L image du maréchal Tito en France
314 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

L'image du maréchal Tito en France , livre ebook

-

314 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Description

Chef de la résistance yougoslave au fascisme, fondateur de la 2e Yougoslavie, opposant à Staline, tentant de promouvoir un socialisme à visage humain, cofondateur avec Nehru et Nasser du mouvement des Non-alignés, Tito a bénéficié d'un prestige international sans égal. Cet ouvrage analyse le regard porté sur Tito par des hommes politiques français au pouvoir entre 1945 et 1980.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 juillet 2014
Nombre de lectures 30
EAN13 9782336352725
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,1350€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
4e de couverture
Chemins de la Mémoire
Fondée par Alain Forest, cette collection est consacrée à la publication de travaux de recherche, essentiellement universitaires, dans le domaine de l’histoire en général.

Relancée en 2011, elle se décline désormais par séries (chronologiques, thématiques en fonction d’approches disciplinaires spécifiques). Depuis 2013, cette collection centrée sur l’espace européen s’ouvre à d’autres aires géographiques.

Derniers titres parus :

LE BARS (Loïc), Les professeurs de silence. Maîtres d’études, maîtres répétiteurs et répétiteurs au XIX e siècle , 2014.
LAGARDERE (Vincent), Le Commerce fluvial à Mont-de-Marsan du XVII e au XVIII e siècle, Le quartier du port, tome II , 2014.
BOUYER (Mathias), La principauté barroise (1301-1420). L’émergence d’un État dans l’espace lorrain , 2014.
BOWD (Gavin), La vie culturelle de la France occupée (1914-1918) , 2014.
WARLIN (Jean-Fred), J.-P. Tercier, l’éminence grise de Louis XV. Un conseiller de l’ombre au siècle des lumières , 2014
MARC (Sandra), Les juifs de Lacaune-les-Bains (Tarn) dans l’après-guerre , 2014.
LOUIS (Abel A.), Janvier Littée, Martiniquais premier député de couleur membre d’une assemblée parlementaire française (1752-1820) , 2013.
MARY (Sylvain), Le gaullisme aux Antilles et en Guyane au temps de la IV e République , 2013.
GOASGUEN (Jean), Un médecin de marine au Sénégal (de 1882-1884), Souvenirs de Louis Carrade , 2013.
MARTINI (Louis François), Le crépuscule des levantins de Smyrne , 2013.

Ces dix derniers titres de la collection sont classés
par ordre chronologique en commençant par le plus récent.
La liste complète des parutions,
avec une courte présentation du contenu des ouvrages, peut être
consultée sur le site www.harmattan.fr
Titre
Bogdan Becirovic





L’image du maréchal Tito en France

(1945-1980)






L’Harmattan
Copyright

© L’Harmattan, 2014
5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris

http://www.harmattan.fr
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr

EAN Epub : 978-2-336-70283-4
Liste des sigles utilisés
CC : Comité Central
FLN : Front de Libération Nationale
GPRA : Gouvernement Provisoire de la République Algérienne
LCY : Ligue des Communistes Yougoslaves
MAE : Ministère des Affaires Étrangères
ONU : Organisation des Nations Unies
ORTF : Office de Radiodiffusion Télévision Française
OTAN : Organisation du Traité de l’Atlantique Nord
PC : Parti Communiste
PCC : Parti Communiste de Croatie
PCF : Parti Communiste Français
PCS : Parti Communiste de Serbie
PCUS : Parti Communiste de l’Union Soviétique
PCY : Parti Communiste Yougoslave
RDA : République Démocratique Allemande
RFA : République Fédérale d’Allemagne
RFPY : République Fédérative Populaire de Yougoslavie
RFSY : République Fédérative Socialiste de Yougoslavie
URSS : Union des Républiques Socialistes Soviétiques
Préambule

Dans le présent ouvrage, les noms propres ont été laissés dans leur orthographe d’origine. Comme le serbo-croate s’écrit de manière phonétique, il suffit, pour s’assurer une prononciation correcte, de suivre ces quelques indications.

c = ts (comme dans tsar)
č et ć = tch
e = é
h = kh
j = ill (comme dans feuille)
lj= l mouillé
nj= gn (comme dans signe)
s = ss (comme dans lisse)
š = ch
ž = j (comme dans jeux)
Tout livre comporte une part de subjectivité et aucun ne peut prétendre reconstituer à l’identique la complexité de la vie d’un homme sur laquelle chacun conserve son propre regard. Les matériaux utilisés par l’auteur dans cet ouvrage relèvent de sa seule interprétation, chacun pouvant les comprendre de sa propre manière.
Introduction
Cette étude se propose d’analyser l’image de Joseph Broz dit Tito en France de 1945 à 1980, période durant laquelle il exerça les fonctions suprêmes à la tête de la République fédérative socialiste de Yougoslavie * (RFSY). Nous nous proposons d’examiner sous quels aspects cet homme a été perçu dans notre pays pendant ce temps. Un tel examen est d’autant plus intéressant qu’aucun travail n’a été effectué sur ce sujet embrassant une durée si longue. Certes, il y a eu des recherches sur les liens entre la France et Tito, mais elles couvrent de courtes périodes s’étalant sur quelques années, bref il n’y a pas eu d’analyses en profondeur sur le thème que nous avons choisi.
Avec l’effondrement du modèle soviétique et l’éclatement de l’ex-Yougoslavie en 1991, Tito a été relégué quelque peu au second plan dans l’imaginaire collectif de notre histoire présente. Cependant, nous pouvons dire sans exagérer, qu’il fut l’un des acteurs de premier plan dans les relations internationales, ayant refusé d’abord l’hégémonie soviétique, en 1948, puis la politique des blocs durant la Guerre froide, au bénéfice d’une politique de détente et d’entente qu’il s’efforça de promouvoir avec la création du mouvement des Non-alignés en 1961. C’est surtout sur son rôle dans ces domaines que s’est orientée notre investigation. Il s’agit de voir quels ont été les jugements portés en France sur le bilan effectif du gouvernement ou plus exactement sur le règne de Tito vu sa place omnipotente dans les affaires du pays. Toutefois, notre travail ne va pas au-delà de 1980 car cela aurait exigé des recherches concernant la montée des sentiments nationalistes dans la Yougoslavie durant les années ultérieures et des responsabilités latentes du régime titiste dans le processus de la décomposition du pays qui s’est achevée avec l’indépendance du Monténégro en mai 2006, puis avec l’indépendance autoproclamée du Kosovo en février 2008.
L’approche de ce personnage dans notre pays est d’autant plus justifiée dans la mesure où la France et la Yougoslavie évoluent durant cette période dans des contextes assez similaires : les deux pays sortent de la Deuxième Guerre mondiale en se trouvant dans le camp des vainqueurs pour se situer, ensuite, au cœur de l’affrontement idéologique des deux blocs. Mais c’est aussi l’époque de la forte croissance économique dite des Trente Glorieuses, de la décolonisation, de l’émergence du Tiers monde et, à partir de la moitié des années 1970, de la récession économique.
Il faut souligner aussi que ce travail s’inscrit dans l’histoire des représentations dans les relations internationales, aussi il s’agit d’examiner comment les contemporains de Joseph Broz ont vu, analysé, interprété sa politique, son œuvre d’homme d’État et son rôle sur la scène internationale.
La République fédérative populaire de Yougoslavie * (RFPY) voit le jour le 29 novembre 1945. Elle succède à la première Yougoslavie proclamée, en tant que Royaume des Serbes, des Croates et des Slovènes 1 , au lendemain de la Première Guerre mondiale, le 1 er décembre 1918, et démembrée par les puissances de l’Axe en avril 1941. L’homme fort de cette deuxième Yougoslavie, sur qui repose le régime entier, est le maréchal Joseph Broz dit Tito.
Joseph Broz est né le 7 mai 1892, d’un père croate, Franjo Broz, et d’une mère slovène, Marija Broz née Javoršek, au village de Kumrovac, dans la région de Zagorje à 45 kilomètres au nord de Zagreb, qui faisait alors partie de l’Empire austro-hongrois. Septième d’une famille de quatorze enfants, le jeune Broz, après avoir obtenu une instruction primaire dans son village, devient apprenti serrurier, avant de partir, en 1910, à Zagreb où il est embauché comme métallurgiste, adhérant en même temps au Parti social-démocrate de Croatie et de Slavonie à tendance marxiste. Entre 1911 et 1913, il travaille en tant qu’ouvrier dans des usines de l’Europe centrale, en Slovénie, en Bohême, en Allemagne et en Autriche, notamment chez les constructeurs automobiles Benz et Daimler .
À la fin de 1913, Joseph Broz fait son service militaire dans l’armée austro-hongroise dans le fort de Petrovaradin près de Novi Sad en Voïvodine. Quand la Première Guerre mondiale éclate en ao&#

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents