Le pays, le peuple et ses maîtres au défi du « regard juvénile »
146 pages
Français

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Le pays, le peuple et ses maîtres au défi du « regard juvénile » , livre ebook

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Description

La Guinée est aujourd’hui un pays exsangue, qui se meurt de par l’incapacité de ses dirigeants à mener une politique intelligente, une politique qui prendrait soin de son peuple et développerait ses multiples ressources naturelles. On y trouve en effet près d’un tiers de la réserve mondiale de bauxite, du zinc, de l’or, des diamants, du nickel, de l’uranium..., ses sous-sols inexploités sont très riches et ses forêts comptent parmi les plus beaux exemples en matière de biodiversité. Mais malgré cela, les Guinéens demeurent pauvres, affamés, incultes et, pire encore, analphabètes pour une grande partie d’entre eux. L’eau potable et l’électricité manquent partout, les villes sont sales, les routes en mauvais état, quand il y en a. L’État, censé chercher à redresser son pays depuis la décolonisation en 1958, est en fait un vaste terrain où chacun cherche à « prendre sa part », du chef de village au policier, de l’armée jusqu’aux imams, et toute la sphère des partis politiques qui gravitent autour du président. Le peuple se meurt, l’idéal dont avait rêvé Boubacar Diallo Telli est définitivement enterré.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 14 mars 2018
Nombre de lectures 0
EAN13 9782414136438
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0045€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-13641-4

