Petit manifeste contre la démocratie: Pour une redéfinition de l'homme et de la société , livre ebook

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2017

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Texte court visant à bousculer les consciences à la veille des élections présidentielles de 2017 Le petit manifeste contre la démocratie est une critique de fond sur le système démocratique qui vise à promouvoir une nouvelle vision de la société, accessible au lectorat du plus politisé au moins concerné par l'avenir de son pays.
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Date de parution

01 mars 2017

Nombre de lectures

5

EAN13

9782359302226

Langue

Français

Collection
• MISE AU POINT •
Petit manifeste contre la démocratie
Droits réservés
ISBN  : 9782359302226
©Les points sur les i
16, Boulevard Saint-Germain
75005 Paris
www.i-editions.com
Sofiane Meziani
PETIT MANIFESTE CONTRE LA DÉMOCRATIE
Pour une redéfinition de l’homme et de la société
À mes parents.
« Le Royaume de Dieu est au-dedans de vous. »
Luc, 17, 21
Au lecteur probe
Le présent texte reprend quelques-unes de nos réflexions publiées sur Internet, que nous avons largement enrichies et développées, nous permettant ainsi d’ouvrir d’autres horizons pour l’avenir de notre société. Il ne possède aucun caractère propagandiste, ni ne s’inscrit dans une logique de dissidence qui relèverait de la posture idéologique ; il aspire purement et simplement à réconcilier l’homme avec lui-même, en puisant amplement – et sans attachement – dans la pensée traditionnelle. Notre réflexion ne prétend nullement à l’originalité, qui est une maladie propre à la philosophie moderne, mais à actualiser une vérité qui préexiste en chaque être.
On constatera à raison une certaine disproportion entre les chapitres : certains sont brefs, d’autres plus articulés. Mais il ne s’agit que d’une incohérence formelle qui n’affecte en rien le fond du propos.
Ce livre ne traite pas d’actualité, ou s’il l’aborde, ce n’est que fortuitement car ce qu’il a en vue, c’est le sens primordial de l’existence humaine. Il est, à ce propos, regrettable de constater que bon nombre de militants de tous bords, dont nous ne doutons pas de leurs bonnes intentions, se laissent facilement dispersés par les faits immédiats d’une actualité qui se veut toujours plus brûlante. La mentalité de ces derniers semble être affectée par le concrétisme de l’idéologie moderne qui a réduit le monde à son horizontalité. L’intellectualité contemplative a laissé place à l’intelligence pratique, celle préoccupée uniquement par les traits sensibles de l’existence humaine. Aujourd’hui, les militants se veulent pragmatiques, concrets, soucieux de la réalité davantage que de la vérité, d’où leur gesticulation intempestive. Leur énergie est dispersée et absorbée par les incessantes crises, confondant ainsi action et agitation et, surtout, ne comprenant pas, semble-t-il du moins, que cela relève davantage des conséquences que de la cause véritable, celle finalement de la brisure du lien qui relie la création manifestée à l’Unité principielle.
Ce manifeste n’est pas à la portée des acteurs agités du système. Il n’est pas destiné aux prisonniers de l’actualité immédiate ou aux otages du discours médiatico-politique. Il peut même se révéler nocif aux fidèles téléspectateurs des chaînes d’info en continu qui polluent l’atmosphère intellectuelle de notre société. Le lecteur incapable de s’affranchir de ses préjugés, ou de penser au-delà de sa sensibilité politique, philosophique ou religieuse, n’y verra que scandale. Nous ne comptons pas faire avec tout le monde, mais uniquement avec celles et ceux possédant une conscience aérienne, capable de penser au-delà de l’actualité éphémère de notre société.
Le propos s’adresse aux lecteurs probes, silencieux, capables de vivre en altitude et animés par une véritable soif d’harmonie ; il est dédié à ceux qui n’ont qu’une seule passion : la vérité, où qu’elle soit, là même où elle risque de bousculer toutes les idées préconçues et parmi elles, la démocratie. En effet, ce petit manifeste dresse en premier lieu une critique en règle, ou plutôt une réflexion sans concession sur le système démocratique articulée de façon désintéressée, et indépendante de toute passion de parti ou d’école, ou de toute volonté de prosélytisme, ne cherchant ni à plaire ni à déplaire. Car bien que les critiques adressées à la société soient nombreuses, elles n’échappent cependant pas aux « valeurs de la modernité ». En ce qui nous concerne, nous avons tenté de surmonter cet écueil en remettant radicalement en cause le cadre démocratique sans faire aucune concession à l’idéologie dominante. Notre critique n’est pas celle d’un réactionnaire nostalgique et ne consiste aucunement en un rejet émotionnel ; elle se fonde sur la distinction entre l’ordre traditionnel basé sur le sacré et le permanent, et l’ordre profane fondé sur la négation de l’intellectualité pure et opposé à toute idée de transcendance.
