Contre l'exclusion. Repenser l'écomie. , livre ebook

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Une réflexion pour comprendre les problèmes nouveaux provoqués par la crise de l'État-providence et par la configuration d'un contexte où la croissance ne crée pas suffisamment d'emploi pour résorber le chômage. Au nom de la compétitivité et de l'équilibre, la société a été divisée en deux grandes classes : ceux qui ont tous les droits, qui jouissent d'une large sécurité sociale, qui possèdent un revenu stable, et ceux qui voient leurs droits de citoyens rodés par des revenus faibles et incertains, par la remise en question des programmes de sécurité sociale et par leur rapport précaire au marché du travail. Sociologues, économistes, géographes et politicologues cherchent à dessiner les contours d'une option construite par des partenariats privés-publics, par la combinaison du travail salarié et des activités non rémunérées, par l'implication des milieux locaux dans des formes innovantes d'entrepreneuriat social et par la mise en place d'institutions et d'espaces où se négocient des nouveaux liens entre l'État et la société civile. Sous le signe de la solidarité, cette option réintroduit la société dans le calcul économique.
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Date de parution

22 avril 2011

Nombre de lectures

7

EAN13

9782760523289

Langue

Français

Poids de l'ouvrage

1 Mo

Dans la collection ÉTUDES D’ÉCONOMIE POLITIQUE 1.L’ inégalité sociale et les mécanismes de pouvoir 2.Néo-conservatisme et restructuration de l’État 3.Les métamorphoses de la pensée libérale 4.Syndicalisme et société : rapports nouveaux ? 5.L’administration publique québécoise 6.L’autre économie. Une économie alternative ? 7.La perestroika. Économie et société 8.Québec 2000. Quel développement ? 9.L’Amérique du Nord et l’Europe communautaire. Intégration économique, intégration sociale ? 10.Concertation et performance économique : vers de nouveaux modèles ? 11.Contre l’exclusion : repenser l’économie
PRESSES DE L’UNIVERSITÉ DU QUÉBEC 2875, boul. Laurier, Sainte-Foy (Québec) G1V 2M3 Téléphone : (418) 657-4399 Télécopieur : (418) 657-2096 Catalogue sur internet : http : //www.uquebec.ca/puq/puq.html
Distribution : DISTRIBUTION DE LIVRES UNIVERS S.E.N.C. 845, rue Marie-Victorin, Saint-Nicolas (Québec) GOS 3L0 Téléphone : (418) 831-7474 / 1-800-859-7474 Télécopieur : (418) 831-4021 Europe : ÉDITIONS ESKA 27, rue Dunois, 75013, Paris, France Téléphone : (1) 45 83 62 02 Télécopieur : (1) 44 24 06 94
Contre l’exclusionREPENSER L’ÉCONOMIEe Actes du 13 Colloque de l’Association d’économie politique
Sous la direction de Juan-Luis Klein et Benoît Lévesque
Presses de l’Université du Québec
Données de catalogage avant publication (Canada) Vedette principale au titre : Contre l’exclusion : repenser l’économie (Études d’économie politique ; 11) Textes présentés lors du colloque annuel de l’Association d’économie politique tenu à Montréal les 14 et 15 oct. 1994 sous les auspices de l’Université du Québec à Montréal. Comprend des réf. bibliogr. ISBN 2-7605-0873-0 1. Inégalité sociale – Congrès. 2. Politique économique – Congrès. 3. Travail, Marché du – Congrès. 4. Revenu – Répartition – Congrès. 5. Politique sociale – Congrès. 6. Travail – Aspect social – Congrès. I. Klein, Juan-Luis. II. Lévesque, Benoît, 1939- . III. Association d’économie politique. IV. Collection HM146.C58 1995 305 C95-941525-4
Révision linguistique : Monelle Gélinas Mise en pages : Colette Désilets Couverture : Presses de l’Université du Québec
Tous droits de reproduction, de traduction et dadaptation réservés1995, Presses de l’Université du Québec e Dépôt légal — 4 trimestre 1995 Bibliothèque nationale du Québec / Bibliothèque nationale du Canada Imprimé au Canada
Remerciements
Cet ouvrage fait suite au colloque annuel de l’Association d’économie politique (AEP) tenu sous les auspices de l’Université du Québec à Montréal les 14 et 15 octobre 1994. Les directeurs de cette publication tiennent à remercier le Conseil de recherches en sciences humaines du Canada (CRSH), l’Université du Québec à Montréal (programme PAFACC et Comité de publications), la Télé-Université de l’Université du Québec, la Centrale de l’enseignement du Québec (CEQ), la Confédération des syndicats nationaux (CSN), le Fonds de solidarité de la Fédération des travailleurs du Québec (FTQ), ainsi que les départements de géographie, des sciences administratives, des sciences économiques et de socio-logie de 1’UQAM, pour leur contribution et leur appui financier. Ils remercient aussi Denis Provençal, pour l’uniformisation et la standardisation des textes, ainsi que Diane Legros, Monelle Gélinas et Colette Désilets pour le travail technique de correction et de mise en page du manuscrit.
Présentation
Contre l’exclusion : repenser l’économie. Jalons pour un programme
Juan-Luis Klein et Benoît Lévesque
