La fonction ministérielle dans la république, au Cameroun
240 pages
Français

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La fonction ministérielle dans la république, au Cameroun , livre ebook

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Français

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Description

Au cours de ces dernières années, les destinées de la fonction ministérielle ont été dénaturées. Pourquoi la dérive ? Quelles en sont les causes et les implications sur la république, sur le pouvoir politique et sur le peuple ? Quel pourrait en être l'impact sur l'effectivité des "Grandes Réalisations" du président de la République camerounais, et en filigrane, sur l'accession du Cameroun au statut de pays émergent ?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 octobre 2012
Nombre de lectures 168
EAN13 9782296985568
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,1050€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
4e de couverture
TItre
Boniface Noah






LA FONCTION MINISTÉRIELLE
DANS LA RÉPUBLIQUE,
AU CAMEROUN


Préface de Henri Eyébé Ayissi
Copyright

© L’Harmattan, 2013
5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris

http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr

ISBN : 978-2-296-98556-8
EAN : 9782296985568
Citation

La République est un principe, la République est un droit. La République est l’incarnation même du progrès. La République affirme le droit et impose le devoir.
Victor Hugo, Choses vues
Dédicace

À

Ma feue sœur Augustine Minala, épouse Ndono
Mon feu frère Sébastien Minkada
Marie Joséphine, mon épouse tant aimée et tous mes enfants
Mon cousin Dieudonné Minkada.
Remerciements
J’exprime ma profonde gratitude à :
– Tous ceux qui m’ont soutenu et encouragé dans ce travail.
– Marie-Angèle Ngaffi, pour sa collaboration logistique.
Principales abréviations
ASCNPD : Agence du service civique national de participation au développement.
BRIC : Brésil, Russie, Inde, Chine.
BRICS : Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud.
CDMT : Cadre de dépenses à moyen terme.
CEI : Communauté des États indépendants.
CISL : Comité interministériel des services locaux.
CND : Conseil national de la décentralisation.
CTD : Collectivité territoriale décentralisée
DSCE : Document de stratégie pour la croissance et l’emploi.
DSRP : Document de stratégie pour la réduction de la pauvreté.
ENA : École nationale d’administration (Paris).
ENAM : École nationale d’administration et de magistrature.
IPC : Indice de perception de la corruption.
MINFOPRA : Ministère de la Fonction publique et de la Réforme administrative.
OMD : Objectif du millénaire pour le développement.
ONG : Organisation non gouvernementale.
PAS : Programme d’ajustement ministériel.
PNG Programme national de gouvernance.
PROMAGAR : Programme de modernisation de l’administration camerounaise par l’introduction de la gestion axée sur les résultats.
SIGIPES : Système intégré de gestion informatisée des personnels de l’État et de la solde.
Préface
La fonction ministérielle dans la République, au Cameroun de M. Boniface Noah vient combler un vide dans la réflexion au Cameroun sur une institution considérée comme « à part ». La verve de l’écriture a pu jusqu’alors se pencher sur des sujets aussi divers que courants, liés à d’autres symboles de l’État (Gouverneur, Préfet, Maire…). La fonction ministérielle, politique par son essence et sans codification contraignante pour l’essentiel de son exercice, a souvent été « redoutée » par les écrivains.

L’ouvrage de M. Boniface Noah s’est inspiré du principal défi de l’heure, celui de la marche du Cameroun vers l’émergence, et du discours politique, lequel n’a eu de cesse de décrier la timidité des pas en direction du développement.

Le ministre, serviteur des hommes et de la république, et la république elle-même, creuset des valeurs multiformes, ont un rapport, ou doivent en avoir un qui puisse aboutir à l’épanouissement de la communauté. Au demeurant, et c’est une lapalissade, le Gouvernement, équipe de ministres, détient une large responsabilité dans le devenir de la nation.

Pour ce faire, ce livre remémore les fréquentes insatisfactions du président de la République et propose quelques pistes de sortie de torpeur. Dans ses lignes, l’ouvrage reste très éloigné de la prétention de dresser un portrait robot du bon ministre. Après une exaltation appuyée de cette fonction, il décrit la réalité de l’administration camerounaise telle qu’elle est conduite par les ministres ; avec des prouesses, mais aussi des déviances.

