La vague noire en Israël

Nicolas Meunier, Juliette Simonin, Arnaud Mailhos

Description

Au sionisme on oppose souvent le phénomène ultra-orthodoxe des haredim, les hommes en noir, et l'influence grandissante de ces derniers au sein de la société israélienne. Cette "vague noire" inquiète à juste titre les autorités israéliennes et la société civile. Elle représente une menace pour l'Etat hébreu et sa cohésion. Cette étude analyse les différentes facettes du judaïsme ultra-religieux; les lignes de fractures de ces courants et l'influence de la diaspora.

Sujets

• Anthropologie
• Science politique
• Judaïsme
• Ethnologie
• Civilisation
• Afrique subsaharienne
• Religión
• Sociologie, société et politique

Informations

• Publié par: L'Harmattan
• Date de parution: 01 décembre 2012
• Nombre de lectures: 122
• EAN13: 9782296989788
• Langue: Français

Extrait

Couverture
4e de couverture
« Diplomatie et stratégie »
Collection dirigée par Emmanuel Caulier
Dernières parutions
Naim Abdul ASAS, Analyse de la représentation afghane , 2012.
Medhi LAZAR, Délocalisation des campus universitaires et globalisation de l’enseignement supérieur. Le cas du Qatar, 2012.
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Valériane ÉTÉ, Clémentine LEPAIS et Samantha VACHEZ, Géopolitique des technologies de l’information et de la communication au Moyen-Orient. Entre compétitivité étatique et stratégie de contrôle , 2011. Cristina AGUIAR et Khamliènhe NHOUYVANISVONG (ambassadeurs), Guide pratique de la négociation internationale , 2010. D’ABOVILLE (Robert), Investissements pétroliers chinois en Afrique , 2010,
MIGNOT (Bruno), Il était une fois des militaires. Chronique d’une mutation en cours , 2009.
LODDO (Jean-François), Le Nouvel Ordre du puzzle des Balkans , 2009.
MALLATRAIT (Clémence), en collaboration avec Thomas Meszaros, La France, puissance inattendue au XXI e siècle dans le Pacifique Sud , 2009.
DEREUMAUX (René-Maurice), L’Organisation internationale de la francophonie. L’institution internationale du XXI e siècle , 2008.
Titre
Arnaud Mailhos, Nicolas Meunier, Juliette Simonin







La vague noire en Israël


L’ultra-religiosité menace-t-elle l’État hébreu ?


