Lettres ouvertes à l'humanité

Jean-Luc Seguin

Description

Lettres ouvertes à l’humanité, comme les auraient aimées Boris Vian et Stéphane Hessel, est une sorte d’essai politique et philosophique dans lequel, au moyen de vingt textes, récits et inventaires, l’auteur raconte le monde tel qu’il est et comme il aimerait qu’il soit.

Sujets

• Politique
• Political Science

Informations

• Publié par: Edilivre
• Date de parution: 04 avril 2019
• Nombre de lectures: 0
• EAN13: 9782414335565
• Langue: Français

Extrait

JeanLuc Seguin

Lettres ouvertes à l’humanité

Comme les auraient aimées Boris Vian et Stéphane Hessel

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Humains de tous pays

Humains de tout pays et de tout continents, je vous écris quelques lettres (que vous lirez peut-être si vous avez le temps, cette dernière phrase je l’ai déjà entendue, c’était pour un président je crois et même j’en suis sûr).

Humains, réfléchissons, méditons tous ensemble pour une humanité plus fraternelle, plus écologique, changeons nos comportements de solidarité, de respect de la nature. Humains du monde entier, indignons-nous, réagissons pour unmonde meilleur!!!

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Ma philosophie de vie

Vivre, c’est être actif, dans la joie et le bonheur d’être, vivre à fond ses joies, ses interrogations. Sentir la vie belle, grande et forte, être conscient, de l’univers, se savoir présent au monde et le vivre dans le bonheur d’être là. Vous l’avez compris, je suis un épicurien. J’apprécie mes droits et mes devoirs dans la même bonne humeur. Je veux toujours être là de façon pleine et entière. Ma devise, à moi venu du peuple de la Gaule, des gaulois est celle des romains : CARPE DIEM, profite du jour présent ou mieux même, selon la traduction, du moment présent. En somme, pour le dire en toute simplicité, être heureux d’être là. Sourire à la vie, dans la lutte, le combat, qu’elle nous offre avec tant de joie, surtout lors de journées bien remplies et bien pleines, pour nous, pour moi, même si « je » est un autre. Être un minuscule grain de l’univers mais conscient, tant dans ma conscience que dans mon inconscient et aussi dans mon inconscient collectif. Un grain de l’univers qui a pris conscience de l’univers tout entier. Être unique et multiple à la fois, être comme l’écrivait Victor Hugo, « une force qui va ». En un mot, aimer la vie et la vivre chaque jour de mon

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mieux. Me savoir un vivant à la fois tant semblable et en même temps tant différent des autres. Alors oui, c’est beau, c’est beau la vie dans l’unicité universelle de chaque être.

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Bonjour madame la vie, mauvais temps monsieur le monde

C’est bien, c’est bon, c’est beau de vivre. Oui, c’est bien la vie Dans l’unicité universelle De chaque être Bonjour, Madame la vie Et pourtant et pourtant Beaucoup trop d’enfants meurent de faim dans le monde : un enfant toutes les six secondes nous informe Mr Déoul, Directeur Général de l’Agriculture à l’ONU. Il nous annonce cela après un acte fort : une grève de la faim de vingt quatre heures. Un enfant toutes les six secondes, comptons cent quarante quatre milles fois un enfant par jour, plus de cinq millions de fois un enfant chaque année. Mauvais temps Monsieur le monde C’est bien, c’est bon, c’est beau de vivre Oui c’est bon la vie Dans l’unicité universelle De chaque être Bonjour, Madame la vie Et pourtant et pourtant Plus d’un milliard de personnes dans le monde n’ont pas accès à l’eau potable. L’eau potable est une ressource

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bien plus rare que l’on ne croit lorsqu’il suffit d’ouvrir un robinet pour en avoir. Une émission TV nous a informés. Si l’on mettait toute l’eau de la planète dans un seau, une tasse à café, ce serait les glaciers, un dé à coudre l’eau potable. Mauvais temps, Monsieur le monde C’est bien, c’est bon, c’est beau la vie Dans l’unicité universelle De chaque être Bonjour, Madame la vie Et pourtant et pourtant Dans le monde, et même dans nos civilisations présumées riches et aisées, beaucoup trop de personnes n’ont pas du tout de logement Mauvais temps, Monsieur le monde C’est bien, c’est bon, c’est beau la vie Dans l’unicité universelle De chaque être Bonjour, Madame la vie Et pourtant et pourtant Un nombre immense de personnes n’ont pas accès aux médicaments, à des soins corrects et dignes de l’humanité.

Mauvais temps, Monsieur le monde C’est bien, c’est bon, c’est beau la vie Dans l’unicité universelle De chaque être Bonjour, Madame la vie Et pourtant et pourtant Une multitude d’enfants n’ont pas la possibilité d’avoir accès à l’éducation parce qu’esclaves de diverses usines ou pire parce qu’enfants soldats. Mauvais temps Monsieur le monde

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Face à tous ces drames Notre droit – devoir de citoyens du monde Est de nous indigner De résister De réagir Oui nous le devons Yes we must Dans l’espoir IMMENSE Qu’un jour Nous puissions DIRE Bonjour, Madame la vie Beau temps, Monsieur le MONDE

La paix

Depuis plus d’une heure je réfléchis (dans mon cerveau) (où réfléchirais-tu d’autres) (grand imbécile, grande grosse « bièsse » (1)) Peut être Dans mon cœur, mon âme, mes tripes Je reprends depuis plus d’une heure, je m’interroge dans le but d’écrire un texte sur la paix. Mais j’ai beau y penser avec mes petites cellules grises tout comme Hercule Poirot quand il veut résoudre une énigme policière. Les mots, les phrases, les paragraphes de mon texte sur la paix n’arrivent pas à mon cerveau. Cela crée en moi une grève intérieure. Respirons de façon profonde, soyons : ZEN Avant d’être une cause, une lutte, un combat. Le combat, la lutte, la cause d’un continent, d’une vaste région, d’un pays, la paix se doit d’abord d’être à l’intérieur de chaque : ÊTRE HUMAIN. La paix est dans l’amour agapé d’une sœur Thérèse, d’une sœur Emmanuelle. Dans chaque être, si dans un geste généreux il tend la main à son prochain en difficulté. Alors cela existe beaucoup moins les personnes mauvaises, si elles

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trouvent une main secourable. Et dans l’amour Eros ma paix est dans le bleu de tes yeux beaucoup plus bleu qu’un ciel bleu dans une chaude journée d’été. Pour le monde la meilleure de mes espérances et ma plus grande crainte aussi est de constater LA PAIX En conflit avec LA GUERRE. Parce que la paix doit d’abord siéger dans le cœur de l’ÊTRE HUMAIN. Mais là elle s’en va dans les alizées des vents contraires sur les chemins de la haine et de la vengeance parfois. Pour la paix mon inquiétude PREMIERE, PRIMORDIALE Ma plus grande peur, est de la regarder un jour avec une longue-vue (tout comme Napoléon observait ses troupes en route). Dans l’espoir de l’apercevoir gambader en toute liberté. Mais hélas recevoir l’immense déception de la voir marcher au pas de l’oie, avec le son des tambours.

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(1) : en wallon dans le texte, bête en français.