Chez les guérisseurs de Haute Amazonie péruvienne
264 pages
Français

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Chez les guérisseurs de Haute Amazonie péruvienne , livre ebook

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Description

« Un voyage de mille lieues commence par un premier pas. Cette citation du père fondateur du taoïsme, Lao Tseu, pourrait illustrer comment, effectivement, ce premier pas s'est manifesté sous la forme d'une invitation à finaliser des études d'ethnomédecine.

Les circonstances ont fait le reste.

C'est ainsi que je me suis retrouvé un beau matin à Lima, à destination de Tarapoto, au nord du Pérou, pour un voyage de plusieurs mois dans les méandres des états modifiés de conscience. C'est cette découverte d'un monde intérieur insoupçonné que je raconte sur une trame de paysages, d'expériences et de rencontres bien réelles. »

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 15 avril 2019
Nombre de lectures 0
EAN13 9782414338412
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0075€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Marc Jamet
Chez les guérisseurs de Haute
Amazonie péruvienne

----------------------------INFORMATION---------------------------Couverture : Classique
[Roman (130x204)]
NB Pages : 264 pages
- Tranche : 2 mm + (nb pages x 0,07 mm) = 21

---------------------------------------------------------------------------Chez les guérisseurs de Haute Amazonie péruvienne

Marc Jamet
21 964975
2
Remerciements
– À mes parents.
– À la mère de mes enfants.
– Aux êtres chers que j’ai rencontrés.
– À tous les miens (Mitakoye Oyasin).
– À toutes celles et ceux qui ont fait vibrer en moi
quelque chose de plus grand :
• Alexandra David Neel, Jeanne Libermann, Isola
Pisani.
• Élisabeth Kübler-Ross, Denise Desjardins, Jeanine
Fontaine.
• Mère Thérésa, Anne Pierard, Ida Dalbiez, Maguy
Lebrun, Joëlle Duchemin,
• Archie Fire Lame Deer, Robert Dilts, David Gordon,
Alain Monaert,
• Le Commandant Cousteau, Henri de Monfreid,
• Bernie Siegle, Normann Cousins, Frédéric Leboyer,
Michel Odent,
• Maître Ueshiba, Alain Peyrache, Jean-Michel Dalbiez,
• Jacques Mabit, Juan Florès Salazar, Jeremy Narby,
Philippe Bobola,
• Le Docteur Jamet, mon Grand-oncle…
• Et bien d’autres encore…
3
4
Avertissement
À travers ces lignes, je veux simplement témoigner et
rendre hommage à la vie. Cette vie qui me donne la chance
d’expérimenter une aventure unique en ce qu’elle porte de
mystère et d’interrogations, et qui m’incite à vivre chaque
instant plus intensément.
C’est aussi pourquoi je dédie cet ouvrage à mes enfants,
Mareva et Michaël., mes petits enfants Amaury, Sacha et
Paloma et mes beaux enfants Alexandra et Florian.
Je peux dire aujourd’hui, comme Monsieur de La
Palisse, que tout a commencé à ma naissance ; mais que c’est
le décès de ma sœur jumelle qui a programmé en moi une
longue quête, d’abord inconsciente, vers ce que j’appelle une
renaissance, dont l’une des étapes majeures fut
certainement l’étape Péruvienne.
Cette longue quête d’une partie de moi, si tôt perdue,
ne pouvait être qu’une quête d’absolu, d’unité ; quête
biologique programmée dans le cerveau, mais aussi quête
mythologique et symbolique d’un paradis perdu.
Qu’importe la nature de cette quête puisqu’elle m’a conduit
très tôt au voyage, tant intérieur qu’extérieur. J’ai bravé les
5 chemins dangereux, préférant parfois le sentier muletier à
l’autoroute à quatre voies, les expériences personnelles aux
vérités toutes faites, les questionnements aux certitudes
établies, la rébellion à la soumission et la fuite salutaire à
l’affrontement stérile.
Toujours, aux tréfonds de mon être, j’ai eu la certitude
qu’avant de quitter cette vie j’aurai atteint mon but : « Paix
et Sérénité de tout mon Être »
J’ai franchi des étapes, le voyage continue !
Par ces lignes, c’est une partie de ce voyage que je
propose au lecteur.
Pour des raisons de commodité d’écriture et afin de
préserver l’intimité de quelques acteurs, j’ai endossé la
fonction de journaliste, métier dont je me suis toujours senti
très proche. J’ai romancé quelques parties de chapitres et
habillé certains personnages d’un prénom et d’une fonction
d’emprunt. Ce livre est donc un roman inspiré de faits
authentiques mais avec une certaine liberté d’écriture.
Voilà, bonne lecture, bon voyage.
Marc JAMET

6
Prologue
Un matin de septembre a Lima
C’est un matin brumeux de septembre à Lima, au
Pérou.
Le cœur palpitant, je pousse la porte qui donne sur le
long couloir du service de réanimation de la Clinique
« Virgen del Carmen ». Des odeurs d’éther se mêlent à celles
des produits d’entretien. Je m’arrête quelques instants
devant la porte de la chambre 312. Max, mon ami, y est
hospitalisé depuis la semaine passée. Il a demandé à me voir
dès que possible.
Je pousse la porte précautionneusement et m’approche
du lit. Visage pâle, traits marqués par la souffrance, il
m’accueille avec un sourire émouvant. Il a le regard doux et
profond de ceux qui ont trouvé la paix intérieure. En silence,
nous nous serrons les mains, les yeux dans les yeux. Je
n’imaginais pas de tels moments de partage, c’est au-delà
des mots.
Avec intensité, simplicité, ses paroles m’arrivent à
l’oreille d’une voix affaiblie, mais distincte :
7 – « Voilà Marc, mon temps sur terre est maintenant
compté, je suis au seuil du grand passage et pourtant je me
sens encore si intensément relié à la vie, elle est là, si
présente, unique, palpitante.
Il m’aura donc fallu parcourir tout le « labyrinthe »
pour la ressentir aussi intimement au moment où je vais la
quitter. Merci Marc d’être venu jusque-là pour partager ce
moment.
La Vie ! Elle est unique, vibrante, chaude.
Voilà mon ultime message, il est pour toi mon ami,
laisse-toi envahir par sa puissance, vis la intensément à
chaque instant, tout de suite. Elle est unique. »
Je fonds en larmes. Max est parti en paix. Il me laisse un
message de vie. Lui, continue le voyage. Pour moi, c’est une
renaissance qui va bouleverser la mienne. Il m’a demandé
de raconter.
Je le lui ai promis en hommage à la vie, à notre amitié.
Me revient en mémoire le poème de Mère Thérésa :
« LA VIE EST UNE CHANCE, SAISIS-LA ! »