Repenser l’économie pour contrer l’exclusion ! Voila le défi, ambitieux, hardi et aux 1 significations multiples posé par cet ouvrage . Une telle réflexion répond au besoin de comprendre les problèmes nouveaux provoqués par la crise de l’Étatprovidence et par la configuration d’un contexte où la croissance ne crée pas suffisamment d’emploi pour résorber le chômage et l’exclusion, qui deviennent des caractéristiques stables et structurelles de nos sociétés. L’exclusion, considérée jadis comme un problème résiduel et limité, qui ne concernait que des couches sociales marginales et que les politiques de redistribution du revenu et d’investissement public devaient vite résoudre, se révèle aujourd’hui comme le problème crucial de la société fordiste en crise. Certes, la répartition inégale de la richesse, et donc l’existence des riches et des pauvres, constitue la base de la rupture sociale qu’engendre l’exclusion ; mais elle ne suffit pas pour l’expliquer. Les inégalités sociales ont toujours existé sous le capitalisme, y compris dans les pays où la régulation fordiste et l’État-providence avaient réussi à en atténuer les effets. La pauvreté, même dans les pays affichant les plus forts indicateurs de richesse matérielle, a été le lot de 1.Ce livre réunit les textes de seize communications et deux commentaires présentés au colloque annuel de l’Association d’économie politique, tenu à Montréal, sous les auspices de l’Université du Québec à Montréal, les 14 et 15 octobre 1994. Les textes des communications ont été rédigés avant et retravaillés après le colloque. Les deux commentaires ont été élaborés sur place, à chaud, et traduisent l’esprit des débats tenus durant le colloque.
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Contre l’exclusion : repenser l’économie
groupes significatifs de la population, tels par exemple certaines catégories d’immigrants ou les citoyens de certaines régions considérées comme marginales. L’exclusion qui affecte la société aujourd’hui n’est donc pas le résultat des inégalités sociales et économiques, propres au capitalisme, mais plutôt d’une stratégie de gestion de ces inégalités. Elle est le produit de la crise de l’État keynésien, voire d’une conception de la gestion du social qui cherche à assurer la maintien des privilèges des couches sociales dominantes, même si le rythme général de croissance a ralenti comparativement aux années fastes de la société fordiste. Il en résulte une société divisée en deux grandes classes : ceux qui ont tous les droits, qui jouissent d’une large sécurité sociale, qui bénéficient d’un revenu stable, et ceux qui voient leurs droits de citoyens érodés par des revenus faibles et incertains, par la remise en question des programmes de sécurité sociale et par leur rapport précaire au marché du travail. Ce problème est à la fois individuel et global. Il est individuel parce que qui dit exclusion dit exclus. La situation d’exclusion est à l’origine de vécus spécifiques, de drames humains, mais aussi de solidarités nouvelles entre des individus qui constituent le ferment d’un secteur communautaire riche en liens sociaux et en énergie innovante. Mais l’exclusion constitue aussi, et surtout, un problème global, dans la mesure où elle révèle une crise profonde des modalités de régulation qui jadis cimentaient la société et la reproduisaient.
L’État-nation, dont les attributs économiques ont été conçus et introduits sous l’impulsion de la pensée keynésienne, est en crise. Cette crise ne se traduit pas par la disparition de l’État, ni comme lieu de pouvoir économique et politique ni comme espace d’articulation de la lutte politique. Elle ne sonne pas non plus l’heure de la disparition de la nation comme espace de régulation. La crise de l’État-nation exprime surtout l’asservissement des États et de leurs dispositifs régulateurs, notamment de leurs politiques sociales et économiques, aux normes financières imposées par des instances transnationales, voire mondiales.
La mondialisation progressive de l’économie a fait éclater le cadre étatique de régulation économique et sociale. Les politiques économiques et sociales qui visaient le renforcement des appareils productifs et des marchés nationaux sont remplacées progressivement par des politiques d’ouverture économique, ce qui, par le fait même, pose des standards de compétitivité plus élevés. Dans ces nouveaux espaces économiques supranationaux, les grandes corporationsbénéficient des rentes de localisation et d’avantages comparatifs multiples, ce qui apporte un dur coup aux politiques sociales des États.
C’est que ces politiques comptaient parmi leurs objectifs celui d’intégrer au marché l’ensemble des citoyens, d’en faire des consommateurs dans le but justement de renforcer le marché intérieur et, partant, de soutenir l’appareil productif national. Sous la gestion fordiste du social, pauvres et riches constituaient des consommateurs, d’où leur intégration malgré leurs différences structurelles. L’intégration se réalisait par la consommation et était soutenue par des politiques sociales dont la rentabilité se mesurait en fonction de la reproduction élargie du capital.
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