Grandeurs et misère de la Révolution tunisienne
246 pages
Français

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Grandeurs et misère de la Révolution tunisienne , livre ebook

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Description

Ce livre analyse la dynamique qui s'est emparée de la Tunisie lors de la révolution des "Jasmins". Un vent de liberté souffle sur le pays. Mais l'extrémisme religieux et la violence perturbent cet élan vers la démocratie. L'histoire multimillénaire du pays, son esprit laïc et le statut de la femme tunisienne expliquent que ce pays n'ait pas sombré dans le chaos comme l'Egypte ou la Libye. En citant Mandela, Sade et d'autres acteurs de la révolution française, il fait un parallèle avec les acteurs de la révolution tunisienne pour permettre une meilleure compréhension des faits et donner des perspectives sur l'avenir du pays.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 septembre 2014
Nombre de lectures 4
EAN13 9782336356204
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,1050€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
4e de couverture
Copyright

© L’Harmattan, 2014
5-7, rue de l’École polytechnique, 75005 Paris

http://www.harmattan.fr
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr

EAN Epub : 978-2-336-70631-3
Titre
Abdelmajid Bedoui



Grandeurs et misères
de la Révolution tunisienne



L’Harmattan
Histoire et Perspectives méditerranéennes
Collection dirigée par Jean-Paul Chagnollaud
Dans le cadre de cette collection, créée en 1985, les Éditions L’Harmattan se proposent de publier un ensemble de travaux concernant le monde méditerranéen des origines à nos jours.

Déjà parus

Kamal CHAOUACHI, La culture orale commune à Malte et à la Tunisie , 2014
Abdelaziz RIZIKI MOHAMED, Sociologie de la diplomatie marocaine , 2014.
Ahmed BENNOUNA, Le crédit-bail au Maroc. Un mode de financement original , 2014.
Francesco CORREALE, Le front colonial de la guerre 1914-1918, Trafic d’armes et propagandes dans l’Occident maghrébin , 2014.
Mustapha HOGGA, Théocratie populiste ou séparation des pouvoirs au Maroc ? Histoire et alternative démocratique , 2014.
André-Paul WEBER, Régence d’Alger et Royaume de France (1500-1800). Trois siècles de luttes et d’intérêts partagés , 2014.
Cyril GARCIA, Trois historiens face à la guerre d’Algérie , 2014.
Seghier TAB, Les élus français d’origine maghrébine et la politique représentative , 2013.
Mariam MONJID, L’Islam et la modernité dans le droit de la famille au Maghreb, Etude comparative : Algérie, Maroc et Tunisie , 2013.
Tahar HADDAD, La naissance du mouvement syndical tunisien , 2013.
Geneviève FALGAS, Les Français de Tunisie de 1881 à 1931 , 2013.
Ismaïl REGRAGUI, La diplomatie publique marocaine : une stratégie de marque religieuse ? , 2013.
Anis BEN ALI, Le rapatriement des Français d’Afrique du Nord dans la presse. Alpes-Maritimes 1955-1962 , 2013.
Mohamed CHABANE, Heurts et malheurs du secteur agricole en Algérie, 1962-2012 , 2013
Hosni KITOUNI, La Kabylie orientale dans l’histoire. Pays des Kutuma et guerre coloniale , 2013.
Geneviève GOUSSAUD-FALGAS, Les Français de Tunisie de 1881 à 1931 , 2013.
Jean BISSON, La guerre en Méditerranée 8 novembre 1942-9 septembre 1943. L’histoire revisitée , 2012.
Adel BOUSNINA, Le littoral et le désert tunisiens. Développement humain et disparités régionales en Tunisie , 2012.
Dédicace

Aux impavides tunisiennes et tunisiens qui ont bravé la dictature
et dit non à la cleptomanie,
Aux martyrs de la nation,
A ma femme et mes enfants,
A la mémoire de mon père,
Je dédie ce modeste travail.
Avertissement
C’est après une longue période d’hésitation que nous avons décidé de consigner les réflexions qui font l’objet de cet essai afin de les faire partager avec tous ceux et toutes celles que la question tunisienne pourrait intéresser ou concerner de près ou de loin. Nous avons d’abord choisi le titre « Tunisie, le temps des incertitudes mimant Galbraith qui a intitulé un de ses ouvrages, « le Temps des incertitudes », titre très ambitieux et prémonitoire à la fois. C’est pour cela que nous avons opté pour un titre moins prétentieux puisqu’il s’agit d’un travail plutôt élaboré sur une période très courte de l’après-révolution tunisienne. Nos collègues historiens nous critiqueront et nous reprocheront de faire de l’histoire immédiate, étant entendu que nous avons décidé d’intituler cet essai comme suit ; « Grandeurs et misères de la Révolution Tunisienne ».

