Comment l Asie centrale est face aux puissances
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Description

Voici le portrait d’une région qui a fait l’objet de la rivalité des deux plus puissants empires au XIXe siècle : l’Empire britannique et l’Empire russe.

Aujourd’hui s’y déroule une âpre lutte entre les États-Unis d’Amérique et la Russie : un néo Grand Jeu.

Avec la venue de l’empire des Chinois qui remplace la stérile Guerre Froide par le commerce.

Sous les regards indécis de la République d’Inde et de l’Union Européenne.

Or l’enjeu est d’importance.

L’Asie centrale est à la jointure de mondes aisés et populeux tandis qu’elle dispose de ressources importantes pour une faible démographie.

Ne sera-t-elle qu’une zone de dépeçage comme le fut l’Afrique ou bien sera-t-elle une puissance régionale ?

Pour imaginer la suite, voyons son passé et son présent.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 23 juin 2016
Nombre de lectures 0
EAN13 9782334127929
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

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Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-334-12790-5

© Edilivre, 2016
Voici le portrait d’une région qui a fait l’objet de la rivalité des deux plus puissants Empires au XIX e siècle : l’Empire britannique et l’Empire russe.
Aujourd’hui s’y déroule une âpre lutte entre les Etats-Unis d’Amérique et la Russie : un néo Grand Jeu.
Avec la venue de l’Empire des Chinois qui remplace la stérile Guerre Froide par le commerce.
Sous les regards indécis de la République d’Inde et de l’Union Européenne.
Or l’enjeu est d’importance.
L’Asie Centrale est à la jointure de mondes aisés et populeux tandis qu’elle dispose de ressources importantes pour une faible démographie.
Ne sera-t-elle qu’une zone de dépeçage comme le fut l’Afrique ou bien sera-t-elle une puissance régionale ?
Pour imaginer la suite voyons son passé et son présent.
« Rien n’est jamais acquis. Rien n’est jamais perdu »
Prologue
Déesse Mère et Qomolangma, Tien Shan et Monts dorés, Samarkand et Mer d’Aral, Attila et Michel Strogoff, Route de la Soie et Marco Polo,… ou autres symboles. Qui n’a été un jour ému ou fasciné par ces noms et qui n’a rêvé d’un long périple dans ces contrées mystérieuses. L’Asie Centrale c’est aussi l’espace multiforme des contes et des légendes.
Le texte qui suit est un essai sur ce qui est ici nommé la TURCAUCASIE. Cette région s’étend de la Turquie à l’Asie et couvre majoritairement l’Asie Centrale mais pas seulement. Des liens sociaux, économiques, politiques, culturels, spirituels, de diverses tendances, interfèrent dans toute la contrée. Monde turc, monde chinois, monde russe, monde indien, monde arabe, monde iranien s’y entrechoquent.