Préface de Frédéric Encel
Copyright

© L’Harmattan, 2012
5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com
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EAN Epub : 978-2-296-98978-8
Sommaire Préface Notes et avertissements La société israélienne au risque de l’ultra-orthodoxie2 Première partie L’ultra-orthodoxie juive, une fracture au sein de la société israélienne CHAPITRE 1 L’ultra-orthodoxie juive, complexe et fragmentée7 1.1. Racines et fondements de l’orthodoxie juive 1.2. L’apparition des mouvements haredim en Israël 1.3. Les mouvements ultra-orthodoxes dans le judaïsme contemporain CHAPITRE 2 Essai de typologie des principaux courants de l’ultra-orthodoxie 2.1. Les courants ultra-orthodoxes haredim 2.2. Les différentes communautés haredim et les structures de pouvoir 2.3. Les ultra-orthodoxes et le sionisme CHAPITRE 3 Une composante importante de la société israélienne contemporaine 3.1. Principes constitutifs des communautés ultra-orthodoxes 3.2. Les ultra-orthodoxes, une société dans la société 3.3. Les mouvements ultra-orthodoxes exacerbent les tensions sociales préexistantes Deuxième partie L’influence du phénomène ultra-orthodoxe dans la politique intérieure israélienne ne cesse de croître CHAPITRE 4 Les partis politiques ultra-orthodoxes, des partenaires indispensables des coalitions parlementaires23 4.1. Les partis haredim, des acteurs à part entière du système politique israélien 4.2. Les principaux partis politiques haredim revendiquent l’application des principes de la Torah en terre d’Israël 4.3. Les partis haredim sont convoités et analysent pragmatiquement l’échiquier politique CHAPITRE 5 Des tensions croissantes entre haredim et laïques 5.1. Une coupure complexe et sélective avec la société israélienne 5.2. Au quotidien, les différences entre haredim et laïques se soldent parfois par des réactions de violence 5.3. L’anti-fondamentalisme haredi, illustration de la montée des tensions entre laïques et ultra-orthodoxes CHAPITRE 6 Les haredim, un péril pour la cohésion de l’Etat d’Israël ? 6.1. Explosion démographique et “renouveau du religieux” : deux facteurs de puissance haredim 6.2. Nombreux, les haredim souffrent d’un manque d’unité 6.3. La communauté ultra-orthodoxe, régulièrement Troisième partie Les haredim, une menace pour la politique extérieure ? CHAPITRE 7 Quelles relations entre les diasporas et le phénomène ultra-orthodoxe ?34 7.1. L’influence de la diaspora américaine dans les affaires israéliennes et leur perception par les haredim 7.2. Les cinq figures de l’orthodoxie juive dans le monde et leur influence 7.3. La question des Falashas : discorde sur la question du Qui est Juif ? CHAPITRE 8 Les relations de voisinage d’Israël : l’influence des haredim en politique extérieure 8.1. Le désintérêt des ultra-religieux face aux affaires du monde 8.2. Colombes contre faucons CHAPITRE 9 L’avenir des haredim, représentation et projection 9.1. L’image d’Israël sur la scène internationale est altérée, les haredim l’aggravent 9.2. Les haredim menacent-ils potentiellement Israël ? Conclusion49 Bibliographie Annexes Annexe A : Déclaration d’indépendance d’Israël Annexe B : Lettre dite du statu quo Glossaire de l’ultra-orthodoxie Bibliographie raisonnée Remerciements Table des figures Titre 4e de couverture Adresse Couverture
Préface
Observé sous tous les angles depuis des décennies par l’ensemble des médias généralistes et un nombre incalculable de chercheurs de diverses disciplines, le conflit israélo-palestinien masque trop souvent l’un des clivages les plus passionnants du Proche-Orient : celui qui oppose en Israël même – de plus en plus frontalement – les Juifs ultra orthodoxes (ou haredim , craignant-Dieu, dits aussi “hommes en noir”) à leurs coreligionnaires laïcs, traditionalistes ou sionistes-religieux.
Ce problème, sans cesse plus actuel, les trois auteurs de cet ouvrage s’y sont attelés avec courage et intelligence. Leur travail est le bienvenu car, rarement violentes encore (même si l’assassin de Itshak Rabin en 1995 avait étudié dans des milieux ultra-orthodoxes), les querelles intra-juives israéliennes demeurent cruciales pour la compréhension non seulement de l’évolution de la société israélienne, mais aussi à certains égards de la politique de l’Etat hébreu à l’extérieur.
En effet, au parlement (Knesset), une seule voix peut parfois faire ou défaire telle coalition gouvernementale, forcément fragile et composite du fait du mode de scrutin proportionnel intégral à un tour sur une circonscription unique.
Ainsi, du rapport de force intra-israélien et sur des questions sociales et/ou cultuelles internes a priori fort éloignées des problèmes stratégiques et diplomatiques, on arrive à des avancées ou des blocages sur le volet des rapports israélo-palestiniens et, par ricochet, des rapports d’Israël avec son environnement géopolitique global, Etats-Unis compris.
En 1977, n’est-ce pas pour un banal problème d’horaire d’entrée en shabbat que chuta le gouvernement travailliste de Yitshak Rabin par la volonté de l’ensemble des partis religieux (y compris donc ultra-orthodoxes), lequel parti entraîna toute la gauche dans une traversée du désert de presque quinze années cruciales, première Intifada comprise ?
En 1989, à une voix (ultra-orthodoxe) près à la Knesset, Israël ne faillit-il mettre en péril ses relations privilégiées avec la puissante communauté juive américaine à cause d’une loi, Mi Yehoudi ? (qui est juif ?), qui aurait retranché l’ensemble des Juifs libéraux et conservateurs outre atlantique et, partant, coûté l’essentiel du précieux soutien juif américain à l’Etat hébreu ?
Le vote ultra-orthodoxe ne pesa-t-il pas d’un poids déterminant lors du scrutin dramatique de mai 1996, à l’issue duquel Shimon Péres échoua de quelques milliers de suffrages seulement face à son rival nationaliste Benyamin Netanyahou, défaite qui contribuerait à l’effondrement du processus d’Oslo ? Et comment comprendre que le monde ultra-orthodoxe rejette toujours massivement l’enrôlement au sein de Tsahal ?
Mais l’on pourrait aisément additionner les questionnements, du sort de la souveraineté sur le plateau stratégique du Golan à celui de Gaza évacuée ou de Jérusalem-Est en passant par la douloureuse question de l’intégration des Juifs russes et éthiopiens, dont la judéité est souvent mise en doute par les autorités rabbiniques ultra-orthodoxes.
Opposition à l’idée moderne