L intervention en Libye : un consensus en Relations Internationales ?
120 pages
Français

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L'intervention en Libye : un consensus en Relations Internationales ? , livre ebook

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Description

Comment comprendre l'intervention militaire en Libye au printemps 2011 ? A l'heure où la Libye semble à nouveau sombrer dans le chaos, cette étude décrypte le consensus sur la résolution 1973 adoptée au Conseil de Sécurité des Nations Unies en mars 2011. Pour comprendre comment le veto sino-russe a été évité, l'auteur avance deux hypothèses : la résolution 1973 serait une résolution souverainiste et le rôle clef des organisations nationales expliquerait l'absence d'un veto russe ou chinois.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 janvier 2015
Nombre de lectures 36
EAN13 9782336366999
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0550€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
4e de couverture
Collection Études africaines
Collection Études africaines
dirigée par Denis Pryen et son équipe
Forte de plus de mille titres publiés à ce jour, la collection « Études africaines » fait peau neuve. Elle présentera toujours les essais généraux qui ont fait son succès, mais se déclinera désormais également par séries thématiques : droit, économie, politique, sociologie, etc.

KOUASSI (Yao-Edmond), Colonisations et société civile en Afrique , 2014.
YOUGBARÉ (Sébastien) , Attachement et délinquance des mineurs : déterminants psychosociaux au Burkina Faso , 2014.
ANIGNIKIN (Sylvain Coovi), Les origines du mouvement national au Dahomey. 1900-1939 , 2014.
BONKENA BOKOMBOLA (Papy), Routes rurales et développement socio-économique de la région de Mayombé (Ouest-RDC) , 2014.
MAKENGO NKUTU (Alphonse), L'essentiel de droit public. Le cas de la République démocratique du Congo , 2014.
VILLASANTE CERVELLO (Mariella), Le passé colonial et les héritages actuels en Mauritanie. État des lieux de recherches nouvelles en histoire et en anthropologie sociale , 2014.
HINNOU (Patrick), Négocier la démocratie au quotidien, 2014.
CIJIKA KAYOMBO (Chrysostome), Quelles stratégies pour une éducation idéale en Afrique ? , 2014.
OWONO-KOUMA (Augusto), Les essais de Mongo Beti : développement et indépendance véritable de l'Afrique noire francophone , 2014.
DOUI-WAWAYE (Augustin Jérémie), Repenser la sécurité en République centrafricaine , 2014.

Ces dix derniers titres de la collection sont classés par ordre chronologique en commençant par le plus récent.
La liste complète des parutions, avec une courte présentation
Titre
Arnaud Siad







