A la recherche du bien commun
146 pages
Français

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A la recherche du bien commun , livre ebook

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Description

Dans un monde en crise, la question du sens de l'action publique prend une place centrale dans nos sociétés. Le présent ouvrage éclaire la notion républicaine de bien commun comme source de sens pour l'action publique. Il met en évidence les ambiguïtés du prêt-à-penser néo-managérial. Il revient sur les préjugés quant au modèle français. Enfin il dessine les traits principaux d'une réforme équilibrée de l'action publique vers une réalité mieux incarnée du bien commun.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 15 août 2015
Nombre de lectures 31
EAN13 9782336388038
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0600€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
4e de couverture
Titre
Vincent Potier




À la recherche
du bien commun
Copyright

© L’HARMATTAN, 2015
5-7, rue de l’École-Polytechnique, 75005 Paris

http://www.harmattan.fr
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr

EAN Epub : 978-2-336-73814-7
L’auteur
POTIER Vincent, administrateur général, directeur général du Centre national de la fonction publique territoriale (CNFPT) depuis 2010, exerce depuis 26 ans des fonctions de direction générale de diverses collectivités territoriales et établissements publics locaux et, par ailleurs, a été membre de cabinets, en France (chef du cabinet du président de l’Assemblée nationale) et au Sénégal (conseiller du ministère de l’intérieur).
Diplômé de l’Institut d’études politiques de Paris et ancien élève de l’Ecole des hautes études de la santé publique (EHESP), il a notamment présidé le réseau français des écoles de service public (RESP), en 2012, et assure la présidence du groupe de travail « réforme du secteur public » de l’association internationale des écoles et instituts d’administration (AIEIA), depuis 2013.

Du même auteur

« L’éloge du service public local » (avec J.L. Boeuf et J.J. Urvoas, Editions de la Lettre du cadre, 1997).
« Déontologie et responsabilité » (Editions Sept, 2000).
« Maîtrise des risques dans la gestion locale » (avec Philippe Harang, Editions du Moniteur, 2001).
« La déontologie dans la fonction publique territoriale » (avec Vincent Péguy, Editions du Moniteur, 2002).
« Les collectivités territoriales et leurs responsabilités » (en collaboration, Jurisclasseur, 2003).
« Evaluation des politiques locales » (avec Magali Bencivenga, Editions du Moniteur, 2005).
« Dictionnaire pratique des collectivités territoriales » (Editions du Moniteur, 2006).
« Action sociale et médico-sociale des collectivités territoriales » (Editions du Moniteur, 2006).
« Le management public des territoires » (en collaboration, Editions de l’Aube, 2012).

A paraître en septembre 2015 : « La déontologie des élus locaux et des fonctionnaires territoriaux » (Editions du Moniteur).
Photographies
Cyprien Clément-Delmas est un jeune photographe et réalisateur qui a étudié dans la prestigieuse école de cinéma et audio-visuel de Barcelone, l’ESCAC. Il est soutenu par la fondation française Rubis Mécénat.
Il a réalisé diverses expositions de photographies : Kowasa Gallery (Barcelone, 2011), Nikki Diana-Marquardt (Paris, 2012), Ithuba Arts Gallery (Afrique du Sud, 2013).
En parallèle, il a dirigé la réalisation de plusieurs court-métrages et documentaires. “Luciano”, un court-métrage de 35mm short film (2012), co-dirigé avec Dani de la Orden, a remporté plusieurs récompenses en Europe.
Il a aussi réalisé divers projets sociaux : en 2011, il a été responsable d’un atelier pour Audiovisuel sans frontières auprès de prisonniers en détention ; en 2012, 2013 et 2015, il a organisé et animé des stages de formation pour jeunes dans le Township de Thokoza à Johannesburg (Afrique du Sud).

Légendes des photographies de Cyprien Clement-Delmas

Page de couverture : Le Génie de la Liberté, Place de la Bastille, Paris, le 11 janvier 2015
Introduction : La cité, Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne), 2007 Chapitre 1 : Los indignados, Plaza Catalunya, Barcelone, 2011
Chapitre 2 : Le Génie de la Liberté, Place de la Bastille, Paris, le 11 janvier 2015
Chapitre 3 : Cérémonie officielle d’adieu à Nelson Mandela, Soweto, Afrique du Sud, le 10 décembre 2013
Chapitre 4 : Industrial world, Anvers 2012, Rubis mécénat
Chapitre 5 : Le Génie de la Liberté, Place de la Bastille, Paris, le 11 janvier 2015
Chapitre 6 : La fille de Sarajevo, Sarajevo, 2011
AVERTISSEMENT
Le présent essai est un témoignage.
Le témoignage d’une quête des ressources et des ressorts de l’action publique.
Ce témoignage exprime une certaine idée du service public comme vecteur du bien commun : la citoyenneté, la liberté et la fraternité ; l’égalité des droits et des chances ; la laïcité et la tolérance ; l’idée d’intérêt général prévalant sur les particularismes et les privilèges ; la fraternité et la solidarité nationale ; la volonté d’intégration et les besoins de sécurité.
Le présent texte ne veut donner aucune leçon. Il souhaite seulement témoigner d’une recherche exigeante qui est celle de ceux, agents publics, qui ont choisi - avec toutes leurs imperfections personnelles et professionnelles - de ne pas être asservis ni de se servir, mais de servir en restant libre, pour reprendre la devise des Compagnons bâtisseurs.
INTRODUCTION

Une nation est en paix si son peuple veut « vivre ensemble ». Un État est légitime s’il incarne une vision politique selon des formes démocratiques. Les acteurs publics - élus et fonctionnaires - sont respectés s’ils sont responsables. Ces trois leçons de sciences politiques sont fondamentales. Elles fondent l’ardente obligation de donner un sens à l’action publique, c’est-à-dire, pour les uns, exercer un mandat politique en portant une certaine ambition d’un monde meilleur et, pour les autres, exercer une fonction publique en étant acteurs d’un service public de qualité et, pour tous, de discerner le « bien commun » comme objet de la volonté générale.
Les peuples attendent que les acteurs publics assument leurs responsabilités et se battent pour garantir une vie en société plus juste, moins inégalitaire, davantage prospère, moins dure pour les faibles, plus attentive aux grands défis. Vouloir le bien commun, c’est essayer de répondre à ces attentes - autant que possible - dans la réalité prosaïque de la vie institutionnelle, tâtonner pour trouver un cap dans la complexité des situations et ne pas s’égarer au milieu des obstacles. Rechercher le bien commun, chacun à sa modeste place, c’est agir sur ce qui fonde une nation, apporter la part de cohésion qui unit un peuple, donner les impulsions qui mettent un territoire en mouvement, vouloir améliorer le vivre-ensemble.
Pour débuter ce parcours à la recherche du bien commun, quelques notions méritent d’être introduites.
Le bien commun peut être défini comme le lien et l’horizon d’un peuple rassemblé dans une communauté nationale ou locale, engagé dans une histoire, confronté à des défis, ceux du quotidien et du monde, ceux d’aujourd’hui et de demain. Le contenu donné à la notion même de bien commun permet de trouver le sens de l’action politique et de le partager à l’échelle d’une nation ou d’un territoire. 1
La notion d’« intérêt général » se caractérise par sa plasticité : elle évolue au fil du temps en fonction des besoins d’interventions publiques se manifestant dans les sociétés, des priorités à satisfaire et plus globalement des enjeux majeurs, ceux propres à chaque nation et à chacun de ses territoires, ceux communs à l’humanité tout entière. Le caractère évolutif du concept d’intérêt général n’est nullement contradictoire avec la permanence de grands principes qui - regroupés dans des textes à valeur constitutionnelle - garantissent, dans une société donnée, le respect des valeurs essentielles.
Ce qui caractérise sans doute le mieux l’époque que nous vivons, c’est la permanence de la souffrance humaine et sociale malgré les progrès démocratiques et techniques. C’est aussi, dans le même temps, la force des demandes d’action publique traduisant l’aspiration des peuples à obtenir, de la part des puissances publiques, les garanties essentielles - voire vitales - qui leur permettent de vivre dans la dignité humaine et la paix sociale : des emplois, davantage de sécurité publique face aux risques que génère la vie en société, un meilleur accès à l’éducation et à la culture, une réelle protection des grands équilibres écologiques pour la génération actuelle et les suivantes.
Il est communément entendu que le terme d’ action publique dénomme les activités d’intérêt public exercées par les administrations, les entreprises et les organismes rattachés d’une manière ou d’une autre à la puissance publique.
Précisons que « secteur public &

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