La Virtuosité du mouvement libéral
444 pages
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La Virtuosité du mouvement libéral , livre ebook

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Description

Partant du principe que la démocratie est incompatible avec l'ignorance et de la certitude que c'est pourtant l'inverse qui prédomine, cet essai s'adresse à toute personne sensée et réellement désireuse de comprendre le fonctionnement du monde dans lequel elle vit. C'est à la fois par un retour aux fondamentaux et une démarche systémique, que l’auteur élargit la pensée pour analyser les multiples facettes du paradigme libéral et ses conséquences sur l'Homme. Les thèmes abordés, allant du langage à l'image en passant notamment par le pouvoir, le savoir ou la violence, démystifient les faux prophètes puis tentent de susciter la réflexion et le changement. Face à l’imminence de la chute, il est temps de se poser les bonnes questions, sans faux-semblants, afin de retrouver le sens du réel.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 13 novembre 2013
Nombre de lectures 0
EAN13 9782332627902
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0105€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-332-62788-9

© Edilivre, 2014
Remerciements


Avant toutes choses, un grand merci à Magali, Maurice et Xavier pour leurs encouragements, relectures et conseils divers. Sans leurs apports, cet essai n’aurait pas eu si fière allure…
Avertissement au lecteur en guise de préambule
Dans cet essai, je prends le parti majeur de penser que si les critiques et les attaques répétées contre le capitalisme et la financiarisation outrancière, n’ont fait en réalité que les renforcer, que si le refus global de la guerre, n’a fait au contraire qu’augmenter son ampleur et son inhumanité, que si les critiques et les solutions proposées pour lutter contre la misère et la pauvreté, n’ont fait qu’aggraver le problème, que si les voix qui se sont élevées contre la marchandisation de la vie ont été ignorées et que si la révolte face à la perte de la morale et des valeurs, n’a fait qu’accélérer leur destruction, c’est que l’Homme ne veut/ ne sait/ne peut pas réellement résoudre ces problèmes : ces caractéristiques contemporaines n’existent pas par elles-mêmes. Elles ne sont en fait que des épiphénomènes, des émanations d’un système à la fois bien plus global et plus profondément ancré en l’Homme : l’idéologie libérale puis ultralibérale (qui est bien une idéologie travestie en refus de l’idéologie, d’où sa perversité).
Je pense, en outre, que les libéralismes économique, philosophique et politique sont à comprendre dans une idéologie libérale globale. Ils ne peuvent être traités séparément. C’est pourtant une erreur courante que de vouloir les dissocier.
Je suppose ainsi que l’Homme participe, tous les jours, plus ou moins inconsciemment, par ses pensées et par ses actes, à perpétuer et renforcer cette idéologie. C’est pourquoi, le travail qui suit est organisé de manière particulière et fort peu conventionnelle. Afin de rendre celle-ci visible, j’ai choisi de privilégier une analyse-critique à la fois circulaire, verticale et systémique de la logique libérale.
Cette forme me semblait en effet la plus appropriée pour apporter une critique efficace à toutes les facettes de cette idéologie intrusive et totalisante. Il s’agit alors de montrer son importance et sa présence systématique, mais plus ou moins masquée, dans les grandes tendances, les grandes questions, les grands courants de pensée et mouvements divers qui façonnent le monde contemporain. Je cherche ici à saboter le travail de sape auquel elle s’emploie elle-même dans toutes les sphères de la société. Par conséquent, mes angles d’approches varient, mais peuvent parfois se recouper pour critiquer un aspect légèrement différent de cette doctrine. De fait, les chapitres composant une partie peuvent souvent se lire dans un ordre différent (bien que je fasse parfois des renvois à des chapitres précédents). Mon objectif est ainsi de pointer les contradictions et la perversité du système auquel l’individu participe et les lui rendre insupportables.
L’organisation particulière de cet essai, est en outre motivée par la certitude que le système se renforce avec la critique incomplète. Il fabrique et se sert des critiques parcellaires pour intensifier sa domination à partir de ses autres facettes. Il est évident que si la critique n’est ni complète, ni pertinente, le risque est grand de retomber dans le même paradigme une fois que les conditions mentales ont été réunies pour passer le cap d’un réel changement. Si la critique est complète et pertinente mais qu’aucun projet, qu’aucune alternative viable ne sont proposés, alors il y a toutes les chances de retomber dans le même paradigme maquillé. Je ne prétends bien entendu pas proposer, dans cet essai, une critique complète et définitive de la logique libérale, mais seulement continuer un travail qui a été fait avant moi et qui, j’en suis sûr sera prolongé par d’autres.
Bien que je n’en traite pas forcément, il ne saurait en aucun cas être question de dénigrer les actions efficaces entreprises partout et à toutes les échelles par les Hommes ordinaires, qui ont gardé leur bon sens, pour lutter contre l’omniprésence étouffante du système libéral devenu ultralibéral. J’essaie donc ici de traiter des faux combats, des mystifications et des simulacres, employés par et pour la perpétuation du système. J’essaie de comprendre de quelles manières ce système fabrique des catégories et veut transformer l’Homme en excitant ses envies et son ressentiment.
Il me parait nécessaire de rappeler ici, que l’Homme, pour être total, ne peut se réaliser que dans le réel. Par conséquent, la critique et l’activité intellectuelle pratiquées sans une inscription profonde dans le réel et non orientées vers un idéal, tournent intégralement à vide.
La densité du contenu nécessitera alors du temps et de la concentration de la part du lecteur, s’il souhaite vraiment saisir toute la complexité de l’Homme contemporain, du système et de ses ramifications. Je reste en effet persuadé que seul l’effort bien compris mène à un résultat probant : contrairement à la croyance contemporaine, le savoir et la connaissance ne sont pas immédiats. La réflexion présente s’orientera tout d’abord sur une analyse théorique de la notion de libéralisme. Qu’est-ce que celle-ci implique ? Quels sont ses ressorts idéologiques ? C’est seulement ensuite que je traiterai du système de pouvoir global. Qu’est-ce que le pouvoir ? Comment se manifeste-t-il aujourd’hui ? Quelles sont ses finalités ? Cette analyse globale étant un prérequis indispensable à la compréhension du monde actuel, je serai ensuite en mesure de me pencher plus précisément sur une analyse du réel par une approche ontologique. D’où provient la crise de sens ? Comment resituer l’Homme dans le réel ? Enfin, la crise de sens sera illustrée concrètement par des analyses de l’Homme et des mouvements desquels il se revendique. Quel sont les caractéristiques de l’Homme nouveau que le système essaie de produire ? Comment s’y prend-il ? Puis, quelles sont les finalités des courants de pensée qui traversent notre époque ?
Le travail qui suit n’est donc ni une enquête journalistique ou politique, ni une analyse géopolitique ou sociologique sur un sujet quelconque et encore moins un roman de science fiction. Il s’agit bien plus d’une tentative de démystification d’un système pervers de domination, exercée à la lumière du réel. Mon dessein est, en dernière instance, de proposer un retour au réel en lieu et place de cette pensée nihiliste qui ne peut mener qu’au néant.
« Les règles de l’art (de l’écriture) ne se sont imposées d’une manière vraiment impérative qu’assez récemment ; les auteurs contemporains paraissent les avoir acceptées sans trop de peine parce qu’ils désirent plaire à un public pressé, souvent fort distrait et parfois désireux avant tout de s’éviter toute recherche personnelle. Ces règles ont d’abord été appliquées par les fabricants de livres scolaires. Depuis qu’on a voulu faire absorber aux élèves une somme énorme de connaissances, il a fallu mettre entre leurs mains des manuels appropriés à cette instruction extra-rapide ; tout a dû être exposé sous une forme si claire, si bien enchaînée et si propre à écarter le doute, que le débutant en arrive à croire que la science est chose beaucoup plus simple que ne pensaient nos pères. L’esprit se trouve meublé très richement en peu de temps, mais il n’est point pourvu d’un outillage propre à faciliter le travail personnel. Ces procédés ont été imités par les vulgarisateurs et les publicistes politiques. Les voyant si largement appliquées, les gens qui réfléchissent peu ont fini par supposer que ces règles de l’art étaient fondées sur la nature même des choses. » Georges Sorel
« Vers où se dirige l’Homme ? Pourquoi et comment ? »
Citation