La politique, exercée bon an mal an par le ministre, selon l’auteur, est l’une des sources des désagréments qui affectent la république.

Au nom de la politique, le ministre s’écarte – parfois sans qu’il ne le sache lui-même – des canons du service public. Plus porté vers la politique qu’il n’assimile les méthodes de gestion administrative et financière, cet acteur clé de la vie nationale met souvent en péril les attentes de la cité. Le Document de Stratégie pour la Croissance et l’Emploi (DSCE), officiellement indiqué comme étant la boussole pour tous, en fait les frais. Et son appropriation véritable tarde à survenir, aux yeux de l’auteur.

L’ouvrage exalte le style républicain et sacerdotal de Paul Biya, chef de l’État, qui joue pleinement sa partition en ce qui le concerne, et laisse la suite de la tâche au gouvernement. Dans cette veine, Boniface Noah exprime son regret sur l’usage abusif et pervers de la totale confiance qui est faite aux ministres, une confiance qui biaise la perspective d’accomplir avec bonheur leur part de missions.

Il invite l’institution ministérielle à mesurer l’immensité de la tâche des « Grandes Réalisations » qui, du reste, revêtent un caractère d’irréversibilité pendant le nouveau septennat présidentiel, en cours depuis quelques mois.

Survient alors la question de la sincérité du soutien de ces serviteurs de l’État au président de la République et à la république elle-même. Mais l’auteur tient à dépersonnaliser au mieux cette problématique. Valable aujourd’hui avec le président Paul Biya, elle le sera à l’avenir avec tout autre dirigeant.

Le défaut de prise en compte de l’intérêt général et du sens du bien commun – valeurs républicaines fondamentales – ainsi que la divinisation de l’argent et de la richesse, ont des conséquences politiques incalculables au rang desquelles "l’inconfort" du politique au sommet. Cela met en outre en hypothèque la république exemplaire, elle qui est pourtant la plateforme de lancement vers l’émergence.

De temps en temps critique, avec en exergue quelques petites histoires vraies, l’auteur s’y engage, assure-t-il, pour le seul bien de la république. Sans une république de valeurs, l’ambition du Cameroun d’entrer dans le cercle restreint des pays émergents pourrait prendre du plomb dans l’aile.

Le mérite de l’auteur est de pouvoir mettre au soleil ce qui pouvait paraître tabou en liaison avec ce poste de travail. Ailleurs dans le monde, le poste ministériel ne fait l’objet d’aucun mystère, ajoute-t-il. L’on se réjouit enfin de ce qu’il suggère, avec une foi patriotique soutenue, des attitudes susceptibles de conduire notre pays à la réussite, à l’horizon 2035.

Pour en tirer tout le bénéfice que je crois immense, mais aussi apporter un plus dans ses éditions à venir, je recommande à chacun et à tous de lire cette œuvre.

Henri Eyébé Ayissi
Ministre délégué à la Présidence de la République
chargé du Contrôle supérieur de l’État.
Avant-propos
« … Comment se fait-il que notre pays richement doté par la nature et le climat, qui dispose de ressources humaines, qui jouit de la paix et de la stabilité ; comment se fait-il, dis-je, que notre pays tarde à assurer son décollage économique ? » 1 Cette interrogation est du président de la République ; profonde à souhait, elle atteste que le Cameroun a mal quelque part.

Nous avons choisi d’y réfléchir en observateur avisé. Notre triple expérience d’administrateur de formation, d’autorité administrative de carrière, représentante du président de la République, de chacun des ministres du gouvernement et de très proche collaborateur de ministre, nous en donne modestement des coudées franches.

Les torts sont certainement partagés et ne sauraient être l’exclusivité d’une personne ou d’un groupe.

Le ministre est une institution républicaine qui renvoie au cœur du pouvoir ; une institution qui constitue le creuset même de la politique dans tous ses contours. C’est à ce titre que le concept s’érige chez nous en une nébuleuse que l’on ne peut décrypter à volonté. En tout cas, pas sous la même couture et avec la même "liberté" qu’on le ferait pour le pré

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