De l Etat en Haïti
242 pages
Français

De l'Etat en Haïti , livre ebook

-

242 pages
Français

Description

La sociologie politique définit l'Etat comme un ensemble constitué par l'appareil d'Etat (les institutions politiques) et les détenteurs du pouvoir (les dirigeants). En Haïti, la crise résulterait de la faillite de l'Etat. Du coup, les transformations sociétales n'ont pas suivi, excluant toute possibilité de construction d'un Etat moderne, conduisant à la mise sous tutelle du pays comme moyen de suppléer à l'incompétence des gouvernants, bref à l'absence d'Etat.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 octobre 2011
Nombre de lectures 123
EAN13 9782296469587
Langue Français
Poids de l'ouvrage 6 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0900€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait








De l’État en Haïti

















Daniel A. Holly






De l’État en Haïti
Essai






Préface de Pierre-Michel Fontaine






















































© L’Harmattan, 2011
5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris

http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr

ISBN : 978-2-296-56152-6
EAN : 9782296561526
À la mémoire de mon père et de ma mère,
sources de mon amour pour mon pays
si douloureusement meurtri et maltraité.Remerciements
Nous tenons à remercier Pierre-Michel Fontaine et
Théodore Achille pour leurs commentaires et leurs
judicieuses remarques qui, sans nul doute, ont contribué à
clarifier certains points et à resserrer ici et là,
l’argumentation. Les points de vue exprimés sont, toutefois,
entièrement nôtres.
Nous savons gré à Jean Vandal qui a porté à notre
connaissance des documents pertinents ; à Julie Provost qui a
dactylographié les différentes versions de ce travail ; à
Hélène Magloire qui a été associée intimement à toutes les
étapes de notre démarche, ne nous épargnant ni critiques ni
encouragements en plus de faire une relecture minutieuse du
manuscrit ; à Lionel Carmant, enfin, pour sa relecture
attentive du texte.
Nous ne saurions terminer sans mentionner les amis,
particulièrement les habitués de la Brûlerie St-Denis, dont les
points de vue nous ont si souvent, au cours de discussions
parfois animées, forcé dans nos retranchements et obligé de
préciser notre pensée. Qu’ils soient tous ici remerciés.
Daniel A. Holly
Montréal, décembre 2010 Liste des sigles
ADH : Autorité pour le développement
d’Haïti
ACDI : Agence canadienne de développement
international
AID : Association internationale du
développement
APD : Aide publique au développement
ARDAssociates in Rural Development
BM : Banque mondiale
BDL :Banque du logement
CARICOM : Carribbean Community
CASECConseil d’administration de la section
communale
CIAP : Comité interaméricain de l’Alliance
pour le progrès
CIRH : Commission intérimaire pour la
reconstruction d’Haïti
CNRA : Commission nationale de la réforme
administrative
CONADEP : Conseil national de développement et
de planification
DAPTE : Division de l’aménagement du
territoire et de la protection de
l’environnement
DEED : Développement économique pour un
environnement durable
DTPTC : Département des travaux publics,
transports et communications EGTAG : Economic Governance Technical
Assistance Grant I et II
FACN : Fédération des associations caféières
natives
FMI : Fonds monétaire international
FFMD : Fonds fiduciaire multi-donateurs
FONHEP :Fondation haïtienne de
l’enseignement privé
IDA : International Development
Association
INAREM : Institut national des ressources
minières
INAGHEIInstitut national d’administration, de
gestion et des hautes études
internationales
IRI : International Republican Institute
IDE : Investissement direct à l’étranger
KID : Konfederasyon Inite democratik
MINUSTHA : Mission des Nations Unies de
stabilisation en Haïti
MIDH : Mouvement pour l’instauration de la
démocratie en Haïti
MEF : Ministère de l’économie et des
finances
MICIVIH : Mission civile des Nations Unies en
Haïti
MINUHA : Mission des Nations Unies en Haïti
MICAHMission civile internationale d’appui
à Haïti
MIPONUH : Mission de police civile des Nations
Unies en Haïti
MOCHRENA : Mouvement chrétien pour une
nouvelle Haïti
10 MPC : Management Productivity Center
ONU : Organisation des Nations Unies
OEA : Organisation des États américains
OAS : Organization of American States
OP : Organisation populaire
OPL : Organisation du peuple en lutte
ONG : Organisation non gouvernementale
OMP : Opération de maintien de la paix
OCDE : Organisation de coopération et de
développement économique
OTAN : Organisation du traité de l’Atlantique
Nord
OSC : Organisation de la société civile
ONL : Office national du logement
PNUD :Programme des Nations Unies pour le
développement
PACTES : Programme d’appui aux collectivités
territoriales
PED : Pays en développement
PARDN : Plan d’action pour le relèvement et le
développement national
PFSDParti de la fusion des
sociauxdémocrates
PNH : Police nationale d’Haïti
PPP : Partenariats public privé
PPRH : Parti populaire du renouveau haïtien
PROMINEX : Centre de promotion des
investissements et des exportations
PVD : Pays en voie de développement
UNCRH : Union nationale chrétienne pour la
reconstruction d’Haïti
UNMIHUnited Nations Mission in Haiti
11 UNSMIH : United Nations Support Mission in
Haiti
UNTMIH : United Nations Transition Mission in
Haiti
USAID : United States Agency for Internationl
Development
12 Préface
J’ai beaucoup appris de la lecture de cet ouvrage. C’est
une importante contribution à l’étude de l’État et de la politique en
Haïti. L’objectif qu’il se donne d’analyser la crise haïtienne à
partir de l’analyse de l’État nous est annoncé d’emblée dès les
premiers mots de l’introduction. L’auteur reconnaît lui-même que
durant ces onze dernières années plusieurs auteurs ont traité cette
question. Mais sa principale contribution - et elle est de taille - est
la notion de l’inexistence de l’État haïtien dans le sens propre du
terme et celle de l’existence de ce que l’auteur appelle
alternativement un « État par défaut» ou un « État de
substitution », mais que l’on pourrait tout aussi bien, compte tenu
de ses composantes, appeler un « État transnational.» En effet, les
ambassades des pays donateurs, en particulier celle des États Unis
d’Amérique et leurs agences de développement, l’USAID surtout
(United States Agency for International Development); le Canada,
la France et l’Union européenne; les organisations
nongouvernementales (ONG) de ces mêmes pays, celles des États-Unis
en tête; les organisations internationales, en particulier les
organismes de l’ONU, principalement le PNUD (Programme des
Nations Unies pour le développement) ; les missions de maintien
de la paix, d’observation et de stabilisation; les institutions
financières internationales, ( Banque mondiale et le Fonds
monétaire international ) ; les organisations régionales,
( l’Organisation des États américains (OEA) ), voilà autant
d’intervenants étrangers qui constituent cet État transnational.
L’étude est basée sur une analyse méticuleuse d’une série
de rapports, ceux de l’USAID et des organisations internationales, en priorité le Conseil de sécurité des Nations Unies, ceux du
PNUD, de l’OEA, ceux du gouvernement haïtien et des ONG
internationales. Que les rapports des institutions de Bretton Woods
(la Banque mondiale et surtout le Fonds monétaire international)
ne figurent que très peu dans la liste des documents consultés,
aussi bien que dans l’énoncé des faits et dans l’analyse n’est pas
étonnant et répond à une explication tout à fait logique. En effet,
ces institutions, malgré leur énorme influence sur les politiques
financières des pays en développement, notamment par le biais des
fameux programmes d’ajustement structurel qu’ils ont imposés
dans les années 1960, compte tenu de leurs considérables moyens
financiers et de leur poids dans l’élaboration des politiques
financières de ces pays, sont moins enclines à procéder

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