Les Batailles de la guerre de Cent ans et de la guerre des Deux-Roses
266 pages
Français

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Les Batailles de la guerre de Cent ans et de la guerre des Deux-Roses , livre ebook

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Description

Jean-Luc Abadjieff est l'auteur de ce passionnant ouvrage historique détaillant les liens étroits entre la formation de l'Angleterre et de la France. D'une grande érudition, son récit remonte le fil de l'histoire pour donner accès aux coulisses des événements politiques qui ont déterminé la construction de ces nations. Du haut Moyen-Âge à la fin du XVe siècle, les identités se sont construites au gré des guerres de conquêtes et des alliances entre les grandes figures historiques telles que Guillaume Ier le conquérant, Richard III, ou encore Aliénor d'Aquitaine. Il passe en revue les principales dates marquantes des différents règnes, jalonnés de batailles scellant le sort des deux peuples, en particulier durant la guerre de Cent ans et le conflit anglais entre les Deux-Roses. À grand renfort de descriptions imagées, l'auteur prend soin de ne négliger aucun détail ayant son importance, redonnant ainsi vie à ces époques lointaines pour nous permettre de mieux comprendre le présent.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 février 2017
Nombre de lectures 2
EAN13 9782334243049
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0150€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composér Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d'adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-334-24302-5

© Edilivre, 2017
Section I Bref aperçu de l’Ile de Bretagne avant l’invasion normande de 1066
Chapitre 1 Généralités
Bretagne, en latin « Britannia », est le nom ancien de la Grande-Bretagne, dérivé du nom de ses occupants, les « Britanni » des auteurs latins.
Elle conserve ce nom jusqu’au départ des Romains, en 407 ap. J-C, date à laquelle (surtout au VI ème siècle) elle change de nom pour s’appeler, dorénavant, Angleterre ou terre des Angles, lesquels sont ses nombreux colons.
Ainsi, quand l’archipel britannique entre dans l’histoire, l’ile de Bretagne est occupée par des populations celtiques.
Toutefois, si ces Celtes appartiennent tous au même groupe linguistique de peuples parlant une langue indo-européenne, on différencie déjà les Britanniques, en Bretagne, qui usent de dialectes distincts de ceux des Celtes d’Irlande.
Les Celtes arrivent par vagues successives, auxquelles correspondent au moins quatre civilisations différentes dont, notamment, l’époque de Tène, du V ème s. au I er s. av. J-C, qui est celle de la grande expansion celtique, ainsi que celle de l’épanouissement de leur civilisation.
Puis, l’époque romaine arrive qui voit les liens étroits entre l’ile de Bretagne et la Gaule entraîner, dès 55-54 av. J-C, l’intervention de César.
En 43 ap. J-C, Claude entreprend la conquête, mais celle-ci n’est effective qu’avec Agricola (78-83 ap. J-C), envoyé par l’empereur Vespasien afin de mater la rébellion et la résistance des Celtes à l’autorité romaine.
La romanisation reste très superficielle, surtout en dehors du bassin de Londres.
Les villes, avant tout des camps militaires, qui portent le nom de « villae », les routes nombreuses, ainsi que les ouvrages comme le mur d’Hadrien (~ 120-130 ap. J-C), ne permettent vraiment ni la défense ni le contrôle de l’ile de Bretagne.
En 407 ap. J-C, les dernières légions romaines quittent la Bretagne. Celle-ci est, dès lors, abandonnée à elle-même.
A partir du milieu du V ème s. ap. J-C, la nature ayant horreur du vide, ce sont, donc, des envahisseurs germaniques qui apparaissent.
* * *
Ce sont d’abord les Saxons.
Ceux-ci occupent, depuis le début de l’ère chrétienne, l’actuel Holstein, qui est la partie nord de la Basse-Saxe actuelle, en bordure de la frontière danoise.
Leur descente vers le Sud, ainsi que leur insuccès en Gaule, les détournent vers la Bretagne où ils s’installent dans la partie méridionale de l’ile (Essex, Sussex, Wessex).
Puis, les Angles, qui vivent dans les îles proches du Jutland, qui n’est autre que la péninsule formant la partie continentale du Danemark actuel, suivent une expansion parallèle à celle des Saxons, bien que les mouvements de ces deux groupes soient difficiles à distinguer les uns des autres.
Enfin, les Jutes, voisins des Francs sur les bords du Rhin, viennent s’établir sur l’île de Bretagne, dans une zone qui reste difficile à déterminer.
* * *
Ce sont, donc, des Anglo-Saxons, nom générique de ces groupes germaniques, qui envahissent, puis colonisent rapidement, l’île de Bretagne à partir du milieu du V ème s. de notre ère.
Ces Anglo-Saxons sont, ainsi, originaires :
– soit du Sleswig (Schleswig), partie méridionale de la presqu’île du Jylland (Jutland), terre danoise située entre la mer du Nord et la Baltique ;
– soit de la côte Frisonne, laquelle représente un ensemble d’îles situées sur les côtes méridionales et orientales de la mer du Nord, en avant des rivages néerlandais, allemands et danois de la Frise (Friesland).
* * *
Les populations bretonnes, quant à elles, sont en grand partie repoussées, formant, dans les Cornouailles et le pays de Galles, des zones de peuplement, purement celtiques.
Les villes bretonnes sont, donc, rapidement abandonnées.
Les quelques Celtes, demeurés sur place, adoptent très vite la langue des envahisseurs.
Population et société bretonnes sont, très vite et entièrement, germanisées.
On assiste, au VI ème siècle, à une migration partielle des bretons vers l’Armorique, en Gaule et ailleurs.
Chapitre 2 Des Celtes aux Saxons
A l’époque celte, moment historique où les Bretons surgissent de la préhistoire, le sol de ce qui va devenir l’Angleterre s’alloue par période, et par tirage au sort, à un clan dont les membres prétendent au même ancêtre, tribu propriétaire de plusieurs charrues et quelques dizaines de bœufs.
Rapidement, ces clans forment une association, réunie par contrat, qui impose des règles, freins indispensables pour réduire l’anarchie celtique, et désigne des « officiers » chargés de les appliquer.
Guerriers, chevelus et protecteurs, imposant l’ordre par le glaive, ces officiers, qui occupent des postes à responsabilité, sont, déjà, en quelque sorte, des nobles.
Pendant quatre siècles, Rome dicte ses volontés aux Celtes de l’île de Bretagne, laquelle n’est pas encore l’Angleterre, mais qui va le devenir très vite, notamment, avec les invasions germaniques, et surtout, suite à la conquête normande du XI ème s.
