De L.-D. Kabila à J. Kabila
128 pages
Français

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Description

Ce livre est un acte d'adhésion au front du refus de la falsification de l'Histoire la plus récente de la RDC, falsification entreprise par les forces politiques et sociales abonnées à l'action "Manipulation, Intoxication, Désinformation" (M.I.D.), commencée en 1997 avec l'avènement de l'Afdl et Laurent-Désiré Kabila et poursuivie avec Joseph Kabila Kabange. En une cinquantaine de points cet ouvrage tente de restituer la vérité par rapport aux faits déformés au travers de l'action "M.I.D." au cours de ces 12 dernières années.

Informations

Publié par
Date de parution 01 juin 2008
Nombre de lectures 42
EAN13 9782336272788
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0500€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Collection Comptes Rendus
Fondée et dirigée par Eddie Tambwe (Avec la collaboration scientifique de Pascal Baylon et Aline Marge)
Dernières parutions
Dans la série « Dossiers politiques » de la collection
● Lambert Mende Omalanga, Dans l’œil du cyclone, Congo-Kinshasa : les années rebelles 1997-2003 revisitées.
● Eddie Tambwe et Jean-Marie Dikanga Kazadi, (préface de Augustin Katumba Mwanke), Laurent-Désiré Kabila, l’actualité d’un combat. Sept ans après...
●Mwenze Kongolo, Laurent-Désiré Kabila, Ma part de Vérité. Témoignage pour l’Histoire.
● Dieudonné Ilunga Mpunga, Etienne Tshisekedi, le sens d’un combat.
● Philémon Mukendi Tshimuanga, RDCongo : entre crise et renaissance. Comment réinventer l’espoir ?
Dans la série « Dossiers scientifiques » de la collection
● Serges Ikièmi, La micro-finance au Congo Brazzaville.
● Nguway Kpalaingu Kadony , Une introduction aux Relations Internationales africaines.
●Jean-Jacques Purusi Sadiki, La femme dans la gestion des conflits en Afrique précoloniale.
●Kashemukunda Kasongo-Numbi, Les eaux et forêts de la RDCongo. Changement climatique de la planète : les enjeux.
●Eddie Tambwe et Anatole Collinet Makosso (Sous la direction de), Les élections, et après ? Intellectuels et politiques posent les enjeux de l’après-transition.
●Anatole Collinet Makosso, Emile Bosuku, Omer Kande et Eddie Tambwe, L’Affaire des disparus du beach de Brazzaville. Mises au point pour l’Histoire.
Dans la série « Dossiers scientifiques » de la collection
● Henri Mova Sakanyi, Sinuosités, Mots d’amour pour maux d’amour.
● Maurice Amuri Mpala-Lutebele, Testament de Tchicaya U Tam’Si.
© L’Harmattan, 2008
5-7, rue de l’Ecole polytechnique ; 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan 1@wanadoo.fr
9782296056442
EAN : 9782296056442
De L-D. Kabila à J. Kabila
La vérité des faits

Henri Mova Sakanyi
Yvon Ramazani
Omer Nsongo
Sommaire
Collection Comptes Rendus Page de Copyright Page de titre Introduction : - SENS DE L’INITIATIVE ET DE LA DÉMARCHE CHAPITRE 1 : - M’ZEE LAURENT-DESIRE KABILA CHAPITRE 2 : - JOSEPH KABILA KABANGE CHAPITRE 3 : - PPRD-AMP ET AUTRES ALLIÉS CHAPITRE 4 : - AUTRES SUJETS POST-SCRIPTUM : - ARSENAL DE DÉMANTÈLEMENT DE L’AFFABULATION POLITIQUE
Introduction :
SENS DE L’INITIATIVE ET DE LA DÉMARCHE
Par essence, le journaliste est l’historien du temps présent. C’est généralement son travail qui sert de matériau de base au chercheur scientifique appelé, lui, Historien. Quand il déforme pour une raison ou pour une autre les faits présents soumis à son observation et à sa critique, il contribue évidemment à l’occultation de ce qui sera un jour le passé. Ou le futur.
Pour nous en rendre compte, prenons quatre exemples par rapport à quatre moments historiques vécus par la République Démocratique du Congo.

C’est en déformant, en laissant déformer ou en faisant déformer les faits relatifs à la carrière politique de Patrice-Emery Lumumba que le journaliste – peu importe sa nationalité – a fait rater au peuple congolais son rendez-vous avec l’indépendance le 30 juin 1960.
Ce n’est que 40 ans plus tard, lorsque commence l’ouverture des archives des services secrets belges et américains sur l’assassinat du premier des Premiers ministres congolais, que l’on réalise l’ampleur de l’action M.I.D. (Manipulation, Intoxication, Désinformation) organisée autour de cette personnalité.
La presse – entendez le journaliste – y aura joué un rôle déterminant. En effet, dès lors qu’il ne revient nullement aux pouvoirs publics belges et américains, moins encore aux services de sécurité, de justifier la programmation de l’assassinat, c’est au journaliste que les commanditaires ont recours pour cette besogne !
Or, le journaliste n’assume pas !
Premier exemple.

