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pages
Français
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2017
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Ebook
2017
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Publié par
Date de parution
28 avril 2017
Nombre de lectures
4
EAN13
9782376810209
Langue
Français
Le Classcompilé n° 131 contient les oeuvres de Jean Grave.
Jean Grave, né le 16 octobre 1854 à Le Breuil-sur-Couze (Puy-de-Dôme) et mort à Vienne-en-Val (Loiret) le 8 décembre 1939, est un militant anarchiste français. Initialement socialiste, il devient communiste libertaire à partir de 1880 et popularise les idées de Pierre Kropotkine. Il participe au journal Le Révolté d'Élisée Reclus. Lors de la Première Guerre mondiale, il est l’un des signataires du Manifeste des seize rassemblant les libertaires partisans de l'Union sacrée face à l'Allemagne. 'Wikip.)
CONTENU DE CE VOLUME :
SOCIOLOGIE
La société mourante et l’anarchie 1895
La Société future 1895
L’individu et la société 1897
L’Anarchie, son but, ses moyens 1899
Réformes, Révolution 1909
Articles 1895 à 1920
ROMAN
La Grande Famille 1896
CONTE POUR ENFANTS
Les Aventures de Nono 1901
Les livrels de lci-eBooks sont des compilations d’œuvres appartenant au domaine public : les textes d’un même auteur sont regroupés dans un eBook à la mise en page soignée, pour la plus grande commodité du lecteur. On trouvera le catalogue sur le site de l'éditeur.
Publié par
Date de parution
28 avril 2017
Nombre de lectures
4
EAN13
9782376810209
Langue
Français
JEAN GRAVE ŒUVRES N° 131
Les Classcompilés sont des compilations d’auteurs classiques : les ouvrages d’un même auteur sont regroupés dans un livre numérique à la mise en page soignée, pour la plus grande commodité du lecteur.
MENTIONS
(1) © 2017-2021 Les eBooks Classiques Illustrés (www.lci-ebooks.e-monsite.com), à l’exclusion du contenu appartenant au domaine public ou placé sous licence libre. (2) Toutes autres marques ou entités mentionnées par l’éditeur dans cet ouvrage ne le sont qu’à des fins de citation des sources ; il n’existe aucune relation d’aucune sorte entre l’éditeur et ces marques ou entités. (3) L’orthographe originelle a été généralement respectée et peut se trouver différer de celle en vigueur.
ISBN : 978-2-37681-013-1
pour la version 1.x au format EPUB et sans DRM.
Historique des versions : 1.6 (05/09/2022), 1.5 (30/05/2021), 1.4 (02/01/2020), 1.3 (10/11/2019), 1.2 (05/04/2019), 1.1 (12/12/2017), 1.0 (28/04/2017).
AVERTISSEMENT
Le contenu de cet ouvrage appartient au patrimoine littéraire des siècles révolus. Par conséquent, toutes les informations pratiques mentionnées comme étant d’actualité (adresses, évènements, etc...) sont aujourd’hui tout à fait obsolètes ; de même, les éléments à caractère scientifique qui s’y trouvent peuvent être très largement dépassés.
En outre, cet ouvrage peut renfermer des points de vue qui ne s’accordent pas avec l’éthique du présent siècle ; certaines des opinions qui y sont professées peuvent s’avérer datées ou désuètes : en particulier les prises de position ayant trait à la condition humaine (en matière de mœurs, politique, religions, ethnies…) ou même à la condition animale. Il est donc nécessaire à la lecture de faire preuve de discernement, de détachement, de sens critique, et de restituer les œuvres dans leurs contextes : cet ouvrage ne doit pas être jugé d’après le monde d’aujourd’hui et le monde d’aujourd’hui ne doit pas être jugé d’après cet ouvrage.
Enfin, et plus largement, les auteurs et artistes ayant contribué à cet ouvrage sont seuls responsables de leurs œuvres. Toutes opinions, jugements, critiques, voire injures, caricatures ou stéréotypes qu’elles renferment, n’appartiennent qu’à eux et ne représentent aucunement le point de vue de l’éditeur, qui transmet l’héritage culturel mais n’en cautionne pas le fond.
SOURCES
Cet eBook a été confectionné à partir des ressources suivantes sur le Web. Pour accéder à l’aide d’hyperliens à chacune d’entre elles, on consultera la page générale des ressources sur le site internet. Toutes les marques citées appartiennent à leurs propriétaires respectifs.
— Wikisource : La Société future (Internet Archive / MSN / Robarts-UToronto [Université de Toronto]), La grande famille (Internet Archive / UToronto / Robarts, 1 image ), L’Anarchie, son but, ses moyens (Internet Archive / MSN / Robarts-UToronto), Les Aventures de Nono (Gallica / Bibliothèque nationale de France).
– Fac-similés : La société mourante et l’anarchie (Internet Archive / MSN / Robarts-UToronto), L’individu et la société (Internet Archive / Bibliothèque de l’Université de la Colombie Britannique), Réformes, révolution (Internet Archive / MSN / Robarts-UToronto)
— La presse anarchique : Dix articles des Temps Nouveaux et deux de La Libre Fédération .
— Couverture : Photo anthropométrique, Alphonse Bertillon, 1 sept. 1894, police française. (Metropolitan Museum of Art. Gilman Collection, Museum Purchase, 2005.)
– Page de titre : Paul Nadar ?, circa 1910. (Wikimedia commons.)
Si vous estimez qu’un contenu quelconque (texte ou image) de ce livre numérique n’a pas le droit de s’y trouver ou n’est pas attribué correctement, veuillez le signaler à travers le formulaire de contact du site internet .
LISTE DES TITRES
J EAN G RAVE (1854-1939)
SOCIOLOGIE
LA SOCIÉTÉ MOURANTE ET L’ANARCHIE
1895
LA SOCIÉTÉ FUTURE
1895
L’INDIVIDU ET LA SOCIÉTÉ
1897
L’ANARCHIE, SON BUT, SES MOYENS
1899
RÉFORMES, RÉVOLUTION
1909
ARTICLES
1895-1920
ROMAN
LA GRANDE FAMILLE
1896
CONTE POUR ENFANTS
LES AVENTURES DE NONO
1901
PAGINATION
Ce volume contient 479 090 mots et 1 316 pages.
01. La société mourante et l’anarchie
164 pages
02. La Société future
263 pages
03. La Grande Famille
167 pages
04. L ’individu et la société
125 pages
05. L’Anarchie, son but, ses moyens
207 pages
06. Les Aventures de Nono
138 pages
07. Réformes, Révolution
166 pages
08. Articles
72 pages
LA SOCIÉTÉ MOURANTE ET L’ANARCHIE
Préface par O CTAVE MIRBEAU
Éléments bibliographiques :
Publication originale et source de cette édition : (Éditeur et date) Tresse & Stock, éditeurs, avr. 1893
164 pages
TABLE
PRÉFACE
I L’IDÉE ANARCHISTE ET SES DÉVELOPPEMENTS
II INDIVIDUALISME — SOLIDARITÉ
III TROP ABSTRAITS
IV HOMME EST-IL MAUVAIS ?
V LA PROPRIÉTÉ
VI LA FAMILLE
VII L’AUTORITE
VIII MAGISTRATURE
IX LE DROIT DE PUNIR ET LES SAVANTS
X INFLUENCE DES MILIEUX
XI LA PATRIE
XII LE PATRIOTISME DES CLASSES DIRIGEANTES
XIII LE MILITARISME
XIV LA COLONISATION
XV IL N’Y A PAS DE RACES INFÉRIEURES
XVI POURQUOI NOUS SOMMES RÉVOLUTIONNAIRES
XVII COMME QUOI LES MOYENS DÉCOULENT DES PRINCIPES
XVIII RÉVOLUTION ET ANARCHIE
XIX EFFICACITÉ DES RÉFORMES
XX ET APRÈS ?
XXI LES IDÉES ANARCHISTES ET LEUR PRATICABILITÉ
XXII LA VÉRITÉ SANS PHRASES
Titre suivant : LA SOCIÉTÉ FUTURE
Les éditeurs déclarent réserver leurs droits de traduction et de reproduction pour tous pays, y compris la Suède et la Norwège.
Ce volume a été déposé au ministère de l’Intérieur (section de la librairie), en avril 1893.
A LA MÊME LIBRAIRIE : ––––––––
LA CONQUÊTE DU PAIN , par Pierre K ROPOTKINE . Un volume in-18, avec préface par Elisée R ECLUS , 3 e édition. Prix, 3 fr. 59
ANARCHISTES , mœurs du jour, par John-Henry M ACKAY , traduction de M. Louis de H ESSEM . Un volume in -18. Prix, 3 fr. 59
PRÉFACE
––––––
J’ai un ami qui met une bonne volonté, vraiment touchante, à comprendre les choses. Tout naturellement, il aspire à ce qui est simple, grand et beau. Mais son éducation, encrassée de préjugés et de mensonges, inhérents à toute éducation, dite supérieure, l’arrête, presque toujours, dans ses élans vers la délivrance spirituelle. Il voudrait s’affranchir complètement des idées traditionnelles, des séculaires routines où son esprit s’englue, malgré lui, et ne le peut. Souvent, il vient me voir et nous causons, longuement. Les doctrines anarchiques, si calomniées des uns, si mal connues des autres, le préoccupent ; et son honnêteté est grande, sinon à les accepter toutes, du moins à les concevoir. Iî ne croit pas, ainsi que le croient beaucoup de gens de son milieu, qu’elles consistent uniquement à faire sauter des maisons. Il y entrevoit, au contraire, dans un brouillard qui se dissipera, peut-être, des formes harmoniques et des beautés ; et il s’y intéresse comme à une chose qu’on aimerait, une chose un peu terrible encore, et qu’on redoute parce qu’on ne la comprend pas bien.
Mon ami a lu les admirables livres de Kropotkine, les éloquentes, ferventes et savantes protestations d’Elisée Reclus, contre l’impiété des gouvernements et des sociétés basées sur le crime. De Bakounine, il connaît ce que les journaux anarchistes, çà et là, en ont publié. Il a travaillé l’inégal Proudhon et l’aristocratique Spencer. Enfin, récemment, les déclarations d’Étiévant l’ont ému. Tout cela l’emporte, un moment, vers les hauteurs où l’intelligence se purifie. Mais de ces brèves excursions à travers l’idéal, il revient plus troublé que jamais. Mille obstacles, purement subjectifs, l’arrêtent ; il se perd en une infinité de si, de cas, de mais, inextricable forêt, dont il me demande, parfois, de le tirer.
Comme hier encore, il me confiait le tourment de son âme, je lui dis :
— Grave, dont vous connaissez le judicieux et mâle esprit, va publier un livre : La société mouvante et l’anarchie. Ce livre est un chef-d’œuvre de logique. Il est plein de lumière. Ce livre n’est point le cri du sectaire aveugle et borné ; ce n’est point, non plus, le coup de tam-tam du propagandiste ambitieux ; c’est l’œuvre pesée, pensée, raisonnée, d’un passionné, il est vrai, d’un « qui a la foi », mais qui sait, compare, discute, analyse, et qui, avec une singulière clairvoyance de critique, évolue parmi les faits de l’histoire sociale, les leçons de la science, les problèmes de la philosophie, pour aboutir aux conclusions infrangibles que vous savez et dont vous ne pouvez nier ni la grandeur, ni la justice.
Mon ami m’interrompit vivement :
— Je ne nie rien… Je comprends, en effet, que Grave, dont j’ai suivi, à la Révolte, les ardentes campagnes, rêve la suppression de l’État, par exemple. Moi qui n’ai pas toutes ses hardiesses, je la rêve aussi. L’État pèse sur l’individu d’un poids chaque jour plus écrasant, plus intolérable. De l’homme qu’il énerve et qu’il abrutit, il ne fait qu’un paquet de chair à impôts. Sa seule mission est de vivre de lui, comme un pou vit de la bête sur laquelle il a posé ses suçoirs. L’État prend à l’homme son argent, misérablement gagné dans ce bagne : le travail ; il lui filoute sa liberté à toute minute entravée par les lois ; dès sa naissance, il tue ses facultés individuelles, administrativement, ou il les fausse, ce qui revient au même. Assassin et voleur, oui, j’ai cette conviction que l’État est bien ce double criminel. Dès que l’homme marche, l’État lui casse les jambes ; dès qu’il tend les bras, l’État les lui rompt ; dès qu’il ose penser, l’État lui prend le crâne, et il lui dit : « Marche, prends, et pense. »
— Eh bien ? fis-je.
Mon ami continua :
— L’anarchie, au contraire, est la reconquête de l’individu, c’est la liberté du développement de l’individu, dans un sens normal et harmonique. On peut la définir d’un mot : l’utilisation spontanée de toutes les énergies humaines, criminellement gaspillées par l’État! Je sais cela… et je comprends pourquoi toute une jeunesse arti