Histoire du cyclisme professionnel Tome 2 (1924-1946)
212 pages
Français

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Histoire du cyclisme professionnel Tome 2 (1924-1946) , livre ebook

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Description

L'histoire du cyclisme professionnel (1924-1946) épouse les soubresauts de la société de son époque. Le Tour de France, bien remis de la Guerre 14-18, subit lors de la décennie suivante le joug du puissant lobby des constructeurs de cycles qui nuit au spectacle et à l'équité de la course. Menacée, la grande épreuve rebondit. Elle se dote d'une caravane publicitaire, source d'autonomie financière et instaure les équipes nationales, qui séduisent le public. Ainsi le Tour crée les conditions d'une confrontation internationale que seuls par essence les championnats du monde permettent.
Les championnats du monde et le Tour légitiment les deux as de cette période, l'italien Alfredo Binda et son compatriote Gino Bartali qui sortira grandi de la Guerre 39-45.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 06 août 2014
Nombre de lectures 0
EAN13 9782332659002
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0105€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
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Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-332-65898-2

© Edilivre, 2014
Partie I L’entre deux guerres (1924-1934)
Les plaies de la Première Guerre mondiale sont maintenant cicatrisées peu ou prou et la vie a repris ses droits. La réorganisation des principales épreuves cyclistes en 1919 a été rendue difficile du fait surtout de l’état des routes, désastreux à cause des tirs d’obus des belligérants. Néanmoins les problèmes s’estompent progressivement et la compétition sportive six ans après, a retrouvé toute sa place dans la Société et renoué avec un public trop longtemps sevré.
La FRANCE qui dominait largement par le passé connaît à présent le déclin, même si à partir de 1930, avec l’apparition des Equipes Nationales dans le TOUR qui draine un nouvel élan patriotique, une génération d’excellents coureurs émerge. La percée la plus fulgurante de cette période d’Entre-Deux-Guerres est l’œuvre des Belges. Non contents d’être maîtres sur leurs terres, ils conquièrent désormais régulièrement les principales épreuves Françaises, le TOUR en tête. On assiste à une explosion de leurs structures tant au niveau du nombre de courses disputées qu’au niveau de la quantité et de la qualité de ses coureurs pros. Le fait que la population soit dix fois moins importante qu’en FRANCE n’a jamais été un obstacle à cette évolution.
L’ITALIE se trouve un peu en marge des deux nations précitées. Depuis l’instauration d’un régime totalitaire fasciste en 1922, les délégations étrangères ne viennent que très rarement se produire dans la Péninsule. Les autochtones raflent donc les lauriers des épreuves majeures. Cependant le principal champion de cette période (1924-1934) est Italien et se nomme Alfredo BINDA. Champion d’exception, d’une rare élégance, brillant sur tous les terrains, il est le digne successeur de son compatriote GIRARDENGO. Sacrés campionissimos par les tifosis, ils termineront aux deux premières places du premier CHAMPIONNAT DU MONDE sur Route disputé en 1927 en ALLEMAGNE. Cette nouvelle épreuve comme son nom l’indique est la seule à permettre une confrontation internationale globale, le Belge RONSSE, numéro un de son pays, se mettant aussi en évidence en enlevant deux fois le titre, contre trois victoires à BINDA. BINDA qui se révèle en 1925, dominera pendant huit ans jusqu’à sa cinquième victoire au TOUR D’ITALIE en 1933. Touché par le déclin en 1934, il sera remplacé en tant que campionnissimo par Learco GUERRA et surtout par Gino BARTALI.
Durant cette époque, le calendrier international s’étoffe. Le TOUR DE SUISSE est créé en 1932 tandis que le GRAND PRIX DES NATIONS qui se déroule en France marque la venue d’un nouveau type d’épreuves dont le nombre ira crescendo : le Contre la Montre Individuel.
Le matériel et les divers équipements se modernisent, l’apparition du dérailleur tout autant que l’amélioration des techniques de préparation contribuent à la progression des moyennes.
26/06/1924 COUTANCES
Le café de la Gare de COUTANCES est le théâtre de l’abandon le plus célèbre de l’histoire du cyclisme.
On y trouve les frères PELISSIER Henri et Francis accompagnés de leur équipier Maurice VILLE. Le peloton du TOUR a pris le départ de la troisième étape qui doit mener les coureurs de CHERBOURG à BREST. Henri PELISSIER comme il en a l’habitude a enfilé deux maillots. Régulièrement il en enlève un à l’apparition du soleil, ceci en infraction du règlement.
Le commissaire général du TOUR, André TRIALOUX, lui passe la main dans le dos pour constater la présence des deux maillots. Le champion supporte mal cette pratique d’autant que DESGRANGE, persuadé qu’Henri jette ses maillots au bord de la route lui rappelle sa sainte horreur du gaspillage. Se sentant humilié Henri PELISSIER décide d’abandonner entrainant dans sa démarche son frère Francis et VILLE.
Il s’arrête donc à COUTANCES où débarque alors le fameux journaliste Albert LONDRES, spécialiste des grands reportages qui suit le TOUR pour le journal « Le Petit Parisien ».
L’entretien qui va s’ensuivre passera à la postérité. Les trois hommes, Henri PELISSIER en tête racontent leur mésaventure, mais prennent aussi un malin plaisir à noircir singulièrement le tableau, insistant sur les conditions extrêmement difficiles du métier de coureur cycliste.
Du coup les relations entre PELISSIER et DESGRANGE, plus apaisées après la victoire d’Henri l’an passé redeviennent encore plus mauvaises qu’avant 1923. DESGRANGE très critique envers Henri déplore aussi le manque d’autonomie selon lui de Francis vis-à-vis de son frère.
Albert LONDRES publie le lendemain un article baptisé « Les forçats de la route » qui aura un énorme écho auprès du public. Même en abandonnant les PELISSIER avaient fait le spectacle.
Pour l’anecdote, notons que l’Italien Ottavio BOTTECCHIA, second l’an passé, donnera à son pays haut la main sa première victoire dans le TOUR en ayant porté le maillot jaune de bout en bout.

