Le contrat de travail de 20 heures par semaine – unique et vertueux –

Isabelle Sophia

Description

En ces temps de campagne présidentielle, on ne découvre aucune idée anticonformiste pour régler le problème du chômage pourtant crucial.
En voici une, livrée avec de l'expérience, qui a le mérite d'intégrer les citoyens et citoyennes dans sa réalisation.
Quel(le) candidat(e) à l'élection présidentielle aura le courage de se l'approprier, démontrant ainsi que la politique ne peut plus négliger l'évolution humaine ?

Sujets

• Political Science

Informations

• Publié par: Edilivre
• Date de parution: 17 janvier 2017
• Nombre de lectures: 1
• EAN13: 9782414002986
• Langue: Français

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ISBN numérique : 978-2-414-00296-2

© Edilivre, 2017
Introduction
Sortie d’une école de commerce il y a quelques décennies, j’ai connu pendant longtemps une carrière sans heurt et j’ai même eu la chance de vivre l’entrepreneuriat. Encouragée en l’an 2000 par ma secrétaire, j’ai rédigé mon premier e-mail professionnel sans comprendre à l’époque que cet acte a priori anodin était un des points de démarrage de la numérisation et de la robotisation de l’économie et sans que, ni ma secrétaire, ni moi-même, n’en imaginions les conséquences sur l’emploi et la Société future. La même année, la loi Aubry 2 sur les 35 heures entrait en vigueur, ne diminuant finalement « que » de 4 heures la durée hebdomadaire légale du travail, ce qui on le sait aujourd’hui, a été insuffisant pour créer de nouveaux postes dans les entreprises notamment à cause des heures supplémentaires.
Il y a quelques années, je travaillais au sein d’une entreprise qui a été reprise par un particulier. Mon poste faisant quasiment double emploi avec le sien, il m’a licenciée, une décision que je comprends parfaitement car j’aurais fait la même chose à sa place. Je souligne que cet essai ne constitue absolument pas un acte pro ou anticapitaliste, communiste ou syndicaliste mais bien plutôt une réflexion économique anticonformiste pour nous sortir du virus explosif du chômage. On y trouvera d’ailleurs presqu’autant de suggestions à connotation de gauche que de droite. Comme j’appartiens maintenant à la classe des ultra-seniors, que les 35 heures associées aux heures supplémentaires n’ont pas donné le résultat escompté sur l’accroissement du nombre de postes disponibles et que la mondialisation – à la fois géographique par ses lieux de production délocalisés et technologique par son efficacité – a provoqué une réduction inévitable du nombre de postes à pourvoir dans nos pays développés, je me suis retrouvée au chômage.
J’ai d’abord cru, naïve comme tout « primo-chômeur », que je retrouverai un poste avec facilité. Que nenni ! J’ai pourtant répondu à des centaines d’annonces, bénéficié de services de la part de Pôle Emploi et de ses prestataires privés, rencontré de multiples personnes dans le cadre du réseau. Toutes ont promis de penser à moi, mais force est de constater que « s’il n’y a pas assez de travail pour tout le monde, il n’y a pas assez de travail, un point c’est tout ». On aura beau créer des postes quasi inutiles comme les emplois aidés, et dépenser des budgets pharaoniques pour soutenir les chômeurs jeunes ou seniors, toutes ces actions artificielles sont court-termistes, coûteuses et vouées à l’échec. De plus, elles permettent aux chômeurs de vivre financièrement pendant une période déterminée mais absolument pas de se sentir reconnus par la société d’aujourd’hui. Le nombre élevé de suicides parmi les chômeurs ainsi que la récente série TV d’Arte « Trepalium » sur le thème du chômage, donnent une bonne idée de l’écart de reconnaissance humaine qui se creuse dangereusement entre les actifs et les chômeurs.
Il est également malheureux de constater qu’aucun de nos hommes politiques ni à droite, ni à gauche, ni au centre, ni aucun de nos grands penseurs au sein de nos associations professionnelles prestigieuses, ni même aucun syndicaliste ne prenne le problème à bras le corps et ne propose de solution de fond, sans même évoquer les approches contreproductives proposées. Chacun y va de ses micro actions qui n’ont malheureusement pas plus de résultat positif qu’un cautère sur une jambe de bois. Et sauf erreur de ma part, je n’ai encore lu aucune approche socio-économique globale relative au travail avec une vision précise, des objectifs chiffrés avec des délais, des actions détaillées et des résultats attendus à court terme, suivis et...