Paradoxalement - deuxième exemple - c’est au moment où l’on commence à défaire le paquet des archives sur l’assassinat de Patrice-Emery Lumumba – cela avec à l’appui les aveux et les excuses des commanditaires – que le Congo assiste à un nouveau paquetage, cette fois sur la vie et la carrière de Laurent-Désiré Kabila.
Peut-être que vers 2040, aurons-nous droit à des nouveaux aveux et à des nouvelles excuses accompagnés – comme c’est le cas avec Lumumba – de diffusion des documentaires en Cd vendus à la criée dans les rues kinoises.
On notera au moins que le Congo, au travers de l’action M.I.D., aura raté une fois de plus son rendez-vous avec l’indépendance, le 17 mai 1997.
Et là, la presse – lisez le journaliste – y aura joué un rôle décisif. Or, le journaliste, là aussi, n’assume pas.

Entre Patrice-Emery Lumumba et Laurent-Désiré Kabila, il y a - troisième exemple - Mobutu Sese Seko, autrefois prénommé Joseph-Désiré.
Quand le futur maréchal commence sa Révolution le 24 novembre 1965, la presse – comprenez le journaliste – joue un rôle décisif, cela en relayant simplement les positions des pouvoirs publics occidentaux, services secrets compris.
37 ans après, c’est la même presse — le même journaliste – qui va descendre Mobutu en flammes, mieux aux enfers.
Le Congo-Zaïre manquera son rendez-vous avec l’indépendance d’abord le 24 novembre 1965, ensuite le 24 avril 1990.

Quatrième exemple : la Transition négociée à Sun City dans le cadre du Dialogue intercongolais a doté le Congo d’institutions légitimes puisque issues des élections au niveau national et au niveau provincial. Il était prévu en 2006 des élections à tous les niveaux : national, provincial, urbain, municipal, communal et local. Pour les deux premiers, c’est fait entre 2006 et 2007 ; le reste étant programmé pour 2008, voire 2009.
Comme en 1960, en 1965, en 1998 et en 2001, l’opinion avertie aura le loisir de constater que l’assassinat « politique » est chaque fois précédé de l’assassinat de la personnalité morale détentrice du pouvoir d’Etat.
Une lame de fond avec des forces centrifuges et même centripètes autrefois liées intimement au Mpr Parti-Etat monte en puissance pour présenter les forces nationalistes venues dans les rangs de l’Afdl en cause première, principale et unique des malheurs du peuple congolais depuis 1960 !
Ces forces sont parvenues – par l’action M.I.D. – à excuser les terribles méfaits du mobutisme (leur doctrine collective) pour culpabiliser plutôt le nationalisme incarné par P-E. Lumumba, Laurent-Désiré Kabila et Joseph Kabila.
A preuve : lorsqu’on tente de lier telle infortune que connaît le pays à la personne de Mobutu, elles vous rétorquent carrément et sèchement que Mobutu est mort depuis 1997. Mais quand il s’agit de P-E. Lumumba mort, lui, en 1961 et évincé du pouvoir par Mobutu après un tout petit mandat de 2 mois et 14 jours (30 juin – 14 septembre 1960) sur fond d’ailleurs d’une double sécession (Katanga en juillet et Sud-Kasaï en août), ces forces « oublient » soudain d’appliquer la même logique. Si tout va mal dans ce pays, soutiennent-elles, c’est à la faute à Lumumba !
Une fois de plus, ces forces actionnent le journaliste pour faire manquer à la RDC son rendez-vous avec l’indépendance.
Le journaliste, pourtant, n’assume pas.

Laurent-Désiré Kabila a certes été aux affaires durant 3 ans et 8 mois. Mais la réalité est qu’il a subi la guerre d’agression sur fond de guerre de rébellion 2 ans et 5 mois durant. Il n’aura en définitive gouverné que 1 an et 2 mois un pays rendu totalement ingouvernable par les mobutistes et les néo-mobutistes.
Joseph Kabila Kabange est certes aux affaires depuis 7 ans et 4 mois. Mais la réalité est qu’il a gouverné une partie du territoire national 2 ans et 6 mois et, par la suite, il a partagé pendant 3 ans et 9 mois le pouvoir avec toutes les forces ex-politico-militaires et les forces politiques et sociales composées à plus de 60 % des mêmes personnes ayant géré le pays directement ou indirectement depuis 1960 !
En vérité, Joseph Kabila n’est chef d’Etat plein que depuis son investiture le 6 décembre 2006 et, d’ailleurs, dans un contexte institutionnel qui reconnaît

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