* * *
Au début du V ème s. de notre ère, assaillie par les « Barbares » à toutes ses frontières, Rome se retire de l’île, cohortes au pas et enseignes déployées.
Les Anglo-Saxons succèdent aux Romains et marquent profondément les mœurs, les coutumes et les usages de l’île.
Avec eux, le paganisme se réveille… le christianisme disparait, abattu par les dieux du Walhalla. Toutefois, dès 597 ap. J-C, le pape Grégoire le Grand envoie, sur l’île des Angles, une mission dirigée par Augustin, qui débarque dans le Kent, c’est-à-dire le Sud-est du pays, s’installe à Canterbury dont il est le premier évêque, et bientôt, en 601, l’archevêque.
Son succès est rapide et deux réactions païennes au cours du VII ème s. n’empêchent pas l’Eglise insulaire de croitre.
Théodore de Canterbury, d’origine, grecque (Tarse, Cilicie, 602-Canterbury, 690), parfait l’organisation ecclésiastique anglaise, centrée sur les deux évêchés de Canterbury et d’York.
C’est, donc, à juste titre, que Théodore est considéré comme le fondateur de l’Eglise d’Angleterre.
Sous son épiscopat, les monastères se multiplient grâce auxquels apparait une culture très riche.
* * *
Entre le VI ème et IX ème siècle, les Anglo-Saxons parviennent à une organisation politique, appelée, depuis le XVI ème siècle, l’Heptarchie, et qui réunit sept royaumes, de grandeur et d’importance inégales, à savoir, le Kent, le Sussex, le Wessex, l’East-Anglie, l’Essex, la Northumbrie et la Mercie.
Les limites de ces royaumes, dont les chefs sont en perpétuelle lute les uns contre les autres, changent, donc, souvent, et les plus faibles sont naturellement absorbés par les plus forts.
C’est ainsi que, fin du VII ème siècle, le Sussex subit la domination du Wessex, que l’Essex est, au VIII ème siècle, absorbé par la Mercie, sans oublier le Kent qui, au IX ème siècle, est conquis par le Wessex.
Toutefois, dès le VI ème siècle, c’est le Kent qui joue un rôle déterminant, mais est successivement absorbé par la Northumbrie, puis par la Mercie.
Au IX ème siècle, le Wessex s’empare du Kent, formant ainsi un embryon de nation capable de lutter contre les envahisseurs scandinaves qui ne cessent, depuis le VIII ème siècle, de déferler sur l’île.
Cette timide force naissante, rassemblant le Wessex et le Kent, est la première union anglo-saxonne, à l’origine de l’unification de l’Angleterre, dont elle va, principalement, recueillir les bénéfices.
* * *
Par ailleurs, les chefs anglo-saxons, fédérateurs de différents royaumes, ne cessent de combattre les Danois, qui ont mis pied sur le sol anglais, que pour mieux s’entre-déchirer.
Pendant deux siècles, la très « verte » Angleterre, qui n’est alors guère joyeuse, flambe, et c’est ainsi que viols, meurtres et pillages s’abattent sur des populations souvent sans défenses.
Cette terreur sévit jusqu’au XI ème siècle, époque (1016-1042) où les rois danois (Knud le Grand, Harold 1 er et Hardicanute), qui règnent sur l’Angleterre, finissent par mettre à genoux tous leurs rivaux heptarchiques et à les fédérer sous leur sceptre.
Mais, ce n’est qu’avec le roi saxon, Edouard III, dit le Confesseur, roi d’Angleterre (1042-1066), canonisé en 1161 par le pape Alexandre III, que l’unité monarchique prend véritablement naissance.
* * *
L’entourage consultatif, du monarque, se compose, alors, de ses parents, les femmes y étant admises au même titre que les hommes, de ses ministres, de ses officiers et de certains guerriers appelés les « thanes » ou les thagns.
Le Thane est un homme d’armes, et ce terme signifie, dans l’Angleterre anglo-saxonne, homme libre, et surtout supérieur.
L’archevêque de Canterbury occupe, souvent, le poste de premier ministre, car le roi doit compter avec l’Eglise toute puissante, laquelle a, antérieurement à l’unité politique, doté le pays d’une unité morale.
En autre, le clergé a, dans la brutale cité anglo-saxonne, introduit la connaissance, mais surtout la reconnaissance, d’un droit abstrait.
Toutefois, cette cour, proche du roi, n’est pas seule à participer au gouvernement.
En effet, trois fois l’an, autrement dit, à Pâques, à la Pentecôte et à Noël, la Witena Gemot, dont on découvre l’existence dès le VII ème siècle, tient ses assises dans certains petits royaumes.
A l’origine, elle réunit peu de participants. Ce sont uniquement des hommes libres, c’est-à-dire des prélats et des nobles, des chefs et des guerriers, des earldormen et des thanes qui délibèrent, souvent, dans un rendez-vous de chasse.
Cette « assemblée de sages » ne jouit d’aucune garantie particulière, pourtant elle imite l’autocratie.
Elle dépose même, parfois, des rois et contribue à fonder une société p

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