Diplomatie française : Outils et acteurs depuis 1980
424 pages
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Diplomatie française : Outils et acteurs depuis 1980 , livre ebook

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Description

Les relations internationales ont connu ces dernières décennies d’importants bouleversements. Comment la diplomatie française s’adapte-t-elle à ce nouvel ordre du monde, alors même qu’elle dispose de l’un des trois premiers réseaux de postes diplomatiques ? Elle a ainsi subi des réformes sans précédent, que ce soit dans son organisation ou dans son action, comme aussi dans le choix des hommes et des carrières. Plus que tout autre, le Quai d’Orsay a été touché par ces transformations. À travers sa politique extérieure, à travers le ministère des Affaires étrangères, c’est le visage même de la France du XXIe siècle qui se dessine. L’ambition de ce livre est de nous en tracer les contours et de nous en restituer l’histoire. C’est au cœur de la Ve République que nous sommes ainsi conduits. Car, si les diplomates continuent à jouer un rôle essentiel de représentation, d’information et de coordination de l’action extérieure de la France, la négociation et la prise de décision sont de plus en plus l’apanage de l’Élysée. Voici donc le portrait saisissant du nouveau Quai d’Orsay, de son évolution passée et de ses perspectives à venir, et du futur qu’il ouvre aujourd’hui pour la France dans le monde. Ouvrage dirigé par Maurice Vaïsse, professeur émérite d’histoire des relations internationales à Sciences Po. avec la collaboration de Louis Amigues (ancien ambassadeur), Denis Bauchard (ancien ambassadeur), Frédéric Charillon (professeur de sciences politiques), Marie-Christine Kessler (directrice de recherches émérite au CNRS), Dephine Lagrange (maître de conférences en sciences politiques), Isabelle Richefort (conservateur général du patrimoine aux Archives diplomatiques), ainsi que d’une quarantaine d’auteurs, de diplomates, de conservateurs d’archives, de hauts fonctionnaires, d’historiens et de politologues. 

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 16 août 2018
Nombre de lectures 0
EAN13 9782738144843
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

© O DILE J ACOB , AOÛT  2018 15, RUE S OUFFLOT , 75005 P ARIS
www.odilejacob.fr
ISBN : 978-2-7381-4484-3
Le code de la propriété intellectuelle n'autorisant, aux termes de l'article L. 122-5 et 3 a, d'une part, que les « copies ou reproductions strictement réservées à l'usage du copiste et non destinées à une utilisation collective » et, d'autre part, que les analyses et les courtes citations dans un but d'exemple et d'illustration, « toute représentation ou réproduction intégrale ou partielle faite sans le consentement de l'auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause est illicite » (art. L. 122-4). Cette représentation ou reproduction donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L. 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
Ce document numérique a été réalisé par Nord Compo .
Cet ouvrage a été préparé sous la direction de :
Maurice Vaïsse, professeur émérite des universités (Sciences Po).
 
Assisté par plusieurs coordinateurs :
Louis Amigues, ministre plénipotentiaire (e.r.), ancien ambassadeur,
Denis Bauchard, ministre plénipotentiaire (e.r.), ancien ambassadeur,
Frédéric Charillon, professeur de sciences politiques à l’université de Clermont-Ferrand,
Marie-Christine Kessler, directrice de recherches honoraire au CNRS, CERSA/Paris-II,
Delphine Lagrange, maître de conférences à l’université Paris-II,
Isabelle Richefort, conservateur général du patrimoine, adjointe au directeur des Archives diplomatiques.
 
Ont collaboré à ce livre :
Patrick Allard, consultant auprès du CAPS,
Louis Amigues, ancien directeur des Archives diplomatiques,
Gilles Andréani, conseiller-maître à la Cour des comptes,
Denis Bauchard, ministre plénipotentiaire (e.r.), ancien ambassadeur,
Frédéric Bozo, professeur des universités en histoire contemporaine à la Sorbonne-Nouvelle (Paris-III),
Christian Brumter, ancien conseiller au Service européen d’action extérieure,
Laurent Cesari, professeur des universités en histoire contemporaine (université d’Artois, Arras),
Nicolas Chapuis, ministre plénipotentiaire, ancien directeur des systèmes d’information du MEAE,
Frédéric Charillon, professeur de sciences politiques à l’université de Clermont-Ferrand,
Emmanuel Decaux, professeur émérite de droit public (Paris-II),
Jean-François Desmazières, ministre plénipotentiaire (e.r.), ancien ambassadeur, président de l’ASECNA,
Grégoire Eldin, conservateur en chef du patrimoine, Archives diplomatiques,
Michael Georges, ingénieur divisionnaire des travaux géographiques et cartographiques de l’État,
Frédéric Grasset, ministre plénipotentiaire (e.r.), ancien ambassadeur,
Pierre Grosser, professeur agrégé d’histoire à Sciences Po,
Daniel Haize, agrégé de biologie, docteur en sciences politiques,
Patrick Hénault, ministre plénipotentiaire (e.r.), ancien ambassadeur,
Loïc Hennekinne, ambassadeur de France,
Marie-Christine Kessler, directrice de recherches émérite au CNRS, CERSA/Paris-II,
Delphine Lagrange, maître de conférences en sciences politiques (Paris-II),
Frédéric du Laurens, ministre plénipotentiaire (e.r.), ancien ambassadeur,
Daniel Lequertier, ambassadeur de France,
Christian Lequesne, professeur de sciences politiques (Sciences Po),
Anne Liskenne, conservatrice en chef du patrimoine, Archives diplomatiques,
Hervé Magro, directeur des Archives diplomatiques,
Michel Mangenot, professeur des universités en sciences politiques (Paris-VIII),
Christian Masset, ambassadeur de France en Italie,
Jean Massot, président de section honoraire au Conseil d’État,
Jean Mendelson, ministre plénipotentiaire (e.r.), ancien ambassadeur,
Agnès Moinet-Le Menn, conservatrice en chef du patrimoine, Archives diplomatiques,
Isabelle Nathan, conservatrice générale du patrimoine, Archives diplomatiques,
François Nicoullaud, ancien directeur général, ministre plénipotentiaire (e.r.),
Matthieu Osmont, agrégé, docteur en histoire,
François Pacquement, chargé de mission histoire à l’Agence française de développement,
Graham Paul, ancien directeur des immeubles, ambassadeur de France en Islande,
Delphine Placidi-Frot, professeur des universités en sciences politiques (Paris-Sud, Paris-Saclay),
Christian Ramage, ambassadeur de France au Brunei-Darusalam,
Yves Saint-Geours, ambassadeur de France en Espagne,
Laurent Stefanini, ambassadeur de France auprès de l’Unesco,
Maurice Vaïsse, professeur émérite des universités (Sciences Po),
Françoise Watel, conservatrice générale du patrimoine, Archives diplomatiques.