Le journaliste Albert LONDRES (1884-1932)
10/08/1924 PARIS (Vélodrome du Parc des Princes)
Après avoir accueilli les JEUX OLYMPIQUES, PARIS accueille aussi les Championnats du Monde sur Piste.
Si le Belge Victor LINART, est Champion du Monde de Demi-Fond pour la deuxième fois, le Néerlandais Piet MOESKOPS devient Champion du Monde de Sprint pour la quatrième fois consécutive. Une performance inédite pour celui qui avait été aussi le premier de son pays couronné dans cette discipline de la vitesse. Il a battu en finale le Suisse Ernest KAUFFMANN.
MOESKOPS Peter-Daniel (1893-1964)
« Big Pete » ou « Le Géant des Polders ». Il fut un des plus grands sprinters du 20ème siècle.
Un ancien pratiquant de la lutte qui développait une puissance extraordinaire aidé en cela par un gabarit hors norme (1,87m pour 93 kgs).
Pourtant sa seule force n’aurait pas suffi à en faire le meilleur de sa génération dans sa spécialité si elle ne s’était pas accompagnée d’un minimum de souplesse et de sens tactique, vertus qu’il possèdait au plus haut point.
Quintuple Champion du Monde au total (1921-1922-1923-1924-1926), il effectua diverses tournées aux USA afin de monnayer ses titres avant de se retirer à près de 40 ans.

Le Néerlandais Piet MOESKOPS
28/09/1924 PARIS (Vélodrome du Parc des Princes)
Henri PELISSIER ou Costante GIRARDENGO, quel est le meilleur de ces deux champions aux palmarès prestigieux adulés dans leur pays respectifs ? Les avis divergent. Les confrontations entre les deux hommes sont rares.
La 3ème édition du GRAND PRIX WOLBER, considéré comme l’officieux CHAMPIONNAT DU MONDE des routiers va permettre la rencontre de ces deux as. Néanmoins d’autres, tel que Heiri SUTER ou plusieurs Belges peuvent aussi s’imposer dans une course de 320 kilomètres.
Le duel Franco-Italien tient toutes ses promesses. Finalement 9 hommes arrivent au sprint sur la piste du Parc des Princes. Francis PELISSIER travaille pour son frère et essaie d’enfermer « GIRA ». Il n’y parvient pas et l’Italien semble avoir course gagnée mais Henri PELISSIER le remonte peu à peu mais pas complètement car il échoue à un quart-de-roue. Pour la première fois, « Le Campionissimo » s’impose en France sur les terres mêmes de son grand rival et devant une belle brochette de champions tels que SELLIER et FRANTZ également présents dans l’échappée.

1924 EN BREF …
30/03 Pietro LINARI, un routier-sprinter racé et talentueux enlève MILAN-SAN REMO au nez et à la barbe de BELLONI et GIRARDENGO.
31/03 Gérard DEBAETS, un jeune néo-pro gagne le TOUR DES FLANDRES, une épreuve qu’il avait déjà épinglée l’an passé dans la catégorie des indépendants.
06/04 Jules VAN HEVEL s’impose dans PARIS-ROUBAIX où la présence d’Italiens de renom, GIRARDENGO en tête, a été signalée.
04/05 Louis MOTTIAT s’adjuge PARIS-TOURS et complète un superbe palmarès de classiques.
18/05 BORDEAUX-PARIS offre un somptueux duel entre les deux derniers vainqueurs, Francis PELISSIER et Emile MASSON. Ils se livrent à un grand mano à mano d’où le Français sortira vainqueur.
01/06 Félix SELLIER, le meilleur Belge de la saison, remporte son 3ème PARIS-BRUXELLES consécutif égalant le record de LAPIZE.
01/06 Giuseppe ENRICI est le vainqueur surprise d’un GIRO déserté par les as pour cause de conflit entre les constructeurs et les organisateurs.
19/10 Jean BRUNIER, ancien Champion de FRANCE sur route, améliore le Record de l’Heure derrière motos que détient Léon VAN DER STUYFT depuis 18 jours. Cette compétition est reprise après 15 ans de désaffection. BRUNIER couvre 112,140 kms.
03/11 Giovanni BRUNERO bat GIRARDENGO au TOUR DE LOMBARDIE.

Jules VAN HEVEL (1895-1969)

Jean BRUNIER (1896-1981)
12/04/1925 ROUBAIX (Avenue des Lilas)
PARIS-ROUBAIX qui devient peu à peu la reine des classiques, jouit cette année d’une participation à la hauteur de son rang. En plus des meilleurs Belges et des meilleurs Français, du Suisse SUTER, les meilleurs Italiens sont également présents à savoir excusez du peu GIRARDENGO, BRUNERO, BOTTECCHIA et le jeune espoir Alfredo BINDA.
Ce dernier justement profite de la côte de DOULLENS pour attaquer. Les frères PELISSIER, puis le Belge BENOIT lui emboîtent le pas ainsi que le jeune Français HARDY qui peu après s’isole en tête. Il résistera jusqu’à SECLIN, par la faute surtout du vétéran Eugène CHRISTOPHE, soucieux d’éviter qu’un second plan ne gagne la course. Un regroupement se produit peu avant ROUBAIX. Jules VAN HEVEL au sprint semble en mesure de renouveler son succès de l’an passé mais Félix SELLIER le passe à 50 mètres de la ligne.
Félix SELLIER (1893-1965) fut un des tous meilleurs routiers des années 20.
Ce Wallon d’impressionnante stature à la morphologie lourde et puissante fut un rouleur i

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