Figure 1 – La Turcaucasie entre des Mondes
C’est un essai sur les bouleversements auxquels nous assistons et les déchirements que des appétits locaux et mondiaux engendrent pour les peuples qui y vivent.
Du nomadisme à la sédentarité, et pour certains avec un retour au nomadisme, les peuples et les sociétés de la TURCAUCASIE ont créé, durant des siècles, des empires qui ont tenu une grande partie du monde alors connu : les Empires des Huns, des Mongols, des Turcs ottomans.
A contrario ces peuples ont subi la mainmise de conquérants aux visées quelquefois hégémoniques tant pour les aspects politiques que sociaux ou religieux : les Grecs et Alexandre, les Chinois et les Han, les Arabes et Abbas, les Russes des Romanov, les Britanniques de Victoria, s’y sont affrontés. Des chocs vus par certains comme civilisateurs. L’analyse historique a ainsi opposé deux modèles de civilisations : la vision maritime, libérale, et la vision continentale, autoritaire. Rappelons en les caractéristiques essentielles.
Par définition une civilisation maritime est “nomade” et ses seuls points d’ancrage sont les finalités de ce pour quoi elle existe, essentiellement la survie, tandis que la civilisation continentale est par essence sédentaire.
Une civilisation sédentaire entraîne inexorablement l’existence d’un État centralisé.
Pour faire fonctionner cet Etat il faut créer des taxes. S’ensuit une concentration de richesse en un lieu tandis qu’une élite dirigeante gère l’ensemble des actions… et des finances. L’Etat multiplie les fonctions et les corps de métiers indispensables à la quiétude des habitants choses inconnues dans une société nomade. L’Etat devenu tuteur des sociétés sédentaires permet le développement des activités sans que les citoyens aient de réflexions autres que leur quotidien. Il suffit de plus ou moins “cotiser” – taxes, impôts – pour disposer de ces services et de la protection commune. Le mécontentement ne se manifeste souvent que par une fronde anti-impôt 1 . Dans une société sédentaire l’Etat, ou son représentant (roi, empereur), cherche toujours à asseoir son aura sur une religion et, lui et son élite, se réservent le pouvoir des Armes. Ceci se traduit par le triptyque de nombre de civilisations : clergé, élite militarisée,… et les autres qui sont les pourvoyeurs de richesses par le travail. Dans les sociétés sédentaires l’Etat devient le protecteur des sujets et des richesses. Les sujets n’ont pas de soucis apparents même s’ils sont asservis car liés aux mécanismes qui assurent le fonctionnement de leur “civilisation”. Il reste que, grâce à la science qui y progresse et aussi par la sommation des moyens dont elles disposent en un lieu, elles acquièrent un avantage manifeste quant aux techniques guerrières (artillerie, navires, armes sophistiquées) mais également un haut niveau de connaissances en tous genres, toutes choses qui échappent aux nomades sans que cela mesure leur intelligence. On verra ainsi ces “barbares” nomades parfaitement se mouler dans le cadre de la civilisation qu’ils ont conquise.
Dans la société nomade moins de confort certes mais par contre une liberté conservée : le seul lien est celui qui unit les individus du clan pour leur survie. Ici, il n’y a pas d’un côté les guerriers et de l’autre les “sujets”. Dans le clan, tout le monde prend les armes – les femmes aussi quelquefois. On constate d’ailleurs des identités d’action des nomades dans leurs conquêtes et une diversité évidente de leurs comportements vis-à-vis de ces mêmes conquêtes. L’usufruit étant acquis par des razzias les chefs n’ont de compte à rendre qu’à leurs proches. Ce sont les bénéfices que l’on retire de ces conquêtes qui assurent la pérennité de la société qui ne survit que rarement à son Chef. La civilisation nomade-maritime se déplace et le Chef est éphémère. On y chercherait en vain un empereur ou un roi “durable”. Ces nomades vivent mal la fin des conquêtes et les empires disparaissent du fait d’egos incompatibles : quand le chef du moment passe, l’empire décline fatalement et rapidement. Les civilisations sédentaires ne font pas mieux mais le processus est différent.
Cet essai se veut historique mais l’Histoire n’est rien sans la Géographie : géographie des paysages certes et surtout géographie des hommes et de leurs croyances.
L’Histoire décrit le monde, les familles, les tribus, les clans, les sociétés comme les empires, et au cœur de toute construction humaine visible, il y a l’individu.
L’esprit humain, dans sa complexité, y trouve son Eden.
La diversité des peuples de cette TURCAUCASIE engendre une théorie de langues, d’us, de mœurs, d’arts.
La formidable 2 apparition de matières premières stratégiques – hydrocarbures, gaz, minéraux rares – ainsi que la naissance, surprenante dans sa fulgurance, de nationalismes “étatisés” en opposition avec les relations communautaires multiséculaires, y ont fait naître des conflits réels ou potentiels. Conflits qui opposent les super puissances voulant assurer leur hégémonie sur cette région ou conflits entre les nouveaux états du fait de l’appétit politique et financier des responsables locaux.
A cette venue de richesses, jusqu’alors sinon ignorées du moins exploitées avec modération, s’est ajoutée la faiblesse, toute relative certes, des tuteurs traditionnels dont au premier chef la Russie, ainsi qu’une cristallisation des sentiments xénophobes et religieux engendrant révoltes et massacres.
Par ailleurs les organisations criminelles ont trouvé là un terreau propice à agrandir leur pouvoir de puissances illégales qui n’ont d’autre intérêt que dépecer les peuples.
De “grands voisins” se penchent maintenant sur le berceau de cette région.
Sauf que la violence des moyens mis en œuvre, la diversité des acteurs, l’impact mondialiste, désormais usuels, ont décuplé les envies et les dangers. Là où se sont heurtées deux à deux des forces externes – on pense ici au Grand Jeu entre la Russie et l’Angleterre au XIX e siècle – l’arène de la TURCAUCASIE voit aujourd’hui se mesurer des “intérêts” aux composantes et aux idéologies bien plus diversifiés.
Karl Jaspers parle de périodes charnières dans l’histoire de l’Humanité.
Il y a manifestement des lieux charnières dans l’espace conquis par l’Humanité – l’Oikouméné des Hellènes – et la TURCAUCASIE en est un. Or c’est un lieu charnière terrestre par opposition à la Méditerranée, lieu maritime, et sa continuation par l’Atlantique. La Turcaucasie est un lieu charnière où les échanges commerciaux ont vu se créer un fabuleux symbole qu’est la Route de la Soie. Certes il y eut aussi une composante maritime à cette voie commerciale qu’était la “Route de la Soie” mais indéniablement la majorité des échanges, en particulier techniques et spirituels, a foisonné sur les voies terrestres.
Nous assistons à un renouveau de cette “Route de la Soie” sous des auspices teintés de nationalisme, de fanatisme religieux, de banditisme.

Figure 2 – Les cheminements de la Route de la Soie
Le tableau que nous dressons peut être perçu ou sombre ou nourri d’optimisme. Il ne s’agit nullement de dire qui est bien, ou moins bien, en termes de civilisation. Les sociétés, les civilisations sont diverses et mouvantes car les Hommes aiment la diversité, la découverte, le changement, l’évolution, la conquête. L’ennui naquit de l’uniformité nous dit le poète 3 : pas de pensée unique pour l’Humanité, pas d’hyper-pensée non plus, semée ou imposée par une hyperpuissance.
Il n’y a pas de bonnes ou de mauvaises civilisations. Elles sont !
La présentation qui suit se veut synthétique pour de futures études. On y trouve un large panorama de cette TURCAUCASIE, région qui va de la Turquie à l’Asie en passant par le Caucase.
Usuellement cette entité ethno-géo-historique est partagée entre l’Europe, le Moyen Orient, l’Asie centrale, l’Asie.
Elle est ici montrée tout à la fois unitaire et multiforme.
1 . Notons que lorsque Muhammad le Prophète – taxa – imposa les tribus arabes il dut faire face à aux ré

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