L'intervention en Libye : un consensus en Relations Internationales ?
Copyright
























© L'H ARMATTAN , 2014
5-7, rue de l'École-Polytechnique ; 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr
EAN : 978-2-336-71710-4
Avant-propos, dédicace et remerciements
Je tiens à exprimer ma gratitude au professeur Bertrand Badie, soutien indéfectible, appui intellectuel et source d'inspiration intarissable.
Merci à l'équipe pédagogique de l'école doctorale de Sciences Po pour leurs précieux conseils.
Enfin, merci à tous ceux qui, de près ou de loin, ont contribué à l'aboutissement de ce projet.
Arnaud Siad
Sommaire
Sommaire Couverture 4e de couverture Collection Études africaines Titre Copyright AVANT-PROPOS, DÉDICACE ET REMERCIEMENTS SOMMAIRE INTRODUCTION Méthodologie et outils Corpus théorique L'intérêt de la recherche 1 – LA RÉSOLUTION 1973 (2011) : UNE RÉSOLUTION SOUVERAINISTE 1.1 – Le contexte international : « printemps arabes », fin de la bipolarité et le rôle accru du Conseil de sécurité des Nations unies Les contestations populaires en Afrique du Nord et au Proche-Orient La fin de la bipolarité et la « nouvelle donne » Le rôle central, mais nuancé du Conseil de sécurité 1.2 – La Résolution 1973 (2011) et la souveraineté de la Libye La souveraineté libyenne en question La résolution 1973 (2011) prévoit-elle un changement de régime ? La résolution 1973 (2011) autorise-t-elle une intervention d'envergure ? 1.3 – Quelle Responsabilité de Protéger ? La responsabilité de la Jamahiriya libyenne en cause La « Souveraineté Comme Responsabilité » Du RCIISE au Sommet mondial de 2005 La résolution 1973 et la Responsabilité de Protéger 2 – OBTENIR UN CONSENSUS SUR UN OBJET DISSENSUEL : STRATÉGIES DE LÉGITIMATION ET DE CONTESTATION 2.1 – De l'activisme de la Ligue Arabe au soutien en demi-teinte de l'Union Africaine De l'activisme de la Ligue Arabe… … au soutien en demi-teinte de l'Union Africaine. 2.2 – Les abstentions russe et chinoise : lecture souverainiste et considérations régionales La Russie entre rejet du recours à la force et pragmatisme La Chine 2.3 – L'abstention des émergents : entre méfiance et stratégies de puissance L'IBAS entre unité et dissidence sud-africaine L'exception allemande 3. L'INTERPRÉTATION OCCIDENTALE : ENTRE INTERVENTIONNISME ET MESSIANISME 3.1. L'hégémonie occidentale et la « diplomatie de club » L'alliance occidentale et la redéfinition de la souveraineté La Ligue Arabe comme leurre 4.2. L'interprétation occidentale et l'otanisation du conflit La rhétorique occidentale sur la résolution 1973 (2011) L'otanisation du conflit 3.3. L'interprétation maximaliste et la tribune du 14 avril 2011 Délégitimer Kadhafi et son régime Changement de régime et processus démocratique La protection des civils comme matrice CONCLUSION BIBLIOGRAPHIE La Libye aux éditions L'Harmattan Adresse
Introduction
Comment arrive-t-on à un consensus sur une intervention militaire ? L’étude des relations internationales est avant tout une analyse des divisions qui façonnent les interactions entre les différentes entités qui en forment le tissu. Pourtant, et c'est là tout l'intérêt des approches pluridisciplinaires, les points de connexion entre les acteurs sont nombreux, complexes, et révélateurs. Plus qu'une simple succession de faits décousus, ces connexions révèlent un tableau d'idées, de valeurs, et de stratégies.
L'intervention militaire en Libye au printemps 2011 pose une énigme pour l'observateur. En effet, comment comprendre l'accord entre les États membres du Conseil de sécurité des Nations unies sur un sujet typiquement dissensuel ? Encore plus énigmatique est cet effritement rapide, moins de 24 heures après l'adoption de la résolution 1973 (2011), et cet apparent revirement sino-russe, sur lequel le consensus reposait. Mais quel consensus exactement ? La question mérite qu'on s'y attache, tant tout porte à faire penser, du moins « à l'Ouest », que les deux seuls membres permanents non occidentaux du Conseil de sécurité porteraient la responsabilité de leurs errements idéologiques et leurs intérêts forcément malintentionnés, héritiers que nous sommes d'une vision manichéenne née dans la guerre froide et dont nous ne nous sommes jamais vraiment émancipés.
Les analyses sur les interventions militaires – et qui, signe des temps, se voient remplacées par le terme intervention humanitaire – abondent dans la littérature de la science politique. Le plus souvent, ces analyses ont pour objet la légalisation croissante des conflits ou leur légitimité aux yeux de la communauté internationale, les deux approches étant intimement liées dans le système de l'après-guerre froide. Il est certain que les États misent désormais sur un mandat onusien pouvant légitimer aux yeux de la communauté et du droit international toute agression envers un autre État. Cette obsession fut d'ailleurs au centre des débats scientifiques sur l'intervention de l'OTAN au Kosovo (1999) ou, plus récemment, l'intervention américaine en Iraq (2003). Or, si le lien entre légalité et légitimité est bien établi, cela n'explique aucunement ce qui pousse les États à accorder cette légitimité. Il y a là une lacune dans l'approche scientifique des Relations Internationales qui tend à analyser ce qui pousse un État à vouloir user de la force – au cœur du projet des réalistes –, ce qui fera d'une intervention quelque chose d'acceptable ou non pour la communauté internationale – l'approche libérale –, mais un mutisme sur ce qui peut amener des États traditionnellement allergiques au recours à la force dans la résolution des conflits à s'entendre sur une intervention militaire. L'analyse de ces diplomaties « souverainistes » démontre par ailleurs que les États ne sont pas simplement hostiles à des interventions armées par principe et, en réalité, s'y engagent rapidement si leurs intérêts sont menacés. Il est de bon conseil d'éviter la cristallisation idéologique et d'admettre la multiplicité des facteurs pouvant influencer la décision politique de recourir à la force. Cela ne signifie pas qu'il faut abandonner toute tentative d'approche systémique, bien au contraire : l'analyse présentée sur la résolution 1973 (2011) tente une démonstration allant en ce sens et pouvant être appliquée sur d'autres cas.
Au-delà de l'énigme du consensus sur un objet dissensuel, se rév

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