Ce livre a une ambition : celle de donner une vue aussi exacte et concrète que possible de l’organisation, du fonctionnement et du rôle du ministère des Affaires étrangères (MAE) et du réseau diplomatique au sein de l’État depuis 1980. Il prend la suite du monument dirigé par Jean Baillou, Les Affaires étrangères et le Corps diplomatique français , tome II, 1870-1980 , Éditions du CNRS, 1984. À la différence de celui-ci, cet ouvrage est une initiative privée qui a fédéré des adhésions multiples et bénévoles.
Tout au long de la gestation, de nombreuses séances de travail ont réuni autour de moi les coordinateurs du projet : Louis Amigues (ancien ambassadeur), Denis Bauchard (ancien ambassadeur), Frédéric Charillon (professeur des universités en sciences politiques), Marie-Christine Kessler (directrice de recherches émérite au CNRS), Delphine Lagrange (maître de conférences en sciences politiques) et Isabelle Richefort (conservateur général du patrimoine), qui, depuis La Courneuve, a suivi ce travail avec une attention vigilante et amicale. Ces réunions ont eu lieu au MAE, au Centre d’études et de recherches de sciences administratives (Paris-II) ou au Centre d’histoire de Sciences Po. Nous tenons à remercier les secrétaires généraux du ministère, Christian Masset, puis Maurice Gourdault-Montagne, le directeur du CERSA, Michel Borgetto, le directeur du Centre d’histoire, Marc Lazar, pour leur hospitalité.
Cet ouvrage est le fruit de la collaboration de diplomates, d’universitaires et d’archivistes qui ont fait appel à leur propre expérience ou compétence et ont eu recours à des témoignages pour rédiger leur texte, dont les approches différentes s’enrichissent ou dialoguent. Il va de soi que les analyses et jugements n’engagent que leur auteur.
Nous avons collectivement profité des séances au cours desquelles Hubert Védrine (22 mai 2017), Alain Juppé (16 janvier 2018), Jean Picq et Gilles Andréani (11 juillet 2017) ont accepté de répondre à nos questions. Deux autres séances passionnantes ont été organisées, l’une par Denis Bauchard, autour de la Direction ANMO (9 juin 2017), l’autre par Louis Amigues, sur la Direction Afrique (17 novembre 2017).
Cette œuvre collective n’aurait pu être menée à bien sans la participation de plusieurs personnes que je tiens à remercier : Loris Pavesi qui, dans le cadre d’une vacation prise en charge par le MAE, a contribué à la documentation du volume ; Gilles Boccoz, chargé de mission auprès de la directrice des ressources humaines et Omar Keita, adjoint au chef du bureau du plafond d’emplois, de la rémunération et du dialogue de gestion ; Étienne Santiard, certifié, docteur en histoire, qui m’a considérablement aidé à suivre la fabrication du manuscrit, grâce au soutien de l’Association diplomatie et stratégie.
Plusieurs diplomates et universitaires ont bien voulu lire tout ou partie du « manuscrit ». Je tiens donc à dire ma reconnaissance à Véronique Bujon de l’Estang, ministre plénipotentiaire (e.r.), Emmanuel Decaux, professeur émérite de droit public (Paris-II), Alain Dejammet, ambassadeur de France, Bertrand Dufourcq, ambassadeur de France, John Keiger, professeur à l’Université de Cambridge, François Scheer, ambassadeur de France.
Enfin, nous voulons remercier Bernard Gotlieb et les Éditions Odile Jacob pour avoir accueilli avec un vrai intérêt intellectuel ce livre dans leurs collections.
Maurice Vaïsse  ▪
Préface

L’instabilité profonde qui perturbe depuis plusieurs années les relations internationales traduit une réalité : nous avons changé d’époque, nous évoluons désormais dans un monde à la recherche de nouveaux équilibres, sans assurance quant à la nature de l’ordre international qui se redessine devant nous. Des repères s’effacent, des tendances nouvelles apparaissent dans un contexte de redistribution de la puissance à l’échelle mondiale. En quelques années, le monde est devenu beaucoup plus incertain et plus risqué.
Deux ruptures fondamentales traduisent cette entrée en révolution du système international. D’abord, le développement des crises internationales dans des zones toujours plus proches de l’Europe, qu’il s’agisse de la menace terroriste, de la prolifération chimique et nucléaire, de la crise migratoire ou de la fragilisation de notre architecture de sécurité européenne. Ensuite, la seconde rupture, essentielle, concerne l’organisation de l’économie internationale. À la crise financière de la fin des années 2000 succède désormais une crise commerciale qui menace directement les principes de l’ouverture économique et de la mondialisation telle que celle-ci se déployait depuis la fin de la guerre froide.
Ces deux ruptures découlent et témoignent en même temps d’un retour des logiques de puissance. Des stratégies hégémoniques et conflictuelles se déploient sur les territoires, mais aussi dans de nouveaux espaces disputés, au cœur de la mondialisation, qu’il s’agisse des espaces marins, extra-atmosphériques ou cyber. À travers elles, on assiste au retour de stratégies de domination ou d’intimidation et à un affaiblissement corrélatif des organes multilatéraux de régulation de l’ordre international. Dans un monde désormais multipolaire, la compétition est plus aiguë que jamais, la coopération moins évidente. Les organes de régulation des conflits eux-mêmes, les instances d’organisation de la vie économique également sont entrés en crise. Cela tient à la tendance de plus en plus forte des grandes puissances à s’affranchir du cadre m

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