Des valeurs culturelles traditionnelles pour un système éducatif moderne efficace en Afrique
204 pages
Français

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Des valeurs culturelles traditionnelles pour un système éducatif moderne efficace en Afrique , livre ebook

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Description

L'ouvrage de Spartacus Kabala Munyemo vise à alerter l'opinion publique sur l'urgence de réformer les programmes éducatifs actuels sur le continent africain et en République Démocratique du Congo en particulier. À partir de l'exemple du peuple Lega, il questionne le système en place et détaille un certain nombre de méthodes pédagogiques directement applicables. Dans sa « démarche socio-pédagogique », il est conscient de la nécessité de concilier le respect des valeurs traditionnelles et l'exigence de modernité. Fidèle à l'esprit de l’UNESCO et de l’ONU, il considère qu'une communauté doit à la fois s'ouvrir sur le monde et transmettre son patrimoine culturel. L'éducation, en tant qu'elle nourrit l'individu et le prépare à la vie en société, représente une denrée vitale pour l'avenir de l'humanité.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 20 juin 2017
Nombre de lectures 1
EAN13 9782414085224
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0105€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
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Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-08520-0

© Edilivre, 2017
Dédicace
A notre tendre épouse et à nos chers enfants, aux souvenirs riches et flamboyants.
Au Professeur MUTUZA KABE, aux Abbés Charles BILEMBO et
Simon YANANIO, défenseurs acharnés des valeurs culturelles Lega
A tous ceux qui luttent pour l’amélioration de l’éducation par la
promotion des valeurs culturelles traditionnelles africaines.
A tous les artisans de la culture de la paix par l’éducation de qualité.
Spartacus KABALA M.
Préface
Dans la myriade de problèmes auxquels se bute l’Afrique, figure la gestion de la croissance démographique exponentielle, dont l’un des corollaires est l’augmentation constante des demandes en matière d’éducation de qualité. Depuis l’époque coloniale, le problème de l’extraversion des programmes d’enseignement calqués sur ceux des occidentaux, notamment des pays colonisateurs s’annonce avec acuité en Afrique et plus particulièrement en République Démocratique du Congo (RDC). En effet, l’inefficacité de l’enseignement à tous les niveaux fait partie des défis majeurs auxquels se heurte le système éducatif de ce pays à dimension continentale.
Cet ouvrage du Spécialiste en sciences de l’éducation ; Spartacus KABALA analyse le processus historique de l’enseignement en RDC et soulève quelques preuves de la survivance des effets de la colonisation ainsi que leurs conséquences néfastes dans la qualité de l’enseignement. Il fait savoir par exemple que presque dans toutes les écoles dites sérieuses, l’on punit sévèrement les élèves qui s’expriment en langues nationales. Un élève connaît par cœur les capitales des pays européens et ignore les chefs-lieux des provinces de son pays ; un étudiant maîtrise le conflit ayant été à la base de la guerre mondiale tandis qu’il connaît à peu près la problématique des conflits interethniques de son pays… bref, on dirait que la conception des programmes d’enseignement procède par ce qu’il qualifie de « raisonnement par procuration ».
Plusieurs observateurs attentifs sont unanimes que l’école n’assume plus sa fonction. Elle n’est plus le lieu de formation et d’éducation de qualité. L’université en souffre et s’y résigne, les parents s’en lamentent, le pays en pâtit et court un danger.
L’auteur cherche à recenser quelques moyens pédagogiques susceptibles de promouvoir un système d’éducation s’inspirant le plus largement possible des valeurs culturelles africaines. Sa démarche méticuleuse sociopédagogique s’efforce de renouer l’enseignement actuel avec les objectifs de l’éducation tel que préconisés par l’UNESCO et l’Organisation des Nations Unies. Il s’agit d’inculquer les valeurs essentielles de la communauté et transmettre son patrimoine culturel ; favoriser l’épanouissement personnel des enfants, des jeunes et des adultes ; promouvoir la démocratie et accroître la participation de tous, notamment des femmes et des minorités, à la société ; encourager la compréhension entre les cultures et la résolution pacifique des conflits, améliorer la santé et le bien-être ; contribuer au développement économique, à la réduction de la pauvreté et à l’expansion de la prospérité.
L’essai de Spartacus met en lumière les risques des idées qui continuent à inspirer l’actuelle politique éducative opposée à la philosophie d’une éducation publique républicaine susceptible de satisfaire au besoin actuel de la population.
Il se veut, en effet une humble contribution à la relecture des programmes éducatifs actuels et à la promotion de nouveaux programmes d’enseignement qui souhaiteraient former des nouveaux citoyens ouverts aux dialogues des cultures et à la fois enracinés dans leur contexte historique et culturel.
Une formation scolaire ou académique doit nécessairement provoquer une transformation totale chez l’apprenant. A l’issue d’un cycle de formation, celui-ci n’est plus censé être ce qu’il était au début. Cette transformation n’est possible que lorsque l’enseignant place l’apprenant au centre de ses apprentissages, en considérant celui-ci à partir de certains repères dont il tiendra compte dans la planification de la stratégie didactique. Ces repères, c’est notamment les valeurs culturelles de l’apprenant.
C’est pourquoi, focalisant particulièrement son attention sur la propension des valeurs traditionnelles à encourager l’efficacité de l’enseignement, l’initiation Lega (qui transforme totalement l’initié à l’issue de sa formation) est le modèle-type des valeurs traditionnelles que l’auteur a choisie pour guider cette recherche.
J’invite le lecteur à découvrir de manière exhaustive le contenu de ce livre dont la lecture est très agréable.
Martin-fortuné MUKENDJI MBANDANKULU Professeur ordinaire
Avant-propos
Si les missions prioritaires de l’enseignement maternel sont de préparer les enfants à l’entrée à l’école primaire, les missions de l’enseignement fondamentale et de l’enseignement secondaire consistent notamment à rendre l’enfant capable de lire, d’écrire et de calculer. Par ailleurs, la mission principale de l’enseignement supérieur et universitaire se résume par la formation et la recherche.
En Afrique comme en RDC, ces objectifs demeurent des vœux pieux difficilement atteignables dans la mesure où, la stratégie d’enseignement la plus usuelle est basée sur la transmission des informations, et non sur la transformation de l’apprenant . Et pourtant, cette stratégie est devenue obsolète dans une société du savoir dans laquelle l’apprenant ne doit plus seulement réussir ce qu’il fait, mais également comprendre ce qu’il fait.
Enseigner une matière n’est pas une simple transmission d’une information ; c’est faire en sorte que l’apprenant puisse acquérir des connaissances (dont la signification est bien comprise) qu’il devra s’en servir dans des situations concrètes de la vie. Ainsi, le rôle du formateur, lorsqu’il fait apprendre, est de favoriser le passage des savoirs en connaissances utiles pour l’apprenant. Former une personne, c’est donc le mettre en état de faire face à toutes les situations qu’il peut rencontrer dans la vie. Ces savoirs sont souvent prévus dans des programmes de formations et sont écrits dans des livres ou manuels généralement conçus par des auteurs qui ne maîtrisent pas la culture de l’apprenant. Dans ce contexte celui-ci éprouve d’amples difficultés de transformer ses savoirs en informations susceptibles de lui apporter des solutions dans sa vie. En d’autres termes, il n’est pas rare d’observer des diplômés qui disposent de connaissances sans nécessairement savoir comment s’en servir dans un contexte particulier, notamment dans le marché d’emploi. Notre constat est que, ces diplômés ont mémorisé des informations (pendant des longues années d’études) qu’ils n’ont pas apprises.
Par ce constat nous voyons que, la démarche qui consiste à exploiter le centre d’intérêt de l’apprenant et à favoriser sa perception et sa compréhension, constitue le défi principal et constant de l’enseignement en RDC. Ce livre tente en effet de proposer des repères afin que les programmes d’enseignement soit conçus en référence aux valeurs culturelles de celui qui apprend. Il sera alors aisé d’organiser des stratégies didactiques qui permettront à l’apprenant de désirer sa formation, d’y adhérer, de s’en approprier et de s’en servir dans la vie. Dans ce contexte précis, le but de toute formation ne sera pas une simple acquisition des savoirs mais au contraire, l’ action .
Lorsqu’on déploie une formation, il est impératif de privilégier une relation qualitative entre enseignant et apprenants. L’établissement de cette relation, requière des compétences à établir un lien éducatif fondé sur la reconnaissance de l’autre, l’enseigné, mais de tout enseigné « envisagé » comme un être singulier, unique, incomparable. Ce qui exclut qu’apprendre puisse rimer avec exclure ou s’en accommoder. Et pourtant, la configuration actuelle des structures de formation (salle de classe, auditoire…) ne permet pas l’enseignant de personnaliser le soutien à l’apprentissage. Soutenir un apprentissage consiste à prêter son appui ou son aide à un apprenant afin qu’il puisse acquérir efficacement des connaissances. Ce devoir pédagogique devient irréaliste dans un contexte où les effectifs des apprenants ont doublé, voire triplé tandis que les infrastructures éducatives n’ont presque pas changé. Il n’est pas rare de trouver plusieurs centaines d’étudiants s’empiler dans un auditoire construit pour en accueillir une dizaine.
Généralement, lorsqu’on organise l’initiation traditionnelle des jeunes Lega, l’on prend en considération cinq éléments chez le néophyte : son adhésion à la l’initiation, ses prérequis, sa capacité à mobiliser ses prérequis, ses formateurs et le style d’apprentissage requis. De ces cinq éléments énumérés, l’adhésion du néophyte à la formation constitue l’élément clé dont chaque initiateur (formateur) tient impérativement compte. Car, ce n’est pas parce qu’une personne se trouve dans une formation qu’elle y adhère nécessairement. C’est l’un des secrets du succès de l’initiation traditionnelle que ce livre propose également pour l’amélioration du système éducatif moderne actuel.
Il sied de rappeler qu’enseigner n’est pas une simple communication de connaissances. L’enseignant n’est pas un ramassis ! Il est curieux de constater la quasi inobservance de choix des enseignants. D’une part, il n’existe le plus souvent aucune obligation de formation pédagogique pour entrer dans la carrière enseignante. Et d’autre part c’est l’allégeance à la discipline qui est au cœur de l’identité professionnelle. Particulièrement dans l’enseignement supérieur et universitaire, le

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