Démographie et dégradation de l'environnement , livre ebook

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Le monde tel que nous le connaissons disparait peu à peu, les équilibres naturels s'effondrent et les chiffres sont indiscutables : 4 milliards de personnes vivront dans un pays sous stress hydrique en 2025, 840 millions de personnes en situation de faim chronique à l'horizon 2030, la population dans les pays pauvres devrait passer de 5,3 milliards à 7,8 milliards d'habitants d'ici à 2050, 250 millions de réfugiés climatiques envisagés d'ici à 2050 et le GIEC prévoit une augmentation de la température globale de 5°C d'ici à 2100 avec des conséquences catastrophiques et existentielles pour l'humanité. Alors que les rapports de l'époque annonçaient déjà le pire, rien n'a été entrepris au début de ce siècle, pour conjurer ces prévisions. Réchauffement climatique, acidification et hausse du niveau des océans, pollution endémique, explosion démographique, raréfaction des ressources naturelles et énergétiques combinés avec une réduction des productions agricoles, tous ces facteurs vont s'amplifier avec une consommation globale qui va s'emballer et des ressources naturelles, qui vont s'épuiser de plus en plus rapidement. La population mondiale semble peser de plus en plus lourdement sur les ressources naturelles de la planète. Nous serons près de 10 milliards d'habitants dans le monde en 2050. Cela implique de mettre en œuvre des mesures immédiates pour réduire les inégalités et pouvoir subvenir aux besoins vitaux de l'ensemble de la population mondiale. Au-delà des chiffres ou des projections, l'objectif des États est d'accéder ou de se maintenir aux premières loges des instances de régulation de la géopolitique mondiale. Comment interpréter l'évolution de la population mondiale, le réchauffement climatique et la dégradation de l'environnement ? Quelles seront les clés géopolitiques, les enjeux stratégiques des États et les conséquences sur la planète ? Tous ces facteurs de tensions sont intimement liés à l'accès aux ressources naturelles, à l'énergie, à la démographie et à l'environnement. Mais, l'incapacité de penser le monde de manière systémique, l'aveuglement de certains gouvernants à occulter ces problématiques risquent de nous conduire, d'ici 2050, à de grandes catastrophes planétaires.

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Date de parution

02 février 2018

Nombre de lectures

14

EAN13

9782342159172

Langue

Français

Démographie et dégradation de l'environnement
Nasser Zammit
Connaissances & Savoirs

Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.


Connaissances & Savoirs
175, boulevard Anatole France
Bâtiment A, 1er étage
93200 Saint-Denis
Tél. : +33 (0)1 84 74 10 24
Démographie et dégradation de l'environnement
 
« Quelles sont les meilleures actions, pour réjouir le cœur des êtres humains, nourrir les affamés, aider les plus démunis, alléger le chagrin des affligés et soulager les souffrances des blessés ? »
 
Acronymes
AED : Agence européenne de défense.
AIE : Agence internationale de l’énergie.
AIEA : Agence internationale de l’énergie atomique.
APD : Aide publique au développement
ASEAN : Association des nations de l’Asie du Sud-Est.
BAD : Banque africaine de développement.
CAMPFIRE : Communal Areas Management Programme for Indigenous
Resources.
CAP : Couple-années de protection
CARPE : Programme régional d’Afrique Centrale pour l’environnement.
CCNUCC : Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques.
CEDEAO : Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest.
CEMAC : Communauté économique et monétaire de l’Afrique Centrale.
CEFDHAC : Conférence sur les écosystèmes des forêts denses et humides en Afrique Centrale.
CEPAL : Commission économique pour l’Amérique latine
CIJ : Cour internationale de Justice.
CICR : Comité international de la Croix-Rouge.
CITES : Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (également connue comme convention de Washington).
CMAE : Conférence des ministres africains de l’Environnement.
CNUED : Conférence des Nations Unies sur l’environnement et le développement.
CPI : Cour pénale internationale.
CSFD : Comité Scientifique Français de la Désertification.
DAS : Délégation aux affaires stratégiques.
DIA : Agence du renseignement de la défense.
DRM : Direction du renseignement militaire
EDS : Enquête démographique et de santé
ECHA : Agence Européenne des produits chimiques (European Chemicals Agency)
ENOS : Enabling onshore CO 2
EFSA : Agence Européenne pour la sécurité alimentaire (European Food Safety Authority)
ESFA : Écologie sans Frontière Afrique.
ESPAS : Système européen d’analyse stratégique et politique.
FAO : Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture. (Food and Agriculture Organisation).
FMI : Fond monétaire international.
GES : Gaz à effet de serre.
GIEC : Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat.
IDE : Investissements directs étrangers.
IDH : Indicateur de développement humain.
IESUE : Institut d’études de sécurité de l’Union européenne.
INDC : Intended Nationally Determined Contributions.
IPBES Intergovernmental Science-Policy Platform on Biodiversity and Ecosystem services
IRIS : Institut des relations internationales et stratégiques.
IRSEM : Institut de recherche stratégique de l’École militaire.
ISF : Indice synthétique de fécondité
ISS : Institute for Security Studies.
ITIE : Initiative pour la transparence dans les industries extractives.
IUCN : Union internationale pour la conservation de la nature.
LCD : lutte contre la désertification.
MDP : Mécanisme de développement propre.
NCF : Nigerian Conservation Foundation.
NEPAD : Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique.
OCDE : Organisation de coopération et de développement économique.
OIM : Organisation Internationale pour les Migrations
OMD : Objectifs du Millénaire pour le développement.
OMS : Organisation mondiale de la Santé.
ONG : Organisation non gouvernementale.
ONU : Organisation des Nations Unies.
ONUDI : Organisation des Nations Unies pour le développement industriel.
OPEP : Organisation des pays exportateurs de pétrole.
OPEX : Opérations extérieures (militaires).
OTAN : Organisation du traité de l’Atlantique nord.
OUA : Organisation de l’unité africaine.
PACD : Plan d’action pour combattre la désertification.
PCER : Programme de coopération sur les énergies renouvelables.
PESC : Politique étrangère et de sécurité commune.
PIB : Produit intérieur brut.
PGF : Productivité globale des facteurs
PNUE : Programme des Nations Unies pour l’environnement.
PNUD : Programme des Nations Unies pour le développement.
PDDAA : Programme détaillé de développement de l’agriculture africaine.
PRSP : Plans de stratégie de réduction de la pauvreté.
PSDC : Politique de défense et de sécurité commune.
RAS : Région administrative spéciale
RCA : République centrafricaine.
RDC : République démocratique du Congo.
REDE : Revue européenne de droit de l’environnement.
RGDIP : Revue Générale de Droit International Public.
RJE : Revue Juridique de l’Environnement.
RJPIC : Revue Juridique et Politique Indépendance et Coopération.
RNA : Régénération naturelle assistée
RUDH : Revue universelle des droits de l’homme.
SEAE : Service européen d’action extérieure.
SES : Stratégie européenne de sécurité.
SIDA : Syndrome d’immunodéficience acquise
SIPC : Stratégie internationale de prévention des catastrophes naturelles.
SMDD : Sommet mondial sur le développement durable.
TCV : Théorie du cycle de vie
UA : Union Africaine.
UE : Union Européenne
UICN : Union internationale pour la préservation de la nature.
UNESCO : Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture.
UNHCR : Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés.
UN OCHA : Office des Nations unies pour la coordination des affaires humanitaires.
VIH : Virus de l’immunodéficience humaine
WWF : Fonds mondial pour la nature (initialement dénommé World Wildlife Fund, puis rebaptisé World Wide Fund for Nature et aujourd’hui WWF).
Préface
Chaque jour, sur cette planète, nous comptons 353.015 naissances pour 158.857 décès. Ces estimations sont sans doute sujettes à discussions, la plupart des pays n’ayant pas les moyens de réaliser des recensements réguliers et fiables. Cependant, elles dessinent les contours d’un des plus grands défis de notre siècle, c’est-à-dire l’explosion démographique et la pression accrue sur les ressources naturelles et sur notre environnement.
Le spectre de la surpopulation mondiale a tout au long de l’histoire humaine hanté les esprits, mais cette menace a refait surface, avec une plus grande gravité, ces dernières années, suite à une baisse des stocks alimentaires mondiaux et en raison de la dégradation accélérée de l’environnement et du réchauffement climatique.
Un aperçu de certains chiffres n’a rien de rassurant : plus de 200 000 personnes supplémentaires à nourrir chaque jour dans le monde, 80 à 100 millions d’êtres humains en plus chaque année, un effectif global de plus de 7 milliards d’habitants en 2013, des perspectives à 9 milliards d’ici 2030, avec une consommation globale qui s’emballe, combiné avec une diminution des ressources naturelles. La population mondiale semble peser de plus en plus lourdement sur les ressources de la planète.
 
L’humanité n’a pourtant pas attendu le début du XXI e  siècle pour s’inquiéter du surpeuplement. Quatre siècles avant notre ère, alors que le monde comptait 200 millions d’habitants. Platon et Aristote 1 recommandaient aux États de réglementer strictement la natalité : c’est dire que la notion de surpeuplement est plus une question de culture que de chiffres. Depuis le " Croissez et multipliez-vous " biblique, nous voyons s’affronter populationnistes et partisans d’une maîtrise de la natalité. Les premiers dénoncent la surpopulation comme une illusion, les seconds mettent en garde contre ses conséquences.
Pendant très longtemps, nous n’avons pas disposé de statistiques. Faute de pouvoir reposer sur des chiffres fiables, le débat était avant tout philosophique, religieux ou politique. Aujourd’hui encore, en dépit de la masse de données dont nous disposons, ce sont toujours très largement les orientations idéologiques et religieuses qui guident les positions de certains. Parler de surpeuplement touche aux convictions fondamentales concernant la vie et sa valeur.
Il y a quarante mille ans, avec 500 000 habitants pour la Terre entière, la menace de la surpopulation pouvait sembler bien lointaine. Pourtant, les chasseurs avaient besoin d’un espace vital assurant leur approvisionnement en gibier : de 10 à 25 kilomètres carrés par personne en moyenne, ce qui limitait sérieusement la taille de chaque groupe. Au-delà de 25 à 50 personnes vivant exclusivement de la chasse et de la cueillette, le groupe s’exposait à de grosses difficultés de ravitaillement. Le surpeuplement est bien une notion à géométrie variable, étroitement liées aux ressources disponibles.
Dans deux de ses principaux dialogues, La République et Les Lois, Platon définit une population optimale en fonction de l’espace et des ressources disponibles, et décrit les modes d’organisation et de fonctionnement social, souvent à l’extrême limite de ce qui est réaliste. Même démarche chez Aristote dans La Politique : «  Ce qui fait la grandeur d’une cité, ce n’est pas qu’elle soit populeuse 2 . » De toute façon, selon lui, «  un nombre trop important ne peut admettre l’ordre quand il y a trop de citoyens, ils échappent au contrôle, les gens ne se connaissent pas, ce qui favorise la criminalité. De plus, il est facile aux étrangers et aux métèques d’usurper le droit de cité, en passant inaperçus du fait de leur nombre excessif 3  ». Et puis, beaucoup de monde, c’est beaucoup de pauvres, avec le danger qu’ils se révoltent. Ce ne sont pas tant les ressources ou la nourriture qui inquiètent Aristote, mais le maintien de l’ordre. La pensée démographiqu

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