la surveillance des citoyens aussi bien de la part du pouvoir étatique que des grandes entreprises multinationales. La création du Centre d’Etudes Citoyenneté, Informatisation et Libertés (Cecil) est un premier pas dans ce sens.
Une synergie entre les initiatives de l’association (colloques, journées d’études) et les thèmes abordés dans la revue.
Un soutien logistique à la revue.

Cette année, Creis-Terminal a organisé les 10 et 11 juin dernier le colloque Les libertés à l’épreuve de l’informatique. Fichage et contrôle social. La revue publiera une partie des communications réactualisées issues de cet événement. Ce colloque s’est terminé par un débat général entre les intervenants, les membres du comité de programme et la salle et nous résumons ci-après les propositions et les recommandations qui en sont issues. ■


Jacques Vétois
Directeur de publication
Colloque
Propositions et recommandations apportées lors du débat conclusif du 15 e colloque CREIS-Terminal
Les libertés à l’épreuve
de l’informatique :
fichage et contrôle social


Constats

L a collecte, le stockage, les interconnexions de fichiers et les traitements informatiques de données à caractère personnel ne cessent de croître de façon exponentielle. Ces informations, enregistrées dans des fichiers et des bases de données, sont de plus en plus diversifiées et concernent un nombre de plus en plus important d’individus. Ces dernières années, de nouvelles applications, tels les réseaux sociaux, génèrent une masse sans cesse croissante d’informations personnelles, souvent dévoilées par les utilisateurs eux-mêmes.
La généralisation d’objets techniques d’usage courant tels que les téléphones portables, les cartes bancaires, les cartes de transport donne lieu à l’enregistrement de données sur les pratiques, les mouvements et les comportements de la quasi-totalité de la population. Ce type d’informations, ces traces sont aussi recueillis par les systèmes de vidéosurveillance ou de cyber-surveillance ainsi que par les dispositifs de géolocalisation des personnes et des marchandises ou les systèmes à puces RFID.
Aujourd’hui, les traitements informatiques ne portent plus seulement sur les informations alphanumériques, les sons et les images, mais aussi sur des données biométriques humaines, physiques o

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