Je veux vous parler d école
190 pages
Français

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Je veux vous parler d'école , livre ebook

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Description

Tout élève est un être complexe, il est tout à la fois un sourire, une déception, un refus, une somme d’envies, de générosité et de souffrances.
Et les 20 premières années de la vie ! Grandir, assimiler les programmes, affronter la tempête de l’adolescence, recevoir les sollicitations d’un monde conquérant. Il doit souvent franchir le mur du son de l’efficacité et le gentil s’égare, le moins assidu sombre.
Croyez-vous que chacun puisse faire cette espèce de course que proposent les programmes ? Que notre école puisse parler à tous dans leur différence et les faire grandir tous avec comme complice le plaisir d'apprendre ! Mais notre école existe-t-elle ; Non, des écoles ; Oui.
Des lignes où se mêlent l'approche de l'époque qui a vu naître l'école et de celle d'aujourd'hui. Chaque ligne fait attendre la suivante. Utile aux parents, grands-parents.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 07 février 2014
Nombre de lectures 0
EAN13 9782332618184
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0060€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright














Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-332-61816-0

© Edilivre, 2014
Citations


Que c’est beau l’école !
Elle est comme un fertile jardin
Dont les sublimes fleurs
Sont comme les plus beaux savoirs
Qui durent le temps d’une vie.
Dédicaces


À mes parents,
Vous ne pourrez pas lire ces mots,
Cependant je les veux beaux.
Avec discrétion et réussite,
Vous avez tracé pour moi
Un si beau chemin.
Le temps de l’école primaire
Est rangé dans ma mémoire
Avec tous les moments heureux.
Qu’elle était belle, mon école !
À ma première institutrice, Madame B,
Vous avez su me donner l’indispensable savoir, l’envie d’étudier mais aussi l’imprévu qu’est le plaisir d’apprendre. J’ai toujours senti se faufiler dans vos mots, entre les pleins et les déliés, une bienveillance qui attirait l’adhésion des esprits les plus rebelles et une douce autorité qui ne voulait pas dire son nom. Longtemps après, mais un peu tard, ma mémoire dresse ce bref tableau et me demande de vous dire encore merci.
Votre petite école primaire sans nom a beaucoup créé pour mon avenir, peut-être même pour l’éternité.
Je veux vous parler d’école


Les noms et prénoms des personnes citées dans cet ouvrage ont été modifiés. – Le clin d’œil à Jean Ferrat que je veux faire par la parodie ci-dessus m’est inspiré par son départ récent… lui qui a tant chanté la liberté.
Prologue
Chaque année beaucoup plus d’un demi-million d’élèves font leur première rentrée à l’école. C’est une chance qui a été offerte il n’y a pas si longtemps, et les longs siècles qui n’ont pas connu l’instruction pour tous n’ont pu suivre la marche du progrès que très lentement. Chargée de tant de missions, elle connaît de brillantes réussites mais elle laisse trop d’élèves au bord du chemin. Sa mission reste celle de donner des notes, de préparer des réussites aux examens mais, pour mieux parler à l’oreille de tous les élèves, elle doit être assurée qu’elle donnera beaucoup de joie et de réussite chaque fois qu’elle permettra aussi de découvrir le plaisir d’apprendre.
Pendant longtemps les siècles ont succédé aux siècles sans apporter de notables transformations. Le dernier quart du 19° avec l’école pour tous apporte force et équilibre à une société ainsi prête pour le progrès.
* *       *
J’ai tenu à ce que mon propos soit allégé par des temps de respiration. Ainsi, je fais parler notamment un interlocuteur qui a enseigné à une autre époque et qui apporte un autre éclairage. J’introduis aussi quelques descriptions qui placent devant nos yeux l’image d’une école dans son cadre géographique et historique précis. Quelques mots, choisis et jolis, sont indispensables pour donner une juste place à l’institution qui a été un immense cadeau fait à toutes les familles de France.
* *       *
On dit souvent « la vie » pour parler de cet ensemble d’années dans lequel on peut saisir la succession de trois temps dont chacun correspond à des années assez précisément définies et qui ont chacune une mission particulière. Le temps de la petite école puis des autres écoles jette les bases de ce que sera la vie entière. Il met en place les savoirs et les principes utiles pour guider la vie professionnelle et la vie sociale. Le temps d’après est celui qui, en donnant les premiers emplois, les premiers salaires, semble plus sérieux. Et pourtant on peut aussi le comprendre comme la période qui apporte des remerciements aux parents, à l’école car il valorise les acquis des premières années. Le temps d’après est souvent celui d’un temps sans montre qui donne plus de place au choix, au plaisir qu’à l’obligation. Ne pas admettre qu’il est un peu comme une reconnaissance de ce qui a été fait avant serait un oubli. Le montant de la retraite le rappelle ! C’est le temps de l’expression forte des goûts et des passions.
Pour que la période des premiers apprentissages tienne ses promesses pour chacun, il faut que les efforts des parents dans leur tâche d’éducation s’attachent à bien définir de manière précise ce qui est interdiction et ce qui est permission. La tâche des maîtres est plus facile quand ces mots, leur sens sont en place et tracent une ligne de comportement acquise qui fait gagner tant de temps et évite tant d’erreurs. Parents et enseignants savent bien que leur tâche est complexe, ingrate parfois. Le maître sait bien aussi que ses élèves sont attachants chacun à leur manière et il les dira bons élèves, élèves lents ou bien intelligents mais polissons. Et il sait qu’à partir de cet ensemble « classe » bâti sur autant de diversité, il doit faire vivre comme un essaim qui chercherait sa force parmi la multitude qui œuvre dans la même direction pour faire un meilleur parcours. Il sait qu’il devra aider à libérer les énergies, affûter la curiosité et tenir les freins parfois de tout ce petit monde pour en faire un ensemble souriant si possible, qui entend, écoute et sait même que le temps de l’école ne passe qu’une fois. Ainsi, patiemment, chaque jour un peu plus, il cherche à construire un ensemble qui écoute, qui travaille et qui vit bien en groupe. Il devra même, pour s’en sortir et protéger le faible, aimer le moins sage car il est aussi là pour apporter des leçons de sagesse et de tolérance. C’est bien dans l’école, je crois, qu’existe la plus grande tolérance, ne pas l’apprendre aussi à l’école conduirait ce monde si divers à des catastrophes. Le sens de la solidarité que l’on ne nomme pas souvent pour mieux la faire accepter fait bien partie des grandeurs que doivent avoir les élèves d’une classe. Et que ce maître n’oublie pas pour réussir davantage que les principales satisfactions, il les trouvera dans sa classe plus que dans les remerciements ou reconnaissances d’une hiérarchie. Il sait bien aussi que ses choix le feront souffrir et que le temps passé pour remettre à l’écoute un élève n’est pas inscrit dans les programmes et qu’il peut lui manquer un jour pour mener à terme sa progression. On ne demande pas au maître quelle est sa souffrance quand il n’a pas réussi à éveiller un élève. Il la cache un peu mais elle existe.
Chaque quartier reçoit certaines étiquettes qui veulent un peu le caractériser. On dit que l’on y vit bien, que l’on y vit mal, on le dit bruyant… L’école primaire installée dans ce quartier est comme un de ses produits et souvent elle est à son image même si elle cherche souvent à se détacher de celle qui ne peut l’aider. Et donner la dénomination de « bonne école », « de mauvaise école », c’est donner seulement une image qui conforte les mieux classées mais n’aide pas les autres. Une fois que la rentrée est là il n’est plus bien possible d’inverser les profils et d’améliorer le fonctionnement ou les chances de succès. Et l’année scolaire poursuit son cours. L’enfant est d’abord l’enfant de son quartier.
Et pourtant notre école écoute, modifie, réforme, mais tantôt par désir de rapidité, tantôt par désir d’économie, que l’on peut comprendre, tous les buts ne sont pas atteints. Qui ne connaît pas un des problèmes majeurs que rencontre notre école ? Oui, il s’agit bien de faire apprendre à chacun à bien lire, écrire et compter. Ces trois mots sont courts mais ce qu’ils recouvrent est d’une extrême importance. Ces mots ne sont pas d’une grande beauté mais ils correspondent à un patrimoine personnel énorme qu’il faut acquérir et dont on ne peut pas se priver. Ces trois forces acquises ou non modifieront considérablement le parcours de chacun. Eh bien, il n’est pas de bonne réforme qui ait eu le pouvoir d’inverser le sens de tant de parcours rendus complexes par les difficultés liées à ces apprentissages. Quand ils se font mal, il faut tout faire pour corriger les insuffisances et gommer le plus tôt possible leurs effets.
Le législateur, les enseignants doivent s’attacher à transformer en réalité cette phrase qui est d’or : « que chaque élève apprenne en premier lieu à bien lire et à bien écrire ». On sait de nos jours car on a aussi appris par expérience que si les fondamentaux que nous pouvons aussi appeler les trois grands ne sont pas bien maîtrisés, c’est tout un parcours scolaire qui souffre. Beaucoup de démarches pour améliorer ces situations peuvent être mises en place mais il faut avoir le temps comme ami. C’est une des raisons qui font que le législateur pressé par la nécessité d’obtenir des progrès visibles pendant le temps de son mandat, n’a pas beaucoup de goût pour entreprendre des réformes s’inscrivant dans la durée.
Nos classes, pour lesquelles le plus souvent on ne recherche pas une homogénéité, demandent des prouesses de la part des enseignants. Comment travailler plus vite pour les uns, ralentir pour les autres et pouvoir avoir un déroulement du programme convenable pour tous ? La difficulté est grande mais l’enjeu en vaut la peine comme chaque fois qu’il en va de l’intérêt des élèves. Ainsi progressent des classes qui laissent par obligation tant d’élèves au bord du chemin ! Ainsi dans cette course au savoir souvent un peu injuste, le faible ne trouve pas son compte, et les moins choyés par la vie et dont les parents peinent au quotidien, vont souvent moins bien et moins loin que les autres.
Un message fort vient de nous être donné, celui des étudiants qui veulent moins souvent qu’il y a quelques années se diriger vers le métier d’enseignant. Il faut tenir compte de ce désamour qui par certains aspects peut inquiéter car l’école ne peut se passer de maîtres titulaires, de remplaçants. On sent qu’au travers de ce choix les candidats aux concours ont livré plusieurs messages qui peuvent inquiéter mais que l’on doit recevoir. Ils prennent en compte les problèmes rencontrés par le monde enseignant et perdent l’en

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