La modernité, la démocratie, la laïcité doivent cesser d’être conçues comme des horizons indépassables, d’autant que tout ce qui relève de la subjectivité humaine est relatif et est donc condamné à être dépassé. C’est d’ailleurs tout le paradoxe de la philosophie moderne : tout est absolument relatif. La modernité a enfanté sa propre destruction : le relativisme ; en effet, si rien n’est absolu – ce qui n’est pas sans contradiction comme nous le verrons par la suite – alors la modernité elle-même est relative et est donc vouée à la désuétude.
Certains croiront en vain y déceler une apologie de l’islam ; mais le lecteur patient et attentif, qui ne se contentera pas de survoler le texte pour trouver des éléments qui confirmeraient les préjugés dont il n’arrive pas à se défaire, comprendra aisément que nous nous situons bien au-delà de toutes ces dérisoires considérations.
Ceci dit, il arrive parfois que nous soyons otages de nos propres illusions. L’immensité du désert et du ciel qui le couvre donne, en effet, l’impression d’être sur un espace infini, sans limites, ni contours et offre ainsi une sensation de liberté. Lucide est celui qui réalise que, au fond, il est paradoxalement prisonnier de son étendue…
Le règne de l’homme
La « mort de Dieu » et l’abolition de l’autorité spirituelle amorcées avec la Renaissance ont confronté l’homme moderne, auto-érigé en maître et possesseur de l’univers, au fameux dilemme hobbesien : la guerre de tous contre tous ou un égoïsme organisé et institutionnalisé ? C’est tout un ensemble d’horizons déterminants qui s’effondre avec l’avènement de la modernité, réduisant ainsi l’univers à sa dimension purement tangible. L’individu moderne n’a désormais les yeux tournés que vers les faits et ne parle que le langage des statistiques. Seul subsiste l’aspect « physique » de l’existence humaine, la dimension métaphysique ayant été balayée de la conscience humaine. L’effondrement des cosmologies traditionnelles va, en conséquence, laisser place à une existence sécularisée, purement horizontale, indépendante de toutes formes d’orientations supérieures : « L’homme moderne, constate Frithjof Schuon, a perdu le sens du repos et de la contemplation, et vivant d’écorces, il ne sait plus ce qu’est un fruit. » 1
Faut-il par ailleurs constater que l’accomplissement de la destruction de la conscience religieuse au XIX e siècle est concomitante de la naissance des mouvements sociaux : le monde, désormais, doit être changé non plus au moyen de valeurs spirituelles, mais par des luttes économiques, sociales et politiques 2 . Le libéralisme, le socialisme, l’anarchisme, le marxisme sont ainsi les nouvelles voies de « l’émancipation humaine ». Dieu a été relégué dans « la sphère privée », pour ne pas dire réduit à une pure fabulation humaine. Et la laïcité, d’un point de vue philosophique, n’est rien d’autre que le couronnement du pouvoir temporel : le règne de l’homme s’est ainsi substitué au Royaume de Dieu. L’ordre des valeurs se trouve totalement bouleversé : dans les sociétés traditionnelles, il s’agissait de penser la place de l’homme dans le Royaume de Dieu ; dans le cadre laïc, il est plutôt question de négocier une place pour Dieu sous le règne humain. Avant de poursuivre, il nous semble nécessaire de préciser ce que nous entendons par société traditionnelle ou, plus largement, par Tradition qu’il ne faut pas confondre avec le traditionalisme, c’est-à-dire avec ce qui relève du passé ou de la « coutume ». Nous l’entendons au sens guénonien, c’est-à-dire qu’est traditionnel tout ce qui participe du sacré et de l’immuable. Il s’agit d’une « réalité métahistorique », intemporelle, qui ne dépend d’aucune croyance et qui existe virtuellement en chaque être. La Tradition, autrement dit, repose sur des certitudes permanentes et immortelles.
Ceci dit, la laïcité est le cadre philosophique qui permet le déchaînement irrationnel de l’orgueil humain au-delà de sa relative générosité en matière de droit. Notons que la Réforme protestante, quasi concomitante de la Renaissance, p

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