8
Chapitre I
Le labyrinthe
Le labyrinthe, mythe universel, est un chemin, une voie
symbolique qui conduit l’homme de la périphérie au centre,
de l’extérieur vers l’intérieur, du manifesté au principe, de
la matière au non manifesté, de l’humain au Divin.
La démarche dans le labyrinthe ne consiste pas
uniquement à aller jusqu’au centre mais aussi à repartir du
centre.
Celui de la Cathédrale de Chartres se compose de deux
cent soixante-treize dalles, totalisant le nombre de jours des
neuf premiers mois de l’année. Neuf mois, durée d’une
gestation préfigurant une naissance, puis une renaissance.
Contrairement à celui de Cnossos, le labyrinthe n’est
pas là pour égarer celui qui s’y engage. Aucune fausse route,
aucune impasse, ses méandres conduisent au centre, au
facteur temps près !
C’est de cette quête dont il est surtout question dans ce
premier chapitre.
J’ai vingt ans et j’arrive à l’heure prévue au numéro 10,
de la rue Saint Jean dans une ville de province. Après avoir
9 sonné, j’attends quelques secondes devant un grand portail
vert à doubles battants.
Un homme distingué, costume cravate, les tempes
grisonnantes, l’allure souriante, m’invite, après que j’aie
décliné mon nom, à le suivre jusqu’au grand hall d’où part
sur la gauche un large escalier en demi-cercle. Alors que
nous gravissons les marches, il m’explique de manière sobre
et concise ce qui va se passer dans les minutes à venir.
Les battements de mon cœur s’accélèrent lorsque, sur
le palier, il me bande les yeux. Sa main se pose sur l’épaule
gauche et nous avançons. Il m’explique que le bandeau n’est
qu’une simple mesure de discrétion au cas où je n’aurais pas
à revenir dans ce lieu. Je vais être introduit au sein d’une
Assemblée de Maçons où je vais avoir à répondre, me dit-il,
de la façon la plus naturelle possible, à toutes les questions
qui vont m’être posées par l’ensemble des participants. À
l’issue de l’entretien, il me reconduira dans l’un des petits
salons du hall d’entrée et après délibération de tous les
membres présents, reviendra m’informer du résultat de ma
demande d’appartenance à la Franc-Maçonnerie.
La séance commence. Mon oreille est aux aguets, à
l’affût du moindre bruit, de la moindre intonation et je
perçois une sensation de densité, les sens en éveil. Je ressens
les présences tout autour de moi, des effluves d’encens. Une
pression plus accentuée de mon guide sur l’épaule m’invite
à m’asseoir.
Alors une voix rompt le silence, articulée, ponctuée,
travaillée, pour donner plus de solennité à la circonstance.
Cette voix que je situe devant et au-dessus de moi me
souhaite la bienvenue dans cette honorable assemblée. Les
mots restent choisis, le ton proche de l’emphase. Le maître
du lieu, semble-t-il, me reprécise que l’on va me questionner
10 sur divers sujets et que c’est sur la nature de mes réponses et
les rapports de mes trois enquêteurs, que la décision de
m’accueillir ou non dans la fraternité sera votée dans cette
enceinte. J’ai appris par la suite que cette voix qui me parlait
alors est celle du Vénérable. C’est d’ailleurs lui qui me pose
la première question. Il me demande de lui préciser ce que
je viens chercher en Franc-Maçonnerie. D’autres thèmes
sont évoqués sous forme de questions, sur des tonalités, des
registres vocaux très divers, des questions profondes ayant
trait à la philosophie, la vie, la mort ; de plus anecdotiques
sur le sexe, le métier, l’argent, l’engagement, la politique…
C’est une impression étonnante et frustrante que de
répondre en aveugle, même si je me surprends à imaginer
l’allure, l’âge, la fonction de tel ou tel. Puis tout à coup, le
silence. Quelques secondes d’attente et la voix du Vénérable,
si caractéristique, remplissent le silence pour me remercier
et me signifier que l’on va me reconduire à la porte du
temple. La main, de nouveau, se pose sur l’épaule, je me lève
et quitte l’assemblée.
Voilà près d’une bonne demi-heure que j’attends dans
l’un des deux salons du rez-de-chaussée, face à l’escalier
monumental. J’avoue être dans une sorte d’état second, les
bruits de la route toute proche me parviennent d’une façon
lointaine, alors que mon écoute est branchée avec acuité sur
tout ce qui peut venir des étages supérieurs. J’entends un
bruit de pas, je compte mentalement les marches. Mon
cœur s’emballe lorsque le visage souriant de mon guide se
présente dans l’ouverture de la porte. Simplement, il me
félicite. Une bouffée de bonheur m’envahit, la pompe à
endorphines y va de bon cœur ! Je n’en reviens pas d’être
admis en Franc-Maçonnerie. Je ressens cela comme une
immense preuve de reconnaissance, la première que j’ai
11 vraiment reçue. Les mots de remerciements que je prononce
sont éloignés de l’intensité que

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