Pour être scientifiquement plus rassurant, il ne s’agit nullement ici de relater les événements dans leurs menus détails. Il s’agit, en revanche, d’analyser leurs tenants et aboutissants, leurs paradigmes, leurs contextes, leurs incidences sur l’avenir proche du pays et leurs rapports avec le passé récent notamment avec les deux dernières décennies et leurs tribulations. Les deux ou trois années qui ont succédé immédiatement au 17 décembre 2010,14 janvier 2011 ne suffisent, certes pas, pour apprécier d’une manière objective et précise les faits et les actes accomplis et d’évaluer par voie de conséquence la littérature que ces actes et faits avaient inspirée. Ce travail, bien que son objet soit très limité dans le temps, ne peut être mené que par une équipe multidisciplinaire afin d’en saisir la dimension complexe. Mais une première contribution que nous avons déjà qualifiée de modeste peut ouvrir la voie à d’autres plus exhaustives, plus affinées et moins approximatives étant entendu que la masse d’informations à compulser est énorme.

On nous reprochera l’éclectisme qui caractérisera le choix des exemples, des textes et des hommes. Nous répondons que ce qui nous intéressera au premier chef c’est la symbolique du fait et du discours. Cette symbolique est très édifiante pour comprendre la nature de la dynamique qu’a connue la Tunisie pendant ce moment tournant de son histoire contemporaine. Nous observerons dans cet essai une posture de neutralité totale à l’égard des partis politiques et des personnalités évoquées dans ce travail. Nous nous situons à égale distance de tous les partis et de toutes les personnes. Nous nous excusons d’avance à tous ceux qui se sentent lésés par la négligence et l’incurie ou lésés par une remarque désobligeante ou une appréciation inéquitable.

Abdelmajid Bedoui
Table des matières Couverture 4e de couverture Copyright Titre Histoire et Perspectives méditerranéennes Dédicace Avertissement Table des matières Introduction Première Partie – L’affirmation pacifique de l’être Chapitre I.1 : Le grand écheveau : Comment l’a-t-on démêlé ? Chapitre I.2 : Hani et Mandela Chapitre I.3 : La recomposition du paysage politique tunisien Chapitre I.4 : Les libertés Deuxième Partie – La violence Du sadisme gaulois à la pyromanie romane Chapitre II.1 : Sade Chapitre II.2 : Néron Chapitre II.3 : Machiavel Troisième Partie – Les Controverses Chapitre III.1 : Un plaidoyer pour une transition réussie Chapitre III.2 : L’islamisation Chapitre III.3 : Au pays des merveilles Chapitre III.4 : La lampe d’Aladin Chapitre III.5 : Les questions sempiternelles Quatrième Partie : Le déficit de connaissances Chapitre IV.1 : Mises au point Chapitre IV.2 : Monde arabo-musulman et sécularisation Chapitre IV.3 : Antisémitisme et tolérance Conclusion Postface : Enfin la constitution ! Bibliographie sélective Appendice LA TUNISIE AUX EDITIONS L’HARMATTAN Adresse
Introduction
La Révolution française de 1789 était une révolution « bourgeoise » pour la liberté, la fraternité et l’égalité. La prise de la Bastille le 14 juillet 1789 était un acte annonciateur de la fin de l’arbitraire royal. La révolution bolchevique de 1917 était l’expression du rejet par les classes démunies et surexploitées par un système féodal rétrograde. La révolution iranienne de 1979 était celle des religieux contre un régime séculier, et celle des pauvres contre une oligarchie népotique et cupide. Si ces trois révolutions avaient leurs icônes qui s’appelaient Robespierre Mirabeau, Saint Just, Lénine ou Khomeyni, la révolution tunisienne (17 décembre 2010 – 14 janvier 2011), baptisée « Révolution du jasmin » par l’Occident était celle de la dignité et de la liberté, deux valeurs s’apparentant au même acabit, celui de toutes les religions et puisant dans la source de l’humanisme de la première et de l’égalitarisme de la deuxième. Mais nous devons noter qu’il y a une différence de taille entre les trois révolutions celle de la fin du dix-huitième siècle et celles du vingtième d’une part et la tunisienne d’autre part. La Révolution tunisienne dont la première étincelle avait jailli à Sidi Bouzid (centre ouest) suite à l’immolation par le feu d’un jeune marchand ambulant Mohammed Bouazizi, n’avait ni icône, ni leader, ni idéologie mobilisatrice puisque le maître mot brandi par les insurgés était « Dégage ».

Le slogan a par ailleurs fait le tour du monde en quelques heures et a atterri en Egypte et en Libye, pourtant deux pays non francophones, pour devenir le slogan central et la revendication principale des hommes et des femmes rassemblés à la place Tahrir (libération) au Caire et à Benghazi (Est Libyen). L’appel au « Dégage » était vite entendu en Tunisie puisque l’ancien Président a rapidement obtempéré et a plié bagages emportant avec lui femme et enfants, ce qui a valu d’ailleurs à la révolution Tunisienne d’être qualifiée de Révolution pacifique comparativement au sort réservé au guide de la Jamahiriya Arabe Libyenne qui avait &

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