© Edilivre, 2018
Introduction
La Guinée est un pays sale, désorganisé, poussiéreux, violent, obscur, pauvre, malade, cadavéreux, qui ressemble à un cimetière. C’est pourquoi je me donne ici l’objectif d’assoiffer, d’affamer, de poignarder, de faire craquer et de broyer jusqu’à la disparition, l’effacement pur et simple, par la critique, de tous les médiocres responsables guinéens qui n’arrivent pas à apporter aux Guinéens, habitants de ce pays cadavéreux, un développement économique et social digne pour des êtres humains. Ces habitants de ce pays malade et dégoulinant, sont devenus eux-mêmes des malades. Pire, ses dirigeants (des chefs de villages jusqu’aux présidents de la République), devant apporter un développement à ce pays, édifient leur vie sur ce pays et ses habitants cadavéreux. Presque tout essai de développement dans ce pays est « caninement » extrait et mangé par ces pauvres dirigeants. La population guinéenne broute le pays, ses dirigeants broutent cette population et ce pays, la Guinée, pour se nourrir sadiquement. Faute de construction, le pays est sur le point de chavirer aujourd’hui. Population broutée, mangée, inculte… Dirigeants crédules et subalternes… La Guinée est atteinte gravement, depuis longtemps. Elle est malade ! C'est un cadavre. Elle connaît tous les types de dépérissement : social, économique, spirituel et émotionnel. C’est pourquoi la plupart des Guinéens ne l’aiment pas, le rejettent, et crachent sur ce pays. Comment expliquer que les Guinéens n’arrivent pas à édifier une Guinée qu’ils aiment ? Voilà une question que la plupart des Guinéens devraient se poser au lieu de fuir en rejetant, en démissionnant, en méprisant, en piétinant et en crachant sur ce pays malade et cadavéreux 1 .
La situation la plus désastreuse pour une nation, c’est lorsque ses habitants ne l’aiment plus. La situation maladive de la Guinée est abyssale et digne de frustration. Il n’y aurait presque rien en Guinée qui serait digne d’une appréciation positive. Les Guinéens sont quasi unanimes, leur pays est gravement malade, comme le serait une personne. La Guinée est grabataire. Cet état grabataire serait dû à un manque de « tout », un manque de manque. La Guinée est une « nation », c’est-à-dire un territoire et un peuple. Le peuple de Guinée travaille pour vivre et vit de son travail. La Guinée a toujours eu des dirigeants, c’est-à-dire des gens qui commandent la Guinée et se vantent d'être aux commandes de la Guinée. Les Guinéens ont la volonté de vivre. Pour cela, il faut qu’ils travaillent individuellement, familialement et collectivement. Ils travaillent les deux premiers termes laborieusement, et ils laissent le travail collectif à leurs dirigeants (du chef des quartiers jusqu’aux présidents de la République). Ces dirigeants ont trouvé bon de « rester plus naturels que naturels ». C’est-à-dire qu’ils ont décidé de mener une « vie de vache ». Ils ne voient la Guinée (le territoire et le peuple) que comme leur jachère, dont ils s’extasient en broutant, depuis le départ des colons, en 1958. Depuis qu’ils ont remplacé ces colons, en 1958, ils sont des consommateurs (la majorité), et le peuple de Guinée, producteur. Ils sont entrés sexuellement en rapport avec ce pays, dont la fin a toujours été la destruction de ce pays (l’objet sexuel), après s’en être servi. Ils se sont transformés en « pères de la nation ». Des pères qui vivent de l’effort de la famille. Au lieu d’aider, d’accompagner, de soutenir, de pousser, de montrer, de protéger, de retenir, de refleurir, de surveiller, d’aimer, d’impulser et de guider le peuple de Guinée, ils sont des fardeaux, des poids venimeux, et pire, des destructeurs du peuple de Guinée (l’objet sexe). La plupart des dirigeants de la Guinée n’ont été, et ne sont aujourd’hui, que des destructeurs, des monstres, des choses mortes déposées sur le peuple de Guinée. Il faut dire que dans l’imaginaire social des Guinéens, un dirigeant ne travaille pas. Ils s’enorgueillissent de mouiller le maillot ! D’être à la tâche ! On a l’impression qu'ils ne se servent jamais de leur esprit dans l’intérêt de toutes et tous (je voyais mes chefs dans les villages, les quartiers, les sous-préfectures, etc.). La plupart d’entre eux ne savent pas comment gérer le commun ! Le commun, en Guinée, est abonné ou sauvage. Le peu de cadres qui sortent de l’éducation guinéenne, devant transformer le pays, ne veut accéder à l’appareil étatique que pour « signer », sans avoir dans la tête une idéologie de création, d’évolution, de progrès, de changement… De ce fait, ces cadres ne sont qu’une horde de gens qui prennent en otage les appareils étatiques en les enfermant dans une volonté de repos de leurs corps et de leurs esprits. Depuis les colons jusqu’à nos jours, la Guinée a ce genre de dirigeants. Depuis l’indépendance, ils broutent ce pays et son peuple. Ils l’ont affaibli aujourd’hui et l’ont rendu malade.
Cette situation maladive de la Guinée peut être comprise (je pense) sous le prisme de « l’intellectuel-seigneur », perceptible par observation et par entretien avec les Guinéens de tous bords, notamment avec les étudiants souhaitant accéder à l’État guinéen, dont la plupart d’entre eux préfèrent rester dans les quartiers, sans aucune activité, après leurs études, s’ils ne trouvent pas un poste de travail où ils ne feront que « signer ».
C’est pourquoi je tente modestement ici de lui prodiguer, par la critique, des soins curatifs. Pour ce faire, j’irai déterrer ce pays dans sa tombe, le réveiller, le laver dans l’océan l’Atlantique et l’hospitaliser. Pour lui prodiguer et lui donner un antidote de réanimation, dans l’espoir d’une guérison. Une guérison qui lui permettra de se lever sur ses pieds, de s’arrêter, de se mirer par ses pensées, de décliner son chemin menant à lui-même, de marcher et, enfin, de s’auto-construire.
Je suis né et j’ai grandi en Guinée ! Ce pays m’a mis au monde. Je suis lui, il est moi ! Il m’a vu grandir et aujourd’hui, moi aussi, je me retourne et je le regarde. Car il me hante, partout, en tout temps. Quand je marche, quand je dors, et même quand je suis éveillé, en plein jour ! Même un étranger à ce pays peut émettre quelques remarques, même si elles ne sont pas plaisantes le plus souvent ; à plus forte raison quelqu’un qui y est né et y a grandi. C’est pourquoi j’exige de moi-même, ici, de me tourner vers ce pays, la Guinée, et de le déterrer, le trimbaler, le tourner dans tous les sens et parler de lui sur un ton amer, robuste, saisissant et massacrant. Non pas pour un objectif vain, mais pour que, dans un certain temps, les Guinéens eux-mêmes parlent de ce pays, des choses plaisantes, et que ceux-ci se sentent fiers d’appartenir à ce pays, dignes d’une telle fierté.
Comme on le dit souvent, il n’est pas présentable économiquement et socialement. Il est attaqué depuis longtemps par une maladie grave, très grave ! Il est habité, géré et hanté par la plupart des gens grabataires. C’est pourquoi je leur oppose ici une dose d’un antidote fort, non pour les réhabiliter, mais plutôt pour les secouer, les fragiliser et les paralyser à jamais. Si ce n’est pas les ramollir, les effacer, et enfin les neutraliser pour de bon. Ainsi, faire advenir un autre jour dans ce pays, avec un air propre, léger, humide, tropical et énergétique. Où la vie peut refaire surface. Les dirigeants guinéens, en majorité, ignorent encore un tel plaisir et une telle satisfaction, que pourrait ressentir le peuple de Guinée en vivant dans un pays sain.
Ce travail se veut un essai, un constat, une analyse et une proposition de solution face à la situation vertigineuse de la Guinée (il y a longtemps que j’ai commencé à observer la Guinée « dans la profondeur »).
Tout constat se fonde sur des gens, le temps, des espaces, des événements, des dates… ! Je veux dire que je vous parlerai ici de certains Guinéens (notamment les politiciens), du temps des Guinéens (le temps est très long en Guinée, car c’est le « temps des vaches », elles broutent tant que la nature donne), des espaces dans lesquels ils se retrouvent, et de quelques événements, peut-être les plus ancrés dans les cervelles des Guinéens. Le plus souvent des événements tragiques, qui nous hantent, car peu de bons événements se sont produits en Guinée.
On voit par exemple des ministres, des directeurs, des généraux… qui longent, frayent des lignes de goudron et d’électricité du centre de la ville jusqu’à leurs châteaux, pendant que le quartier où ils habitent n’a pas de route, pas d’eau, et vit dans l’obscurité totale. Cela est indigne, inacceptable et méprisant de la part des dirigeants guinéens, qui pratiquent cela depuis la colonisation, et font pire aujourd’hui. Il y aurait un petit groupe de prédateurs, qui serait l’État 2 principalement, et le reste, le peuple de Guinée, victime de cette prédation. Il y a aussi des pratiques, dans le fond de la société guinéenne, qui montrent la généralité de la situation cadavéreuse de la Guinée. Je m’attaque à tous ! Vous verrez, sans doute !
Premièrement, je tenterai de montrer comment les différents acteurs (les journalistes, les intellectuels, les citoyens, etc.) perçoivent l’état cadavéreux de la Guinée, les problèmes guinéens. On verra que tous ou presque sont préoccupés de l’état grabataire de la Guinée. On verra que chacun a son mot à dire et le dit à sa manière. On verra que les débats sur ce que les gens appellent communément « le retard guinéen » sont différents et vertigineux. On verra que les différents discours sont presque des discours de malédiction, sur lesquels je ne m’alignerai pas (chap. I).
Dans la deuxi

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