Les relations Nord-Sud pour atténuer le changement climatique
412 pages
Français

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Les relations Nord-Sud pour atténuer le changement climatique , livre ebook

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Description

Le "développement propre" et la "déforestation évitée" sont des concepts et des mécanismes politiques qui relèvent de la lutte contre le changement climatique. En quoi engendrent-ils des relations Nord-Sud ? Pour répondre, l'ouvrage utilise une approche géopolitique. De nombreuses cartes illustrent la coopération entre pays développés et pays en développement. Les recherches présentées soulignent les difficultés de la mise en oeuvre des concepts et des politiques internationales de réduction des émissions de gaz à effet de serre (EGES) et mettent en évidence le hiatus et les déperditions entre le niveau international, national et local.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 15 mai 2015
Nombre de lectures 31
EAN13 9782336381169
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1700€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
4e de couverture
Photos de couverture
1. Site de traitement des déchets, Le Caire, Égypte, entreprise ENTAG-ECARU (Engineering Task Group), participant à un projet MDP. Cliché : Tsayem, 2009.
Une partie des déchets traités et recyclés est transformée en biomasse (compost pour fertiliser les sols et augmenter leur productivité) et une autre en énergie.
2. Panneau d’informations relatives à un projet REDD+ en cours dans la région de Ngoyla-Minton au Sud du Cameroun. Cliché : Tsayem, 2014.
Mis en œuvre par le WWF avec l’appui de l’Union européenne, ce projet a pour objectif de réduire la déforestation et de générer des compensations via les marchés volontaires du carbone.
Titre
Moïse TSAYEM DEMAZE






Les relations Nord-Sud pour atténuer
le changement climatique

Du développement propre à la déforestation évitée
Du même auteur
Géopolitique du développement durable. Les États face aux problèmes environnementaux internationaux , 2011, Rennes, PUR, 228 pages.
Copyright

© L’HARMATTAN, 2015
5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris

http://www.harmattan.fr
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr

EAN Epub : 978-2-336-73127-8
Avant propos et remerciements
C et ouvrage est issu des recherches effectuées dans le cadre de la préparation d’une Habilitation à Diriger des Recherches (HDR). Elle a été soutenue en décembre 2012 à l’université du Maine au Mans. Ces recherches portent sur la construction et le déploiement des relations entre les pays développés et les pays en développement, à propos de la réduction des émissions de gaz à effet de serre (EGES). L’accent est mis sur la dimension géographique de la coopération Nord Sud engendrée par la convention cadre des Nations unies sur les changements climatiques et par le protocole de Kyoto. Il s’agit en quelque sorte de « géographier » cette nouvelle coopération Nord-Sud en l’explicitant d’un point de vue cartographique et en l’analysant avec une approche géopolitique.
Mon implication dans le Master sur les politiques territoriales de développement durable (Master en Enseignement à Distance au département de géographie de l’université du Mans) a été déterminante dans le repositionnement scientifique que j’ai effectué et qui a abouti à ces recherches. Le premier cours que j’ai rédigé en 2005 pour ce Master est consacré aux conventions internationales sur l’environnement. Ce premier cours m’a conduit à m’intéresser en particulier à l’actualité de la convention cadre des Nations unies sur les changements climatiques, et à celle du protocole de Kyoto. C’est ainsi que j’en suis venu à aborder la problématique de l’atténuation du changement climatique par la réduction des EGES, en me focalisant sur le Mécanisme pour un Développement Propre (MDP), qui implique une coopération entre les pays développés et les pays en développement, en vue de mettre en œuvre un « développement propre ». Je me suis ensuite intéressé à la Réduction des EGES issues de la déforestation et de la dégradation des forêts (REDD), un dispositif qui a émergé dans les négociations climatiques internationales et qui prône la « déforestation évitée », ou la réduction de la déforestation.
L’HDR a été rédigée entre juillet et septembre 2012. Les données, issues de recherches exploratoires effectuées essentiellement entre juillet 2010 et juin 2011, ont été progressivement dépouillées, traitées et mises en forme entre septembre 2011 et juin 2012.

Ce travail n’aurait pas abouti si je n’avais bénéficié du soutien et de l’aide de nombreuses personnes auxquelles j’adresse des remerciements. Ma collègue Yamina Djellouli, professeur à l’université du Maine au Mans, m’a continuellement encouragé, et a accepté de me conseiller dans la préparation de mon HDR, en consacrant du temps pour lire la première version du manuscrit. Laurent Simon, professeur à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, a aussi accepté de me conseiller. Je le remercie pour le temps qu’il m’a consacré et pour les remarques et les suggestions qu’il m’a faites et qui m’ont permis d’améliorer la première version du manuscrit de l’HDR.

Je remercie tous mes collègues du Mans, pour l’esprit de camaraderie et d’amitié que nous entretenons et qui nous permet de travailler de manière conviviale. Ces remerciements s’adressent en particulier à Cyria Emelianoff et à François Laurent, qui m’ont bien motivé pour que j’entreprenne la préparation de l’HDR. Mes remerciements s’adressent aussi en particulier à Mathieu Durand, Jeannine Corbonnois et Gérald Billard, qui m’ont très souvent encouragé, ainsi qu’à Jacques Chevalier qui a toujours été bienveillant à l’égard de mes travaux. Je remercie Sébastien Angonnet qui m’a aidé pour les cartes et la mise en page de ce manuscrit, et Alain Wrobel qui m’a aidé à récupérer les données statistiques sur les projets MDP. Au-delà de ESO Le Mans, je remercie Céline Barthon (ESO-Angers), ainsi que Raymonde Séchet et Vincent Gouëset, précédente et actuel responsable de l’UMR ESO, pour les encouragements et le soutien dans la soumission des projets de recherche.

Je remercie tous ceux qui m’ont répondu et m’ont consacré du temps pour des interviews ou pour des discussions à bâton rompu, que ce soit en France, au Canada, en Suisse, à Madagascar ou au Brésil, qu’il s’agisse de responsables ou de cadres gouvernementaux ou non gouvernementaux, des accompagnateurs et des guides, ou des personnes appartenant aux communautés dites locales, ou encore des étudiants, notamment ceux de Master ou de Doctorat, avec qui j’ai eu de fructueux échanges. Je remercie en particulier Cécile Bidaud et Aurore Viard-Cretat, qui m’ont fourni de nombreuses informations et mis en contact avec plusieurs personnes ressources, ce qui m’a facilité les enquêtes de terrain, notamment à Madagascar. Les discussions avec Cécile et Aurore, qui mènent elles aussi des recherches sur la REDD, ont enrichi ma réflexion et m’ont conforté dans mes recherches.

Je suis reconnaissant envers le Programme Interdisciplinaire de recherche en sciences de la communication du CNRS, ainsi qu’envers le Programme Interdisciplinaire Énergie, volet socio-économie, également financé par le CNRS. C’est grâce aux financements que j’ai reçus en 2010 de ces deux programmes que j’ai pu mener les recherches présentées dans cet ouvrage. Certains chapitres ont fait l’objet d’articles publiés dans des revues de géographie et de foresterie.
Introduction générale
1. Contextualisation du MDP et de la REDD
L e changement climatique est sans doute le problème environnemental qui a le plus marqué la fin du 20 e siècle et le début du 21 e siècle. La gravité envisagée de ce changement climatique a amené l’Organisation Météorologique Mondial (OMM) et le Programme des Nations unies pour l’Environnement (PNUE) à créer, en 1988, le GIEC (Groupe Intergouvernemental d’Experts sur l’Évolution du Climat). De scientifique, le changement climatique est devenu un problème de société, les rapports du GIEC étant très médiatisés, faisant parfois l’objet de polémique, comme il en a été pour le 4 e rapport publié en 2007.
La convention cadre des Nations unies sur les changements climatiques, adoptée en 1992 et inspirée par le premier rapport du GIEC publié en 1990, a servi de cadre d’organisation de la participation des États à la lutte contre ces changements climatiques. L’alinéa 2 de l’article 4 de cette convention précise que les pays figurant à l’annexe 1 de cette convention (pays développés) doivent prendre des engagements spécifiques contenant des mesures et politiques visant à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre (EGES) pour les ramener à leur niveau de 1990. Ces pays développés sont mis en cause du fait que leur développement, depuis la révolution industrielle, est accusé d’avoir entraîné un accroissement considérable des EGES (« responsabilité historique »). Quant aux pays qui ne figurent pas dans l’annexe 1 de la convention, celle-ci les exonère de tout engagement chiffré de réduction de leurs EGES, et indique que la participation de ce

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