« Nuls ne sont plus désespérément esclaves que ceux faussement convaincus d’être libres »
Johann Wolfgang Von Goethe
APPROCHE THEORIQUE DE LA NOTION DE LIBERALISME…
Le libéralisme étant le sujet central de cet essai, je vais commencer par définir précisément son sens et ses implications immédiates.
Partie I : L’inconséquence patente de l’idéologie libérale
« Le mouvement historique qui transforme en profondeur les sociétés modernes, doit être fondamentalement compris comme l’accomplissement logique du projet philosophique libéral »
Jean-Claude Michéa
Cette assertion de Jean-Claude Michéa, formulée dans son essai « L’empire du moindre mal » , sera présente en substance tout au long de ma réflexion 1 . Il est en effet nécessaire de prendre conscience, pour éviter de retomber plus tard dans le giron libéral, que la forme actuelle de cette idéologie n’en est que son aboutissement logique 2 . Le libéralisme de John Locke, porte en lui les germes de sa dégénérescence perverse et globale. Ses émanations économiques, politiques, sociales et philosophiques doivent être comprises comme appartenant à un ensemble cohérent et totalisant. Il convient donc d’en déduire que l’on peut intégralement expliquer l’état du monde contemporain par le prisme du libéralisme.
Il est pourtant de bon ton de croire que le libéralisme n’est qu’une école de pensée parmi tant d’autres. Poussée originellement par des chefs de file comme David Ricardo et Adam Smith, elle n’aurait de cesse de lutter pour exister dans la masse des courants de pensée. Elle ne se manifesterait en outre qu’à l’échelle macro-économique et serait, de fait, bien loin de l’individu lambda qui essaierait, quant à lui tant bien que mal, de vivre sa vie. Or, celui qui réfléchit un tant soit peu, se trouve vite forcé de réfuter cette croyance absurde : le système, dans son ensemble, est viscéralement libéral. Cet essai

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