La lecture à portée de main
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Publié par | L'Harmattan |
Date de parution | 01 mars 2012 |
Nombre de lectures | 76 |
EAN13 | 9782296484818 |
Langue | Français |
Poids de l'ouvrage | 2 Mo |
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Extrait
L’Afrique condamnée à l’espoir
Sociétés Africaines et Diaspora
Collection dirigée par Babacar SALL
Sociétés Africaines et Diaspora estune collection universitaire à
vocation pluridisciplinaire orientée principalement sur l'Afrique et sa
diaspora. Elle accueille également des essais et témoignages pouvant
servir de matière à la recherche. Elle complète la revue du même nom
et cherche à contribuer à une meilleure connaissance des réalités
historiques et actuelles du continent. Elle entend également œuvrer
pour une bonne visibilité de la recherche africaine tout en restant
ouverte et s'appuie, de ce fait, sur des travaux individuels ou collectifs,
des actes de colloque ou des thèmes qu'elle initie.
Déjà parus
Mody NIANG,Le clan des Wade. Accaparement, mépris et
vanité, 2011.
Mandiaye GAYE,La problématique de la citoyenneté au
Sénégal,2011.
Amadou-Mahtar M’Bow,Aux sources du futur, 2011.
Amadou-Mahtar M’Bow,Le monde en devenir, 2011.
Fadel DIA,Wade-Mecum ou le wadisme en 15 mots-clés, 2010.
Mamadi CAMARA,Où va la Guinée? Mémorandum à un ami
pour sauver notre pays, 2010.
Aldo AJELLO,Brasiers d'Afrique. Mémoires d'un émissaire
pour la paix, 2010,
Thierno DIOP,Léopold Sédar Senghor, Majhemout Diop et le
marxisme, 2010.
Sidiki KABA,La Justice universelle en question. Justice de
blancs contre les autres, 2010.
Seidik ABBA,Rébellion touarègue au Niger. Qui a tué le
rebelle Mano Dayak ?, 2010.
Mandiaye GAYE,Le Sénégal sous Abdoulaye Wade.
Banqueroute, corruption et liberticide,2010.
e
M BoucountaDIALLO,La crise casamaçaise. Problématique
et voies de solutions, 2009.
Seidik ABBA,La presse au Niger. Etat des lieux et
perspectives, 2009.
Momar Sokhna DIOP,Quelles alternatives pour l’Afrique?,
2008.
Ibrahima Signaté
L’Afrique condamnée à l’espoir
L’HARMATTAN
Du même auteur
Une aube si fragile,roman, Dakar,NEA, 1977.
« Poèmes »,dansPoésie du Sénégal, Paris,Silex/ACCT,
1988.
Kadhafi parle (entretiens),collectif, Paris, ouvrageABC,
1990.
Med Hondo, un cinéaste rebelle,Paris, Présence africaine,
1994.
L’Afrique entre ombre et lumière. Carnet de route d’un
journaliste,Paris, L’Harmattan, 2004.
© L'HARM ATTAN, 2012
5-7, rue de l'École-Polytechnique ; 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr
ISBN : 978-2-296-96341-2
EAN : 9782296963412
In memoriam
À mes parents, qui ont su m’inculquer le goût de l’effort.
« Allier le pessimisme de l’intelligence
à l’optimisme de la volonté. »
Antonio Gramsci
« Au plus bas de la fosse. C’est là que nous
crions ;de là que nous aspirons à l’air, à la
lumière, au soleil. Et, si nous voulons remonter,
voyez comme s’imposent à nous lepiedqui
s’arcboute, le musclequi se tend, les dentsqui se
serrent... Et voilà pourquoi il faut demander aux
nègres plus qu’aux autres plus de travail, plus de
foi,plus d’enthousiasme, unpas, un autrepas,
encore un autrepas... C’est d’une remontéejamais
vuequejeparle, Messieurs, et malheur à celui
dont le pied flanche ! »
Aimé Césaire,La Tragédie du roi Christophe
« Tant que nous resterons atomisés,
nos futurs resteront bloqués. »
Ibrahima Thioub, historien sénégalais
INTRODUCTION
J’APPARTIENS,pour parler comme dans nos sociétés
originelles, à une « classe d’âge » qui avait vingt ans au
moment où l’indépendance a déferlé sur l’Afrique. Cet
événement considérable, qui était censé induire une rupture
fondamentale, a marqué nos vies et rythmé nos espoirs. Plus
de cinquante années se sont écoulées et, à l’heure du bilan, les
résultats sont pour le moins mitigés.
Sans vouloir jeter le bébé avec l’eau du bain ni verser dans
l’afropessimisme, force est de constater que, pour l’essentiel,
l’Afrique « subsaharienne » reste à la traîne. Elle peine à
donner toute la mesure de ses potentialités. Certes, des
éléments externes ont leur part dans cette situation, mais la
faute principale incombe aux Africains eux-mêmes. Il est
révolu, le temps où l’étranger servait de bouc émissaire
commode à nos turpitudes les plus diverses. Ce discours
vide, à la limite de la complicité, a vécu, il faut en tout cas
l’espérer.
Nous ne pouvons plus nous soustraire à nos responsabilités
ni nous exonérer de nos insuffisances et de nos
manquements. Nous avons eu cinq décennies pour faire nos
preuves. Foin donc de fausses excuses et d’alibis
inconsistants ! Il n’y a plus que des extrémistes
« révolutionnaires » ou des dinosaures politiques pour
camper sur des positions intenables.
Ces dernières années, une série d’événements ont mis en
relief la longueur du chemin qu’il nous reste à parcourir pour
être dans la norme démocratique, laquelle, ne nous y
trompons pas, conditionne l’avenir de nos pays. Les tueries
postélectorales du Kenya ont montré, en 2009, la difficulté
d’intégrer dans nos mœurs politiques la notion d’alternance.
Pourtant, cette dernière est consubstantielle à la démocratie.
De ce point de vue, Robert Mugabe, du Zimbabwe, apparaît
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