King s dream
86 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
86 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

« Nous avions encore une longue route devant nous pour parvenir à la paix entre Noirs et Blancs, mais nous avions fait le premier pas. Le vase avait débordé. L’eau qui en sortait était tombée en premier sur Montgomery, mais elle envahissait rapidement d’autres régions et, bientôt, tout le pays en serait inondé. Alors, à ce moment seulement, la colombe arriverait, portant dans son bec le rameau d’olivier de la paix, le rameau de la victoire, le rameau d’un monde nouveau. »

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 21 décembre 2012
Nombre de lectures 0
EAN13 9782748398243
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0045€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

King's dream
Lucie Bilat
Société des écrivains

Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.


Société des écrivains
14, rue des Volontaires
75015 PARIS – France
Tél. : +33 (0)1 53 69 65 55
King's dream
 
 
 
« Voyez comme la masse des hommes à trop vouloir réussir se condamne à une tombe anonyme, alors que de-ci de-là quelque grande âme sans égoïsme s’ouvre par l’oubli de soi le chemin de l’immortalité. »
Ralph Waldo Emerson 1
 
 
 
 
Pour Martial, mon grand-père, homme de non-violence.
 
Pour tous ceux qui ont lutté, luttent ou lutteront, grâce à la non-violence, pour la justice.
 
Pour l’homme dont j’ai emprunté l’histoire et qui vit en chacun de nous.
 
 
 
 
Introduction. King’s Dream
 
 
 
King’s Dream , avant tout un travail de maturité
J’ai écrit ce texte dans le cadre du lycée. King’s Dream est mon travail de maturité, réalisé lors de ma dernière année au Lycée Blaise-Cendrars de La Chaux-de-Fonds, entre 2009 et début 2010. Les paragraphes ci-dessous sont une présentation de ce texte, que j’ai dû rendre en même temps que mon travail de maturité.
Quelque temps après être sortie du lycée, je me suis mise à la recherche d’un éditeur. Malgré de nombreuses réponses négatives, il y a eu celle, positive, de la Société des Écrivains. Malheureusement pour moi, cet éditeur demande une participation financière aux auteurs et je n’avais pas les moyens de la payer.
Environ un an plus tard, j’ai décidé de participer au concours pour l’obtention une bourse d’encouragement à la création et à la formation artistique de l’Association des Amis du Lycée Blaise-Cendrars 2012. Si je l’obtenais, cette bourse me permettrait de payer les frais demandés par la Société des Écrivains… Et je l’ai obtenue, tout comme d’autres lauréats.
J’ai donc signé le contrat proposé par la Société des Écrivains.
Mise en route du projet
L’idée de baser mon travail de maturité sur Martin Luther King m’est venue du film de Richard Attenborough : Gandhi . Le film raconte toute la vie de non-violent de Mohandas Karamchand Gandhi, plus couramment appelé le Mahatma Gandhi, et qui a mené l’Inde à l’indépendance. Je connaissais un peu la vie de Martin Luther King et je me suis demandé s’il existait un film biographique sur lui, dans le même genre que celui sur Gandhi. Après quelques recherches, je me suis rendu compte que non.
Il m’est alors venu l’idée d’écrire le scénario d’un tel film, car j’avais bien conscience que créer un film serait totalement impossible. Par contre, un scénario serait plus à ma portée et aurait deux grands avantages : j’aurais pu essayer de l’envoyer à des réalisateurs dans l’espoir que le film soit tourné et, comme j’adore écrire, un scénario me donnait la chance d’approcher une autre sorte d’écriture. Enthousiasmée par mon projet, j’en ai parlé à un de mes professeurs d’atelier interdisciplinaire (aussi nommé ATI, qui est un cours de deuxième année du lycée, sur divers thèmes et problématiques), monsieur Müller. Trouvant que c’était une bonne idée, il m’a tout de même conseillé d’aller voir un autre enseignant, qui connaît beaucoup de choses sur le cinéma.
J’ai suivi son conseil et j’ai discuté de mon projet avec cet enseignant. Néanmoins, celui-ci m’a rapidement déconseillé un tel travail de maturité, car, dans un scénario, il faut tenir compte de tous les placements de la caméra, des façons dont seront décorées les scènes, de la manière dont les acteurs devront réagir dans les moindres détails… Bref, un scénario de long-métrage était quelque chose de trop difficile à traiter pour quelqu’un de non professionnel.
 
Après avoir réfléchi à tous ces problèmes, j’ai décidé d’abandonner l’idée de scénario. Par contre, je ne voulais pas laisser de côté ma première idée : travailler sur Martin Luther King. J’ai sorti les éléments qui me poussaient à choisir ce thème : la non-violence, l’idée de mieux découvrir Martin Luther King (car je ne connaissais que les grandes lignes de sa vie) et le fait de pouvoir écrire à propos de tout cela. Je me suis donc tournée vers une biographie écrite. Une dernière chose me chiffonnait : je ne voulais pas que cette biographie soit comme toutes les autres, je voulais qu’elle s’en démarque, qu’elle possède quelque chose d’unique. Je me suis vite rendu compte que cet élément serait décisif pour que mon projet soit accepté, car il existait déjà beaucoup de biographies sur Martin Luther King et que le but du travail de maturité est de créer quelque chose de nouveau. Peu à peu, il m’est venu l’idée de me mettre à la place du King pour raconter sa vie. Ainsi, je pourrais essayer de me représenter les sentiments qu’il ressentait et les pensées qui lui passaient par la tête. J’en ai rediscuté avec monsieur Müller qui, au début, n’était pas très convaincu par une simple biographie. Il a accueilli mon idée avec joie, bien qu’il faille que je la développe encore.
J’ai donc inscrit mon projet sur la feuille déterminant officiellement le thème du travail de maturité, avec tout de même un peu d’appréhension, car je savais que mon travail serait conséquent et pas de tout repos.
 
J’ai rapidement commencé à lire un exemplaire du « Point » parlant des Noirs : de ceux qui ont été esclaves, de leurs pensées, de ceux qui sont connus… Ce document m’a beaucoup aidée, car j’ai pu mieux m’imaginer ce que ressent une personne noire pendant l’esclavage ou la ségrégation, donc ce qu’a pu ressentir Martin Luther King à son époque.
 
Peu après, j’ai de nouveau retrouvé mon mentor, monsieur Müller, et il m’a rappelé qu’il faudrait trouver quelque chose de supplémentaire pour différencier ma biographie d’une autre. Il a émis quelques idées, mais elles ne me plaisaient pas vraiment.
 
Je suis partie en vacances avec pour but de lire la biographie de Coretta Scott King (la femme de Martin Luther King) sur son mari et de trouver une idée originale pour ma biographie. C’est en rentrant de voyage que j’ai à nouveau feuilleté le « Point » et que j’ai relu le discours «  I have a dream  » de King 1 . Je me suis concentrée plus précisément sur ce discours et, après réflexion, je me suis rendu compte que, aujourd’hui, ce rêve était devenu réalité. Le «  I have a dream  » (J’ai un rêve) des années soixante est devenu «  I had a dream  » (J’avais un rêve). Cela m’a donné l’idée de transcrire ce discours au passé, afin de montrer que les temps ont changé et que ce pour quoi King s’est battu s’est réalisé, même s’il en est mort.
J’en suis arrivée à me demander qui avait fait que cela soit possible. Ma réponse était vague : des millions de personnes, dont, pour la plupart, on ne connaît rien. Pourtant, un nom me restait dans la tête. Un nom dont on avait beaucoup entendu parler ces derniers temps. Quelqu’un qui avait beaucoup de points communs avec Martin Luther King : Barack Obama. Cet homme, originaire d’Afrique, est parti de rien. Il a chamboulé la plupart des Américains, prouvant qu’ils étaient encore fiers de leur pays, qu’ils n’étaient pas tous racistes, comme on le pensait et, mieux encore, qu’ils étaient prêts à changer. Il a été le premier Noir à être élu président des États-Unis. Comme Martin Luther King, Obama a su rassembler une nation entière, la même que King, et il a prouvé que, aujourd’hui, la ségrégation n’existe presque plus en Amérique.
 
Je me suis plus renseignée sur lui et j’ai découvert des éléments, dans son discours de victoire des élections, qui rappelaient des événements de la vie de Martin Luther King. Ce sont ces passages qui m’ont donné l’idée de me baser sur le discours de Barack Obama pour créer mon travail de maturité. J’ai sorti les différentes parties de la vie de King dont je trouvais intéressant de parler et j’ai trouvé, dans le discours d’Obama, des extraits ayant des liens avec elles. J’ai classé ces extraits pour raconter la vie de Martin Luther King dans l’ordre où il a vécu les événements. Raconter tout ceci dans l’ordre du discours d’Obama m’intéressait aussi, mais ça aurait été trop difficile à lire pour un lecteur ne connaissant pas la vie de Martin Luther King.
Deux raisons m’ont confortée dans l’idée de prendre le discours de Barack Obama comme base pour mon texte : premièrement, Martin Luther King et Obama se ressemblent par bien des points de vue (leur couleur de peau, leur célébrité dans le monde entier, leur foi en Dieu, le soutien de leur famille, leur humilité, le rythme de leurs discours…), ce qui permet de s’imaginer comment King aurait réagi à l’élection d’Obama s’il avait été encore en vie. Deuxièmement, ce parallèle avec le présent permet de mieux montrer que, même si Martin Luther King a commencé son Mouvement il y a plus d’un demi-siècle, ses actes ont influencé notre monde présent. D’une certaine manière, il est toujours près de nous, car le passé modèle le présent.
Les raisons qui m’ont fait choisir King (et Obama)
La non-violence
Mes parents m’ont toujours appris à ne pas utiliser la violence et, même s’il est presque impossible de ne jamais s’énerver, j’essaie de faire de mon mieux. Je n’aime pas le racisme, ni les guerres, bien que je comprenne que certaines soient inévitables et que d’autres encore soient nécessaires à l’humanité (comme la Seconde Guerre mondiale, qui permit de mettre fin à l’holocauste).
Le fait que des personnes, comme Martin Luther King ou Gandhi, puissent garder leur principe de non-violence même dans des moments où leur famille et leurs amis sont menacés m’impressionne. Le mieux, c’est que leurs mouvements fonctionnent. Il arrive un moment où tellement de gens les soutiennent que leurs adversaires ne savent plus comment réagir et battent en...

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents